Michèle Perrein

De l’adolescence à la vie d’étudiante, Odile est en quête de l’amour absolu.

« L’adolescence a capoté », la quête est destructrice.

Publié en 1956, ce livre a été réédité en 1986 à la demande des lecteurs. Un chapitre supplémentaire est venu s’y ajouter.

L’originalité tient en ce que l’histoire est racontée dans cinq grandes lettres écrites par Odile, expédiées ou pas.

Pendant une grande partie du livre, j’ai trouvé ça gentillet dans plus. Puis mon intérêt s’est éveillé, j’y ai trouvé de la profondeur, pour finir captivée .

La personnalité d’Odile, ses questions…… L’impression d’une grande part d’autobiographie.

Le post-scriptum rajouté dans la seconde édition m’a paru assez confus et pas indispensable.

Dans l’ensemble c’est un livre plutôt agréable, qui n’a pas vieilli et fait passer un plutôt bon moment.

En feuilletant ce livre paru il y quarante ans, je me suis posée la question de savoir si la situation des femmes actuelles était plus enviable qu'en 1974 et je crois qu'il y a bien peu d'évolution favorable.

Certes maintenant, des lois ont été faites pour améliorer la condition féminine mais entretemps la société est devenue encore plus violente ce qui efface le bénéfice de ce qui avait été fait.

Un livre intéressant sur la condition féminine.

Magistralement écrit mais pas vraiment drôle drôle!

La flemme, c'est :

_L'histoire d'une bande de potes (f/g) étudiants (que l'on qualifierai aujourd'hui de bobos) dans le bouleversement des sixties.

_L'histoire d'une trop belle jeune fille qui prend la vie comme un jeu.

_L'histoire d'une adolescente qui ne voit dans l'amour qu'un obstacle à sa liberté.

_L'histoire de deux soeurs que tout oppose.

_Celle d'un musicien prometteur (pianiste), partagé entre ces deux même sœurs.

_Une histoire d'insouciance, d'indépendance, de passion, de possession, de jalousie, de regrets et de trahison.



Ce livre est lié au film "la vérité" d'Henri Georges Clouzot (film de 1960 avec dans les rôles principaux : Brigitte Bardot et Sami Frey), en effet, Michèle Perrein (1929-2010), femme de lettres, journaliste et auteure du présent livre, en a co-écrit le scénario.

Je n'ai pas eu d'images de ce film qui m'ont traversé la tête, et pour cause, je crois bien n'avoir jamais vu un seul film avec Brigitte Bardot.

_Ouuhhhh!!!

Bon, j'assume... ce n'est pas mon cinéma.

Moi, Mme Brigitte, je la préfère dans son rôle de défenseuse de la cause animale à l'esprit rebel, que dans ceux d'actrice ou de sex-symbol. (elle aussi je crois).

Par contre, je sais (je l'ai lu dans je ne sais plus quoi), que si l'on devait garder un souvenir d'elle, de toute cette période "people", qu'elle a fuit depuis bien longtemps, elle aurait aimé que ce soit celui-ci, son rôle de Dominique dans le film "la vérité".

(même si le tournage et l'après-tournage, ont été plus que compliqués)...si,si, je le sais, je l'ai lu aussi quelque part ;-)



Un livre très cinématographique, donc ; avec pour m'accompagner tout au long des pages, la voix et le timbre si identifiable de Mlle Bardot.

L'auteure, son écriture, ses dialogues nombreux, son rythme, malgré une héroïne qui préfère rester au chaud sous sa couette plutôt que d'aller suivre la marche du monde (la flemme), sont parvenus à m'offrir un mini flashback dans le Paris des années 60.



Eh bien voilà, il fallait bien que ça arrive... il y a maintenant un film de B.B qui me donne envie...

Merci Mme Perrein.

Bassalane est une île d’une centaine d’hectares située dans le Bassin d’Arcachon, non loin d’Audenge, que Marthe, le personnage clé de l’ouvrage, a reçue en héritage. Elle ne vaut rien, mais Marthe y est très attachée. À côté de l’île, il y a une usine de pâte à papier, « La Cellulose » qui pollue l’eau. Quelques promoteurs avides convoitent l’île pour en faire un centre touristique atrocement bétonné avec routes, bungalows dans la forêt déboisée, plage, château transformé en hôtel. Bassins, écluse et prairies se partagent le paysage magnifique qui abrite une importante faune ailée.

Marthe est née en 1935. Elle vit seule au centre de son île. Elle pêche, chasse, manœuvre les clés de l’écluse et observe la nature. Sa mère, Albine, est décédée d’un cancer, son père est mort accidentellement, mais s’agit-il bien d’un accident, le doute subsiste. Elle est séparée d’Alexis, le père de son fils Julien, étudiant ingénieur à Strasbourg, qu’elle voudrait encore couver malgré ses dix-neuf ans. Les amis de Marthe ont beaucoup d’importance pour elle.

Bien qu’elle soit assez fantasque et compliquée à analyser, elle ne dévie pas d’une conduite rectiligne. En exemple, elle a accompagné Vania atteint d’un cancer jusqu’à son dernier souffle. Deux Martin amis-amants évoluent autour d’elle : Martin-Gahus et Martin-Pêcheur. Gautier est un ami d’enfance, presque frère, presque jumeau. Il est le régisseur de la propriété. Il travaille à la « Cellulose ». Il a trois filles dont Émeline avec qui elle peut évoquer le passé.

Bien que j’aie ressenti une atmosphère de douceur et de poésie due à l’environnement de Marthe et à la présence de ses amis actifs, je n’ai pas aimé ce livre que j’ai lu jusqu’à la dernière ligne, intéressée par le portrait fait de Vania tout en finesse et demi-teinte, tout en sensibilité et en interprétation poétique. Marthe et la mère de Vania, Catherine, l’ont assisté seules. Elles ne voulaient pas d’équipe médicale à la maison qui rappelle l’ambiance de l’hôpital. L’ouvrage contient de belles pages sur l’amitié de Marthe avec Vania. Elle évoque sa fin de vie et la maturité de son fils avec beaucoup de pudeur.

Le roman est fouillis par le nombre impressionnant de personnes qui gravitent autour d’elle, qui font partie de ses relations sans que l’on sache qui elles sont lorsqu’elles sont nommées, comme s’il s’agissait du tome 2 du roman. Il m’a fallu prendre des notes pour les identifier correctement et pointer leurs traits de caractère au fur et à mesure de la lecture. Certains chapitres m’ont lassée.

Je me suis arrêter à la page 25 !

N’ai rien compris à l’histoire et n’ai pas aimé le style !

Sur la Bassin d'Arcachon, une femme lutte pour préserver son île et la pêcherie familiale des convoitises immobilières.



Au-delà d'une description minutieuse d'une région, de ses habitants et de leurs modes de vie ancestraux, le récit nous entraîne dans ce qui constitue le puzzle d'une vie "ordinaire", pièce par pièce et étape par étape.



De joies en deuils, d'espoirs en déception, d'amitiés franches en amours indéfinis, de petites lâchetés en secrets de famille, l'héroïne navigue à vue et fait de chaque jour un combat au bout duquel elle finira par se découvrir elle-même et trouver la sérénité.



C'est en quelque sorte un roman d'apprentissage de la maturité, celui d'un âge où le vide finit par se faire par malheur ou par choix avec, au bout du chemin, le recentrage sur soi et ce qu'on appelle la sagesse ou le détachement.



Le texte est exigeant.

Il bénéficie à la fois d'une très grande densité et, surtout, d'une construction par allers-retours entre différents époques ou moments sans éléments de repère, ce qui demande une grande concentration



Cela ne se lit clairement ni dans le métro ni au bord de la piscine.



En creux, cela nous met aussi face aux facilités de la production littéraire actuelle, y compris celle censée être de la plus haute qualité.



Il est fou de constater à quel point, en quarante années, le niveau de complexité du vocabulaire, des phrases et de la construction a baissé.

A quel point aussi, la lenteur et le temps de la réflexion on disparu des écrits au profit d'approches scénaristiques.



Les lecteurs et lectrices qui aiment ce qui a du corps et prend le temps du développement découvriront ce roman avec gourmandise.