AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mikhail Chevelev (84)


"C'étaient les années 1990 et on faisait les affaires à la russe, les pots-de-vin et la coercition faisaient partie du paysage."
Commenter  J’apprécie          320
"A notre époque, le plus important n'est pas ce qu'on dit, mais qui le dit."
Commenter  J’apprécie          270
Bien des années ont passé, oui bien des années avant que je ne comprenne une vérité toute simple. Ils ne savent rien sur nous. Rien du tout. A part ce que nous leur racontons. Sur nous-mêmes et sur les autres. Et toutes ces légendes sur leurs yeux qui sont partout et leur omniscience diabolique ne sont que du bluff, un mythe, un appeau à moutons. La seule chose qui nous permet de nous contrôler, c'est notre peur.
Commenter  J’apprécie          220
"Cette partie du plan m'inquiétait énormément. Il me semblait qu'on ne pouvait pas connaître le résultat d'avance. Mais je me suis trompé. Tout s'est déroulé comme prévu. Les habitudes ont la vie dure."
Commenter  J’apprécie          210
"Certaines choses ont tendance à vous mettre les nerfs à vif, par exemple se promener seul dans la partie la plus dangereuse du Bronx à trois heures du matin ou traverser le Niagara à gué, mais celui qui n'a pas projeté d'informer sa mère de son intention de convoler en justes noces ne sait pas ce qu'est le stress."
Commenter  J’apprécie          211
"Je n'aurais jamais dû prononcer cette phrase. Mais qui aurait pu en prévoir les conséquences ?
Les mines antipersonnel, c'est bien connu, n'explosent pas immédiatement. Après avoir marché dessus, si tu ne bouges pas, il ne se passe rien. Mais dès que tu as levé le pied, c'est fini."
Commenter  J’apprécie          201
La gare de Biélorussie, que je n’avais jamais vue, me plaît bien. Une architecture légère, et même frivole, très différente du Grand Central de New York, une gare où tu ne te sens pas déprimé, mais au contraire d’humeur insouciante.
Même cette dame énorme qui surgit près de moi dès que j’émerge sur la place où la pluie vient de tomber ne gâche pas cette première impression. Elle marmonne je ne sais quoi d’une voix à peine audible. Elle s’adresse à moi, c’est évident, mais sans que je comprenne un traître mot.
— Pardon ?
Elle hausse légèrement le ton, et je distingue certains fragments de son discours : « filles... sauna... conditions idéales... prix abordable... se reposer confortablement... ».
Ah, c’est plus clair. Non merci, je ne suis pas fatigué.
— Vraiment ? réplique-t-elle avec irritation, de façon cette fois parfaitement normale. Pourtant, vous avez mauvaise mine.
J’éclate de rire. Les Russes ont une façon bien à eux de proposer leurs services.
Commenter  J’apprécie          162
"Une envie d'oublier au plus vite. In éprouve quelque chose d'approchant après un cauchemar, quand on comprend enfin que ce n'était qu'un rêve, sans arriver à croire jusqu'au bout que ce n'était pas réel."
Commenter  J’apprécie          160
1984
Je les ai tous détestés. Comme tout le monde.
Ou du moins je croyais que tout le monde était dans le même cas. Quand en troisième année dans mon groupe la moitié des gars ont choisi le K.G.B, j'en suis resté bouche bée : comment ça ? Des types tout ce qu'il y a de normal, certains étaient même des amis. Et eux en réponse à mon étonnement : et pourquoi pas ? C'est un boulot comme un autre, ça paye bien, dans deux ans on te garantit un voyage à l'étranger, et tu es en bonne place sur la liste d'attente pour recevoir un logement, et puis c'est bien beau de vouloir faire le difficile quand on est moscovite comme toi, mais nous autres, après le diplôme, qu'est-ce que tu proposes qu'on fasse ? Qu'on retourne vivre à Tambov ?
Commenter  J’apprécie          150
"Entre étudiants, on se comprend toujours, et on se soutient, la fraternité étudiante, c'est important."
Commenter  J’apprécie          140
"Il est debout dans le couloir. Un homme grand et sec. Aux cheveux gris coupés court. Il n'a pas de calvitie, me dis-je avec un soudain soulagement. Dans les situations critiques, les pensées les plus idiotes vous viennent à l'esprit. En réaction au stress."
Commenter  J’apprécie          130
"Oui, oui, Marina m'a déjà tout raconté, mais je n'ai aucun parent proche. Quant à la ressemblance, ça arrive, après tout on descend tous du même singe."
Commenter  J’apprécie          80
Bien des années ont passé, oui bien des années avant que je ne comprenne une vérité toute simple. Ils ne savent rien sur nous. Rien du tout. À part ce que nous leur racontons. Sur nous-mêmes et sur les autres. Et toutes ces légendes sur leurs yeux qui sont partout et leur omniscience diabolique ne sont que du bluff, un mythe, un appeau à moutons. La seule chose qui leur permet de nous contrôler, c’est notre peur.
Commenter  J’apprécie          70
"Il nous semble seulement, à nous citoyens de Russie, que nous vivons tous dans des mondes différents. Dans l'un, les oligarques, les ministres et les députés avec leurs villas sur la chaussée Roublev, leurs Ferrari, leurs Lamborghini, leurs jets privés, leurs yachts à Saint-Tropez et leurs hôtels particuliers à Londres. Et dans l'autre, les gens ordinaires : ouvriers, ingénieurs, enseignants, médecins ou autres dont le souci principal est de tenir le coup jusqu'au prochain salaire mensuel.
C'est une impression trompeuse.
De multiples liens existent entre nous dont le réseau forme ce qu'on appelle l'économie russe. C'est un gâteau commun que mangent les retraités aussi bien que les oligarques. Et si quelqu'un rafle une trop grosse part, c'est que quelqu'un d'autre est condamné à se serrer la ceinture."
Commenter  J’apprécie          70
"_La vie est faite d'imprévus, mais en y regardant de plus près, on s'aperçoit souvent que c'est dans l'ordre des choses. Mais je te comprends, bien sûr, changer brusquement de mode de vie, ce n'est pas facile. Mais tu es jeune et ça t'ouvre de belles perspectives d'avenir qui continueront à profiter à tes petits-enfants. Tu as peur de prendre une autre nationalité ? Mais pourquoi ? Le monde a changé, et il continue de changer encore plus, les frontières sont devenues une simple formalité."
Commenter  J’apprécie          70
"Quand énormément d'argent passe entre tes mains, tu dois forcément faire preuve d'attention. Pas tant parce qu'il s'agit de sommes colossales, mais à cause de l'identité de leurs propriétaires."
Commenter  J’apprécie          40
(sur la crédibilité des journalistes) Le problème, c'est que nous avons tellement menti avant ça, passé tant de choses sous silence et déformé tant de faits qu'on a cessé de nous faire confiance.
Commenter  J’apprécie          30
Le complot juif contre les musulmans ? Les imbéciles croient aux complots parce que toutes les autres explications sont trop compliquées pour eux.
Commenter  J’apprécie          30
Certaines choses ont tendance à vous mettre les nerfs à vif, par exemple se promener seul dans la partie la plus dangereuse du Bronx à trois heures du matin ou traverser le Niagara à gué, mais celui qui n’a pas projeté d’informer sa mère de son intention de convoler en justes noces ne sait pas ce qu’est le stress.
Commenter  J’apprécie          20
La première étape consiste à faire passer l’argent par la frontière entre deux mondes : la Russie et les territoires adjacents d’un côté, le secteur bancaire civilisé mais aisément effarouché de l’autre. C’est le rôle des « frontaliers » : les banques des pays Baltes et de Moldavie, pays qui font déjà partie de l’Europe, mais en y regardant de plus près, on peut trouver des lacunes dans leur législation et des gens prêts à fermer les yeux sur lesdites lacunes.
L’étape suivante, ce sont les offshores. En principe, plus il y en a dans le circuit, plus c’est sûr, plus le traçage de l’argent s’avère difficile. Mais forcément, ça augmente aussi le prix de la course : formalités, services et taxes. Tout dépend du client. S’il a des protecteurs très haut placés ou s’il est juste particulièrement avare et culotté, il économise sur la longueur de la chaîne. Les plus prudents et les plus avisés préfèrent payer.
Et enfin, l’accord final, la partie la plus cruciale et la plus délicate : l’arrivée au port d’attache. Et à ce propos, l’attrait des États-Unis et de la Grande-Bretagne n’a rien de si mystérieux. Le parc immobilier y est bien sûr de bonne qualité, et son prix augmente constamment, mais le détail clé, c’est que les propriétaires peuvent conserver leur anonymat.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mikhail Chevelev (118)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel auteur inventa ces mots ?

On dit qu'il a introduit le mot spleen dans la littérature française Indice : Trop Fastoche

François Rabelais
Louis-Ferdinand Céline
Eugène Ionesco
Hervé Bazin
Henri Michaux
Marguerite Yourcenar
Arthur Rimbaud
Henri Troyat
Charles Baudelaire
Boris Vian

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..