Ces dix ans s’envolèrent comme dix mois; Les heures n’agissent plus sur ceux qui sont passé par un instant où s’est infléchi le cours de leur vie.
Étonnant qu’un jeune homme n’ayant jamais connu la prison ait pu écrire ces mots, ces mots, ou plus exactement cette pensée formulée différemment de ce que certains peuvent ressentir lors de l’ entrée en prison;
le plus grand nombre ne connaît pas la tentation ou la refuse,
dans ce nombre,
la plus grande partie ne commet pas d’action notoirement pénalisable;
dans cette partie,
la plupart des individus met tout en œuvre pour échapper aux poursuites et surtout à leur effrayante conséquence: la condamnation;
quelques uns sont condamnés,
quasiment tous tentent d’éviter la prison;
seuls quelques uns la revendiquent,
les jeunes gens pour qui cette entrée est le rite initiatique nécessaire à leur épanouissement,
et quelques rares non pas the happy few mais the damned few
qui l’assument, la demandent,
non pas pour être la voie de leur expiation
des crimes ou délits commis par eux-mêmes,
ce qui séduirait la collective morale catholique romaine et républicaine
ni même pour expier les délits commis par leurs pères des siècles passés
ce qui séduirait les collectifs des écoles psycho-psychanalytiques
qui depuis des années ont réussi à faire croire à leurs âmes fragiles
qu’elles devaient assumer ces errements passés
mais comme étant
la clé de voûte
permettant de sceller cet instant dans l’éternité
de manière à ce que la rupture soit consommée
ensuite que les jours soient peu ou très nombreux
ils seront tous une ascèce
et le temps
et les autres
et les rapports
jamais plus ne seront
On ne boira pas comme Sa Carneiro un verre de Strychnine dans un hôtel de la rue Victor Massé.
effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
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