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Citations de N. H. Kleinbaum (164)


Poème complet de Alfred Lord Tennyson "Ulysse"

Strophe I

[Traduction libre] À quoi bon, en roi oisif que je suis,
Auprès de cet âtre silencieux, parmi ces rocs stériles,
Marié à une épouse âgée, que je mesure et dispense
Des lois sans règle à une race sauvage
Qui s'enrichit, dort, mange et ne me connaît pas.
Je ne puis me passer de voyages ; j'entends boire
La vie jusqu'à la lie : toujours, je goûtais
De grandes joies et de grandes souffrances, que ce fût avec ceux
Qui m'aimaient ou seul ; à terre et lorsque,
À travers le déferlement des rafales, les pluvieuses Hyades
Contrariaient la mer obscurcie : je connus la renommée ;
Sans cesse errant le cœur inassouvi,
Je vis beaucoup et beaucoup je connus, cités des hommes,
Mœurs, climats, conseils et gouvernements,
Moi-même non le moindre, honoré de tous ;
Ainsi, je m'enivrais des délices du combat entre pairs,
Au loin, sur les plaines résonnantes de la venteuse Troie.
J'appartiens à tout ce que j'ai connu ;
Toute expérience, cependant, s'ouvre comme une arche d'où
Luit le monde inexploré à la frontière
À jamais et toujours évanescente alors que j'avance.
Quelle tristesse de s'arrêter, de marquer le pas,
Et de rouiller sans ternir, de perdre le lustre de l'usage !
Comme si respirer était vivre ! Empiler les vies
Eût été trop peu pour moi, et de la mienne seule
Ne reste presque rien : mais chaque heure qui passe
Est sauvée du silence éternel, mieux encore,
S'enrichit de nouveaux apports ; indigne serait
Pour quelque trois étés de me ménager,
Tandis que mon cœur vieilli s'enflamme du désir
De poursuivre le savoir, tel une étoile qui décline,
Par-delà l'ultime limite de la pensée humaine.

Strophe II

Voici mon fils, mon propre enfant Télémaque,
À qui je laisse ce sceptre et cette île –
Je l'aime tendrement ; il est habile à accomplir
La dure tâche d'adoucir par une lente prudence
Un peuple rude, et par d'insensibles degrés,
Le soumettre à ce qui est utile et bon.
Sans reproche, tout entier absorbé
Par les devoirs communs, il s'oblige à ne point faillir
Aux offices du cœur, et à rendre, moi parti,
L'adoration qui est due aux dieux du foyer ;
Il remplit sa tâche, moi la mienne.

Strophe III

Voici le port ; le vaisseau gonfle sa voile :
Les vastes mers luisent obscurément. Vous tous, mes matelots,
Qui connurent la peine, la rudesse du labeur, à moi unis en pensée,
Vous qui toujours, l'humeur folâtre, pâtirent
Du tonnerre et du soleil, et se dressèrent
Cœurs libres et fronts libres – vous et moi sommes vieux ;
La vieillesse garde son honneur et son labeur ;
La mort est la fin de tout ; mais quelque chose avant la fin,
Quelque œuvre fameuse peut encore être accomplie,
Qui ne soit pas indigne d'hommes ayant lutté avec des dieux.
Les feux commencent à scintiller sur les rochers :
Le long jour pâlit ; la lente lune monte ; l'océan
Gémit à l'entour d'une multitude de voix.
Venez, mes amis, point n'est trop tard pour se lancer en quête
D'un monde nouveau ; poussons au large et en rangs serrés,
Fendons ces sillons sonores ; car je garde l'envie
De voguer au-delà du coucher du soleil où baignent
Toutes les étoiles occidentales, jusqu'à ma mort.
Il se peut que les courants nous porterons,
Il se peut que nous nous échouerons aux Îles Fortunées
Et verrons le grand Achille que nous connaissions N 2 ;
Bien que beaucoup ait été pris ; il nous en reste beaucoup,
Et si nous avons perdu cette force
Qui autrefois remuait la terre et le ciel,
Ce que nous sommes, nous le sommes,
Des coeurs héroïques et d'une même trempe,
Affaiblis par le temps et le destin,
Mais forts par la volonté
De chercher, lutter, trouver, et ne rien céder.
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- J'ai toujours cru qu'une bonne éducation devait enseigner aux élèves à penser par eux-mêmes.
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On écrit et on lit de la poésie parce que les hommes sont des êtres de passion.
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Qu'y a-t-il de bon dans tout cela, ô moi? Ô vie?
Réponse
Que tu es ici - que la vie existe, et de l'identité,
Que le prodigieux spectacle continue,
Et que, peut-être, tu y contribue par ta rime
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Ô Capitaine, mon Capitaine !
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Dire que la plupart des gens ne vivent qu'une vie, et encore, s'ils ont de la chance. Un acteur, lui, peut vivre des dizaines de vies toutes plus passionnantes les unes que les autres !
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- A votre place, John, je ne m'inquiéterais pas tant des dangers du conformisme sur mes élèves.
- Pourquoi cela ?
- Eh bien, vous êtes vous-même le produit de ces murs, non ?
- Oui, et alors ?
- Alors, si voulez forger un athée irréductible, assommez-le de principes religieux inflexibles : ça marche à tous les coups.
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J'ai toujours cru qu'une bonne éducation devait enseigner aux élèves à penser par eux-mêmes.
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Cette expérience fort instructive avait pour but d'illustrer la force du conformisme et la difficulté de défendre vos convictions face aux autres. (...) Messieurs, nous portons tous en nous ce désir d'être accepté; mais tâchez d'encourager ce que vous portez d'unique ou de différent, même si vous devez pour cela vous faire taxer d'excentricité.
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La poésie nous est nécessaire et nous devons sans cesse nous arrêter pour la débusquer dans le plus simple des actes; sinon, nous risquons de passer à côté de ce que la vie a de plus beau à nous offrir.
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Certains fanatiques peuvent bien affirmer que tel ou tel sport est par essence supérieur à tel autre. Pour moi, l'essentiel, dans le sport, c'est le dépassement de soi auquel il nous oblige sans cesse. C'est ainsi que Platon, pourtant si doué naturellement, a pu dire : « C'est la compétition qui a fait de moi un poète et un orateur. »
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Ah, mais comme il est difficile d'échapper à ces croyances et à ces écoles, conditionnés comme nous le sommes par nos parents, par nos traditions, par le rouleau compresseur du progrès. Comment dès lors exprimer nos vraies natures, comme nous y invite le père Whitman ? Comment nous défaire des préjugés, des coutumes, des influences de toutes sortes ? La réponse, jeunes et tendres pousses, est qu'il faut sans cesse s'efforcer de changer de point de vue.
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Il ne faut jamais rougir d'avoir un esprit curieux.
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"-L'Homme n'est jamais aussi libre que lorqu'il rêve"
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"À trop aduler la déesse toute-puissante de la réussite sociale, n'ont-ils pas bradé à vil prix leurs rêves d'enfance ? Dans quelles ornières, dans quelles mesquineries, se sont embourbés leurs idéaux ? La plupars d'entre eux mangent aujourd'hui les pissenlits par la racine ! Mais si vous tendez bien l'oreille, messieurs, vous pourrez les entendre vous murmurez quelque chose. Allez-y, n'ayez pas peur, penchez-vous. Écoutez ! Vous entendez leur message ? (...) Carpe diem. Profitez du jour présent. Que vos vies soient extraordinaires."
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Dans la nuit qui m'enveloppe
Noire comme l'Enfer d'un pôle à l'autre
Je remercie les dieux, quels qu'ils soient,
De mon âme indomptable.
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Neil ouvrit le livre que lui avait remis Keating et commença à lire.
- "Je m'en allai dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie !
Mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie, pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort, que je n'avais pas vécu."
Il avait prononçé les derniers mots plus lentement, comme soudain pénétré de leur sens. Les autres s'étaient tus. L'invocation venait d'ouvrir le cercle magique.
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N. H. Kleinbaum
"Sucez la moelle de la vie mais n’avalez pas l’os. "
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N. H. Kleinbaum
"Carpe Diem : Profitez du jour présent mes amis, que votre vie soit extraordinaire."
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CARPE DIEM
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