Il est vrai que si nous avons conservé dans notre pharmacopée les bienfaits de la plupart des plantes – en en rejetant toutefois certaines qui pouvaient dangereusement nuire au lieu de guérir –, nous ne pourrions néanmoins résister aux méfaits d’autres composantes ! Parmi les ingrédients préconisés, « pétrole », nitre, vipères, fientes diverses ou bave de crapaud sont prêts à nous faire apprécier sirops amers, piqûres ou roulette de dentiste, tout en remerciant la médecine d’avoir progressé pour notre bien-être.
Quel que soit le domaine de la santé dans lesquels ils sont appelés à agir, les remèdes médiévaux restent donc pleins de paradoxes. Science, religion et magie, douceur et cruauté se conjuguent étroitement pour tenter de venir en aide à tous ceux souhaitant une vie meilleure.
L'iris avait lui aussi un rôle funéraire bien précis. Lié à l'arc-en-ciel à cause de la variété de nuances de ses pétales, donc à Iris, "la messagère des dieux", épouse de Zéphir, celle qui guidait les âmes vers le repos éternel par le "chemin de l'arc-en-ciel". Il s'agissait plus spécifiquement des âmes féminines, sur les tombes desquelles on déposait ou plantait des iris.