Citations de Micheline Lachance (82)
Elle jeta son dévolu sur une tenue de satin cramoisi à fleurs d’or. Elle la porterait avec, nouée au cou, une rivière de diamants. Une pure merveille, ce bijou de famille hérité de sa grand-mère Charlotte de Ramezay. Je profitai de tout ce brouhaha dans sa chambre pour lui emprunter une adorable petite robe de mousseline blanche qui laissait mes épaules dénudées. J’étais très excitée, car un léger frou-trou accompagnait chacun de mes pas.
Je m’exécutai en tâchant d’avoir l’air naturel, mais j’étais terrifiée à l’idée de me trouver seule avec Geneviève, dont les contractions revenaient à intervalles réguliers. La vue du sang m’affolait. Je priai pour qu’elle n’évacue pas le fœtus en l’absence de ma cousine. Ses cris de détresse s’élevaient à chaque nouvelle crampe, j’en eus la chair de poule ! De grâce, mon Dieu !
Dans notre monde, l’argent et les armes faisaient bon ménage.
J’aimais beaucoup Marie-Anne, une belle brune à la peau hâlée par les vents fluviaux de Sainte-Anne où elle passait le plus clair de son temps. De vingt-quatre ans mon aînée – elle courait sur ses quarante ans –, elle m’avait toujours manifesté beaucoup d’affection.
Je le trouvais beau avec ses yeux bleu acier et sa tignasse châtain foncé, mais ô combien acariâtre!
« L’ennui, c’est que chaque fois que Madeleine relatait son exploit, elle rajoutait des détails invraisemblables. Un jour, elle prétendait que quarante-cinq Iroquois avaient tiré sur elle. Le lendemain, ils étaient deux fois plus nombreux. Les balles lui sifflaient aux oreilles et pourtant, aucune ne l’avait effleurée. Elle avait beau jeu d’embellir les faits, puisqu’elle était l’unique survivante. Ainsi naissent les légendes. »
Du haut de mes seize ans, il me semblait n’avoir jamais vu une femme aussi éblouissante. Des yeux remarquablement verts, un port de tête altier, des cheveux très noirs effleurant l’oreille, une bouche sensuelle. Un voile de mystère l’enveloppait, si bien que je n’arrêtais pas de la dévisager. Comme j’aurais voulu lui ressembler ! On me disait jolie.
Elle aurait tout donné pour reculer l’horloge de la vie, lui avouait-elle dans des phrases toutes simples, avec sa franchise habituelle, mais sans grand espoir de toucher ses sentiments. Il se contraignit à sourire, avant d’esquisser un geste d’impuissance.
De quinze ans son aînée, elle était l’amour de sa vie. Assoyez-vous, Jeanne, vous allez vous fatiguer… Couvrez-vous, Jeanne, sinon vous prendrez froid. Il ne la quittait pas des yeux et ses attentions empressées relevaient de la galanterie chevaleresque. Je le vis s’approcher de Geneviève, à qui il avait toujours manifesté de l’affection, même si un malencontreux incident l’opposant à Tarieu avait récemment gâché leurs relations jusque-là cordiales.
Pour rien au monde, il n’aurait consenti à prendre son rang avec les estropiés et les invalides, même s’il claudiquait. Au roulement du tambour, le voilier se détacha du quai, puis s’éloigna de la rade. Commença alors sa lente descente vers le chenal sud de l’île d’Orléans. Le vent s’annonçait favorable, le Jenny aurait bonne mer.
Ce triste spectacle nous embarrassa, Geneviève et moi. Certes, nous n’ignorions pas que l’intendant avait détroussé les petites gens pendant son règne. Mais, comme tant d’autres, nous avions si longtemps, si souvent fermé les yeux.
Il se vantait de raisonner et d’argumenter comme un adulte, mais pour sa maman il demeurait son méchant garnement. Elle passa sa main dans ses cheveux bruns trop aplatis et ajusta sa veste à boutons dorés, comme autrefois elle redressait son frac de matelot. Il ne tenait pas en place.
Ma chère, l’attrait de l’uniforme agit sur vous comme un aimant.
Elle se brossait les cheveux devant son miroir. Ignorant sa présence, il s’était assis au pied du lit pour retirer ses bottes. Son indifférence lui était coutumière – il ne la touchait plus depuis des semaines –, mais, ce soir-là, elle lui causait une douleur insoutenable.
Si je le mentionne, ce n’est pas pour attirer votre compassion, ni pour justifier nos années de folies qui auraient accéléré la chute du régime français, comme on nous le reprocha par la suite. Notre génération, je l’avoue, n’a pas su vaincre son égoïsme. Mais vous comprendrez en feuilletant ces pages que de graves événements nous ont façonnées, en plus d’influencer le cours de nos vies. Vous me pardonnerez de laisser flotter un parfum de nostalgie sur mes souvenirs.
Mon cœur s’est mis à battre très vite lorsque j’ai vu s’approcher cette belle jeune femme longue et mince à la chevelure noire comme l’ébène. Votre jolie robe de soie blanche garnie de dentelle flottait au vent. La magie aidant, ce n’était pas vous, Élisabeth, qui avanciez vers moi, mais Geneviève, ma Geneviève tant aimée.
Les femmes arrivent alors en blouses décolletées et en jupes courtes…
-Prenez une médaille de Saint-Joseph et frottez-vous jusqu’à ce que le linge repousse.
Une des anecdotes comiques.
Beaucoup de frères se sentent mal à l’aise devant ces religieux plus instruits qu’eux et au service desquels ils sont attachés.
le jaloux est un etre égoiste qui ressent untensément
le besoin de posséder son partenaire il ou elle camoufle
une absence de cinfiance en soin c'est quelqu'un qui s'estime pas.
ah l'amour a soupire jules c'est comme jouer au cartes si tu n'as pas une bonne partenaire t'es mieux d'avoir une bonne main...