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Critiques de Michèle Pedinielli (136)
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Sans collier

Quel plaisir de retrouver Boccanera !



Après son enquête privée en Corse, la revoilà à Nice, dans sa ville.



En parallèle de son enquête sur la disparition d'un ouvrier sur un chantier, nous (re)découvrons un pan de l'histoire italienne. Le fascisme qui était si présent encore récemment, l'horrible attentat de Bologne en 1970.



Ghjulia est toujours aussi engagée, toujours aussi généreuse, toujours prête à venir en aide aux laissés pour comptes.

Son humanité fait tellement de bien dans cette société ou seuls l'argent et l'égoïsme ont droit de parole.



Dans la partie du récit se déroulant en Italie fin des années 60, nous suivons un groupe de jeunes idéaliste. Ils sont tellement vivants, tellement entiers, tellement confiants en la possibilité de faire changer les choses pour le meilleur. Nous découvrons un Ferdi jeune et particulièrement attachant. Tout comme le sont ses amis de jeunesse.



En plus d'être encore une fois un polar qui tient en haleine, la critique sociétale d'une économie dirigée par les financiers à l'encontre de l'humain et de l'écologie a fait entièrement écho à mes ressentis. Ghjulia est pleine d'empathie et ne peut observer les changements de sa ville sans amertume.



Et pourtant, malgré les difficultés de ses enquêtes, les risques encourus, sa fragilité depuis l'épisode Corse, son humour est toujours là.

C'est aussi pour ça que je l'aime autant Boccanera. Son esprit affûté et ses reparties sont promesse de bons mots et de rire. Que la vie serait agréable si les gens du quotidien avaient son humour !



Encore une fois, c'est un coup de cœur pour moi !
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Sans collier

Dans la cité niçoise dont elle connaît les douceurs comme les vices, la détective privée Ghjulia Boccanera est engagée pour rechercher Marius, jeune ouvrier moldave qui a subitement disparu. Il bossait sur le chantier d’un complexe immobilier à la démesure égale à l’égo et à la fortune de ses commanditaires. Alors que le lecteur déroule avec la détective - en prise avec les premiers signes de la ménopause - les fils parfois tortueux de l’enquête, une autre voix se fait entendre. Semblant sortir d’outre-tombe, d’outre monde, elle tente de reconstituer une mémoire qui échappe. Aux deux premières voix, celle de Ghjiuilia Boccanera et celle mystérieuse d’un enregistrement contre l’oubli, se mêle aussi une troisième, omnisciente, renvoyant aux années 70 italiennes et aux envies de révolution d’une génération qui a l’avenir devant elle : des « cane sciolti », ces chiens sans collier qui donnent leur nom au roman. Entre cette histoire lointaine et celle d’un ouvrier moldave, rien de commun. A part peut-être Ghjiulia.

Ma lecture de Sans collier aura été, à l’image de ma tentative de résumé de l’intrigue, parfois difficile. L’intrigue concernant la disparition de l’ouvrier moldave est plutôt classique et le lien avec l’autre histoire que recèle le roman somme toute ténu. D’où parfois l’impression décousue qui se dégage du tout. Il m’aura également fallu un peu de temps pour véritablement cerner l’héroïne. De nombreuses références aux précédentes aventures de Ghjiulia Boccanera en début de roman ont rendu ma rencontre avec elle un peu ardue. Mais ce texte n’est pas dénué d’intérêt et c’est le côté « historique » qui m’a sans conteste le plus intéressée : la plongée dans ce pan d’histoire italienne, marquée par l’espoir d’hommes et de femmes aux rêves peut-être trop grands pour eux.
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Sans collier

J'ai découvert l'auteur, Pedinielli et la détective Ghjulia Boccanera à l'occasion d'un de nos voyages en Corse avec La Patience de L'immortelle? polar corse que j'avais bien aimé. J'avais cherché les deux premiers opus de la série qui se passent à Nice, Boccanera et Après les chiens (il vaut mieux les lire dans l'ordre). J'étais donc impatiente de retrouver Diou, son coloc Dan, son ex Santucci et leur univers, le SDF allemand muet, leur cantine favorite et les promenades en scooter dans Nice. 



J'ai donc retrouvé le petit univers, fait plus ample connaissance avec Ferdi, le muet, et suivi les trois enquêtes : celles d'accidents du travail sur un chantier de construction, de trafic de cocaïne, et la recherche d'une Italienne présumée victime de l'attentat de la Gare de Bologne en 1980.



"Sans collier" qui donne le titre au roman, viennent justement de Bologne



"On les appelait cani sciolti, et finalement, pour eux, c’était une gloire. Ils étaient une petite meute solide et

organique qui vivait avec frénésie"



Cette histoire bolognaise  m'a plu mais le reste ronronne un peu et les bouffées de chaleur de la ménopause ne font pas avancer le récit. Les agressions dont Diou et ses proches sont régulièrement les victimes non plus : se mettre en travers des dealers ou des mafieux, a des conséquences violentes, pas un scoop.



Si un nouvel épisode paraît, je retrouverai avec plaisir mes amis niçois quand même! Dans un même registre, Nice, ses marginaux et une bonne ambiance lisez Azucena de Pinar Selek ICI
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Sans collier

Dans la suite des aventures de Diou, sa détective privée foldingue, Michèle Pedinielli nous embarque à Nice sur les traces d’étranges meurtres qui nous ramènent à l’attentat de la gare de Bologne.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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Sans collier

La détective privée héroine des romans de Michele Pedinelli Ghjulia Boccanera nous enchante depuis quatre romans, maintenant, publiés aux Éditions de l'Aube



Dans cette aventure, Ghjulia Boccanera part à la recherche d'un ouvrier à Nice et trébuche sur l'histoire des cane sciolti, ces jeunes italiens des années 70 qui refusaient d'appartenir à une organisation politique.



Une double enquête avec un humour noir plutot subtil, et ou se dessine humanité au fil des pages, avec, pour ne rien gâcher au plaisir, une aventure qui nous balade dans le bel arrière pays nicois
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sans collier

Nouvelle venue dans ma galerie de femmes menant l’enquête, voici Ghjulia Boccanera, détective privée à Nice, à la cinquantaine brûlante et gonflante pour cause de ménopause. On fait plus glamour, cependant la Diou – ainsi que la surnomme son entourage – fait le job et prend les coups avec une bonne dose de fatalisme. Le personnage de fausse dure à cuire convainc davantage par son humour que par la vraisemblance de son travail d’enquêtrice. D’ailleurs, il est bien pratique d’avoir un ex-mari commissaire pour avoir toutes les informations nécessaires à l’avancement d’une affaire et bénéficier du petit coup de main indispensable pour l’achever.

J’ai été davantage gênée par l’enchevêtrement des intrigues dans ce roman. Courir trois lièvres à la fois conduit l’auteure à aborder plusieurs thèmes et, finalement, l’histoire ficelle plus ou moins bien celui qui touche à l’effervescence politique de l’Italie des années 1970, bâcle celui des travailleurs clandestins et laisse en suspens les déboires du colocataire agressé.

Une lecture plaisante qui m’amènera à ne pas bouder les autres aventures de Boccanera, en espérant qu’elles seront plus resserrées dans leur action.
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Sans collier

Le quatrième opus des enquêtes de la détective privée Ghjulia Boccanera, dite Diou, la ramène dans sa ville, Nice, également celle de l’auteur, où un ami inspecteur du travail la charge de retrouver un ouvrier roumain, subitement disparu alors qu’il travaillait sur un chantier de construction immobilière. Mais voilà qu’elle reçoit des menaces dans sa boîte aux lettres, la visant semble-t-il autant que son colocataire, Dan, galeriste homosexuel…





A cette trame principale s’entrelacent deux autres récits. L’un nous fait revivre les années de plomb en Italie, aux côtés de jeunes activistes, jusqu’à l’attentat de la gare de Bologne, l’attaque terroriste la plus importante et la plus meurtrière du XXe siècle en Europe. L’autre nous plonge dans la mémoire défaillante d’une femme qui tente désespérément de se souvenir des raisons qui l’ont menée, de cela elle est sûre, à tuer.





Avec son ironie, sa verve qui coule comme elle pense, dans une langue très orale, et sa cinquantaine travaillée par les impasses sentimentales et par une ménopause omniprésente dans la narration, Diou en friserait presque la version vieillie d’une héroïne de chick lit. Heureusement, le mélange de trois intrigues venu brouiller les pistes en de trompeurs concours de circonstances, le prolongement contemporain d’authentiques faits historiques qui ont marqué durablement l’Italie, et le regard lesté de colère que porte l’auteur sur les dérives de sa ville et, à travers elle, de la société toute entière, s’allient plus honorablement pour rendre le livre intéressant.





De l’activité terroriste en Italie dans les années quatre-vingts à l’attentat de Nice en 2016, Michèle Pedinielli évoque ainsi la difficulté de se reconstruire sur un passé sanglant. Entre promoteurs véreux et frénésie immobilière qui bétonne la périphérie de Nice, elle s’en prend aux conditions de travail sur les chantiers, à l’exploitation des sans-papiers, aux marchands de sommeil. Toute une misère sur laquelle grandit comme un cancer le trafic de stupéfiants et le mortifère mirage de l’argent facile. Toute une criminalité qui se paye au prix fort dans le monde d’en-bas, mais s’en tire parfois en toute impunité dans celui d’en-haut. Ne reste plus que l’homophobie pour alimenter les révoltes de Diou, dans un tumulte émotionnel qui lui fait prendre parti, encore et toujours, pour les cane sciolti, ces chiens sans collier, comme on appelait les jeunes Italiens des années soixante-dix qui récusaient toute appartenance politique pour mieux rêver de changer le monde.





Malgré quelques réserves sur la tendance à la dilution dans les hormones de l’intellect de son personnage principal, ce polar à l’ironie mordante qui ne bâillonne pas ses coups de gueule reste une lecture agréable, pour un portrait tout en contraste et en zones d’ombre de la ville de Nice, si chère à l’auteur.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Sans collier

Magnifique opus de cette auteure qui n'en finit pas de nous émouvoir et nous surprendre.

Sans Collier fait entendre plusieurs voix en plus de celle de Diou, la détective Nicoise, en Docs et Vespa, qui connait et aime sa ville (Nice) comme personne.

Ces voix mêlent passé et présent, de l'Italie tourmentée des années 80 à la Côte d'Azur d'aujourd'hui, défigurée par des promoteurs immobiliers sans scrupule et des politiques sans morale.

Ce n'est pas un roman joyeux ni optimiste, mais l'humour, et une vraie tendresse, sont au rendez vous.

Les histoires de chacun se rejoignent à la fin pour n'en faire qu'une, et nous restons sur une interrogation ... vivement le cinquième roman de Michèle Pedinielli !
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Sans collier

Diou est de retour. Avec le printemps. Le printemps niçois qui, pour doux qu'il soit, ne l'empêche pas de porter ses Docs. D'enfourcher sa Vespa. De musarder là où il ne faut pas, de mettre les pieds dans le plat de salade niçoise. Ou, pour faire couleur locale: de jouer les ficanas dans tout le pastrouil qui fait le quotidien de Nissa la bella .

Bref, Diou est de retour, et elle n'a pas changé.

Autour d'elle, en revanche, Nice perd de son charme ; les travaux incessants, les démolitions et les reconstructions, les chantiers plus ou moins honnêtes... la ville est entrée dans l'ère de la prétention moderniste. Ou de la modernité prétentieuse. Passons: en gros, c'est moche, ça coûte cher, ça rapporte encore plus, et plus l'édifice est gros, plus il est vitré et clinquant, plus le maître d’œuvre doit être véreux.

Ces mausolées futuristes, ces bouffissures architecturales , ces odes à l'expansion économique, Diou Boccanera les subit, comme tant d'autres pollutions. Et à dire vrai, elle n'apprécie pas. Mais bon, la vie est ailleurs.

La vie, elle est précisément là où personne ne regarde. Car les parpaings de ces chantiers pharaoniques, les armatures reluisantes, les vitrines étincelantes, tout cela est maçonné à la sueur des hommes. Ceux qui ne sont rien, comme dirait le poète. Ceux qu'on traite comme des chiens perdus. Des hommes venus de loin, l'espoir en bandoulière, leurs mains pour seule richesse, leur force de travail pour seul trésor. L'un est pareil à l'autre, ils passent et se succèdent, jusqu'au jour où un plus pauvre, un plus malheureux encore, viendra les remplacer.

Des chiens perdus, oui. Enfants de la misère qui les guide à travers les frontières, en quête d'un répit, d'un asile, d'un papier qui leur dira: tu peux rester chez moi.

Des chiens perdus qui crèvent sans laisser de traces.

Tout près de là, d'autres chiens, plus vieux. Des chiens sans collier. Eux aussi ont traversé les frontières, les mains vides et le cœur lourd, il y a des lustres. A l'époque où l'Italie vivait sous un ciel de plomb. A l'époque où les meutes néofascistes traquaient les "sans colliers", et astiquaient leurs propres chaînes . A l'époque où l'on pouvait espérer que l'action de chacun changerait le sort de tous, où l'on se voulait libre et heureux, où les adultes n'oubliaient pas leurs rêves d'enfants. Sans colliers, parfois sans mémoire, ces chiens-là refusent de crever. Ils ont encore cette toute petite flamme en eux, celle qu'un océan de douleurs, de trahisons et de bassesse ambiante n'a pas réussi à éteindre. Appelez ça amour, fraternité ou vie, tout simplement. Cette flamme, elle sursaute , elle vacille, mais elle demeure.



Chiens perdus, ou"sans colliers", Nice la belle les abrite, les ombrage en ses ruelles, les dissimule aux regards. Et franchement, leurs faits et gestes n'intéressent personne.

Sauf Diou. Que ses amitiés conduisent à mener , une fois encore, une enquête périlleuse. Ou deux. Quand on aime, on ne compte pas. Qui va prendre des coups. Beaucoup. Et remonter le cours de l'histoire, suivre la piste des uns et des autres au-delà des frontières, rallumer la flamme.

A vous d'en faire un incendie.







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Sans collier

J'ai eu plus de mal avec ce roman par rapport aux précédents. A la moitié du livre je ne voyais pas où voulez nous emmener l'autrice. J'aime toujours notre détective niçoise préféré. J'aime ses romans parce qu'ils sont engagés. Et la fin nous laisse présager une suite que je lirai avec plaisir.
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Sans collier

Dans cette quatrième enquête de sa privée préférée, Michèle Pedinielli impressionne une fois encore avec sa prose enlevée, pleine d’humour, et sa capacité à dérouler son enquête dans un décor historique et social complexe : cette fois-ci, elle nous plonge avec talent dans les années de plomb et l’horreur de l’attentat de la gare de Bologne, en 1980.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Sans collier

Avec son nouveau polar Sans collier, Michèle Pedinielli enfourche sa détective atypique pour se souvenir des “Cani Sciolti” (chiens sans collier), ce groupe dans les années 70 refusant de s’affilier à un parti mais qui fut arrêté par la montée du fascisme en Italie.



Après La patience de l’immortelle et la Corse, Ghjulia Boccanera, surnommée Diou, revient chez elle à Nice et retrouve Dan avec qui elle vit en colocation.

Brins d’histoire



Un grand homme hirsute et muet fait fuir les deux skinheads qui campent en bas de chez elle pour lui régler son compte, semble-t-il. Car Shérif Haïchout, l’un des derniers inspecteurs du travail, “basané, communiste tenace et obèse”, lui a confié la mission de chercher la vérité auprès d’un ouvrier blessé par un accident survenu certainement pendant le temps de travail non déclaré en accident du travail.



Parallèlement, Diou vit le début de sa ménopause et passe par des moments d’ébullition et de perte de contrôle préjudiciable au cap de son enquête.



Au départ, j’ai été désappointée par l’abandon du style plus personnel du dernier roman de Michèle Pedinielli. Néanmoins, les trois entrées de ce nouveau polar construisent une intrigue bien menée qui entraîne à la fois dans le milieu des métiers du bâtiment, du milieu anarchiste italien et des confidences d’une femme amnésique.

Mais,



Mais, ce qui est la marque de fabrique de cette auteure de polar reste à la fois les saillies de son style à l’humour grinçant qui dit tant et le milieu populaire, et notamment les personnages, qu’elle présente. Michèle Pédinielli aime les personnages qu’on dit des marges, elle leur donne consistance et porte leurs voix.



Dans Sans collier, Michèle Pedinielli balaye l’Europe à partir de mouvements de rébellions pour mieux dénoncer les profits insolents que quelques-uns s’octroient. Surtout elle oblige à regarder ceux qui ont tout quitté pour venir travailler sans que leurs droits soient respectés.



Michèle Pedinielli n’en reste pas là. Elle implante son polar au cœur d’un attentat dont on sait depuis peu qu’il a été perpétué par des néofascistes, dont leurs successeurs sont au gouvernement dans un pays limitrophe. Une manière pour elle d’alerter et d’éveiller notre vigilance !



Encore une fois, la personnalité de Diou, audacieuse, fonceuse et téméraire, éclaire des événements passés dont Michèle Pedinielli décortique leurs actualités dans ce polar Sans collier, sans détour, mais avec réussite !

Pour aller plus loin
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Sans collier

Boccanera est une détective privée dans la cinquantaine qui n'a pas sa langue et a souvent des bouffées de chaleur...Lorsqu'un ouvrier moldave disparaît d'un chantier du jour au lendemain, elle décide d'enquêter sur cet homme qui semble n'avoir pas laissé de traces.



Boccanera est un personnage sulfureux et savoureux pour le lecteur. A elle seule, elle tient le corps du roman. Autre personnage attachant, j'ai adoré découvrir la vie de Ferdi, un muet allemand qui se retrouve en Italie et devient un cane sciolti, un sans collier.



J'ai regretté ne pas avoir lu les précédentes enquêtes qui m'auraient à coup sûr permis de mieux cerner le personnage principal et son passé.



J'ai toutefois passé un bon moment. C'est un roman policier divertissant, qui ne manque pas de dénoncer certains faits et agissements courants révoltants.
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Stop

STOP ! Cette injonction est forte et s’utilise lorsqu’il y a un danger immédiat.



Olivier Bordaçarre est à l’origine du projet STOP. Tout a commencé par un courriel envoyé fin 2022 à ses collègues auteur(e)s et son souhait de dénoncer tous les dangers que fait planer le capitalisme sur l’avenir de l’humanité avec de multiples outrages aux droits humains les plus élémentaires. Mais là le paroxysme est atteint, la nature, source de la vie, est en péril. L’adhésion à son projet a été immédiat et montre bien l’intensité de la colère collective.



STOP est le recueil des réactions de 68 artistes. Beaucoup ont choisi la littérature comme moyen d’alerte en s’exprimant en vers ou en imaginant une nouvelle. Les textes sont courts, la contrainte est forte pour trouver le mot juste, précis et efficace. D’autres moyens d’expression ont été choisis, le dessin et la photo. Tous dénoncent mais ce n’est pas seulement un constat, tous envoient un message d’espoir, celui de mettre un grain de sable pour enrayer un système criminel.



Pour parler de ces 68 créations, j’ai décidé de citer 68 mots ( ou groupes de mots ) choisis ( ou inspirés par les dessins et les photos ) dans chaque travail des 68 artistes.



Hiroshima et Nagasaki – forêt – essayer – respire – bienvenue - résistance – haine – compter les jours – arrêter et commencer – vocabulaire politique – désobéir – diversité – consommation – Lisa sait – matraque au vent – fait croire – toujours plus – rare – retroussons nos manches – sans-dents – hypocrisie – fin du monde – capital – grand patron – mare d’être noté – mon corps – arbres – herbe tendre – juste mesure – offrir pour que dalle – folle vision – roman noir – demain – vie réellement humaine – obus d’pouvoirs – sur la lune – chaos – citoyens – je crains – indifférence – alerte – capitalisme – réapparition – déchets – dans le mur – rejeter – transition véritable – rêver – littérature – une vie pour rien – humain – répression - vérité est en nous – dernière chance – obsolescence programmée – pour aider ma daronne – le poing en bannière – l’Homme au centre – les cons – leur sang est le même - on a toujours espéré – tout devint noir autour de Carol - bonnes résolutions – ( sa ) vie – écolo 2.0 – comme Hammett et Manchette



« Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action » ( Hannah Arendt )



STOP mais lisez encore, toujours .



STOP , 68 artistes s’engagent – Parution le 5 octobre 2023 , Éditions La Manufacture de livres . ISBN 978-2-38-3018-1



Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à diverses associations travaillant à l’échelle locale.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Stop

68 textes. Quelques 300 pages. 68 hommes et femmes pour jeter une bouteille à la mer, dire leur colère, leur amertume, leur désespérance.

Un combat, ou 10, ou 100... L'anthropocène devenu capitalocène et anthropocide; la folie guerrière qui jette ses filets pour prendre les dollars des marchands de guerre; l'ineptie d'empoisonner la terre au principe de nourrir les populations; l'injure faite aux majorités dans l'injonction de faire plus et mieux quand ils donnent quasiment tout; le mépris jeté à la face de jeunes qui n'ont d'avenir assuré que leur lendemain; l'abrutissement orchestré dans une virtualisation offerte comme un pis aller rassurant; la compétition stérile et injurieuse sans cirque mais nourris de pouces baissés...

68 textes, cela fait beaucoup de mots et pourtant si peu quand il faudrait reboiser les esprits de milliers de gens.

Mais peu de mots au carré, au cube, à la puissance de 1000 lecteurs, voilà que cela devient une marée, un tsunami.

Romanciers, poètes, dessinateurs, réalisateurs, journalistes, sociologues, ces hommes et femmes ont joué le jeu d'un appel lancé par Oliviet Bordaçarre. Ecrire pour marquer un Stop, pour dire la colère et la peur.

Bribes de réflexion, manifestes, poèmes, courtes nouvelles, ces textes empoignent le cœur, rallument l'effroi ou offrent un peu d'espoir. Mais tous sans exceptions, secouent la torpeur insouciante qui sait que la situation est grave mais veut croire que l'humanité, en bonne élève, poursuivra sa course, persuadée de l'impossibilité de son extinction.

Collapsologie, pourront penser certains, oublieux des chiffres qui disent chaque jour la disparition de nos voisins aquatiques, volatiles, férus de froid, ou de forêts luxuriantes.

C'est peut-être un coup d'épée dans un océan d'impossibles, mais il a le mérite d'exister.

Alors, je sais gré à chacun de ces hommes et femmes, sentinelles, qui posent des mots comme on gratte une plaie, pour qu'elle suppure, gangrenne, et qu'enfin on coupe le membre.

Qu'importe le temps qu'il nous reste. Toutes les civilisations se sont éteintes un jour, mais, sans doute pouvons nous gagner un peu de temps avant que, pour citer cette belle expression de Mouloud Akkouche, la planète ne baisse définitivement ses paupières.

Un grand coup de chapeau à l'éditeur, la manufacture des livres, qui a joué le jeu.

Et, cerise sur le gâteau, tous les droits du livre dont reversés à des associations et collectifs locaux qui, en fourmis travailleuses, œuvrent sans relâche pour faire leur part du colibri.
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Stop

Manifestation littéraire en marche pour 68 plumes afin de dire Stop !

Témoignages, hommages, constats, revendications, actes de résistance, rébellion, colère… des lignes et des mots, des dessins, des poèmes, des messages à faire passer, à hurler pour qu’ils sortent du silence où l’on tente trop souvent de les museler.

C’est publié à La Manufacture de livres qui reversera tous les bénéfices à diverses associations travaillant à l’échelle locale.

À lire de toute urgence.
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