AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Morris West (34)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Arlequin

La gestion de Banque serait ce qu’il y a de plus critiques quand cette dernière obéit à des malencontreux gestionnaires qui font de la vie un enfer car le milieu bancaire est ce qu’il y a de primordiale,l’auteur Morris West nous décrit à travers son roman Arlequin ce qu’est la vie en Amérique et l’influence à travers les Banques et que les arnaques bancaires sévissent dans la société américaine on ne peut cependant être confiant du moment que la violation bancaire qui ne peut être accepté est chaste et serait un crime courant qui nous inonde.



Commenter  J’apprécie          10
Arlequin

A Zurich, le banquier d'affaires Georges Arlequin est victime d'un coup monté frauduleux. Les ordinateurs de sa société ont été piratés et un important découvert a été opéré en sa faveur alors qu'il se trouvait à l'hôpital souffrant d'un mal mystérieux. Presque immédiatement « Creative Systems Incorporated », une société américaine dirigée par le sulfureux Basil Yanko fait une proposition alléchante en vue de racheter Arlequin. Georges est d'abord tenté et, à la réflexion, décide de refuser. Parviendra-t-il à résister aux assauts de Yanko, homme sans scrupule, brutal, efficace, ambitieux et capable des pires vilenies pour parvenir à ses fins ? Nul doute qu'il devra forcer sa nature d'Européen cultivé, élégant et respectueux des lois et des usages. Il pourra bénéficier de l'aide du narrateur, Paul Desmond, son bras droit et son meilleur ami.

« Arlequin » est un thriller fort bien construit dévoilant les coulisses peu reluisantes du monde des affaires. Tous les coups y sont permis pourvu que l'on utilise des tiers pour les porter et donc qu'on ne se salisse jamais les mains. Jamais Arlequin ne pourra prouver devant la justice la culpabilité de Yanko. L'honnête homme qu'il est se retrouve donc obligé d'utiliser les mêmes méthodes que son adversaire autant dire qu'il doit se rabaisser à son niveau. Un livre qui fait réfléchir sur le thème des multinationales sans foi ni loi, de l'argent roi, des bulles financières et de méthodes mafieuses pour venir à bout de turpitudes. Mais la fin justifie-t-elle les moyens ? Quand le lecteur pense à Yanko, il imagine facilement de quels grands banquiers Morris West a pu s'inspirer pour créer son personnage. Et là encore la réalité dépasse la fiction, ces gens-là sont encore pires que lui. La plume de West est fluide et agréable, l'intrigue bien menée et pleine de rebondissements montant crescendo et amenant à une fin plutôt surprenante. Un bon moment de lecture pour un roman un peu ancien (1974) mais qui n'a pas pris une ride.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
Commenter  J’apprécie          30
Arlequin

Origine : boite à livres.

Arlequin de Morris West est un thriller dans le monde de la haute finance datant de 1977 ,sa version livre de poche. Dont le récit n'a pas pris une seule ride. Il pourrait s'écrire

à fait notre époque. J'ai trouvé intéressant de côtoyer le monde de la finance et des multinationales. Un monde peu reluisant où tous les coups sont permis et cela en toute impunité.

Suite à une fraude bancaire, Arlequin se trouve contraint de prouver son innocence et de sauver sa banque mondiale menacée par Basil Yango un patron d'une boîte informatique sans scrupules , tous les coups sont permis.

Arlequin refusant de vendre sa banque doit résister et se battre contre Yango qui n'hésite pas à utiliser des méthodes mafieuses. N'hésitant pas à supprimer des personnes qui le gène, allant jusqu'à s'attaquer à la famille d'Arlequin.

Arrivera-t-il à ses fin ou Arlequin résistera t'il à ses coups de semonces ? Nous devons attendre la toute fin du roman pour en connaître le dénouement.

Un livre lu cet été. Un bon moment de lecture d'un thriller se Lisant facilement et d'un auteur que j'ai découvert.

Commenter  J’apprécie          10
Arlequin

C'est toujours avec le même plaisir que je retrouve la lecture d'un Morris West. Je m'étonne toujours que cet auteur paraisse si peu connu . Les intrigues sont fouillées et toujours bien construites , les personnages aussi et il donne toujours l'impression de connaitre personnellement le milieu qu'il décrit , ici celui de la haute finance. La tension va crescendo et Je ne peux que recommander la lecture de ce thriller .
Commenter  J’apprécie          80
Cassidy

L'histoire d'un héritage fondé sur le crime et la corruption et d'une machination, celle de Charles Parnell Cassidy qui n'a désigné son gendre comme exécuteur testamentaire que pour mieux distiller sa vengeance. Et Martin Grégory ne se doute pas du cadeau empoisonné que vient de lui faire son beau-père.

Charles Parnell Cassidy était Premier ministre de l'Etat de la Nouvelle-Galles du Sud et disposait d'une fortune colossale.

Mais ce que va découvrir Martin Grégory c'est que cette fortune est surtout due aux activités illégales que menaient son mentor. Car oui Grégory était fasciné par Cassidy. Et apprendre qu'il était à la tête de réseaux de prostitution et de trafic de drogue, qu'il avait mis en place tout un monde de trafic d'influence et de chantage le déstabilise au plus au haut point. Pourtant lui l'avocat intègre va devoir gérer cet héritage encombrant et tenter de ne pas se laisser glisser sur les pentes faciles de la corruption.

En plus d'un roman sur la corruption, Morris West nous offre un roman noir puissant sur les apparences et les faux semblants, Cassidy est un fervent catholique pour autant c'est une pure crapule de la pire espèce, mais aussi sur la fascination que certains êtres peuvent exercer sur les autres. Et cette fascination nous prend, nous aussi, dans ses filets. Et l'on peut dire aussi que Morris West est un véritable maître conteur.


Lien : https://collectifpolar.com
Commenter  J’apprécie          50
De main de maître

Un polar sur fond de peinture, d'art et d'histoire.

A l'époque de sa lecture, ce livre fut une bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          50
De main de maître

Roman qui se déroule dans le domaine de l'art, secteur où je n'y connais rien. Beaucoup de personnages qui complotent, négocient, je me suis parfois perdue dans toutes ses stratégies. L'enquête sur le meurtre de l'artiste m'a davantage intéressée mais là aussi j'ai eu cette sensation de pelote de laine tellement embrouillée que je n'arrivais pas à voir comment ça allait se terminer. Une fin un peu décevante d'ailleurs, j'attendais un coupable surprenant mais ça n'a pas été le cas.
Commenter  J’apprécie          00
De main de maître

J’ai trouvé ce roman dans une boite à livres, il semble avoir appartenu à la bibliothèque du coin avant d’être remis en circulation. Cet auteur m’est totalement inconnu, le résumé m’a de suite intrigué et je l’ai ajouté assez rapidement dans mes « en cours », mais cela date déjà de plus de 3 mois…



La fatigue du boulot n’aidant pas, les 40 premiers pages ont été longues à lire mais comme l’histoire m’intriguait et que le style me plaisait bien, j’ai persévéré. L’histoire est quand même assez longue à se lancer vraiment. Par moments, j’ai eu l’impression de lire plusieurs faux départs. J’ai quand même l’impression que le résumé est trompeur car plus j’avance, moins je lis vite et plus je commence à m’ennuyer. Il ne se passe finalement pas grand-chose et l’auteur nous perd dans d’innombrables détails liés à l’achat d’une galerie d’arts, à différents points juridiques… J’ai lu 80p en 5 jours, c’est vraiment trop peu sur 350p et je n’ai toujours pas l’impression de lire un grand thriller tel qu’il est annoncé. L’histoire tourne en rond et n’avance pas réellement. On a plus souvent des scènes d’amoureux transis ou de ronds de jambe pour s’attirer des faveurs qu’autre chose. Ça en devient plus que lassant… J’en espérais peut-être trop à cause du résumé mais il semble en dire beaucoup trop par rapport à l’histoire en elle-même. J’ai réussi à aller jusqu’au 7ème chapitre (soit 120p) mais les évènements liés à la recherche des Raphaël n’arrivant toujours pas, je préfère abandonner ma lecture. Mon intérêt s’étant dénaturé, j’ai déjà oublié les quelques infos importantes du début du roman.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une grosse déception pour moi. J’espérais vraiment découvrir un nouvel auteur intéressant mais finalement, ce roman retournera d’où il vient. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, je vais essayer de faire encore plus attention aux résumés.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          260
Éminence

Encore un excellent roman, par l'auteur de tant de "best-sellers" dont l'inoubliable "Souliers de Saint-Pierre", porté à l'écran avec une distribution éblouissante, dont se détachent Anthony QUINN et Oskar WERNER, deux acteurs au talent immense.



Ce roman est de la même veine et passionnant à lire. Il faut néanmoins y consacrer du temps et de la concentration, car le thème abordé est complexe et complexes aussi les subtilités "vaticanes" que je connais très bien, étant férue de ce genre de lecture!



Ce qui est troublant, c'est le côté "prophétique" de ce récit, qui met en scène un prêtre argentin se hissant jusqu'au plus haut sommet de l'Eglise (comme le pape François).



Il évoque aussi la fin d'un autre pape, et le grave problème que pourrait causer une maladie conduisant à un coma prolongé, à la démence sénile ou en tout cas à une forte diminution des capacités.



Un pape est censé rester en place jusqu'à sa mort! Que faire en cas d' "impossibilité" de continuer à porter cette charge écrasante? Les réponses de Jean-Paul II et de Benoît XVI à cette situation ont été aux antipodes! L'un est resté en place jusqu'au bout et l'autre a préféré prendre sa retraite, ouvrant ainsi une perspective plus apaisée à ses successeurs.



Voilà pour la partie centrale de l'œuvre, mais l'auteur aborde aussi bien d'autres thèmes, sur fond des années de violence en Argentine.



Il restitue admirablement le climat d'une certaine Rome, l'entourage du pape, les journalistes accrédités, et d'autres personnages gravitant autour d'eux.



L'amour fou, la passion "coupable", les péripéties d'une fuite pour échapper à des cruautés inimaginables, les "accommodements" de toutes sortes, composent une trame qui nous interroge et nous oblige à la réflexion.



La figure centrale du prêtre et l'autre, celle d'une femme extraordinaire, nous conduisent d'un bout à l'autre de ce magnifique roman, jusqu'au dénouement, bien imprévisible, car c'est aussi un roman à suspens!
Commenter  J’apprécie          10
L'ambassadeur

Donne une idée de ce qui s'est passé sur le plan diplomatique pendant la guerre du Vietnam avec les américains.

Cela paraît bien ancien, mais hélas le fond du système est bien toujours là.
Commenter  J’apprécie          10
L'ambassadeur

La découverte d'un nouvel auteur est toujours un plaisir pour moi, même si certaines parties de ce livre m'ont parue un peu longuettes, j'ai apprécié le style d'écriture. Il m'a manqué certaines connaissances sur le contexte historique et politique, mais je me suis vraiment attachée au personnage principal bourré de doutes, fragile malgré le fait qu'il fasse partie des puissants (enfin c'est ce qu'il croit). Je relirais d'autres titres de cet auteur je pense.
Commenter  J’apprécie          10
L'ambassadeur

Ambassadeur, Maxwell Gordon Amberley est nommé au Sud Vietnam . Basé sur des faits réels , ce roman nous rappelle la complexité de la guerre du Vietnam . On suit cet ambassadeur rompu à la diplomatie et fin stratège qui en tant qu'homme s'interroge sur les conséquences de ses décisions . On s'attache à cet homme pour son coté humain et tout au long du livre , on espère que celui ci prendra le dessus sur l'exercice du pouvoir et l'obéissance à son pays .

Un livre, malheureusement encore bien trop actuel .

C'est bien écrit et bien documenté , comme toujours chez Morris West .
Commenter  J’apprécie          40
L'avocat du diable

Je ne suis pas croyant mais ce roman m'a beaucoup touché et ému. Un magnifique exemple de courage dans un petit monde où les protagonistes ont tous leur sombre petit secret.
Commenter  J’apprécie          40
L'avocat du diable

Morris West est un des rares grands auteurs qui savent parler de religion avec finesse, humilité et sans le clinquant si populaire de la superstition et des mystères. Avec L’Avocat du diable, on a entre les mains une mine d'informations sur l’enquête et les recherches qui mènent à canoniser un « Servant of God ». Mais par-delà ce thème, c’est aussi un trésor de réflexion sur la foi, à travers les personnalités qui emplissent le livre – peu nombreuses mais extrêmement différentes les unes des autres, de la jeune femme à la confiance simple et inébranlable, au peintre torturé, calculateur, mais non sans noblesse.

On aurait pu craindre une morale chrétienne rigide et sous-jacente, stigmatisant les péchés des hommes, la jalousie meurtrière des uns, les amours contre-nature des autres, mais Morris West étonne le lecteur avec un dénouement inattendu et un accent finalement mis non sur la culpabilité ou la triste repentance, mais sur l’Amour et ses miracles.
Lien : http://caramelaubeurre.canal..
Commenter  J’apprécie          100
L'avocat du diable

Conseillé par un ami , j'ai débuté la lecture de "L'avocat du diable " sans trop savoir à quoi m'attendre . Et je ne l'ai plus lâché tant je me suis attachée au personnage de ce prêtre . Au fil du récit , on le voit se transformer et devenir plus humain en découvrant la vie de celui sur lequel il est chargé d'enquêter . On retrouve toute la finesse de l'écriture de Morris West dans cette très belle histoire .
Commenter  J’apprécie          130
L'avocat du diable

L’avocat du diable/Morris West

Cinquante après une première lecture, je redécouvre ce roman magnifique qui m’avait alors enthousiasmé.

Morris West : un très grand écrivain.

Né en 1916 à Melbourne il a connu une vie riche en diversité. Entré dans l’ordre sévère des Frères Chrétiens à l’âge de 15 ans, il y restera onze ans avant de renoncer à prononcer ses vœux. Il entre alors dans l’armée et participe à la guerre du Pacifique.

Producteur radio après la guerre, il se marie et devient un romancier célèbre.

Il est mort à Sydney en 1999.

Le thème du livre.

L’évêque Blaise Meredith apprend de son médecin qu’il est atteint d’une maladie incurable.

« C’était son métier de préparer les autres à la mort ; il fut bouleversé d’être si peu préparé à la sienne. » Ainsi commence ce bouleversant roman.

Au crépuscule de sa vie, Meredith à qui il reste douze mois à vivre, songe :

« Rien n’était aussi doux à l’homme que le vie ; rien n’était plus précieux que le temps, rien de plus rassurant que le contact de la terre et de l’herbe, le murmure de l’air en mouvement, le parfum des floraisons nouvelles, la rumeur des voix et de la circulation et des chants aigus des oiseaux. »

Alors une tâche ardue lui est encore réservée…

Le cardinal Eugenio Marotta, chef de la Congrégation des Rites au Vatican doit statuer sur l’opportunité de canoniser en béatification Giacomo Nerone, martyre exécuté par les communistes à la fin de Seconde Guerre Mondiale. Nerone, un homme dont la vie est entourée de mystère et de secrets, venu d’on ne sait où, en pleine guerre. Cet homme de nulle part prit femme, lui fit un enfant, puis se retira en ermite dans la montagne et commença de faire le bien autour de lui. Un homme perdu qui devint subitement un saint homme. Riche de gratitude, de compassion il se fit aimer pour ne pas dire vénérer. Mais le mystère de son origine et de sa motivation est demeuré total même après sa mort.

La béatification est basée sur la biographie du saint et l’historique des miracles.

Pour ce faire, Marotta doit désigner deux hommes de Dieu, sages et pieux, l’un en temps que postulateur de la Cause, pour diriger l’enquête et la faire avancer, l’autre comme promoteur de la Foi, l’avocat du diable, pour soumettre le témoignage et les témoins à l’examen minutieux le plus sévère conformément au Droit canon.

D’emblée, on remarquera la qualité et la profondeur des dialogues empreints d’une grande spiritualité entre Meredith et Aurelio, l’évêque de Valenta en Calabre, le pays de Giacomo Nerone. Aurelio, un homme doué de compréhension et d’un rare talent pour attirer l’amitié, celle de Meredith en l’occurrence.

« Qu’est-ce que la foi ? Un saut aveugle dans les mains de Dieu. Nous avons notre rhétorique qui dit beaucoup et explique peu. Nous prêchons l’amour et la fidélité comme si c’était des histoires entre deux tasses de thé – et non des corps se mêlant sur un lit et des mots enflammés dans l’ombre, et des âmes tourmentées par la solitude et poussées vers la communion momentanée d’un baiser… »

Et l’aveu de Meredith au soir de sa vie : « J’ai passé toute ma vie dans la prêtrise et je pense …je pense que je l’ai gaspillée. »

On remarquera aussi une critique en règle de l’Église.

« L’Église imposait la pauvreté à ses prêtres et jouait cependant aux Bourses des valeurs internationales par l’entremise de la banque du Vatican. Elle prêchait le détachement du monde et accumulait pourtant les propriétés, comme n’importe quelle société publique… L’Église est une théocratie, gouvernée par une caste religieuse. »

Plusieurs personnages apparaissent au fil des pages, qui ont joué un rôle dans le destin de Nerone.

Et d’abord le docteur Aldo Meyer, juif exilé dans cette Calabre du bout du monde, qui « se promettait chaque jour de plier bagage le lendemain et de partir pour un endroit nouveau avec un avenir nouveau, en laissant cette tribu sans grâce à sa stupidité. Mais chaque nuit la résolution le fuyait et il s’asseyait pour s’enivrer dans son lit. L’inconfortable vérité était qu’il n’avait nul endroit où aller et aucun avenir à construire. Le meilleur de lui-même était ici : foi, espoir et charité, prodigués jusqu’à épuisement et gaspillés sur une terre aride, foulés aux pieds par un peuple ingrat et ignorant. »

« Le culte du principe mâle était profondément enraciné parmi ce peuple. Les jeunes gens étaient arrogants et avantageux comme de jeunes coqs, tandis que les jeunes filles se présentaient avec une virginité tout au moins supposée pour parader et se faire admirer. Lorsqu’ils se mariaient, ils engrossaient leurs femmes jusqu’à l’épuisement et gâtaient leurs fils jusqu’à leur précoce puberté, pendant qu’ils battaient leurs filles pour qu’elles demeurent chastes. »

Et puis Nicholas Black, le peintre anglais médiocre pour ne pas dire raté et athée, homosexuel, et son modèle Paolo Sanduzzi le fils de Nerone et de Nina devenue la servante de Meyer après la mort de Nerone.

Sans oublier le comtesse Anne Louise de Sanctis mécène de Black, ni le Père Anselmo, curé de Gemello Minore qui mène une vie pas très catholique !

Cette merveilleuse galerie de personnages est finement composée tant du point de vue psychologique que de la richesse de leurs sentiments et de leur discours.

Les traditions archaïques de cette région du Sud de l’Italie sont bien décrites et mettent les personnages dans des situations qui paraissent insolubles.

La scène du jugement et de l’exécution de Giacomo Nerone n’est pas sans rappeler la condamnation de Jésus. Nerone qui aura connu les mêmes doutes et ses écrits ressemble à une confession, un chapitre riche d’une haute spriritualité.

L’intrigue à laquelle participent tous ces personnages est parfaitement maîtrisée et on découvre en Morris West une fois de plus un très brillant écrivain. Je dois dire que j’ai lu pratiquement tous ses livres. Et je m’en suis réjoui à chaque fois.

Un très beau roman paru en 1959, hélas quelque peu oublié aujourd’hui. Un trésor de réflexion sur la foi.

« L’homme qui fait le bien tout en étant dans le doute doit avoir tellement plus de mérite que celui qui le fait dans l’éclatante certitude de la croyance. »

Commenter  J’apprécie          30
L'avocat du diable

Fin des années cinquante. Alors qu'il vient d'apprendre qu'il est atteint d'un cancer non opérable et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre, Monseigneur Blaise Meredith, évêque anglais oeuvrant à la Congrégation des Rites, est missionné par le Vatican pour mener une enquête préliminaire à la béatification d'un homme fusillé par les communistes en 1943 dans un village perdu de la Calabre.



Cet homme, Giacomo Nerone, aurait pratiqué la charité à grande échelle parmi la population terriblement pauvre au cours des onze mois qu'il a passé parmi eux et il a suscité une vénération qui inquiète le Vatican. Blaise Meredith va interroger tous ceux qui l'ont côtoyé durant cette période : il doit en priorité démasquer une éventuelle supercherie, ce bienheureux en puissance suscitant déjà un afflux de pèlerins et de touristes.



Confronté à la pauvreté inouïe de cette partie délaissée de l'Italie et aux douleurs de sa maladie qui progresse inexorablement, Meredith va rencontrer tour à tour Nina, la maîtresse de Giacomo Nérone, dont elle a eu un fils, Aldo Meyer, le médecin juif exilé politique, Anne-Louise de Sanctis, la seigneure du pays, britannique elle aussi, encore jeune et riche mais insatisfaite et qui fut dédaignée par Giacomo, Nicholas Black, peintre raté qui vit à ses crochets et a des vues sur le jeune fils du « futur saint », le curé du village, le père Anselmo, alcoolique qui vit en concubinage avec sa vieille gouvernante.



Progressivement, avec humilité et tact, le prélat qui n'était jamais sorti des bureaux du Vatican, retrace le parcours de l'homme arrivé de nulle part, découvre sa véritable identité et, à travers ses écrits, analyse son cheminement spirituel. Il n'aura cependant pas le temps de mener à bonne fin son enquête …



Malgré les développements philosophiques parfois un peu longs mais intéressants, l'intrigue est prenante et l'on veut tout connaître de l'histoire de Giacomo Nerone, et comment il fut trahi par les siens en cette période de guerre et d'opposition frontale entre idéologies ; avec les enjeux d'intérêts contradictoires et les traditions païennes résiduelles d'une population en survie en trame de fond.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          91
L'avocat du diable

Très beau roman que cet avocat du diable, en fait un prélat chargé d'instruire à charge et à décharge les motivations de béatification d'un homme au fin fond de la Calabre. Le prélat est malade, en attente de sa fin prochaine, mais il ne se soustrait pas à cette mission qu'il réalise en son âme et conscience. Il est ainsi en contact avec de multiples personnes et va mener aussi une recherche personnelle d'évolution de sa foi. Un livre extrêmement ouvert qui approfondit tout le mystère de la relation de l'homme aux autres, sous le regard de Dieu pour ceux qui croient et face à eux-mêmes pour d'autres, mais n'est-ce pas une autre forme de face à face avec Dieu?
Commenter  J’apprécie          90
L'avocat du diable

Bien au delà de toute histoire de religion, ce livre est avant tout touchant, comme ses protagonistes qu'on ne peut que qualifier d'humains par leurs profondeurs...Ce grand huis clos sur l rélexion profonde du soi m'a plu....La quête d'un homme retrouvant paradoxalement que ce qu'est la vie....Ce livre, au rythme lent, n'est pas sans me dépalire......







Commenter  J’apprécie          50
L'avocat du diable

Un livre passionnant sur fond de religion catholique dans la région pauvre de la Calabre. Giacommo Nerone fusillé et pourtant adulé par les Calabrais est-il véritablement un saint ? Blaise Meredith envoyé de Rome est l’avocat du Diable et est envoyé sur place pour le savoir. S’agit-il tout simplement d’une imposture ?Une enquête est menée avec courage et dextérité dans cette région où règne le silence et la peur de représailles. Les personnages s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Un bon moment de lecture. A lire d’absolument.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Morris West (304)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l' album de Tintin " Tintin au pays de l' or noir"

Comment s' appelle la marque populaire qui dépanne les voitures dans cet albums ?

Semoun
SImoun
Saloun
Somoun

10 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : HergéCréer un quiz sur cet auteur

{* *}