Citations de Morgane Bicail (127)
C’est difficile d’aimer une personne à un tel point et d’ignorer comment elle est.
J'ai toujours détesté l'idée d'obtenir quelque chose sans l'avoir mérité. Justement parce que j'ai toujours eu tout ce que je voulais sans rien faire pour cela. Tout m'arrive trop facilement. Mes parents m'ont toujours tout donné, tout offert et, quelque part, j'ai fini par détester ça. C'est peut-être stupide, mais c'est vrai. Quand on a tout ce qu'on souhaite dans la vie, sans avoir à se battre, on finit par ne plus rien désirer. Et c'est sans doute pour cela que ma vie me semble aussi fade et ennuyeuse. Oui, parce que j'ai toujours eu ce que je voulais d'un claquement de doigts.
Mes doigts se déplaçaient tellement vite sur mon téléphone lorsque j'écrivais ce message. J'avais l'impression que je devais tout écrire rapidement, pour ne pas oublier une miette de mes pensées.
Mais si je ne veux vraiment pas que l'on me dise "Je t'aime", c'est parce que je ne veux pas que ce "Je t'aime" se transforme en "Je t'aimais".
Je leur fais croire qu'elles sont le centre de mon univers, alors que je me contrefous d'elles. Mais pas d'Alyssa. Je n'arrive pas à m'en contrefoutre, je n'arrive pas à me dire qu'elle n'est que de passage. Qu'elle ne sera qu'un jour ensoleillé en hiver, qu'une brise fraîche en été, qu'un doux parfum dans une ville aux odeurs nauséabondes. Je ne veux pas qu'elle soit l'une de ces choses que l'on aime aussi violemment qu'elles sont éphémères.
"C’est difficile d’aimer une personne à un tel point et d’ignorer comment elle est."
(...)
- je t'aime, Lyssa, ne l'oublie pas. Je suis là pour toi n'importe quand. A n'importe quel heure du jour ou de la nuit. Tu peux toujours compter sur toi.
- Pareil pour toi. Je t'aime aussi, Lou.
Louis & Alyssa.
On a une musique et… j’ai l’impression que ça rend les choses plus concrètes. Que ce jeu prend une forme de vérité grâce à cette chanson. Ces messages sont quelque peu abstraits, ils ne représentent pas grand-chose puisque nous ne nous connaissons pas réellement. Mais partager quelque chose de concret et d’existant, bien que ça ne soit qu’une chanson, ça rend les choses plus sérieuses, plus importantes.
C’est triste quand on y pense. Travailler au point qu’on ne connaît plus les personnes qui partagent votre toit, votre vie, votre sang. Je suppose que c’est comme ça dans beaucoup de familles. Que le travail est prioritaire, primordial, et que conjoints et enfants passent après. Nous sommes tous trois comme de simples colocataires. Nous partageons une maison, nous échangeons deux trois phrases lorsque nous nous croisons, mais ça ne va pas plus loin. Oui, c’est ça. Nous sommes comme de simples colocataires.
Et si c’est à ça que se résume une famille, je préférerais ne pas en avoir du tout.
Je crois que j'aimerais bien qu'un jour quelqu'un découvre d'un seul regard ce qu'il y a de caché dans les tréfonds de mon esprit. J'aimerais compter assez pour que cette personne comprenne que je ne suis pas celle que je prétends être.
Oui, l'amour peut prendre mille et une formes, et c'est précisément cette grande diversité qui rend cette émotion si inintelligible
« j’ai la sensation d’avoir voyagé dans le passé et me revois assis au bord de la falaise de la côte sud de Vinaya. Je me rappelle précisément l’instant même où cette petite danseuse est entré dans mon champ de vision et les sensations qui m’ont submergé pendant que j’ai observé en secret. Une douce chaleur se répand dans la poitrine, se propageant progressivement dans le reste de mon corps. Un instant, je revois Shiyo à quelques mètres de moi, et j’ai l’impression qu’il me suffit de descendre la falaise pour la rejoindre… Elle est presque à portée de main… »
Oui, cette fois, plus rien ne viendra se glisser entre toi et moi. Je te le promets. -p329
La vie nous attendra, poursuit-elle. Il faut savoir accepter nos faiblesses si on veut les dépasser, en faire des forces. Accepter de se reposer un temps pour pouvoir ensuite reprendre notre chemin plus vite, plus fort, plus intensément. -p164
J'ai repris confiance en moi ce jour-là, parce que je me suis sentie réellement importante aux yeux de quelqu'un pour la première fois depuis le départ de Louis. Et ça m'a redonné envie de croire en moi et de renouer avec mes rêves.
- Tu te trompes, Alyssa. Je sens qu'il y a un truc entre nous.
- La seule chose qu'il y a entre nous, c'est de l'air. Et c'est tout ce qu'il y aura jamais.
Un livre peut par exemple avoir la plus belle couverture qui soit, si le contenu est merdique, il reste merdique.
Lui : Marche un peu, tu auras moins froid.
Alyssa : Pas moyen, j'ai la flemme de me lever.
Lui : Si tu as la flemme de te lever, comment tu vas faire pour prendre le bus ?
Alyssa : Ok, c'est bon je me lève.
- T'as du feu ?
Une voix rauque sensuelle, à côté de moi, m'extrait de mes pensées. Je tourne la tête vers son propriétaire et le dévisage. Son visage est éclairé par la lumière pâle de la lune, il a une sacrée tignasse, et ses yeux sont grands, entourés de longs cils bruns. Je serais, par contre, incapable de définir la couleur de ses iris brillants, captivants. [...]
- Du feu, t'en as ? reprend l'étoile humaine.
- Hum... Ouais.
- Tu peux m'en passais, s'te plaît ?
Je sors machinalement mon briquet de ma veste et le lui tends. Il le considère un instant avant de l'attraper. Il extrait une cigarette de son paquet - des Marlboro, comme les miennes - et le coince entre ses dents. Le feu en embrasse l'extrémité. Le gars me rend mon briquet, et nos mains s'effleurent. La sienne est froide, presque glacée, alors que la mienne est brûlante. Il me regarde encore un bref instant et me sourit gentiment.
- Je suis Matt, se présente-t-il.
- Alyssa. Mais tout le monde m'appelle " Aly ".
- Eh bien...merci, Aly.
- Je... Je t'en prie, réussis-je à articuler.
Il m'adresse un dernier sourire avant de s'en aller. La braise rouge se déplace rapidement avec lui, telle une étoile filante de cachant de tout...