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Citations de Michael Guinzburg (34)


On est adultes, d’accord ? Bon, tout le monde sauf moi, peut-être… Mais la situation est ce qu’elle est et on peut se débrouiller pour que ça marche. Comme François Mitterrand, tu sais. La femme et la maîtresse à l’enterrement. La méthode française.
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J’avais complètement foutu ma putain de vie en pièces. Comme un puzzle qu’il était impossible de reconstituer. Au propre et au figuré, j’avais foutu ma vie en pièces.
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C’est fini, mon grand. Tu es un putain de vicelard qui a joué sur les deux tableaux, et c’est fini tant que tu auras pas quitté ta femme. Et même là, il y a rien de sûr. Comment j’ai pu te faire confiance ? Si tu la trompes, tu me tromperas.
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D’accord, Scorsese sait des trucs, mais le reste ? Une bande de putains de gamins, qui ont passé leur enfance à regarder les rediffusions à la télé et qui laissent divaguer leur imagination. De la bande dessinée. Je veux raconter la vérité.
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C’est le problème des types. Ce n’est jamais assez. Non, sauf quand ils ont le cœur brisé et cette triste, triste, chanson qui tourne dans la tête, ils regardent toujours les femmes. Même quand ils sont très amoureux de la femme avec qui ils sont, ou qu’ils ont très envie d’elle, ils pensent continuellement au sexe.
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L’indisponibilité tourne la tête, c’est un défi. Je lisais le désir frustré dans leurs yeux. Et, merde, le désir engendre le désir.
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Grâce à la cocaïne. Elle attirait les jolies salopes comme la merde attire les mouches.
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Claire est tombée amoureuse de mon âme poétique. Je suis tombé amoureux de son corps poétique. C’était une fleur sombre, luxuriante. Crépuscules africains dans ses yeux. Lèvres rebondies, hanches rebondies, seins rebondis. C’était l’amour pur avec un A majuscule.
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Il y a des types qui sont adroits de leurs mains, mon père était adroit de ses poings. Il était incapable de réparer les robinets qui fuyaient, mais il n’avait pas son pareil pour corriger les gamins qui ne marchaient pas droit – BAM !
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Tous les dialogues sont certifiés authentiques. Et pourquoi prendre des gants ? Pourquoi essayer de te faire croire que je suis un saint ?
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Créer la familiarité, la confiance. Construire un petit nid d’amour psychologique, donner à cet oisillon tout ce dont il avait besoin pour se sentir en sécurité – des larves de connerie, chaudes et nourrissantes…
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Il faut, pour draguer une femme à chien, ignorer la femme et aborder le chien, parce que, au bout du compte, le chien n’est pas vraiment un chien, mais une partie de la femme – un accessoire, pour ainsi dire. Un accessoire poilu qui pue, bave et pète.
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La chambre que Frank occupe à l’hôtel du Duc de Windsor est aussi grande que le cercueil d’un basketteur obèse, et le plafond semble couvert de grillage à poules. Et elle empeste. Le moisi, l’humidité, le tabac froid, la cuisine grasse, les pieds sur une échelle industrielle, et le vomi de dix mille ivrognes. À travers les cloisons minces, ternes et tâchées, j’entends les gémissements des cauchemardeurs, le caquetage des accros du crack, les toux déchirantes et grasses des emphysémateux-à-deux-paquets-de-Pall-Mall-par-jour, qui crachotent comme une flotte de tracteurs décrépits démarrant par un matin glacial d’Alaska. Démarrent, calent, démarrent à nouveau. Concentré de malheur mêlé d’angoisse, de mauvaise santé et de maladie mentale. Arrêt facultatif sur la route de la mort.
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Je m'appelle Ed et je suis un sale crétin alcoolique et drogué.
Quand je débarque chez moi, la drogue enfin larguée, et que je trouve l'appartement vide, ni femme ni mômes, plus de vêtements ni de valises, le dégoût d'avant me remonte à la gorge, un mélange empoisonné de fureur et de nausée souille mes entrailles comme du peroxyde sur une plaie à vif. Qu'est-ce que j'espérais ? des visages épanouis, des sourires et un gâteau ? une fanfare ? Michelle en costume de majorette et lingerie sexy ? Bras ouverts et pardon ? mes jumeaux de onze ans faisant la roue ? Ma mère sénile sortie de sa maison de retraite, jeune et sensée comme avant ? Mon père revenu d'entre les morts ? Je ne sais pas (…)
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