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3.66/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Danemark
Né(e) : 1965
Biographie :

Merete Pryds Helle est née en 1965 au Danemark.

Elle publie un premier recueil de nouvelles en 1990 et fait partie d’une talentueuse génération de femmes écrivains apparue depuis les années 90.

Ses romans sont tout sauf minimalistes, et plutôt réalistes car en prise avec la société contemporaine.

Merete Pryds Helle est l’une des moitiés du couple auteur de polars sous le pseudonyme Liv Mørk

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Bibliographie de Merete Pryds Helle   (3)Voir plus

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
- "Nous, on ne va pas vivre comme des paysans idiots, dit-il. Ils se prennent pour quelqu'un parce qu'ils ont leur ferme mais nous, on a quelque chose qu'ils ne comprendront jamais. Nous avons la beauté du peuple."
La mère poussa son assiette, posa les mains sur la table et acquiesça.
- "La beauté du peuple" répéta-t-il.
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Il était trois heures de l’après-midi et les ultimes rayons de soleil entraient par la fenêtre, ils se posèrent sur la table et sur "La Beauté du peuple". Marie se leva de sa chaise et s’approcha du tableau. Il aspirait la lumière dorée du soleil couchant qui rendait les couleurs plus intenses, si bien que les branches nues apparaissaient encore plus nettement, et les visages détournés des femmes mouraient presque d’envie de se tourner vers elle. David toussa violemment et sa mère l’aida à s’asseoir.
« On dirait qu’elles ont envie de nous raconter quelque chose », dit Marie en posant un doigt sur le tableau.
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Elle se sent comme un jardinier, mais c'est la mort qui pousse sous ses doigts. Tout son entourage lui demande comment elle peut ouvrir des corps. Mais pour Juliette, la mort est une fleur comme toutes les autres fleurs qu'elle est curieuse avide, de toucher.
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– Si l’amour ne nous illumine pas, réplique Juliette, n’avançons-nous pas dans l’obscurité ?

– Je ne te savais pas si romantique, se moque Prof. Tout dépend de ce qu’on entend par aimer… Si tu veux mon avis, ça se résume souvent à une succession de sms pour se rappeler d’acheter le lait, de frustrations quand elle n’a pas envie – ce qui arrive le plus souvent – et l’impossibilité d’aller voir ailleurs, de négociations sur les accompagnements des enfants. La voilà, la lumière de l’amour !
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Il y a quelques années, on parlait d’amour quand on se retrouvait. C’était un animal à dompter. Maintenant, on parle de plus-values et de cuisines intégrées, comme autant d’animaux à maîtriser, et j’ai parfois envie de crier, de me transformer en cow-boy montant à cru sur un cheval pie et de tasser le sol sous mes pieds. Je n’ai pas encore apprivoisé l’amour, ou peut-être est-ce l’inverse. Je préfère manger du gâteau d’anniversaire ; deux morceaux ; un aux truffes à l’orange, l’autre aux noix. Entre les gâteaux de Marie et moi, c’est une histoire d’amour… Mais là, je suis la prisonnière assujettie, incapable de dire non quand on me met sous le nez les petites assiettes à dessert en verre bleu. Alors plutôt refuser l’amour, ou en tout cas l’aspect que nous en avons rencontré quelques heures plus tard, où un certain Søren – qui prétendait m’avoir rencontré à un meeting politique de mon père – insistait tellement pour danser avec moi que je n’ai pu rencontrer aucune personne intéressante. Je ne voulais pas le blesser, et me sentais la pire des garces en buvant les verres qu’il m’offrait, sachant pertinemment qu’il n’obtiendrait jamais ce qu’il attendait en échange. Je me suis éclipsée sans lui dire au revoir. Ce n’est pas facile de dire non, même quand c’est non qu’on veut dire.
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Et même si je ne suis pas blonde, je ne suis pas brune non plus. Et si papa savait comme j’envie à Amina ses yeux noirs, semblables à des amandes enrobées de chocolat au clair de lune, ha ! Il me forçait à porter des collants en laine et des sous-pulls qui grattent. Oui, c’est épouvantable d’être forcée à porter quoi que ce soit, y compris le foulard. D’ailleurs Amina n’en porte pas, même si son père verrait cela d’un bon œil.
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Jamais il ne pourrait traiter Juliette de fille facile ; sa peau si douce, aussi douce que le manteau de lapin de sa mère, les flammes de ses yeux qui le lèchent jusqu’à l’orgasme. Rosaline – il l’avait presque oubliée, est gentille et belle, mais si loin… comme une image semblable à celles que sa nièce colle dans un grand cahier brun.
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Je croyais me connaître. Je savais que lui ne m’était pas encore familier. Pas vraiment du moins. Mais maintenant, c’est le contraire. C’est comme si je le comprenais mieux que je ne me comprends moi-même. Il dit qu’on n’y peut rien, que l’amour n’est pas plus grand que la société. Et moi, je me surprends à tenir des propos romantiques qui ne me ressemblent pas : « L’amour est tout, l’amour nous dépasse, toi, moi, eux. »

Il dit : « C’est difficile de mentir. » Je réponds que je ne suis pas un monstre, que d’habitude, les gens m’aiment bien.

Il dit : « Bien sûr qu’ils t’aimeront, mais en toi ils verront ceux qui nous détestent, et ceux qu’ils détestent, aussi. C’est le masque de la société, celui qu’elle pose sur l’individu. »

Je lui réponds : « L’amour gagnera. »
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C’était comme une flamme qui ne voulait plus s’éteindre. Je n’ai jamais été aussi près d’un corps, et sa peau. Je pourrais comparer ma sensation avec celle de courir un marathon, quand l’asphalte me projette en avant à chaque pas – un mouvement qui ne s’arrête jamais, une liberté. Il me rend indifférente à tout ce qui n’est pas lui. Comme si je marchais sur des vagues de bonheur. Ce que nous avons trouvé cette nuit est ce que j’ai vécu de plus beau, et c’est ce que je veux. Je crois qu’il ressent la même chose, bien qu’il ne m’ait rien dit. Quand je ferme les yeux, je nous revois, dans mon lit, les draps blancs, les bougies sur le rebord de la fenêtre, et la flamme, la flamme qui brûle. Je n’ai jamais été vivante avant lui.
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Ton père t’aime plus que tout au monde, disait toujours sa mère, un tantinet contrariée. C’était vrai, Juliette n’en doutait pas. Ce qu’elle se demandait parfois, c’était si la Juliette qu’il adorait tant était bien celle qu’elle était.
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