De Lou Reed, j’avais l’image d’un mauvais garçon tombé, comme tant d’autres à la même époque, dans le rock et les drogues en même temps que dans la célébrité. Les quelques chansons que je fredonnais de lui, c’était sans même savoir qu’il en était l’auteur. Avec ce livre, j’ai découvert que Lou Reed était un homme hors du commun et pas seulement l’auteur de « Walk on the wild side ». J’ai pu suivre dans ses multiples méandres toute l’histoire de cette figure du rock underground. De l’origine avec John Cale du groupe précurseur « Velvet Underground » à la fin des années soixante, en passant par ses albums solo et jusqu’à son dernier enregistrement avec Metallica en 2011. Depuis son premier disque et jusqu’au dernier, il n’a jamais cessé d’être une figure tout à la fois reconnue et maudite du rock.
Mais surtout, la grande force de ce livre, c’est la plume de Mick Wall et la traduction époustouflante de Michka Assayas. L’écriture est vivante, caustique, drôle. Si on sent l’affection que l’auteur de cette biographie porte à Lou Reed, cela ne l’empêche absolument pas d’en envoyer des vertes et des pas mûres. On est à des années lumières de la biographie sirupeuse et compassée, cirée à la brosse à reluire. Ce qui ne l’empêche pourtant pas de montrer son admiration pour le talent de Lou Reed.
Une écriture en phase avec celui qu'elle décrit : brute, vive et jubilatoire.
Aussi, vous soyez depuis toujours fan de Lou Reed et / ou du Velvet Underground ou, comme moi jusqu’à cette lecture, que vous ne sachiez que vaguement qui il était, et même si le rock et vous ce n’est pas la pleine osmose, lisez ce livre écrit avec un talent rare de conteur. Je ne crois pas que vous le regretterez.
Commenter  J’apprécie         60
L’épopée des Killers de Mick Wall
Le masque et l’enclume...Eddie moi!... tu disposes d’une oreille musicale digne de ce nom? Alors tu connais forcément Iron Maiden, formation mythique du Heavy Metal britannique créée par le bassiste Steve Harris dans les années 1970 dans l’East End de Londres. Ou du moins tu as croisé leur logo typographie sur un T-shirt, au-dessus de leur mascotte Eddie, représentant une de leur pochette d’album (graphiquement ma préférence se porte sur celle de Killers), intrigué par leur esthétique !
Mick Wall, l’auteur, bénéficie de la caution de Steve Harris en personne donc on peut foncer sur cet ouvrage, qui par conséquent n’est pas un vulgaire bouquin bâclé par un ecrivaillon surfant sur le succès autour d’Iron Maiden, mais bien une biographie faite par un fan pour des aficionados de la Vierge de Fer, pour en connaître davantage sur le groupe.
On se retrouve catapulté dans les années 1970 où le groupe balbutiait pour stabiliser son line-up : des problèmes d’audition Maiden en a eus, certes des acouphènes ils en ont connus mais c’est surtout pour obtenir le bon gars au meilleur poste qu’ils vont galèrer ! Le leader du groupe étant exigeant envers son entité, beaucoup défileront pour diverses raisons (ego, compétence, drogue,...) mais le gars étant tenace et ambitieux, il défiera le temps et les obstacles pour connaître le succès à travers les décennies...
L’auteur présentera les différents protagonistes importants du combo évidemment mais aussi les personnes essentielles gravitant autour d’Iron Maiden (leur manager, leur illustrateur...)car même si cette formation est talentueuse, elle a su s’entourer intelligemment pour percer et durer. Quelques anecdotes agrémentent le récit pour éviter l’écueil de la biographie trop académique ! Sorti en 2005 en VF chez Camion Blanc , je l’ai relu en 2021 avec plaisir puisque ce livre correspond grosso modo à la période d’IM que j’apprécie, le livre couvrant la période de l’origine du combo à sa tournée Dance of Death (album à partir duquel j’ai décroché de ce groupe, Brave New World étant le dernier Maiden que j’ai aimé, les années post 2000 du groupe ne m’intéressant pas!). J’écoute toujours leurs classiques et avec des tubes speed comme the trooper ou be quick or be dead ou alors épiques comme Hallowed be thy name, il y a de quoi faire!
Historiquement l’East End de Londres déchirait avec Jack the Ripper, Iron Maiden a su perpétuer la tradition avec ses riffeurs de génie ! UP THE IRONS!
Commenter  J’apprécie         47