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Citations de Michel-Yves Bolloré (18)


Cher lectrice, Cher lecteur,

Ce livre est l'aboutissement d'un travail de recherche de plus de 3 ans, mené avec l'aide de 20 spécialistes.

Son objectif est unique : vous donner les éléments nécessaires pour réfléchir à la question de l'existence d'un dieu créateur, une question qui se pose aujourd'hui dans des termes complètement nouveaux.

Notre souhait est qu'au terme de cette lecture, vous puissiez avoir en main tous les éléments qui vous permettront de décider de ce que vous voulez croire, en toute liberté et de manière éclairée.

Nous livrons ici des faits, rien que des faits. Ce travail amène à des conclusions qui contribueront, nous l'espérons, à ouvrir un débat essentiel.

Nous vous souhaitons une excellente lecture !

Michel-Yves Bolloré
Olivier Bonnassies.
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S'il a été difficile aux croyants d'accepter Galilée et Darwin alors que, sur le fond, leurs découvertes n'étaient pas incompatibles avec leur foi, il sera bien plus difficile encore aux matérialistes d'accepter et d'assimiler la mort thermique de l'Univers et ses réglages fins, car ces découvertes leur posent des problèmes insurmontables.

Il ne s'agit pas là, en effet, d'une simple mise à jour de leur pensée, mais d'une remise en cause radicale de leur univers intérieur.
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Étude des implications de la thèse "l'Univers est exclusivement matériel."

Si l'univers est exclusivement matériel, alors...[il] ne peut avoir de début. En effet et pour deux raisons, l'une philosophique et l'autre scientifique :

Philosophique car, comme Parménide l'avait exposé des 450 av J.-C, "du néant absolu, rien ne peut sortir" et jamais aucun philosophe n'a remis c'est évidence logique en question.

Scientifique, car l'une des lois de l'Univers les mieux établies indique que "rien ne se perd rien ne se crée" et que la matière et l'énergie sont équivalentes avec un total stable. Par conséquent, toute variation du total masse-énergie est impossible. Or, une apparition de masse-énergie à partir de rien au début de l'Univers violerait cette loi.

Cette première implication est capitale... Ainsi, s'il l'on admet que la proposition "si l'Univers est uniquement matériel, il ne peut avoir un début" est vraie, elle a comme corollaire la proposition suivante : "si l'Univers a un début, il existe un créateur"...

Or, ce qui est extraordinaire aujourd'hui, c'est que la question du début de l'Univers est devenue scientifique et decidable, nous dirions même tranchée, depuis les découvertes récentes de la mort thermique de l'Univers et de la cosmologie du Big Bang.
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L'idée selon laquelle l'Univers ne peut avoir eu un début, celle qui consiste à croire que les réglages de l'Univers ne proviennent que du hasard ou encore que le passage de l'inerte au vivant est un phénomène naturel, compréhensible et réplicable, apparaissent aujourd'hui comme trois implications de l'inexistence de Dieu réfutées par la science.
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" La science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle." (Einstein)
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Notre souci a été de naviguer en conservant le cap de la rationalité et d'éviter deux écueils de notre époque. D'un côté, celui des créationnistes qui récusent les découvertes modernes et adhérent à des croyances fantaisistes ; de l'autre, celui des matérialistes qui refusent de prendre en considération les conséquences qui découlent des avancées scientifiques les plus récentes...

Jusqu'il y a peu, croire en Dieu semblait incompatible avec la science. À présent, de façon inattendue, la science semble devenir l'alliée de Dieu et le matérialisme, qui n'est qu'une croyance comme une autre, chancelle chaque jour davantage.
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Le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito (Albert Einstein).
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Parfois, lorsque je lève les yeux vers les milliers d'étoiles qui brillent dans la nuit, je pense à toutes les personnes qui, comme moi, ont levé de la même manière les yeux vers le ciel et se sont demandé comment tout cela a commencé. Je ne connais certainement pas l'explication. Mais peut-être que certains lecteurs auront la chance de trouver un début de réponse dans cet ouvrage.

Robert W. Wilson *, université Harvard, le 28 juillet 2021

* Robert Woodrow Wilson
Prix Nobel de physique 1978, est, avec Arno Penzias, le découvreur, en 1964, du rayonnement de fond cosmologique, véritable écho du Big Bang. Cette découverte a mis sur la table la question du début de l'Univers.
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L’acceptation de la vérité peut-être entravée par les passions

Notre capacité à accepter une thèse, fût-elle scientifique, ne dépend pas seulement des preuves rationnelles qui l’accréditent, mais aussi de l’enjeu affectif attaché aux conclusions de cette thèse.

Dès que l’on entre dans des sujets sensibles qui, même scientifiques, sont en partie politisés, l’intelligence n’est plus aussi libre de raisonner normalement, car les options politiques, les passions et les intérêts personnels interfèrent avec la raison.

Le phénomène est particulièrement aigu quand on aborde le sujet de l’existence d’un Dieu créateur. Face à cette question, les passions sont bien plus fortes encore, car ce qui est alors en jeu, ce n’est pas une simple connaissance, mais bien notre vie même.

Nombreux sont ceux pour qui le désir d’être libres et autonomes, de pouvoir décider seuls de leurs actions et de n’avoir « ni Dieu ni maître » prime sur tout le reste. Leur moi profond se sent agressé par la thèse déiste et se défend en mobilisant toutes ses ressources intellectuelles, non pas pour la recherche de la vérité, mais pour la défense de son indépendance et de sa liberté.

Il est révélateur, que l’on préfère consacrer beaucoup de temps et d’argent à la recherche d’éventuels extraterrestres, plutôt que de consacrer un peu d’attention à l’hypothèse d’un Dieu créateur.

Contrairement à de potentiels extraterrestres, son existence est plus probable et mieux admise, et les traces de son action dans l’Univers plus tangibles.

Un tel déséquilibre manifeste finalement une forme de peur.

Pour un esprit matérialiste, capter des signes lointains de vie extraterrestre est certes palpitant, mais n’implique pas une remise en question existentielle; au contraire, prendre conscience que Dieu existe se fait au risque d’un immense bouleversement intérieur.

L’idéologie et les passions peuvent donc faire entrave à l’acceptation de la vérité et à l’examen serein de preuves susceptibles de révolutionner notre conception du monde.
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Cependant, cette image confortable présente deux problèmes. Le premier est qu’à l’heure actuelle, nous ne connaissons qu’environ 4 % de la matière et de l'énergie de l'Univers. La matière noire et l'énergie noire représentent respectivement environ 26 % et 70 % de ce que contient l’Univers, mais nous ne savons pas de quoi il s’agit. La résolution de ce problème pourrait faire émerger une nouvelle physique qui bouleverserait notre compréhension actuelle de la genèse et de l’évolution de notre Univers depuis le Big Bang.
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LE ROMAN NOIR DU BIG BANG
p142
Haussant les épaules, le prix Nobel rend la publication à Ehrenfest et répond dans un sourire : "Pourquoi s'être mis à cent contre moi ? Si j'ai tort, un seul aurait suffit !"
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5. Une brève histoire du Big Bang
p80
Einstein, pour s'en convaincre, fait le voyage au mont Wilson où il échange avec Edwin Hubble en 1931. Il en ressort conquis et confesse que l'introduction de la constante cosmologique dans ses calculs à cause de ses a priori philosophiques était "la plus grande erreur de sa vie*".

Note en bas de page
*Non seulement il avait du truquer arbitrairement ses équations, mais son obsession lui avait interdit de prédir, des décennies avant son observation concrète, l'expansion de l'Univers.
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Tout est déterminé par des forces que nous ne contrôlons pas. Tout est déterminé, pour l'insecte comme pour l'étoile.
Etres humains, légumes ou poussière d'étoile, nous dansons au rythme d'un air mystérieux joué par un joueur de flûte invisible (Albert Einstein)
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II. Mais quels sont donc ces mystérieux réglages ?
Il est temps maintenant de regarder dans le détail les découvertes scientifiques récentes qui nous ont fait prendre conscience de cet ajustement incroyable des données initiales, constantes, structures et lois de notre monde. Nous le ferons sur une douzaine d'exemples, à partir de la description des étapes du développement de l'Univers, dans l'ordre déjà vu au chapitre 5 sur le Big Bang.

1. À lorigine, il fallait que le rapport entre la quantité d'énergie de l'Univers et sa vitesse d'expansion soit fixé avec une précision phénoménale.

Au commencement du temps, c'est-à-dire à l'instant du Big Bang, l'Univers repose uniquement sur I'unification des quatre forces fondamentales qui, aujourd 'hui, façonnent notre réalité : deux d'entre elles - la force faible et la force forte - agissent dans l'infiniment petit, à l'échelle des atomes. Les deux autres - la force électromnagnétique et la force de gravitationnelle- se déploient dans l'infiniment grand, à l'échelle des étoiles Ces quatre forces sous-tendent au plus profond tous les processus du vivant. Par exemple, la force forte empêche les atomes de votre corps de s'éparpiller en un nuage de particules elémentaires. À l'autre bout, la force électromagnétique intervient au coeur de votre cerveau, pour assurer à chaque instant la production et la transmission de vos pensées d'un neurone à un autre. Même phénomène dans les muscles (y compris dans votre coeur, qui bat plus ou moins vite grâce à des impulsions electriques) En somme, vous pouvez penser et marcher gråce à une force qui est née à l'instant du Big Bang, il ya 13,84 milliards d'années. Or, c'est ici que les s choses deviennent passionnantes. En e effet, ces quatre forces sur lesquelles s'édifie tout ce que vous pouvez voir autour de vous -mais aussi I'Univers tout entier- reposent à leur tour sur... des nombres ! Plus précisément des nombres « purs", sans dimension (qu'on appelle en physique des « constantes de couplage »). Ces nombres sont dits purs , car ils sont indépendants de toute unité de mesure et leur valeur ne peut se découvrir que grâceà des appareils de mesures expérimentales.

À quoi ressemblent nos quatre forces fondamentales et les nombres qui les caractérisent ? D'où viennent leurs valeurs respectives ? Mystère. Toujours est-il que leur fabuleux « réglage» semble tenir du miracle.

Ainsi, si la force forte vaut 1, la force électromagnétique est 137 fois plus petite, Puis vient la foree faible (0,0000001), un million de fois plus petite que sa cousine, la force forte. Enin, la gravité plonge dans un gouffre: 1 000 milliards de milliards de millards de millilards de fois plus petite que la force nucléaire forte Comment expliquer cette chute inouie, mais très précise, de trente-neuf (et pas quarante-trois ou trente-cinq) ordres de grandeur ? Pourquoi ces quatre nombres ont-ils la valeur qu'ils ont depuis la naissance de l'Univers et pas une autre ? D'où viennent-ils ? L'on aura beau chercher, impossible d'apporter la moindre réponse. A tel point que le prix Nobel de physique Richard Feynman, à bout de toute explication, a lancé un jour à propos de la valeur du nombre pur sur lequel repose la force électromagnétique :« Cest un des plus grands mystères de la physique..."
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Le motif de ce livre nécessaire, et nécessairement imparfait, est de tenter d'apporter une réponse à la question "le monde a-t-il été créé ou est-il le fruit du hasard" ? Les réponses apportées sont compréhensibles à tout un chacun, parfois un peu enthousiastes.
Mais c'est un livre très intéressant qui ne ment pas, qu'il faut lire.
Les réactions extrêmes de certains commentaires étaient à prévoir. Le fanatisme athée est une réalité.
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la nécessité absolue d'une « singularité initiale » globale : « On dit qu'un argument est ce qui convainc les hommes raisonnables et qu'une preuve est ce qu'il faut déployer comme efforts pour convaincre même un homme déraisonnable… »
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Ma religion consiste en une humble admiration envers l'esprit supérieur et sans limites qui se révèle dans les plus minces détails que nous puissions percevoir (Albert Einstein).
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Le choc de certaines découvertes révolutionnaires, comme la mort thermique de l’Univers, la théorie de la Relativité, le Big Bang, la biologie…semblaient converger pour saper les fondements de la croyance en Dieu.

Avec Darwin l’idée que l’évolution n’est pas une intervention divine mais une sélection naturelle, avec le marxisme qui séduit en laissant miroiter un monde d’égalité et de justice, avec les idées de Freud qui théorise que l’homme n’est même pas maître de ses propres pensées.

L’homme moderne perdait sa place au centre de l’univers avec Copernic et Galilée qui affirment que la terre est ronde et non plate, sa superbe en apprenant qu’il descend du singe et son autonomie et la responsabilité de ses pensées les plus profondes avec la théorie de l’inconscient.

Ce que Freud appellera les trois humiliations.

De Galilée à Freud en passant par Darwin et Marx un grand nombre de connaissances qui constituaient le socle apparemment inébranlable de la pensée occidentale vacillèrent sur leur base, semant le désarroi chez nombre de croyants:

Sur le fond, il n’y avait pas de raison d’être ébranlé par ces nouvelles découvertes, car celles qui étaient vraies n’entraient nullement en contradiction avec leur foi.

Mais il manquait le recule et les connaissances nécessaires pour en prendre conscience.

Ces avancées scientifiques furent accueillis avec hostilités par certains croyants refusant d’abandonner leurs anciennes certitudes.

A l’inverse les matérialistes s’emparèrent de ces découvertes et s’appuyèrent sur elles pour justifier leurs thèses.

Leur entreprise fut grandement facilitée par le fait que, simultanément, le progrès technique éradiquait en Occident les famines et les épidémies, guérissait la plupart des maladies, allongeait la durée de vie, supprimait la mortalité infantile et fournissait aux hommes une abondance de biens matériels sans précédent. La science faisait reculer la religion, tandis que cette opulence matérielle rendait apparemment sans objet le besoin de se tourner vers Dieu pour résoudre les problèmes des hommes.

Dans de telles circonstances, beaucoup de croyants en Occident abandonnèrent leur foi.

Et parmi ceux qui la conservèrent, beaucoup conçurent un complexe d’infériorité vis-à-vis du rationalisme. Ils se tinrent donc à l’écart des débats scientifiques et philosophiques, cantonnés à la sphère intérieure d’où ils étaient d’ailleurs priés de ne pas sortir sous peine de subir moqueries, mépris ou hostilités de la part de la classe matérialiste devenue intellectuellement dominante.
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