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Critiques de Michèle Pedinielli (134)
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Après les chiens

Diou, le retour. Ghjulia Boccanera, la détective niçoise à la Vespa nous revient pour une deuxième aventure.

D'entrée j'ai retrouvé le ton qui m'avait plu dans le premier opus, empreint d'un humour subtil dans les dialogues et les situations. Les premiers chapitres m'ont enchanté, je visualisais Scorsese, le chien que Diou doit garder quelques temps, dans le panier du scooter, avec des lunettes de piscine, truffe au vent.



Ce qui fait la grande force de Michèle Pedinielli c'est la galerie de personnages dont elle entoure sa détective. On retrouve la quasi-totalité de ceux de «Boccanera». Dan, le coloc qui prend de plus en plus à coeur un rôle de protecteur, Jo, le flic et ex de Diou, avec leur relation du style « Je t'aime moi non plus », Colette la patronne de sa cantine préférée, Mohamed et Zeineh les réfugiés Syriens, Ferdi le SDF Allemand et muet. Viennent se rajouter pour notre plus grand bonheur Dagmar et Klara, les Suédoises tombées amoureuses de Nice, ardentes protectrices des chiens perdus ou maltraités, avec ou sans colliers, et des âmes égarées en général. Même les personnages plus secondaires sont très attachants, tels Nadia, dont le chromosome en plus est celui de la gentillesse et de l'humour, ou Tom l'électricien qui sert de taxi à Diou lorsque la Vespa ne suffit plus, véritable moulin à paroles, qui paraît-il est encore en dessous du modèle original dont Michèle Pedinielli s'est inspiré.

Et puis Amédé, le brave et courageux voisin, au marteau destructeur, est toujours présent dans les mémoires.



Par amitié, la détective accepte plusieurs affaires. Elle enquête sur la disparition de Mélody, la fille d'une amie de Colette qui aurait fugué après avoir modifié de façon spectaculaire son comportement avec ses parents et ses amis. Dans le même temps, et sur l'insistance de Ferdi qui connaissait un peu la victime, elle s'intéresse à la mort violente d'un migrant Érythréen dont elle a elle-même découvert le corps.



A la fin de chaque chapitre, dans quelques pages en italique, un auteur anonyme nous conte une histoire très émouvante, d'une autre époque où le passage des frontières était d'une importance capitale pour une population traquée, aidée par de braves gens n'hésitant pas à risquer leur vie, comme lui-même alors adolescent, son frère Ange, son cousin Tonino, pour qu'à l'image d'une résistante et lumineuse Rachel, le bien triomphe du mal.



Deux histoires qui entrent en résonance à travers les années, créant un magnifique équilibre entre action et émotion, dans ce roman qui m'a particulièrement envoûté.
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Après les chiens

Mon avis sera atrocement banale.

Tout d’abord, j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre. J’ai aimé la narratrice à la première personne, qui elle-même aime Andrea Camilleri et son enquêteur Montalbano. J’ai aimé qu’elle ne soit pas (elle ne l’est déjà pas dans la première enquête) une personne « molle », politiquement correcte et bien gentille. Heureusement, il en est d’autres qui sont comme elles, ce qui ne rend pas supportable pour autant ceux qui sont prêts à rejeter les autres.

Ghjulia enquête officiellement sur la disparition de sa famille. Elle se prénomme Mélody, avec un y. Elle était en rupture avec sa famille, beau-père, mère, petit frère. Elle avait même rompu avec son petit ami, et dénoué son amitié avec sa meilleure amie. Qu’est-ce qui a pu la motiver ? Ghjulia a bien des idées, des pistes, reste à les vérifier. Mais ce n’est pas l’affaire qui la préoccupe le plus. Elle et Scorcese, le toutou de ses amies parties en vacances, ont en effet découvert le cadavre d’un jeune homme qui a été battu à mort.

Parallèlement, une autre histoire tout aussi bouleversante nous est racontée. Elle nous parle de ses personnes qui ont osé s’engager, mettre leur vie en jeu pour en sauver d’autres. Elle nous parle de ceux qui ont survécu, ceux qui veulent transmettre leur histoire – pour ne jamais oublier ceux qui sont morts pour que d’autres puissent vivre libres. Et que l’on ne nous dise pas que ce n’est plus possible de nos jours. Il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder autour de soi. Et Ghjulia a les yeux grands ouverts sur les horreurs ordinaires du monde qui l’entoure.

Un roman admirable.
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Après les chiens

J'ai retrouvé avec plaisir Ghjulia Boccanera - détective de son état - une héroïne truculente, sortant des sentiers battus, et surtout, me semble t'-il, n'ayant pas la langue dans sa poche.

Au fil des pas de l'héroïne, le lecteur visite Nice, et plus particulièrement Le Vieux Nice ainsi que le quartier du Port. C'est aussi l'occasion de se plonger dans l'ambiance, l'atmosphère "si particulière" de la cité historique. Il est vrai qu'on a l'impression de se retrouver sur le lieu même, à la place de Ghjulia Boccanera tout en étant confortablement installé dans son canapé.

Une lecture agréable, sympathique même si le présent titre est moins "léger" que le précédent intitulé Boccanara. En effet, il traite de faits de société tel que l'immigration, le racisme et l'antisémitisme.

Une romancière à découvrir et à lire.
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Après les chiens

Suite fidèle du premier opus, cette deuxième enquête de notre détective niçoise nous procure à nouveau des rires et des larmes. Michèle Pedinielli s'appuie sur une sérieuse mais discrète documentation pour condamner le racisme ordinaire ainsi que celui extraordinaire des groupes radicaux. Elle nous raconte les atrocités commises dans la région de Nice pendant la deuxième guerre mondiale en soulignant qu'aujourd'hui elles pourraient très bien revenir.
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Après les chiens

Le style et l’humour décapant de ce polar politique […] font penser à l’univers du ­Sicilien Andrea Camilleri […] mais aussi à celui de la série « Le Poulpe ».
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Après les chiens

Je suis ravie de retrouver Ghjulia, qui enquête ici sur la mort d'un Érythréen. L'auteure choisit des sujets qui dévoilent assez ses convictions et dénoncent des injustices et inégalités en passant. Je dirais que c'est une autrice engagée et que ça me plait bien. Le personnage de Ghjulia, bien que blessée par la vie, est un rayon de soleil. L'écriture est fluide et addictive, ce qui en fait un très bon moment de lecture.
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Après les chiens

Je m'étais régalée, l'année dernière, avec Boccanera, le premier roman de Michèle Pédinielli qui mettait en scène Ghjulia Boccanera, une détective privée niçoise.



Lors d'un de ses joggings matinaux, Ghjulia, dite Diou, tombe sur le cadavre d'un jeune noir, roué de coups.



C'est son ex, le commandant Santucci qui va mener l'enquête de police, mais elle décide de remonter la piste de ce jeune homme de son côté. 



Entre la recherche d'une ado évaporée, le sauvetage d'une chienne mal en point et un passage à tabac dans une rue du Vieux Nice, Diou va passer quelques mauvais moments.



Parallèlement à ce récit contemporain, l'histoire d'un jeune garçon qui a fui l'Italie fasciste pendant la seconde guerre mondiale donne un autre écho à la mort du jeune érythréen. 



Une enquête bien menée, des personnages extrêmement attachants, et tous très bien campés, même les seconds ou troisièmes rôles, sans oublier l'ambiance du vieux (du vrai ?) Nice, font de ce roman un grand plaisir de lecture.



Je remercie la médiathèque qui a acheté ce second roman et j'attends le prochain avec impatience :) 



 
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Après les chiens

Ghjulia Boccanera, surnommée Diou, est une enquêtrice façon Nestor Burma qui aurait laissé la grisaille de Paris pour le soleil et les quartiers populaires de Nice. Michèle Pedinielli raconte dans « Après les chiens » qu’en 2017, Boccanera décide d’enquêter sur le meurtre d’un Érythréen. Comme père de fiction, elle a son entrée dans la maison Police. Pour elle, c’est son ex, commandant Santucci, qui enquête pour retrouver le (ou les ) meurtrier(s). De plus, une jeune fille, Mélody, a disparue depuis quelques heures depuis peu fâchée avec sa mère et son beau-père.

Parallèlement à ces enquêtes, le mystérieux voisin de Boccanera a eu la merveilleuse idée de lui laisser un manuscrit en succession. Celui-ci raconte l’histoire en 1943 des héros du quotidien qui sauvent des hommes et des femmes fuyant l’Italie et ses griffes fascistes.

Boccanera va relever les routes migratoires, les droits bafoués, les fuites, l’angoisse et de la terreur. Quelle actualité pour ce roman paru en avril 2019 !

L’humanité de Michèle Pedinielli transparait à chaque page, mais pas de bons sentiments qu’on distillent « pour faire genre ». Il s’agit d’engagement qui transparait dans les mots, les anecdotes et le choix des personnages.

Au delà des chaussures « Docs » que Boccanera ne quitte jamais, Michèle Petrinielli décrit ses cicatrices comme fondatrices de son envie de justice. Sa fragilité transformée en témérité qu’elle tire certainement du décès de ses parents, de leurs accidents et des cendres dispersées au – dessus de la mer. Cela lui vaut une liberté qu’elle revendique haut et fort en arpentant les rues avec sa vespa, séparée de ses Bukowski. Même si elle doit assumer ses contradictions et ses insomnies, qu’elle soigne à coup de médocs comme d’autres, d’herbe poussée sur un balcon façon bio, ce portrait, réaliste, devient rapidement attachant.

Certains des personnages repris du premier roman « Boccanera » sont des exemples de la diversité dont Michèle Petrinielli se revendique : par exemple, le portrait de Nadia, serveuse en boulangerie, avec son chromosome en plus, celui de la gentillesse ! Il y a aussi Ferdi, allemand et muet, amateur de whisky douze ans d’âge, mais qui préfère l’inconfort du bois au lit douillet de la chambre au foulard rouge; Dan son coloc et ami fidèle qui lit du Sorj Chalandon. Dagmar et bien sûr, Casalès en tatoué amoureux, contraint de se saouler pour l’avouer.

Il s’appelait Yonas; il avait tout juste dix-neuf ans et « Personne ne pousse ses enfants sur un bateau à moins que l’eau ne soit plus dure que la terre ferme ». Elle s’appelait Mélody et croyait à l’amour. Un polar à découvrir pour se souvenir des Yonas et Mélody et suivre l’intrépide et indépendante Boccanera !

https://vagabondageautourdesoi.com/2020/03/07/apres-les-chiens-michele-pedinielli/
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Après les chiens

Comme j'ai bien aimé la Patience de l'Impatience, polar corse, villageois j'ai eu envie de retrouver Diou Boccanera, détective et de la suivre dans une nouvelle aventure à Nice et dans les environs, jusqu'à la vallée de la Roya. 



Il est bien sûr question de chiens, du chiot Scorcese, mais pas seulement. Et d'une vétérinaire suédoise qui intervient. Il y a aussi une histoire de passeur, passeur des Juifs pendant l'Occupation. Et comme c'est un roman policier, un cadavre et une disparition.



Le corps, trouvé par le chiot( il faut bien une cohérence) est celui d'un jeune Erythréen qui a été passé à tabac. La disparue s'appelle Melody, lycéenne, tout juste majeure. Fugue ou enlèvement? Sa mère confie l'enquête à Diou qui est détective privé.



Comme je ne veux pas spoiler, vous n'en saurez guère plus.



Mais si je dois en rajouter pour vous convaincre de le lire, sachez que Diou (comme moi) est fan de Camilleri   et qu'elle lit Le Tour de la Bouée quand elle ne peut pas dormir que vous rencontrerez des crapules (normal dans un policier) mais aussi de bien braves gens, un SDF allemand muet et que le livre est dédié "Aux solidaires de la vallée de la Roya, d'Italie, de Nice, du Briançonnais et d'ailleurs"
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Après les chiens

Alors qu'elle se promène, Ghjulia tombe sur le corps d'un homme battu à mort. L'enquête est confiée à la police et diligentée par son ex,ce qui ne l'empêchera pas d'investiguer elle aussi.

1943: un jeune garçon aidé son frère et son cousin à faire passer des juifs en Italie.



Michèle nous régale une fois encore. Diou est vraiment attachante avec son cœur en or et son humour à toute épreuve.



Le vieux Nice est toujours aussi bien décrit. On a envie de suivre Ghjulia dans ses promenades, découvrir les adresses et les spécialités dont elle nous parle. C'est une pure évasion.



Un roman emprunt d'humanité, qui remet la valeur humaine au centre des priorités. Aujourd'hui comme en 1943, certains ont dû fuir leur maison, leur pays, abandonner leurs biens et leurs souvenir pour tenter de rester en vie, ailleurs. Heureusement au milieu de la peur et de la haine ambiante restent quelques personnes pour les soutenir.



J'ai adoré cette lecture, je suis fan de l'écriture de Michèle. Son rythme, son humour, son humanité, tout me plaît.

A découvrir absolument!

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Après les chiens

Quelle agréable surprise que ce polar m'a donné ! J'ai lu, ça et là, quelques bonnes critiques de ce livre et cela m'a donné envie de le lire. Je me suis vite aperçu que c'était son deuxième roman, la suite du premier, mais ce n'est pas trop gênant même si elle relate quelques souvenirs de son premier roman "Boccanera".

L'histoire se passe à Nice en 2017. L'héroïne Ghjulia, surnommée Diou, est une détective privée. Elle garde le chien "Scorsese" d'une amie, et profite de bon matin, pour le promener sur les hauteurs de Nice. Mais le chien s'éloigne, elle le suit et découvre un cadavre d'un jeune Érythréen. Parallèlement, une jeune adolescente majeure disparaît et sa mère, Marina, charge Diou de la retrouver.

J'ai beaucoup aimé son style d'écriture, haletant, drôle et terriblement humain. On rentre dans ce polar très facilement et on ne le lâche plus. Diou, me fait penser au héros Nestor Burma de Leo Malet: son humour pince-sans-rire et caustique à la fois.

Pour les Babelio et Babeliotes qui connaissent bien la ville de Nice, il y a de belles descriptions des quartiers et rues de la Baie des Anges.

Michèle Pedinielli est une autrice à suivre, elle est née à Nice d'un mélange corse et italien.

Pour ma part, une belle découverte.
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Après les chiens

Je me suis finalement lancé dans la lecture de la seconde aventure de Ghjulia Boccanera, alias « Diou ». Enquêtrice que j’avais adoré suivre dans le premier opus, « Boccanera ». Il me tardait de retrouver cette ambiance niçoise et les traits de caractère de Diou. À la fois désabusée, drôle et en même temps pleine de saillies acerbes contre une société bancale. Un mélange qui avait fait mouche dès les premières pages. Et je vous rassure tout de suite, c’est encore le cas avec « Après les chiens ». On retrouve d’ailleurs de nombreux personnages familiers croisés dans la première enquête (même si les deux livres peuvent se lire indépendamment et que de nouveaux personnages apparaissent).



Dans cette nouvelle enquête, Diou est amenée à ressasser son passé et ses rencontres antérieurs au détour de deux nouvelles affaires. La première est déclenchée lorsque la détective fait une macabre découverte pendant un footing au mont Boron, une forêt sur les hauteurs de Nice. En parallèle à cela, une jeune femme est portée disparue et on fait appel à ses services pour la retrouver. Il n’en faut pas plus à Boccanera pour se lancer dans les deux affaires même si cela doit se faire en même temps que les services de police. Michèle Pedinielli en profite pour raconter une seconde histoire tout aussi forte qui va faire écho à ce que vit Diou. Une histoire qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale en 1943 et qui vient s’intercaler entre les chapitres au fil du récit.



Je vous conseille ce polar plein d’humanité, c’est toujours aussi prenant. Une bonne nouvelle au passage lue sur les réseaux cette semaine, un troisième roman est prévu pour mars 2021 et inutile de dire que j’ai déjà hâte.
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Après les chiens

Il est beaucoup question de chiens dans cette deuxième rencontre avec Diou. Des chiens que l’on adopte et qui ont une famille accueillante et dévouée, de chiens dont on prend soin, pour lesquels on fait des papiers officiels mais que les vétos soignent même s’ils n’en ont pas.



Diou et son jogging sur les sentiers du mont Boron. Footing avec Scorsese, un toutou. Diou le garde pendant que ses mamans suédoises sont en vacances. Scorsese est un chien bilingue, franco-suédois ! Ghjulia Boccanera et son humour irrésistible, il n’y a bien qu’une privée pour sourire ou rire de tout, pour dédramatiser. Le footing est gâché, à peine le temps de profiter de la vue sur Nice et du lever de soleil sur la Baie des Anges. Une découverte macabre, le cadavre d’un jeune homme battu à mort.



J’avais été enthousiasmé par le premier volet des enquêtes de la détective privée Ghjulia Boccanera. Il y a récidive et j’ai adoré de nouveau être invité dans son quotidien, dans ses pensées, dans ses confidences ( elle révèle pourquoi elle boit de l’eau qui pique ) et être avec elle, dans sa bande. Ils sont tous là, tous ceux que Diou aiment et qui la rassurent, Dan son coloc, Jo son ex ( à peine remis de ses blessures ), Edgar ( avec Edgar, c’est un peu complexe, je crois qu’elle aime bien le flic mais Diou déteste ses costumes ), Colette et sa cuisine niçoise. Il y a aussi Ferdi le SDF allemand muet qui lui sera très utile car le cadavre du mont Boron hante l’esprit de la privée et elle veut en savoir plus que la police ne lui en dit.



Michèle Pedinielli est une remarquable conteuse qui ne limite pas son récit à une enquête policière. Il y a le parcours de vie d’une héroïne hors du commun. L’auteure parle de plein de sujets, disparition d’une ado, téléréalité, racisme et bien sûr des sans-papiers. Tout y est, même un député local spécialiste des questions de sécurité. Il y a aussi un récit historique, l’Histoire d’Ange et Tonino deux passeurs qui durant la seconde Guerre mondiale ont permis à des Juifs de fuir la France nazie. De nos jours des gens qui fuient empruntent les mêmes chemins dans la montagne. Tout s’enchaîne logiquement et passionne avec le sourire ou l’émotion et avec d’habiles et érudites références musicales, cinématographiques et littéraires.



Michèle PEDINIELLI – "Après les chiens". Parution en mai 2019, Édition de l’aube ISBN 978-2-8159-3330-8 .
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Après les chiens

J’ai retrouvé avec un égal plaisir Boccanera, l’héroïne de « la patience des immortelles ».

Nous sommes à Nice où elle est en colocation avec Dan et toujours sexuellement attirée par son ex, Jo, commissaire de police. Nous avons ici deux enquêtes, celle sur cet Erythréen qu’elle découvre mort sur le mont Baron et la disparition de Mélody, 18 ans 1/2. Et puis s’intercale en italique, le mystérieux récit d’un homme en 1943 et son amour pour la si belle Rachel et puis sur ces passeurs qui aidaient les juifs à fuir la France. Le tout se mêle et se démêle avec bonheur.

Boccanera a toujours son franc parler, son humour, ses convictions et là nous sommes sur le thème de l’immigration. C’est passionnant, se lit d’un trait. Les références littéraires toujours agréables et franchement, j’aimerais bien rencontrer cette femme, cette Diou, tellement elle me parait vraie et « intime ».

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Après les chiens

En faisant son jogging sur les hauteurs de Nice, Ghjulia Boccanera découvre le cadavre d'un jeune Erythréen. L'enquête est confiée à son ex le commandant Santucci, mais comme cela n'avance pas assez vite au goût de la jeune femme, elle mène elle-même des investigations en parallèle pour retrouver la famille du jeune homme, un réfugié. De plus, elle accepte une enquête liée à la disparition de Melody une jeune lycéenne. Un autre récit se superpose à celui de Ghjulia : celui d'un jeune garçon qui à l'automne 43 fait passer des juifs de la France à l'Italie.



D'un ton décalé atypique, l'auteure nous parle de racisme, d'antisémitisme, du rapport à l'autre, mais aussi d'entraide que ce soit entre voisins, entre amis, entre membres d'un réseau... Si le personnage de Ghjulia Boccanera doit beaucoup à l'attachement immédiat que l'on ressent pour le roman, un autre personnage omniprésent a son rôle à jouer : la ville de Nice, véritable protagoniste qui insuffle définitivement à cette série un attrait original.



Une série à découvrir !







Présentation de l'éditeur : Editions de l'Au
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Après les chiens

Après les Chiens est un bon livre, Michèle Pedinielli une auteure talentueuse et certainement une belle et bonne personne. Après les Chiens est le livre où je découvre son héroïne, Boccanera, qui est à l'image de sa créatrice très certainement, du moins en ce qui concerne les convictions humanitaires, éminemment respectables.

Cependant, je ne puis en faire une chronique impartiale. Et ceci démontre aussi l'impact de la lecture et du moment de la rencontre entre un livre et son lecteur.

Il se trouve que j'ai choisi Après les Chiens à la médiathèque de mon quartier entre deux livres dédiés à la Shoah, dont l'un est une histoire véridique, et l'autre une fiction basée exclusivement sur les atrocités commises par les "scientifiques" et "médecins" nazis.

De telle sorte que cette fiction policière me paraît survoler les horreurs qui furent commises et celles qui, malgré tout ce que l'on sait, continuent d'être commises. La montée des populismes, l'égoïsme monstrueux face aux guerres, face à l'urgence climatique, l'aveuglement, la surdité, l'inconscience, ressemble, hélas, à des comportements déjà bien connus et étudiés.

Bien sûr, on ne peut qu'applaudir Diou de s'élever, avec ses copines scandinaves amies des bêtes, contre la méchanceté de certains échantillons de l'humanité.

Mais ensuite, comment, réellement, changer le monde? Comment entrer dans la tête de celles et ceux qui furent, et sont, victimes ? Comment savoir, dans certaines circonstances, avec quelle éducation - mais aussi - quelle absence d'éducation - chacun peut devenir ? En une phrase, comment être capable, au niveau international pour ne pas dire interplanétaire, d'entrer en résilience, de faire table rase des conflits anciens, d'arriver - enfin - à une véritable humanité ?

En conclusion, il me semble que c'est la question que pose la lecture de "Après les Chiens", plus que la résolution d'une énigme policière.

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Après les chiens

Voici une nouvelle tranche de vie de l’enquêtrice niçoise Ghjulia Boccanera ancrée dans notre époque contemporaine, avec une enquête qui nous fait entendre, aujourd’hui, les échos d’une période bien sombre de l’histoire de France.

D’un côté, les nazis et collaborateurs des années 1940 qui recherchaient les juifs et autres communistes pour les mettre dans des trains vers la mort, puis, aujourd’hui les mouvements d’extrême droite, identitaires, racistes et suprémacistes, et de l’autre côté les différentes formes de résistance et de solidarité des citoyens envers les persécutés. Il y a bien sûr un certain simplisme à résumer les situations de cette façon, mais force est de constater quelques similitudes, même si le contexte historique est évidemment très différent.

Notre enquêtrice favorite est donc mêlée à des crimes contemporains, et le lien avec le passé est fait subtilement par un récit « en voix off » d’un personnage du roman Boccanera, dont le contexte est restitué pour ne perdre personne.

J’aime beaucoup la plume de Michèle Pedinielli qui nous fait découvrir la ville de Nice hors des trajets touristiques, et sa galerie de personnages toujours aussi savoureux.

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Après les chiens

Un vrai plaisir, drôle et ancré dans notre inacceptable présent, de retrouver Ghjulia Boccanera. Dans Après les chiens , Michèle Pedinielli plonge sa privée, toujours aussi anar et repoussant plus que jamais la gravité du constat social porté par ce roman dans un humour convaincant comme contrepoint à l'indignation. Un bon roman noir, populaire, engagé.
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Après les chiens

Par hasard, lors de mon passage à la bibliothèque, j’ai découvert ce roman. Il s’agit du 2ème roman de cette auteure française avec le personnage de Ghjulia Boccanera. Cela ne gêne pas la compréhension si comme moi vous n'avez pas lu le 1er.

Ghjulia Boccanera, dit Diou, est détective à Nice. Lors d’une promenade matinale avec le chien de ses amies, dont elle a la garde, elle découvre le corps d’un jeune homme battu à mort. L’enquête est confiée à son ex, le commandant Santucci. Mais Diou ne peut pas s’empêcher de mener son enquête. Dans le même temps, elle enquête sur la disparition d’une jeune fille.

C’est au travers du personnage de Diou, que nous suivons cette aventure. Diou est un personnage attachant. C’est une femme forte, courageuse, marqué par son passée. Elle a aussi un grand cœur, elle est prête à aider son prochain. Elle a un humour assez caustique.

En parallèle, un homme raconte sous la forme d’un journal intime, sa vie de passeur entre la frontière française et italienne pendant la 2ème Guerre Mondiale.

Avec ce roman, on se promène dans Nice et ses alentours. L’auteur évoque les problèmes des migrants, le passage des frontières, parfois au péril de leur vie.

La lecture est facile. C’est divertissant, même si en toile de fond il y a le thème de l’immigration. J’ai apprécié le personnage de Boccanera et la promenade à Nice. Je lirais avec plaisir une nouvelle aventure de Diou.
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Après les chiens

Après Boccanera, paru en 2018, Michèle Pedinielli vient de publier la suite des aventures de Ghjulia Boccanera sous le titre Après les chiens.

Si dans le premier était abordé le thème de l’homophobie, l’auteure s’attache ici à la question des migrants. Beaucoup de tolérance et d’humanité transpirent de ce polar sans pour autant incriminer qui que ce soit si ce n’est un environnement politique mondial favorable à ces exodes que plus personne ne peut contrôler et qui font que certaines mouvances extrémistes ne cessent de grandir.

Le fait de ne pas avoir lu le premier n’est pas un frein pour la lecture de ce second opus puisque l’auteure campe à nouveau ses personnages : celui de Diou (Ghjulia), femme détective privé, célibataire, sans enfant, toujours amoureuse de son ex, flic à la PJ de Nice, notamment.

Nice, qui offre un joli décor à ce polar, donne un air de vacances à cette lecture. C’est un polar somme tout assez classique et sans réelle surprise. Mais les personnages et le décor apporte une touche de fraîcheur, d’humour et d’humanité qui font du bien.

Le récit est entrecoupé de passages concernant la fuite des juifs de Nice vers l’Italie, empruntant le chemin inverse des migrants de l’histoire contemporaine. Hormis cette idée de chemin inversé, on ne voit pas trop l’intérêt de ces apartés, si ce n’est peut-être, une possible ouverture pour un troisième volet des aventures de cette détective qui s’avère très sympathique.

Pour conclure, ce polar aborde une question de société avec une écriture qui se veut légère, sensible parfois, avec des touches d’humour bienvenues.


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