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Critiques de Mike Carey (399)
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X-Men : Les Origines - Intégrale

J'ai vraiment aimé qu'il y est plusieurs histoires et je pense en relire certaines.

Les origines de certains personnages m'ont beaucoup étonné mais elles étaient excellente.

Si vous vous intéressez au super-héro lisez cette BD.
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Ultimate Fantastic Four, tome 6 : The End

Fin d'une série qui jusque là avait donné à voir des dessins particulièrement soignés. Pour cet opus, on en est loin. Tout ça manque de panache. Déçu, je suis.
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The Pandominion, tome 1 : Infinity Gate

Après sa trilogie des Remparts, Mike Carey s’attaque à une nouvelle série d’une ampleur colossale avec The Pandominium dont le premier volume, Infinity Gate, vient tout juste de sortir.

Il s’agit cette fois-ci de science-fiction pure et dure avec l’exploration d’une multitude de mondes et de leurs divers habitants. Sauf que ces mondes sont tous des variations de la Terre. L’histoire commence sur une version assez proche de la nôtre, mais bien plus abimée par la pollution et le réchauffement climatique. Là, la scientifique nigériane Hadiz Tambuwal découvre accidentellement comment passer d’une Terre à l’autre et y voit l’occasion d’exploiter les ressources d’autres mondes pour sauver le sien. Ce faisant, elle va attirer l’attention du Pandominium, un empire multidimensionnel fédérant plusieurs espèces sentientes organiques. Celui-ci est déjà aux prises avec un autre « empire » dominé par les intelligences artificielles et les machines. Et la guerre entre les deux entités risque de détruire toute vie – organique comme mécanique – sur les mondes où les armées s’affrontent. Et si au lieu de trouver une solution pour sauver sa Terre, Hadiz allait devoir sauver le multivers ?

Infinity Gate n’est que le premier volume de la série. Il sert principalement à nous introduire les personnages principaux : notre scientifique froide, un paumé escroc venir d’une autre version du Nigéria, un bureaucrate incompétent lointain cousin du hérisson de jardin, une chatte soldat, une ou deux IA renégate et une lapine adolescente en pleine crise de rébellion. Le tout étant particulièrement dense, car l’auteur s’attarde sur chacun de ses protagonistes et leurs vies pour finir par les rassembler qu’à la toute fin. Mais, il se lit d’une traite (quitte à survoler les explications physiques du début sur la méthode de déplacement d’une Terre à l’autre, si vous n’avez pas l’esprit scientifique). Et une fois de plus, Mike Carey nous livre une réflexion intéressante sur ce qu’est être vivant, sur l’intelligence artificielle et sur notre rapport avec elle. Mais il le fait ici sous la forme d’un thriller d’anticipation situé pour une fois bien loin de sa chère Angleterre, avec une bonne grosse dose d’action. Personnellement, je ne me serais toutefois passée d’avoir Chantal Goya en tête toute une journée, en raison d’un de ses chapitres mouvementés ! Ses personnages, Paz et Dulcie en tête, sont si attachants que la fin en forme de cliffhanger me fait déjà piaffer d’impatience pour lire la suite !
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Rempart, tome 2 : Les épreuves de Koli

Voici une lecture qui s’est terminée beaucoup mieux qu’elle n’a commencé. J’ai en effet trouvé le début de ce deuxième tome laborieux, avec de nombreuses redites des évènements du premier volet ("Le livre de Koli"), qui ont donc, selon moi, quelque peu freiné le démarrage de cette nouvelle intrigue.



Néanmoins, bien m’en a pris de revenir à cette lecture après quelques semaines de pause car, une fois le premier quart du livre passé, j’ai retrouvé tous les éléments qui m’avaient tant fait apprécier le premier opus : danger croissant du monde extérieur, nouvelles quêtes et objectifs à atteindre, "techs" de l’ancien temps donnant des pouvoirs à leurs détenteurs, dimension écologique et questionnement identitaire … Tout y est, et c’est même encore mieux que dans le premier tome !



Les épreuves auxquelles est confronté notre trio, composé de Koli, chassé de Mythen-Croyd, Tasse, une fille rescapée d’une secte d’illuminés, et Ursala, guérisseuse itinérante, le soumettent à des décisions encore plus difficiles à prendre qu’auparavant. Le personnage de Monono, toujours aussi plaisant et sur lequel je ne dirai toujours rien, est bien évidemment une nouvelle fois de la partie.



Nouveauté pour ce tome, et pas des moindres puisqu’elle a une véritable plus-value : la narration est désormais double, partagée entre Koli et son amie d’enfance Toupie, restée au village où une maladie a frappé la communauté. L’alternance des chapitres donne du rythme au récit et permet de faire avancer les deux histoires en parallèle, avant une potentielle convergence dans le troisième tome ? Réponse prochainement …
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La malédiction de Rowans

Déjà admirons cette très belle couverture. C'est d'ailleurs à cause de cela que je l'ai lu.

Katie, une américaine, échange son petit appart contre la vaste demeure anglaise d'Emily Rowans pour plusieurs mois.

Très vite des phénomènes bizarres et surnaturels s'y déroule. Katie décide donc de mener son enquête sur la famille Rowans.



Ce one shot tient la route mais il est sans vraiment grande surprise. Cela se lit facilement et on passe un bon moment.
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Red Sonja, tome 1 : La Malédiction de Gaihia

Cet ensemble de séries de cet éditeur, consacrant certains des personnages les plus emblématiques de Robert E Howard m'interpelle particulièrement puisque je (re)découvre son oeuvre en parallèle avec la globalité des tomes parus chez Bragelonne.

Même si le film plus que médiocre de 1985 réalisé par Richard Fleisher intitulé Kalidor n'aura malheureusement pas marqué les esprits pour ses qualités, n'empêche que le personnage de Red Sonja incarné par la sculpturale Brigitte Nielsen, lui, aura marqué certains d'entre nous à l'époque. Le film ne vaut que par la présence de Sandahl Bergman, qui incarna Valéria dans le Conan de John Milius.

Tout cela pour dire qu'au moment où je rédige cette critique, je ne connais absolument pas Red Sonja.

Je découvre là un comics de bonne qualité générale, mais qui ravira seulement les moins regardants parmi les fans de fantasy.

En effet, j'ai eu le réel sentiment de lire une bd de super héros, Red Sonja étant présenté seulement dans sa dimension de guerrière invincible et sans véritablement de personnalité. Elle est très prompte à sortir son épée à la moindre occasion, surtout lorsqu'il s'agit d’occire des mâles, mais cela ne suffit pas pour étoffer le personnage tel qu'il le mérite.

En soi cette aventure se laisse lire plutôt agréablement, qu'on oubliera presque aussitôt, mais on attendait un peu mieux du traitement d'un tel personnage.

Le traitement graphique est plutôt plaisant, et l'on appréciera les couvertures qui parsèment le tome comme celles de fin, certains noms me ramenant plus de 20 ans en arrière ( Silvestri, Turner!!).
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Rempart, tome 1 : Le livre de Koli

J’ai choisi de lire ce livre dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge, pour le menu Automne Enchanteur et la catégorie Nom d’une Dune (écologie / anticipation / science-fiction / post-apocalyptique). Je ne regrette absolument pas mon choix : non seulement il correspond parfaitement à ces thématiques, mais en plus c’est un gros coup de cœur !



Pour le jeune Koli, les journées se ressemblent toutes. Entre les tâches quotidiennes déléguées à sa famille par le Compte-Seille et les courses folles à travers tout le domaine de Mythen-Crowd avec sa bande d'amis, en restant bien entendu le plus éloigné possible des innombrables dangers que représentent les animaux et les arbres de la forêt. Le temps est bientôt venu pour tous les adolescents du village ayant atteint l'âge d'Entredeux de passer le test des Remparts, qui déterminera leur rang social pour le reste de leur vie. Depuis toujours, Koli n'a aucun doute là-dessus : son destin est de devenir Rempart. Il rêve de protéger le village grâce aux pouvoirs incroyables conférés par les Techs aux quelques élus choisis par ces mystérieuses reliques d'un passé depuis longtemps oublié. Pourquoi lui, Koli Woodsmith, fils de Jemiu de la scierie, ne ferait-il pas aussi partie de ces héros ?



On va donc suivre le récit de Koli, raconté comme un journal, à la première personne et de manière très immersive. Suite à l’effondrement de la civilisation, toutes les connaissances semblent avoir été perdues, et de ce fait l’alphabétisation de la population a considérablement régressé. L’auteur a choisi de souligner cet aspect directement dans les propos de Koli, qui exprime souvent ses idées avec des formulations maladroites et enfantines, voire avec des fautes de syntaxe. Le travail sur le langage des habitants de ce nouveau monde est ainsi important, avec de nombreux néologismes dérivés de nos termes actuels : les traducteurs ont dû bien s'amuser avec tout cela ! En tout cas, j'ai trouvé que cela donnait une vraie identité au livre.



Dans le monde de Koli, la nature est devenue nocive, voire agressive pour l'homme, suite à des manipulations génétiques qui ont mal tourné. Les habitants de Mythen-Crowd vivent ainsi dans la peur constante de tout ce qui provient de la forêt qui les entoure : animaux, plantes, arbres, mais aussi quelques drones, vestiges d'une époque révolue, qui poursuivent une mission obsolète de répression. Toute la vie du village s'organise autour de cette lutte pour la survie, chaque tâche étant attribuée aux différentes familles selon leur spécialité, de génération en génération. Pour réaliser son rêve de devenir Rempart, Koli n'hésitera pas à braver tous les interdits avec beaucoup d'insouciance. Évidemment, cela va lui attirer pas mal d'ennuis mais également lui révéler la vérité derrière ce système immuable. Bien que cela soit entouré de mystère, quelques éléments sur les causes de la transformation de notre monde sont dissimulés ici et là dans le livre, notamment grâce au personnage d'Ursala, une doctoresse itinérante n'appartenant à aucune communauté dont les révélations sur les Techs vont ouvrir les yeux de Koli sur ce qu'il se passe vraiment dans son village… Mais la série étant une trilogie, il est certain que tout sera expliqué dans les tomes suivants !



L'intrigue est donc assez classique, mais elle est racontée avec talent par le prisme de la vision naïve de Koli, on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai été très surpris par le personnage de Monono, qui apporte beaucoup d'humour mais aussi pas mal de questionnements : elle m'a beaucoup plu, mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte ! J'ai également apprécié qu'à mesure que l'univers de Koli s'agrandissait au cours de ses mésaventures, l'intrigue se développait dans d'autres directions, en mettant progressivement en place une ambiance plus sombre et ancrée dans le sous-genre de la SF post-apocalyptique. Ces machines de guerre autonomes livrées à elles-mêmes, ou encore cette communauté de cannibales vivants dans les souterrains et pratiquant un culte messianique bâti autour de la figure terrifiante d'un fou dangereux et violent m'ont rappelé des jeux comme la série des Fallout ou The Last of Us, qui sont pour moi de très bonnes références du genre !



J'ai donc adoré ce récit initiatique à la croisée de plusieurs genres et à la narration prenante. L'aventure de Koli ne fait que commencer, et ce premier tome promet déjà beaucoup de choses intéressantes pour la suite : je suis très impatient !
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Rempart, tome 1 : Le livre de Koli

Après Celle qui a tous les dons et La Part du monstre, M.R. Carey nous replonge dans un Royaume-Uni post-apocalyptique avec Le livre de Koli, le premier volet d’une trilogie en cours de traduction chez L’Atalante. Et comme pour les deux romans précédemment cités, le personnage principal, le Koli du titre est un adolescent qui va se retrouver ostracisé pour partir en périple. Rien de neuf dans l’histoire de l’imaginaire ? Surement, mais Mike Carey sait raconter des histoires et trouver les petits détails qui feront mouche pour entraîner le lecteur à sa suite. Ici, il commence par poser les bases de son histoire dans une communauté retranchée au cœur de la forêt. Suite au dérèglement climatique et aux tentatives de l’humanité de manipuler génétiquement la Nature pour le contrer, celle-ci s’est retournée contre les humains. Animaux géants ou nouveaux, arbres mutants, et même vieille technologie devenue folle tout semble vouloir tuer et se repaître d’eux, y compris certaines communautés de « bannis » recourant au cannibalisme pour diversifier leurs repas. Dans la communauté de Koli, chaque membre est à sa place sous la protection des Remparts, ceux des adultes qui ont su faire fonctionner les anciennes « techs ». Or cette tâche semble toujours incomber à une même famille. Lorsque par dépit amoureux, Koli va transgresser la règle, il va être rejeté hors du village. Survivra-t-il ?

Avant d’aller plus loin, sachez que la lecture de ce roman m’a profondément frustrée. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il se termine quand l’histoire commence ! Plus exactement, lorsque Koli une fois parti et ayant affronté les premiers dangers que son coin de campagne anglaise recèle, se décide à partir pour Londres découvrir s’il reste des vestiges de l’Ancien Monde. Et quand bien même, la description de ce monde et les interactions entre les humains et leurs environnements ou même des différentes sociétés humaines entre elles m’ont fasciné, mon impatience légendaire trépigne de savoir la suite. J’ai également apprécié les interactions entre Koli et Monono, l’IA au cœur de la tech qu’il a volé. Le point de vue de la machine s’entrecoupant à la narration à la première personne de Koli nous éclaire sur l’aspect décalé de ce que comprend Koli de son monde et des restes du XXIe siècle qu’il côtoie.

À suivre donc…




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Celle qui a tous les dons

« Celle qui a tous les dons » est un roman jeunesse dur et violent par bien des aspects, qui m'a agréablement surprise par sa complexité et son réalisme.

C'est une histoire d'apocalypse très fouillée que nous propose ici Mike Carey avec une intrigue captivante.

L'héroïne est une protagoniste à laquelle je me suis attachée très rapidement. Suivant d'autres points de vue nous comprenons avant elle bien des choses, l'auteur nous permet ainsi de ressentir une véritable empathie pour ce personnage.

Les protagonistes secondaires sont tout aussi intéressants tant dans leur humanité que dans leur cruauté, c'est à se demander qui est le véritable monstre…

Cette aventure m'a maintenue en haleine de bout en bout et la fin est selon moi tout simplement géniale.

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The Dollhouse Family

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par M.R. Carey, dessinés par Peter Gross, encrés par Vince Locke, avec une mise en couleurs réalisée par Cris Peter. Les couvertures originales ont été réalisées par Jessica Dalva. Ce tome contient également les couvertures alternatives réalisées par Jay Anacleto, avec des couleurs d'Ivan Nunes.



Il y a de cela des milliers d'années, peut-être des millions d'années un corps céleste doté de conscience s'écrase sur Terre et se demande comment contenir la Bête. En 1979, en Angleterre, Pete Dealey et son épouse déballent une caisse en bois dans leur salon : elle contient une maison de poupée de plus d'un mètre de haut, avec un niveau de finition exquis, et des personnages à l'intérieur. La maman indique à sa fille qu'elle peut garder cette maison, car c'est un don d'une grand-tante appelée Margaret Moyne. Le père n'est pas entièrement d'accord mais accepte malgré tout. En revanche, il y a un chat qui s'est introduit par la porte fenêtre, et il le chasse à coup de balai. Rapidement, la mère et sa fille Alice prennent l'habitude de jouer avec la maison et les poupées. Un jour, Alice y joue toute seule, et elle entend ses parents qui se disputent en bas. Le père est en train de tancer son épouse, en lui disant qu'il sait très bien ce qu'il a à faire, qu'il est charpentier de métier, et qu'il ne va accepter de faire le pied de grue à l'entrée d'une usine pour pouvoir déplacer des caisses pendant une heure pour un salaire de misère. En 1826, dans le comté de Wicklow, Joseph Kent effectue son métier d'arpenteur avec son collègue, pour établir la géographie de la côte avec des mesures les plus précises possibles. Avant que la nuit ne tombe, ils décident de monter au sommet d'une colline pour avoir une vue d'ensemble de la baie. Le long de la corniche, ils découvrent l'entrée d'une grotte. Kent décide d'aller explorer un peu, alors que son collègue l'attend à l'extérieur.



En 1981, Alice joue toujours toute seule avec sa maison de poupée, et elle voit bien que sa mère est une femme battue. Elle remonte jouer et la petite figurine de Peggy-O s'adresse à elle : elle lui propose de la rejoindre dans la maison de poupée, juste en prononçant une phrase magique. Alice le fait, et elle rapetisse. Elle suit Peggy à l'intérieur de la maison de poupée, et peut discuter avec les autres figurines, elles aussi animées comme de véritables êtres humains miniatures : Daniel, Cordwainer, Elizabeth, James. Elle joue et discute avec eux, prend le goûter avec eux, suit Cordwainer dans son atelier pour y voir une de ses inventions. Pendant ce temps-là, sa mère crache un peu de sang dans le lavabo de l'appartement. En 1826, Joseph poursuit son exploration de la grotte pour le troisième jour consécutif. Il progresse sans difficulté dans un boyau, mais fait une chute sans gravité quand le sol se dérobe sous pas. Il se remet debout dans une immense caverne baignant dans une lumière orange. Devant lui, il voit une gigantesque silhouette en pierre de forme humaine.



Déjà les premiers tomes de ce label de DC Comics étaient très agréables : Basketful of Heads (de Joe Hill & Leomacs), The low, low woods (de Carmen Maria Machado & Dani). Ensuite, Mike (ou M.R. s'il préfère) Carey est le scénariste de séries aussi excellentes que Lucifer (avec Peter Gross, Ryan Kelly, Dean Omrston) ou Hellblazer (175 à 215) ou encore l'incroyable Unwritten (avec Peter Gross). Le lecteur sait qu'il s'engage dans une histoire inscrite dans le genre horreur. L'introduction lui permet de comprendre que deux entités sont arrivées sur Terre et qu'elles disposent d'un pouvoir de nuisance considérable, sans en savoir plus. Le lecteur fait tout de suite connaissance avec Alice Dealey et ses parents, avec l'apparition de la maison de poupée dès la deuxième page : il n'y a pas tromperie sur ce qu'annonce le titre, et ça ne se fait pas attendre. Arrivé à la septième page, le récit effectue un retour en arrière en 1826, pour le premier contact humain avec les entités de la première page. Tout est en place, avec un fil narratif raconté au présent, et avançant parfois rapidement dans les années, et un autre fil narratif passant d'une époque à une autre pour introduire les autres personnages, certainement liés à ceux de la maison de poupée. Le scénariste ne se cache pas derrière une structure alambiquée, et raconte son histoire au premier degré.



Peter Gross est donc un collaborateur régulier de Carey, ayant même coscénarisé plusieurs récits avec lui dont The Highest House. Il réalise souvent un encrage à l'apparence un peu naïve, et il a laissé cette tâche de l'encrage à un autre pour ce récit. Vince Locke apporte des traits d'encrage plus fins, plus secs, préférant de petites hachures aux aplats de noir. Cela confère une apparence un peu usée aux séquences se déroulant dans le passé, et une apparence un peu râpeuse aux événements se déroulant au temps présent. En outre, l'encreur apporte un degré de finition impressionnant en termes de texture, et de précision, donnant plus de consistance à chaque élément, sans pour autant surcharger les cases. Il parvient également à apporter une texture de chair à la maison, avec une réelle conviction, et pas une simple impression d'effet spécial bon marché. L'artiste réalise des dessins dans un registre descriptif et réaliste, avec un bon niveau de détails. Le lecteur peut le constater dans la qualité de la reconstitution historique, que ce soient les vêtements, les décorations intérieures, ou l'extérieur des bâtiments.



Régulièrement le lecteur sent qu'il ralentit sa lecture pour apprécier un dessin, un visuel remarquable : les topographes effectuant leur relevé le long de la côte rocheuse, l'accouplement quasi bestial de Joseph Kent dans la grotte, une préadolescente s'automutilant en se coupant la paume de la main, l'éclaté de la maison de poupée permettant de voir chaque pièce, une vieux moine en bure essayant de faire avaler une médaille métallique à Joseph Kent, la texture de la maison de poupée, l'attentat à la ceinture piégée dans le bus, la décoration intérieure de la maison de Cordwainer, etc. Gross & Locke représentent l'horreur visuelle d'une manière qui peut être déconcertante. La représentation des gros monstres s'avère très littérale, trop descriptive pour être vraiment inquiétante, que ce soit la bouche pleine de dents de la maison de poupée qui cherche à avaler une enfant, ou une sorte de démone avec des ailes de cuir et des jambes de bouc : difficile à prendre au premier degré, cela relève plutôt du grand guignol. Du coup, les moments visuellement horrifiques sont plutôt inscrits dans la vie quotidienne ordinaire : une mutilation très concrète, une amputation, une consommation d'alcool abusive. Ce sont ces moments qui mettent le lecteur mal à l'aise.



L'horreur visuelle fonctionne d'autant mieux dans le quotidien que le scénariste a l'art et la manière de donner de la consistance aux personnages, de l'épaisseur. Mike Carey ne se lance ni dans une étude de caractère, ni dans une exploration intérieure dont il a le secret, mais ses protagonistes ne se réduisent pas à un unique trait de caractère. Ils sont définis par leur histoire personnelle, à commencer par Alice et ce qui lui arrive dans sa vie. Lorsqu'elle s'empare d'un marteau de charpentier, le lecteur est convaincu qu'elle va s'en servir parce qu'il a pu ressentir ce qu'elle a éprouvé auparavant et ce qui l'a menée là. De même, sa relation avec Jake Wharton ne semble pas artificielle, ni sortir de nulle part. Ainsi le lecteur ressent une vraie empathie pour les personnages principaux et se sent impliqués dans ce qu'il leur arrive, partageant leur état émotionnel. Bien évidemment, la maison de poupée est un personnage à part entière, à part égale avec les personnages qui y habitent. Dans un premier temps, le lecteur peut également être un peu décontenancé par la méthode très littérale par laquelle Alice pénètre dedans : elle rapetisse tout simplement, comme le faisait son célèbre homonyme. Mais cette représentation est en cohérence avec l'apparence de la maison, la démone. D'un autre côté, cette représentation fonctionne bien, et reste dans la logique du reste de la narration visuelle. Le scénariste a décidé de ne pas jouer sur le côté ludique de découvrir ce qu'il en est de cette maison, posant ses cartes du la table dès la page d'introduction. Cela n'empêche pas un bon niveau de suspense quant à ce que la maison et la force qui l'anime sont capables de faire, et à la question de savoir si Alice peut s'en sortir. Dans le même temps, le scénario reste sur un chemin bien balisé du fait que l'auteur ne cherche pas à jouer avec les métaphores sur l'enfance, ou la réflexion sur un thème.



Ce tome contient une histoire de bonne facture, réalisée par un solide scénariste, avec des dessins soignés, en phase avec la façon de raconter du scénariste, et un très bon niveau de description. L'horreur nait plus de la vie quotidienne d'Alice et de sa mère, que de la menace surnaturelle de la maison de poupée. Le lecteur apprécie une histoire solide et soignée, tout en ayant espéré un peu plus de la part d'un duo d'auteurs de la trempe de Carey & Gross.
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Celle qui a tous les dons

Une salle de classe où les enfants sont attachés à des fauteuils roulants, bien espacés les uns des autres. Une institutrice qui n’a pas le droit d’approcher ses élèves, sous le regard froid d’hommes en armes chargés de faire respecter les règles. La disparition mystérieuse de certains camarades, qu’on ne revoit plus jamais. Et le soir, retour à une cellule d’isolement dénuée de tout confort ou objet personnel. Telle est la vie que mène Mélanie, dix ans…



Comment résister à pareille entrée en matière ? Quand on aime les histoires de zombies et qu’on a adoré la saga Feed, de Mira Grant, Celle qui a tous les dons est comme un morceau de chocolat, une véritable gourmandise ! J’ai adoré cette histoire ! Pour son originalité, essentiellement. Le point de vue de cette petite fille naïve sur le monde qui l’entoure et qu’elle cherche à comprendre avec ses yeux d’enfant qui n’a jamais rien vu d’autre que les murs de sa cellule. Son amour sans bornes pour son institutrice, la seule personne à jamais avoir fait preuve de bonté à son égard.



La première partie du roman est vraiment addictive. Dès les premières pages, on est touché par Mélanie, ce qu’elle vit et sa manière de percevoir les choses. On a envie de comprendre comment cette petite fille et ses camarades en sont arrivés là, comment le monde en est arrivé là. L’auteur développe son univers avec habileté et soulève des questions d’éthique fondamentales, dont la plus célèbre : la fin justifie-t-elle les moyens ? Sous couvert de trouver un remède à un virus qui a décimé l’espèce humaine, a-t-on le droit d’utiliser des enfants comme cobayes ?



Puis la base est attaquée. Mélanie se retrouve dehors, à l’abri de toute expérience à son encontre, certes, mais à la merci de l’organisme qui colonise son cerveau. Là où les événements devraient s’accélérer, l’intrigue subit malheureusement un petit coup de mou en se transformant en fuite à travers le pays. Pourtant, c’est aussi le moment que choisit l’auteur pour développer ses autres personnages, à commencer par l’institutrice, mais aussi l’ignoble scientifique qui n’attend qu’une occasion de découper le cerveau de Mélanie en rondelles, et le sergent Parks qui les accompagne dans leur épopée. Une partie plus calme, mais pas inintéressante.



Certains ont reproché à l’auteur des personnages caricaturaux et une intrigue assez linéaire. J’ai quant à moi trouvé que la mayonnaise prenait sacrément bien. J’ai également apprécié le final et son retournement de situation qui ne manque pas d’ironie. J’ai lu que ce roman avait été porté à l’écran, je vais tenter de me le procurer, mais d’ici là, je vous recommande le livre et j’ajoute illico sa suite à ma wishlist. Un presque coup de cœur !
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The Unwritten, tome 1 : Entre les lignes

Tom Taylor vit depuis toujours dans l'ombre de Tommy Taylor, petit sorcier que son père romancier a créé à son image... Mais son identité commence à soulever des questions. Est-il vraiment le fils de cet écrivain disparu depuis dix ans, un imposteur prêt à tout pour la fortune ou... est-il le vrai Tommy Taylor ?



J'ai vraiment adoré comment est traitée la question de l'identité du personnage principal de ce comics, je l'ai trouvée bien plus profonde que je ne me l'imaginais. Si on se doute rapidement de ce qu'il en est, ça n'est pas le plus important, mais plutôt les implications que peuvent avoir cette identité sur la réalité, sur autrui.



Cette oeuvre graphique ne rend pas hommage aux livres comme s'ils étaient une chose morte qu'il ne fallait pas oublier, il s'empare de la littérature, il joue avec, un peu à la manière de Jasper Fforde avec Thursday Next.



Entre le questionnement sur l'identité du protagoniste et la déclaration d'amour littéraire, l'intrigue est menée tambour battant. Chaque fois qu'on pense avoir résolu une question, celle-ci en soulève d'autres, nous tenant en haleine tout au long du récit, il faut au moins une seconde lecture pour l'apprécier à sa juste valeur (il faut dire que j'ai dévoré le volume à ma première lecture).



Le graphisme est ma seule petite déception. La couverture déchire, ainsi que les couvertures de chaque chapitre, elles sont vivantes, vibrantes. Mais le dessin des planches en lui-même est bien en-dessous, alors qu'il s'agit apparemment du même dessinateur. Je l'ai trouvé trop lisse, parfois peu expressif.



J'ai hâte d'en savoir plus !
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La part du monstre

Dans la famille Celle qui avait tous les dons, je demande le préquel.



Des zombies, des militaires et des scientifiques, soit les mêmes ingrédients que dans Celle qui avait tous les dons mais les évènements se situent avant. Une suite préquel qui change des suites à rallonge, mais est ce suffisant ? Oui et non.



Nous sommes 10 ans après La Cassure, 10 ans avant les évènements narrés dans Celle qui avait tous les dons.

La Cassure, c'est le moment de l'histoire où l'humanité s'est prix un grand coup de savate dans la gueule qui l'a laissé moribonde, le monde appartient désormais aux Affams, des zombies dont la seule particularité est d'être appelé Affams !

Quelques groupes s'organisent à qui mieux mieux, dont la ville de Beacon qui décident d’envoyer des scientifiques et militaires de seconde zone chercher un remède au virus.

Douze hommes et femmes, partagés équitablement entre militaires et scientifiques, et un adolescent autiste : Stephen, l'inventeur du gel étatbloquant qui permet de s'aventurer sans avoir un grand panneau clignotant au dessus de sa tête "Ici chair fraiche et tendre"



Tout cela se lit sans mal, un bon page turner pas trop frénétique, dans la droite ligne de l'opus précédent. Ceux qui aiment le gore ou l'action en seront pour leur frais, car le rythme est tout de mème assez lent, sauf dans la dernière partie. Le périple de nos chers protagonistes est assez semblable à Celle qui avait tous les dons, mais le lecteur découvre quelques éléments sur la survenue du virus et sur les enfants humanité 2.0.



Ce qui m'a le plus dérangé c'est le manque de réflexion sur les différentes thématiques. Il y a bien la loyauté des militaires à leur hiérarchie ou à leur mission, sur le devenir de l'humanité mais cela ne va jamais très loin. M.R. Carey ajoute un nouvel élément dans le duel bas du front/haut du front : un gouvernement duel civil et militaire. L'expédition en paye les frais avec deux commandants, par contre au temps le le commandement armé est crédible, ce n'est pas le cas de l'autre, falot et couard.

L'auteur a cependant le souci d'éviter la caricature dans ses personnages sans toutefois y parvenir pleinement.

Les rapports avec les événements futurs sont bien amenés, enrichissant l'univers, comblant les trous.

Un grand bravo pour la fin sous forme d'épilogue qui ravira les lecteurs du premier roman.



Un divertissement honnête qui manque cependant d'originalité par rapport au premier opus mais qui ravira les lecteurs du premier tome. Et l'envie de relire Celle qui avait tous les dons...

Pouvant se lire de manière indépendante, n'appelant pas forcément à une suite, mais qui sait, certaines portes sont ouvertes...
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The Unwritten, tome 1 : Entre les lignes

Ah, Mike Carey !



J'adore cet auteur et scénariste, et je suis rarement très objectif concernant ses productions, mais ce premier volume s'avère des plus intéressants et passionnants.



Ici, Mike Carey nous parle métaphysique de l'écriture, de la puissance des mots et des histoires, et de la magie qui en découle, surtout quand chair et papier se mêlent comme ça semble être le cas ici.

Dis comme ça, ça peut faire peur, mais on a une vraie intrigue, intelligente mais abordable par tous, rythmée, avec de l'action, du suspense, un héros attachant, plein de clins d’œil (à Harry Potter en tête, mais pas que), des ennemis mystérieux... En sommes, tous les ingrédients d'un excellent comic et promesse d'une très intéressante et passionnante série à suivre.

Par contre, le soucis majeur et principal défaut, ce sont assurément les dessins et la colorisation peu avenants il faut bien l'avouer, alors que les couvertures sont toutes magnifiques.

Mais j'ai appris à faire fi des graphismes quand le scénario en vaut la peine, et c'est amplement le cas ici.

Et la dernière partie sur Kipling, qui peut sembler déconnecter du reste de l'intrigue au premier abord, vaut largement le coup d’œil à elle seule. Gageons que vous ne lirez plus ses histoires de la même façon après !



Bref, Urban Comics, on attend une reprise de la série !
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Celle qui a tous les dons

Premier roman de zombies et je suis plutôt contente de mon choix !

Quatre jours pour le lire, ce qui pour moi, est un record de rapidité. C'est un très bon page turner qui se lit facilement.



La petite Mélanie est attachante malgré son évident "petit" problème de canibalisme.

Je ne me suis par contre pas beaucoup attaché aux personnages secondaires, ce qui n'est probablement pas plus mal dans ce genre de roman... A part le sergent qui évolue bien au long des pages et qui en devient assez sympathique.



Il n'y a pas beaucoup de surprise dans le déroulé des péripéties mais cela ne m'a pas posé problème. C'est un roman agréable à lire et on ne se prend pas la tête, les réponses arrivent à point nommé.



Et la fin : abrupte, cynique et pourtant si logique, parfaite !



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Avengers/X-men : Utopia

En 2009 dans l'univers Marvel, les États-Unis ont confié la responsabilité de leur sécurité nationale à Norman Osborn qui a mis en place des criminels paradant comme des héros. Cet état de fait a été qualifié de Dark Reign. Par ailleurs, les X-Men ont emménagé à San Francisco, où des factions mal intentionnées ont ravivé le sentiment anti mutant. La situation en est là au début d'Utopia. L'histoire principale comprend un prologue "Utopia" (Matt Fraction + Marc Silvestri), les épisodes 513 et 514 d'Uncanny X-Men (UXM en abrégé, par Matt Fraction et Terry & Rachel Dodson), les épisodes 7 et 8 de Dark Avengers (Matt Fraction et Luke Ross) et un épisode de conclusion "Exodus" (par Matt Fraction et Mike Deodato).



L'opposition aux mutants dégénère à San Francisco qui est le théâtre de d'affrontements violents entre les mutants et la populace aiguillonnée par Simon Trask. Norman Osborn intervient avec ses Dark Avengers (Karla Soffen, Venom, Bullseye, Ares, Sentry et Daken) pour imposer un couvre feu et l'équivalent d'une loi martiale mise en oeuvre par ses Avengers. Après avoir analysé la situation, il estime que la meilleure façon de récupérer l'opinion publique est de créer une nouvelle équipe de mutants (Dark X-Men) dirigée par Emma Frost qui lui doit allégeance.



Cette histoire constitue la suite logique de la série UXM dont Matt Fraction est le scénariste régulier à ce moment. Il vaut mieux avoir lu les tomes précédents pour comprendre qui sont ces mutants et quels sont les enjeux qui les font courir. À cette condition, "Utopia" est un récit plutôt savoureux qui montre comment Scott Summers prend la tête de la nation des mutants et fait face à la récupération médiatique de Norman Osborn. Fraction joue avec une pléthore de X-Men, et les infobulles qu'il accole à chaque personnage se révèlent rapidement utiles pour savoir qui sont tous ces gugusses. Ce tome apporte également une réponse aux questions soulevées par la participation d'Emma Frost à la Cabale d'Osborn. Pour le reste, l'opposition entre les X-Men et les Dark Avengers reste anecdotique même si elle renvoie à une séance de psychanalyse de Sentry par Emma dans New Avengers 2: Sentry. Il n'y a par exemple aucun échange indispensable entre Daken et son père.



Pour ce qui est des illustrations, Marc Silvestri a bâclé son travail pour l'épisode d'introduction (une horreur). Rachel et Terry Dodson semblaient un peu pressés pour l'épisode 513, par contre l'épisode 514 est magnifique. Luke Ross essaye d'imiter le style de Deodato pour les 2 épisodes des Dark Avengers : il aurait mieux fait de s'abstenir, le résultat brille par sa laideur. Mike Deodato a également bâclé ses dessins pour l'épisode de conclusion, à oublier.



Si "Utopia" n'avait été constitué que de ces 6 épisodes, il aurait constitué une histoire agréable des UXM, avec les Dark Avengers en guest stars de luxe et je lui aurais attribuée 4 étoiles. Mais le lecteur a aussi le droit à 1 épisode "Dark X-Men : the confession" dans lequel Emma Frost et Scott Summers ont une conversation à coeur ouvert pour s'avouer leurs petits secrets. Le scénario de Craig Kyle et Chris Yost atteint l'objectif, mais dans une forme très pépère et peu mémorable. Les dessins de Bing Casino sont purement fonctionnels et totalement insipides.



"Utopia" contient également 2 épisodes (226 & 227) de la série X-Men : legacy" (scénario de Mike Carey et dessins de Dustin Weaver). Le résultat est anecdotique : l'histoire est centrée sur Rogue qui vient en aide à Trance (Hope Abott), une jeune mutante maîtrisant mal son pouvoir. Elle dispose de l'aide de Danger et de Gambit. Mike Carey fait son boulot, sans plus de conviction que ça. Et les dessins sont très professionnels, tout en manquant cruellement de saveur.



Vient ensuite le numéro spécial "Dark Reign : the cabal". La première partie est consacrée à Emma Frost (scénario de Matt Fraction et dessins de Daniel Acuña). Les illustrations sont superbes, l'histoire n'apporte absolument aucune information intéressante. La deuxième partie est consacrée à l'enrôlement de Namor par Norman Osborn dans sa Cabale (scénario de Kieron Gillen, dessins de Carmine di Giandomenico). Cette équipe réussit à rendre absolument improbable l'allégeance de Namor à la cause d'Osborn alors que c'était l'inverse qui était recherché.



Et le tome se clôt sur les 3 numéros de "Dark X-Men : the beginning" qui exposent comment Osborn a recruté Namor (histoire et dessins nuls), Mimic (histoire et dessins sympas), Dark Beast (scénario et dessins moyens), Cloak & Dagger (scénario et dessins sympas qui expliquent pourquoi ils sont enrôlés alors qu'ils ne sont pas des mutants), Weapon Omega (scénario et dessins nuls), Daken (scénario et dessins nuls), Mystique (scénario de Jason Aaron et dessins de Jock, remarquable) et Aurora (scénario rigolo, dessins très moyens).



Pour la série UXM, "Utopia" se déroule après Sisterhood et avant Uncanny X-men: Nation X 1.

Pour la série "X-Men : legacy", "Utopia se déroule après X-men Legacy: Salvage et avant X-men Legacy: Emplate.

Pour la série "Dark Avengers", "Utopia" se déroule après Dark Avengers 1: Assemble et avant Dark Avengers 2: Molecule Man.



J'ai donc bien aimé l'histoire principale, mais je suis un peu énervé par la vente forcée que constituent tous les épisodes supplémentaires dont la qualité laisse à désirer.
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Celle qui a tous les dons

Vingt après la Cassure, notre monde n'est plus que désolation. La plupart des villes ont été détruites, abandonnées aux mains des survivants : les affams, des zombies et les cureurs, des bandes sauvages qui s'en protègent en s'aspergeant de goudron. Certaines cités comme Beacon et quelques bases militaires et scientifiques semblent tenir, cherchant comment éradiquer le fléau qui a gommé l'humanité.



C'est dans l'une d'elles que vit Melanie, en compagnie d'autres enfants, un peu particuliers comme elle. Chaque enfant occupe une cellule, ils sont sanglés à des fauteuils roulants pour aller en classe, conduits par des militaires. Leur semaine est rythmée par l'école, la douche et la mâche.



Parmi les enseignants qui s'occupent d'eux, Mlle Justineau leur parle des mythes grecs, elle est jeune et porte des couleurs vives. Melanie l'apprécie beaucoup. Pour Mme Caldwell, une scientifique, ces enfants permettront peut-être de comprendre comment les hommes sont devenus des affams et comment les sauver. Peu importe les expériences à mener...



Lorsque la base est attaquée, quelques survivants s'échappent et cherchent à rallier Beacon : composé de Mme Caldwell, de Mlle Justineau, de deux soldats et de Melanie, le petit groupe n'est pas au bout de ses peines. Outre le danger environnant, il leur faudra parvenir à cohabiter et à unir leurs forces, avant tout.



L'auteur met en scène un univers apocalyptique des plus impressionnants : les affams et les cureurs s'apparentent fortement à la peste et au choléra entre lesquels il nous faut choisir. Certes, les survivants sont des personnages normaux mais pour combien de temps encore ? Les possibilités d'une issue heureuse semblent pour le moins réduites...



Dans ce décor, certains personnages se démarquent : la petite Melanie bien sûr, sensible et curieuse, Mlle Justineau profondément humaine dans un monde qui ne l'est plus, le sergent Parks, très service-service mais...





Il est difficile d'évoquer ce livre sans en dire trop, je me contenterai donc de souligner son caractère profondément addictif, ses personnages attachants, quelques scènes qu'on lit avec dégoût, un débat passionnant, un suspense explosif, ... Une belle réussite, estampillée "âmes sensibles s'abstenir" !


Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Celle qui a tous les dons

Il y a une vingtaine d'années un virus, enfin ce n'est pas franchement un virus, a donné naissance aux affams, les survivants se sont alors confinés dans des villes leur offrant une protection contre les affams. Beacon en est une, bien que la plupart des villes soient tombées, il reste peu de survivants au parasite. Et il y aussi les cureurs, des hommes non contaminés qui ont choisi de vivre en dehors des Havres organisés, ils vivent comme des sauvages, vivent de cueillettes et se recouvrent de goudron. Les affams reconnaissent la chair fraîche et vivante aux phéromones qu'elle dégage, le goudron a la faculté de masquer ceci.

Mlle Helen Justineau,elle, est affectée à une base, où elle « enseigne » à une classe de quelques élèves dont Melanie fait partie, une élève surdoué, très affectueuse et attachante. Tous les jours, le Sergent Parks avec ces collègues emmènent Melanie dans sa classe, tout est méticuleusement coordonné. Elle s'assoit sur son siège, il lui attache les membres et la nuque et l'emmène en classe. Melanie connait très bien l'histoire des affams, elle sait qu'elle vit dans une base, qui la protège de l'extérieur ? Melanie nourrit une tendresse très particulière à Mlle Justineau, faut dire qu'elle est particulièrement gentille avec elle.

La suite sur le blog ...
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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The Unwritten, tome 1 : Entre les lignes

Une lecture difficile à terminer, un comics dont on a du mal à cerner les enjeux, une histoire dans laquelle on se perd un peu.
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La Cité de soie et d'acier

La Cité de soie et d'Acier est un tour de force livresque. J'ai adoré ma lecture, d'un bout à l'autre.



Les trois cent soixante cinq concubine du sultan de Bessa sont expulsées de la ville lorsque ce dernier est renversé. Elles vont reprendre leur destin en main une fois dans le désert, et ceci est leur histoire.



Dès les premiers chapitres, j'ai été charmée par la plume, mais aussi la construction particulière. La narratrice n'hésite pas à casser le cinquième mur très rapidement, en s'adressant au lecteur avec un ton bien à elle. Tous les chapitres sont placés intelligemment, avec une alternance de contes et de récits plus classiques. Les liens se font plus tard entre les chapitres et les personnages, dévoilant le tissage au cœur de l'histoire.



Et ce sont aussi les histoires qui sont le centre du roman. Entre la bibliothécaire aux pouvoirs liés à l'encre et les contes narrés par une concubine au coin du feu, en passant par les histoires racontés par d'autres personnages, le conte est partout, quelqu'en soit la forme. On y trouve un hommage marqué aux écrits de toute sorte, et à la puissance des histoires.



D'autres thèmes sont abordés au cours des pages, avec bien sûr la place des femmes, qui sont traitées comme des possessions des hommes, sans leur mot à dire. Elles ne sont surtout pas autorisées à donner leur opinion, et encore moins à diriger.



Pourtant, c'est bien une cité de femmes qui va apparaitre au milieu du désert.



J'ai aimé ce féminisme, qui n'est jamais tombé dans l'extrême ; les auteurs montrent les deux côtés des actes des femmes. Rien n'y est jamais décrit comme parfait. Des hommes ont aussi une place de choix dans le récit, et pas uniquement comme méchants.



C'est rafraichissant, le message est clair, et le roman est dans l'équilibre.



C'est d'ailleurs ce qui en ressort pour moi, après la lecture : tout est équilibré. De l'humour à déchiffrer entre les lignes (ben oui, des enfants écoutent ces contes après tout) à la construction du roman et des personnages, tout est parfaitement exécuté.



Je n'aurais pas peur de le dire : j'ai trouvé ici un chef d'oeuvre d'écriture.



Le seul petit bémol que j'ai pu trouver vient au final de moi ; comme pour tous les récits construits en conte, je n'ai pas réussi à trouver de réelles attaches au personnages. J'ai suivi tout le roman en y étant un peu externe.



C'est juste un problème qui vient de moi, je le sais, les récits en contes ayant tendance à me laisser sur le côté. Ce n'est donc pas un pur coup de cœur.



Et pourtant ? J'ai adoré cette histoire. Et je la recommande à 200%.



Voilà la marque d'un récit de qualité :)
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