Citations de Michael Guinzburg (34)
— « La rancune, c’est comme se pisser dessus. On est seul à le sentir. »
« Je suis arrivé jusqu’à la Troisième Étape, j’ai remis ma vie et ma volonté entre les mains de Dieu, et c’est comme marcher les yeux fermés dans l’espace interstellaire. »
« Ne renoncez pas cinq minutes avant le miracle. Je vous aime tous et vous remercie parce que vous m’avez guéri. »
« Pendant quinze mois, je suçai une chaussette pleine de merde dans un hôpital psychiatrique, au milieu de types qui fumaient des cigarettes par les narines et se shampouinaient avec de la soupe aux pois cassés. »
« — Ma chienne te plaît vraiment ?
— Te vexe pas, Ed, mais c’est un putain de requin des terres.
— Elle était à un dealer de crack. Il l’enchaînait à un radiateur et lui faisait manger des saloperies. Je l’ai sauvée. »
« Je n’avais plus les moyens d’acheter du vin et de la vodka, alors je buvais de l’essence. C’est ça, de l’essence. »
« Il y a une éternité que je ne me suis pas senti si en sécurité, si entouré, si à ma place. Alors je reste, tout l’après-midi et jusqu’à la fin de la soirée, »
« Je lève ma pogne tachée de nicotine. Elle me désigne. Elle doit avoir un radar à détecter la souffrance. »
« Prêts à tout faire, à tout dire, absolument tout, pour pouvoir sucer encore une fois la queue du diable. »
« Je m’appelle Ed et je suis un sale crétin alcoolique et drogué. »
Ville crasseuse et pourrie. Métropole décadente où rôdent la mort et la maladie. Rues couvertes d'ordures. Scintillement des éclats de verre sur l'asphalte noir et craquelé. New York se craquelle. L'Amérique se craquelle. Cette saleté de cloche de la liberté se craquelle.
Prêts à tout pour remplir leur pipe en verre de cailloux blancs : mentent, trichent, volent, tuent... vendent l'alliance de leur mère, fourguent la virginité de leur petite sœur, le chien-guide et les lunettes noires de leur oncle aveugle. Prêts à tout faire, à tout dire, absolument tout, pour pouvoir sucer encore une fois la queue du diable.
Tandis que les substances jouaient au flipper dans ma cervelle, ardentes et glaciales, toniques et mortifères, les gémissements des mômes se sont fait plus forts plus horribles, ont dérouillé mon cerveau las comme des directs de Mohammed Ali et les crochets de Joe Frazier. Telle une aiguille à tricoter chauffée au rouge entrant par une oreille et sortant par l'autre la voix de Michelle m'embrochait. J'ai regardé leurs yeux, j'y ai découvert la haine, le désespoir et la peur. Mon cœur s'est brisé.
Mon Dieu, qu'est-ce que j'avais fait ?
''Pleure, mon petit, pleure. Ça soulage. Tes larmes, ce sont les stalactites de glace de ton cœur qui fondent."
J'ai retrouvé mon premier amour.
Il lève sa paluche droite tachée de nicotine.
- Ed, je te présente la veuve Poignet, la seule salope qui s'est jamais foutu de ma gueule
- Euh, Frank, excuse-moi si je ne lui serre pas la main.
«Je m'appelle Ed et je suis un sale crétin alcoolique et drogué.»
Nous faisons de l'art pour que la vérité ne nous fasse pas mourir (paraphrase de Friedrich NIETZSCHE)
L’amour ressemble beaucoup au feu. Quand on joue avec l’amour, on se brûle. Il n’y a qu’une façon d’éviter de se brûler – et c’est se mettre en ménage avec Dieu. La seule façon d’éviter de se brûler dans cette vie, ou d’aller en enfer et de brûler dans le lac de feu pour l’éternité, c’est aimer Dieu davantage qu’un autre être humain…
La fierté, peut-être même l’amour, faisaient briller ses yeux…
Je l’ai pris, fourré dans ma poche en compagnie de quelques autres, puis j’ai allumé une clope avec un briquet vert. Vert, la couleur de la jalousie.