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Critiques de Muriel Monton (9)
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L'antiquaire des Marolles



Le titre original de cette histoire était "L'antiquaire de la rue Blaes". Cette rue à Bruxelles est située en plein quartier des Marolles, l'épicentre des authentiques Bruxellois avec sa propre langue (difficile à saisir pour les Belges wallons ou flamands) et véritable cave d'Ali baba des vieilleries, un colossal capharnaüm, un gigantesque bric-à-brac, pas trop loin du Sablon, où l'on peut dénicher - pour quelques euros de plus - des antiquités de valeur.

C'est chez un brocanteur de la rue Blaes, au premier étage, parmi des chaises de tous modèles, styles et périodes, qu'est découvert le corps exsangue du richissime antiquaire Louis... enfoui dans un sac de voyage !



Pour l'inspecteur principal de la P.J. Bruxelloise, Robert Verhulst, et sa coéquipière la jeune Lila, 26 ans, de descendance marocaine, maladroite et susceptible, une affaire difficile et délicate, car Louis a non seulement une grosse fortune, il a aussi un vieil ami et une soeur fascinés par son pognon et il n'y a strictement aucun indice pour mener une enquête comme il faut. Le médecin-légiste Verplaats apprend aux policiers que Louis n'a pas trop souffert et qu'il était de toute façon condamné à cause d'un cancer du pancréas, tout en souffrant d'un début d'Alzheimer.



Harcelé par la presse, le juge d'instruction Ludovic Martin de la Hussière insiste auprès de Verhulst de se dépêcher un peu avec son enquête. Or, la hâte est contraire aux méthodes policières de l'inspecteur, qui préfère prendre le climat en sirotant à son aise des bonnes bières dans les cafés et bistrots du voisinage. Avec son embonpoint considérable, Verhulst est du principe que l'on observe un tas de choses en regardant simplement autour de soi, (selon la boutade américaine : "You observe a lot by watching"). Donc, sans se précipiter. Ce qui exaspère et le juge et son adjointe Lila, qui elle coure de partout à toute vitesse en dépit de ses talons aiguilles impressionnants !



Seulement, les méthodes particulières de Verhulst prouvent, à l'étonnement général du commissariat des Marolles, leur efficacité. C'est, en effet, le sieur Robert qui trouve le plus souvent pistes et solutions.



Les soupçons des enquêteurs se portent d'abord sur l'ami de longue date de Louis, le beau mais arrogant Réginald Davin, qui a royalement profité pendant de longues années des amitiés homosexuelles et des trésors de Louis.

Lorsqu'il s'avère que le capital de ce cher Louis a bizarrement disparu et que Réginald risque la pauvreté et la misère, sa compagne Isabelle disparaît à son tour. Pour le duo Verhulst et Lila, il est évident qu'il faut chercher ailleurs.



Il y a la peu sympathique soeur de la victime, Françoise Van Melle, épouse d'un toubib radié de l'ordre et interdit d'exercer, pour avoir prescrit des médicaments amaigrissants avec des effets désastreux sur les reins. Pour Françoise son frère "c'était son compte épargne, son assurance pension et sa carte de crédit au plafond illimité".



Puis d'autres étranges personnages font leur apparition. Le clochard polonais, originaire de Bialystok, qui boit comme un trou, est inoffensif et que Louis a aidé. Manque de pot pour nos inspecteurs, le dénommé Irek est retrouvé la boîte crânienne fendit en deux par un coup de barre à mine. Et ce n'est pas Émile, qu'Irek aidait parfois dans son potager, qui peut être soupçonné, vu qu'il a 86 ans et pas la force physique pour un tel coup de barre.



Il faudra, par conséquent, chercher plus loin. Mais où ?



L'auteure, Muriel Monton, est née dans la capitale belge, d'un père français et d'une mère belge. Elle a été journaliste pendant 20 ans pour un magazine belge et a fabriqué des chapeaux ! En 2017, elle a édité un autre polard chez l'éditeur Ravet-Anceau "Pulsions", avec le même inspecteur efficace, Robert Verhulst. Dans cette seconde aventure notre héros est confronté à un maléfique tueur en série.



Le roman de Muriel Monton se joue essentiellement à Bruxelles, bien qu'il y ait aussi question d'une splendide villa de la fin du XIXème siècle à Houlgate dans le Calvados sur la Côte Fleurie entre Cabourg et Deauville.



Ce qui m'a fait doucement rigoler c'est qu'un des plats favoris de l'inspecteur principal Verhulst est aussi un de mes favoris : appelé chez nous "filet américain", en fait un steak tartare de viande de boeuf haché gros et assaisonné de mayonnaise et oignons sans oublier les fameuses frites belges. Le policier aime déguster cette délicatesse à la splendide "Taverne du passage" dans les Galeries royales Saint-Hubert, où j'aurais pu le rencontrer lors de mes visites dans ce secteur, si Verhulst n'était pas une création de Muriel Monton, bien entendu.

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Pulsions

L’inspecteur Robert Verhulst est de fort méchante humeur. A Bruxelles, nous sommes le dimanche 21 septembre. Un dimanche sans voitures ! Robert a horreur du dimanche sans voitures ! Il repense à tous ces imbéciles de cyclistes qui s’imaginent que la route leur appartient et qui font n’importe quoi !

Sa vieille voisine, à la voix criarde, incroyablement horripilante, ne cesse d’appeler son chat… qui ne montre pas le bout de ses moustaches. Ses voisins de la famille modèle ne vont pas tarder à sortir leurs vélos.

Verhulst veut échapper à toutes ces horreurs. Une seule solution : quitter Bruxelles avant l’heure fatidique qui interdit aux automobilistes de circuler. Il s’en irait bien faire un tour à la côte, manger une tomate-crevettes… Avec frites, bien entendu !

Il prend ses clés de voiture, rallume son GSM… Il vibre ! Saleté ! Un message de Marc Verplaets, son ami, médecin légiste : « Rappelle stp ». Son dimanche est foutu ! Hé, merde !!!



Critique :



C’est le deuxième polar de Muriel Monton que j’ai le plaisir de lire, après l’excellent « L’antiquaire des Marolles ». C’est un plaisir de retrouver l’inspecteur Robert Verhulst et sa jolie coéquipière, Lila, amoureuse de son Nathan-ceci, Nathan-cela, ce qui n’est pas tout-à-fait du goût de Verhulst. Serait-il amoureux de sa collègue « marocaine » ?



Dans cet ouvrage-ci, on découvre pourquoi il règne une telle animosité entre Robert et « son » juge d’instruction, Martin de la Hussière…



C’est aussi l’occasion de découvrir l’œuvre de Jef Lambeaux, grande vedette de la sculpture à son époque, largement oublié aujourd’hui alors que nombre de ses œuvres ont essaimé tant à Bruxelles qu’en Flandre ou en Wallonie.



Je me demande si le nom de la spécialiste en terrorisme auto-proclamée, Dominique Monique, ne serait pas une allusion au grand spécialiste (aux multiples spécialités) que l’on voit sur les plateaux belges de RTL-TVI, Claude Moniquet, que l’on retrouve aussi dans une certaine presse « populaire »… Il est le cofondateur et directeur de l'European Strategic Intelligence and Security Center5, société d'analyse stratégique et d'intelligence économique basée depuis 2002 à Bruxelles. (Wikipédia) N’y aurait-il pas là une curieuse ressemblance avec la boîte de madame Dominique Monique ???



Petit bémol à la lecture de « Pulsions » : cédant, peut-être inconsciemment, à la mode du genre gore, Muriel Monton a produit un ouvrage que j’ai trouvé nettement moins agréable à lire que « L’antiquaire des Marolles ». Trop de détails peu ragoutants. Pourquoi faut-il qu’aujourd’hui, pour faire « vrai », les auteurs de polars se lancent dans des descriptions immondes de tortures ?

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Pulsions

Un policier bruxellois que je recommande aux étrangers qui veulent se plonger dans une ambiance belge, et aux Belges qui veulent découvrir le sculpteur Jef Lambeaux. Lecture plaisante, avec des frissons en seconde partie, mais la facture est classique: un inspecteur bourru-mélancolique-alcoolique, sa jeune adjointe dynamique-amoureuse, un psychopathe qui-fait-du-mal-parce-qu'il-a-été-maltraîté-dans-son enfance.



Une fois de plus, mon ami Jean-Pierre (kielosa) m'a donné un bon plan de lecture en me faisant découvrir l'auteure belge Muriel Monton au travers de sa critique de « L'antiquaire des Marolles ».



« Pulsions » se passe à Bruxelles où l'inspecteur Robert Verhulst et son adjointe Lila enquêtent sur quelques meurtres mis en scène de sanglantes manières avec en fil rouge (si je peux dire) le sculpteur Jef Lambeaux. J'avoue que son nom m'était sorti de la tête, bien que je connaissais une de ses oeuvres majeures, les « Passions humaines », un immense entrelacement de personnages nus abrité dans un pavillon dessiné par Victor Horta dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles et dans lequel Muriel Monton cachera son premier bout de cadavre. Ce pavillon est bien connu pour être très souvent fermé. L'auteur fait dire à un gardien de musée du Cinquantenaire qu'il faut en chercher la raison dans le fait que l'on n'y a pas prévu de toilettes pour les gardiens ! Une légende urbaine, vraisemblablement, ou alors… une histoire belge ! À ce propos, j'invite les Belges à aller lire l'histoire du pavillon; ils y apprendront entres autres que le roi Baudouin en avait fait don au roi Khaled d'Arabie Saoudite pour y installer un musée d'art islamique aux abords de la Grande mosquée. Cela impliquait le démontage des « Passions humaines »…



D'autres oeuvres de Jef Lambeaux (mais pas son Brabo d'Anvers, snif) jouent un rôle dans le roman, je vous laisse découvrir lequel…



Je me suis régalé de la belgitude de ce texte, autant présente dans les touches d'ambiance (ahhh… les dimanches sans voitures à Bruxelles…) que dans l'esprit des personnages (voyez dans les citations la scène où Robert découvre un vol-au-vent « revisité » dans un restaurant chic). Au début de ma lecture, j'aurais été tenté de dire que c'était le seul intérêt du texte, la structure de l'intrigue étant assez commune. Mais j'ai changé d'avis plus loin, en sortant d'un rythme ronronnant pour entrer dans un rythme plus prenant et frissonner à la lecture des méfaits sadiques du criminel. Par ailleurs, la langue est certes imparfaite, mais cela ajoute à la belgitude; je pardonne volontiers !



Un bon moment de lecture, donc, que je recommande à des amateurs d'ambiance belge plus qu'à des amateurs de romans policiers. À ces amateurs d'ambiance belge, j'en profite pour recommander « Le couteau de Jenůfa » de Xavier Hanotte, qui est un écrivain belge plus confirmé; ce récit-là n'est pas non plus pour les grands amateurs de policiers, mais on y parle de la fusion de la police et de la gendarmerie, on y voit un inspecteur francophone et son adjointe flamande, etc.



PS: un érudit parmi vous peut-il me confirmer qu'il existe bien plusieurs sculptures de Jef Lambeaux qui s'intitulent « Le baiser » ? Ai-je bien compris qu'il en existe une toute sage qui est exposée à Anvers et une autre nettement plus érotique qui correspond à la description du chapitre 17 ?
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L'antiquaire des Marolles

Je m'appelle Louis Van Melle et je suis mort. Je ne sais pas ce qui m'a tué, mais je suis mort. J'étais, de mon vivant, notamment, propriétaire d'une boutique d'antiquités dans la rue Blaes, dans les Marolles à Bruxelles. Mon compagnon, Réginald Davin va sûrement venir me sortir de ce lieu sombre et froid où je gis, recousu après avoir été découpé. Je souhaite être incinéré. J'ai déjà choisi la musique qui m'accompagnera pour mon dernier voyage…



Moi, Réginald Davin, j'en ai marre de jouer la comédie avec ce vieux pédéraste de Louis. Je ne supporte plus ce repas du jeudi soir avec son épouvantable soeur, Françoise. Je préfère ma villa d'Auderghem où je couche avec ma chère Isabelle, la femme de ma vie, plutôt que cet appartement dans les Galeries Saint-Hubert où la cuisine est au centre. Une cuisine pareille ! Moi, qui déteste manger ! Je continue à jouer la comédie avec Louis, parce qu'il est ma pompe à fric, mais je ne le supporte plus. Il a disparu depuis plusieurs jours. Si seulement je savais où ce crétin a mis les clés de sa villa du Coq ! J'ai promis à Isabelle de l'y emmener.



Louis est mon sale égoïste de frère ! Il est bourré de fric et ne me donne que des miettes, à moi son unique soeur, Françoise Van Melle ! Moi, qui dois élever mes deux filles ! Ses nièces ! Moi qui ai tellement de mal à joindre les deux bouts, surtout depuis que l'ordre des médecins a interdit à mon mari de pratiquer. Sans parler de ces plaintes qui lui collent au cul ! Salopard de Louis ! Il faudrait que tu crèves !



Allez ! Hop ! Qui c'est que c'est qui va encore devoir faire équipe avec Lila ? C'est moi, Robert Verhulst, inspecteur de police. C'est vrai qu'elle n'a pas son pareil pour courir et qu'elle a une sacrée silhouette mon équipière. Quoi qu'elle en dise, elle reste une immigrée. C'est quoi cette putain d'histoire de macchabée retrouvé dans un bric-à-brac près de l'église de la Chapelle ? J'ai horreur des macchabs ! Surtout lorsque le juge d'instruction s'appelle Ludovic Martin de la Hussière. Je ne peux absolument pas blairer ce pourri !



Il me prend pour une gourde, moi, Lila ! Mais pour qui il se prend cet alcolo De Robert ? Je suis née ici. Je suis belge ! Moi, les cadavres, ça ne me fait ni chaud ni froid. J'en ai tellement vu à la télé dans les séries américaines qu'ils ne m'impressionnent pas. Robert, je ne sais pas comment il fait, ni quelle est la méthode qu'il applique, mais c'est un putain de bon flic ! Je pige pas comment il arrive à résoudre autant de cas.





Critique :





Si vous avez une petite journée à tuer (j'ai dit une petite journée, pas votre belle-mère) voilà un chouette petit roman bien agréable à lire. Et si, comme moi, vous êtes un Bruxellois, votre plaisir n'en sera que décuplé (de lire le bouquin, pas d'estourbir votre belle-doche).



Muriel Monton nous entraîne sur les traces d'un antiquaire disparu, retrouvé dans un sac de voyage dans un lieu improbable. le flic qui mène l'enquête n'a rien de bien original : alcoolique, blasé, physique délabré, divorcé, en conflit avec le juge d'instruction qui « dirige » l'enquête… Mais ses personnages restent très humains. Même certains salauds.



Ses descriptions des différents lieux de Belgique et des personnages secondaires sont très fidèles et ajoutent en crédibilité au récit, ainsi que ses expressions typiquement bruxelloises qu'elle glisse dans la bouche de certains protagonistes.



Il me tarde de lire « Pulsions, l'inspecteur Verhulst en déroute à Bruxelles ».

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Pulsions

Dimanche sans voitures, une date que Robert Verhulst abomine. Quitter Bruxelles au plus vite pour échapper aux cyclistes et patineurs de tout poil, c'est une urgence. Mais voilà. Il est policier et une surprenante scène de crime l'attend. Le gardien du « Pavillon des passions humaines », dans le Parc du Cinquantenaire en découvre la porte ouverte. Sur le marbre blanc du haut relief, une traînée rouge et, sur l’œuvre controversée de Jef Lambeaux, un foie humain. Ce n'est que le début d'une sorte de macabre jeu de piste, dont l'artiste semble être le fil conducteur.

J'ai lu et apprécié « L'antiquaire des Marolles », le premier roman de Muriel Monton. J'étais donc contente d'en retrouver les protagonistes, Robert, le flic bourru et Lila, sa jeune assistante .

Cette nouvelle enquête met à l'honneur un artiste que l'auteur présente comme méconnu : Jef Lambeaux. Son nom m'attire immédiatement puisque j'ai vu très souvent des réalisations de ce sculpteur chez une connaissance ou au cours de mes balades dans la capitale. J'aime bien retrouver des endroits familiers dans un livre. Celui-ci nous emmène aussi à Court-Saint-Etienne, tout à côté de chez moi. Le buste de Goblet d'Alviella, je l'ai croisé cent fois. Et, bien évidemment, comme je suis une passionnée des cimetières, j'ai déjà pu admirer le surprenant monument funéraire de cette famille, qui dépasse les murs de l'enclos. Le décor, donc, a tout pour me plaire.

Quant aux personnages, quelle surprise ! Lila, que j'ai aimée battante et dynamique dans la première enquête, est tombée sous la coupe d'un type inquiétant. On dirait qu'il lui a pris toute son énergie. Tandis qu'il la délaisse, elle se languit d'amour, triste, apathique, repliée sur elle-même. Elle accepte sans broncher le mépris hautain d'une famille snob, raciste et odieuse. Allez, Lila ! Reprends-toi ! Ne te laisse pas faire !

Muriel Monton dénonce cette société dominée par le paraître, qui n'hésite pas à accabler les « petits » et laisse aux puissants toute latitude pour s'adonner aux pires bassesses et turpitudes.

Heureusement, il y a Robert. Il n'a cure des ennuis qu'on peut lui causer. Lui n'hésite pas à voler dans les plumes des personnes haut placées qui se croient tout permis parce qu'elles ont de l'argent et des relations, comme le juge ou le psychiatre.

Robert est courageux. Ce n'est nullement un super héros. Il tente misérablement de se passer de cigarettes en mâchonnant des chocotoffs, et son plaisir, c'est comparer, dans différents endroits, les qualités des plats simples, comme « l'américain-frites ». (Je le comprends. Pour ma part, j'aime bien faire le tour des restaurants pour confronter les mérites de leurs croquettes de crevettes). Il boit beaucoup. Un peu trop, peut-être ? Et, quand il découvre à quoi ressemble le foie d'un alcoolique, il a quelques sueurs froides. Il a beau être inspecteur de police, il n'arrive pas à se blinder. Les simples mortels que nous sommes sont donc soulagés de le voir quitter à toutes jambes les scènes de crimes, le cœur au bord des lèvres. Pas comme les super-flics des séries américaines, qui envisagent d'un œil froid les pires boucheries. Donc, moi, avec mon petit cœur de midinette, j'ai eu un peu de mal à supporter quelques tableaux un peu trop sanglants pour moi.

Je suis loin d'avoir la perspicacité d'une Miss Marple, pourtant, j'avais assez vite découvert le coupable, ce qui ne m'a pas empêchée de rester accrochée à ce livre plein d'aventures, de rebondissements, mais non dénué d'idées intéressantes et de découvertes artistiques et architecturales.

Une petite contrainte que s'est imposée l'auteur m'a fait sourire : les derniers mots de chaque chapitre sont les premiers du suivant.

Un bémol ? Comme d'habitude, les « hénaurmes fôtes » d'orthographe et quelques unes de syntaxe. Mais, au final, un grand coup de cœur pour moi.
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L'antiquaire des Marolles

Un cadavre est retrouvé dans le quartier des antiquaires de Bruxelles. Verhulst et sa collègue Lila enquêtent.



Les éditions Ravet-Anceau se sont spécialisées (entre autre) dans la diffusion de polars du Nord. La majorité de leurs titres se déroulent dans le Nord de la France, avec de temps en temps des incursions en territoire belge, comme c'est le cas ici.

L'antiquaire des Marolles est une bonne surprise, petit polar sans prétention d'à peine 200 pages, il m'a charmé par son intrigue rondement menée, son personnage principal, certes un peu cliché (ah existe-t-il des flics heureux dans le microcosme des polars?), mais néanmoins attachant, et une écriture très plaisante.

On prend également plaisir (pour peu que l'on connaisse Bruxelles) à découvrir la ville à travers les mots de l'auteure.

On pourrait bien reprocher à l'auteure de parfois en faire un peu trop lorsqu'il s'agit de faire parler ses personnages à la façon belge et d'abuser un peu des expressions locales fort peu utilisées en vérité par les habitants de Bruxelles (je le sais, j'en suis), mais il ne faut pas oublier qu'on est ici dans un polar "régional" et qu'il n'est pas interdit de forcer un peu le trait.



Les éditions Ravet-Anceau se sont fait une spécialité des polars venu du Nord (de la France, rien à voir avec le tsunami issu de scandinavie). L'antiquaire des Marolles en est un très bon exemple. A recommander si vous êtes de Bruxelles ou avez l'intention d'y passer quelques jours.
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L'antiquaire des Marolles

Mon amour de ce quartier bruxellois qui s'étend de la place de la Chapelle à celle des Marolles m'a donné envie de lire ce livre. Si les deux personnages principaux pourraient être moins caricaturaux, j'ai beaucoup apprécié les personnages et récits secondaires qui rendent compte de la diversité de la ville. Passer du quotidien de Réginald le dandy à celui d'Irek le sans-abri, c'est un peu comme se promener à Bruxelles, ville qui offre de saisissants contrastes, sociaux aussi bien qu'architecturaux.

Un policier à l'écriture soignée; certains gros vendeurs du genre feraient bien de s'en inspirer.
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L'antiquaire des Marolles

Belle intrigue qui se passe dans un quartier de brocanteurs de Bruxelles.
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L'antiquaire des Marolles

Dans ce chouette petit polar, Muriel Monton nous emmène à la suite de l'inspecteur Verhulst dans une enquête criminelle au coeur des Marolles, dans le milieu des antiquaires. C'est très bruxellois, avec des mots typiques du français de Belgique et des expressions brusseleirs assez savoureuses. L'intrigue est bien fichue, on peut deviner qui a fait le coup, pas de stratagèmes destinés à rendre l'élucidation du crime impossible par le lecteur. La galerie de personnages est bien campée, l'auteure leur donne une épaisseur psychologique et la déambulation dans le centre de la ville est plutôt sympa, sans trop de pittoresque. J'ai juste regretté quelques maladresses d'écriture du style "il voulait savoir ce qu'il lui était arrivé" ou des dérapages de concordance des temps. Mais bon, ça se lit, on s'attache à Verhulst et à sa collègue Lila et on passe un bon moment. Je vais même foncer à la bibliothèque pour emprunter le suivant.
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