Autrefois, quand le soir tombait, les gens pauvres lisaient à la lueur des lucioles ou dans le reflet de la neige à la fenêtre. Ce n'est peut-être qu'une chanson, mais en tout cas, il est avéré qu'on allumait souvent une mèche qui flottait dans une assiette remplie d'huile de colza et que l'on étudiait à la lumière de cette veilleuse. Je le sais car j'ai le souvenir d'en avoir moi-même allumé.
En repassant plusieurs fois par le même chemin vous ferez sûrement de nouvelles rencontres.
« L'idée de départ de ce livre était de décrire le Japon de mon enfance, mais finalement c'est un monde que l'on qualifierait aujourd'hui de « basse énergie » que j'ai dessiné. »
Les marins, eux, disaient :
"C'est bien possible que la Terre soit ronde.
Quand un bateau se montre à l'horizon,
on aperçoit d'abord ses mâts,
Si la mer était plate,
on le verrait tout entier du premier coup."
Véritable voyage panoramique, vaste inventaire d’un monde qui s’en va, cet album est un chant d’amour à la vieille Europe lancé par un sage japonais qui ne se résigne pas à voir mourir les places tranquilles, les petits métiers, les jeux d’enfants, les travaux et les jours au grand air…
L'album fourmille de citations muettes, de gags graphiques et de clins d'œil éloquents.
Rarissimes sont de tels paysages de rivière, de montagne et de rizières ; l'œuvre de la nature est si belle qu'on en a littéralement le souffle coupé. Quelle vue grandiose!
Le chien
Le guépard
Le renard
On a même avancé l'argument irresponsable que "les scientifiques des prochaines générations trouveraient des solutions". Sans doute étions-nous au pied du mur, persuadés que rien ne pourrait remplacer l'énergie nucléaire.
Mais c'est une question fondamentale. Avant même de se demander si "un tel accident était possible ou pas", il aurait fallu s'interroger sur la validité d'une entreprise qui s'en remet au futur pour régler ses problèmes.
Dix petits amis déménagent. ....
« J'ai l'impression que nous nous sommes laissé entraîner au-delà des capacités de l'être humain par le « flux de l'histoire » et les « progrès de la civilisation ». Et comme nous sommes démunis, ne sachant plus que faire, je souhaite aujourd'hui que nous arrêtions l'aventure nucléaire, qui se révèle si lourde de menaces. Même si cela signifie peu ou pas d'électricité. S'il faut marcher longtemps pour aller chercher de l'eau, nous le ferons. Certains s'inquiètent et disent que nous ne serons pas capables d'une telle endurance, mais moi qui ai connu une époque où l'électricité était très rare, je suis convaincu que nous pourrions vivre avec une énergie très réduite. »