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3.69/5 (sur 180 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Vienne , le 13/10/1936
Mort(e) à : Ottakring , le 28/06/2018
Biographie :

Christine Nöstlinger est une auteure autrichienne de littérature d'enfance et de jeunesse.

Christine Nöstlinger a deux ans au moment de l'"Anschluss". Ses parents, un horloger et une éducatrice en jardin d'enfant, subissent les conséquences du national-socialisme en tant qu'ouvriers socialistes. Toute sa vie, elle restera très marquée par cette expérience.

Après des études en art graphique à l'Académie d'arts appliqués de Vienne, Christine Nöstlinger travaille comme graphiste avant d'épouser un journaliste avec qui elle a deux filles.

Elle publie son premier livre en 1970, Die feuerrote Friederike. Suivront plusieurs dizaines d'ouvrages qui feront d'elle l'une des auteures germanophones les plus célèbres. Elle reçoit le prix Hans Christian Andersen en 1984, et le prix commémoratif Astrid Lindgren en 2003.

Elle a écrit pour la radio, la télévision et la presse, mais la majorité de sa production est de la littérature pour enfants. Son œuvre se concentre surtout sur les besoins des enfants, dans une perspective anti-autoritaire. Elle ne s'interdit pas d'aborder des sujets comme le racisme, la discrimination ou l'exclusion.
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Source : Wikipedia Allemagne
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Pour le dîner il y avait au menu du thon, du pain aux raisins, des bâtons de réglisse et des gâteaux salés pour l'apéritif. Mme Bartolotti avait de nouveau oublié de faire les courses. Tout en étendant une tranche de thon sur son pain aux raisins, Frédéric demanda : "Est-il normal qu'une fille de sept ans protège un garçon du même âge ? Ne devrait-ce pas plutôt être le contraire ?"
Mme Bartolotti qui suçait un bâton de réglisse, ne le sortit pas de sa bouche pour répondre :"Peu importe qui protège qui, Frédéric ! L'essentiel est que soit protégé celui qui a besoin de l'être.
- Tu crois ? Tu ne penses pas que les gens vont se moquer de moi ?"
Cette fois Mme Bartolotti sortit le bâton de réglisse de sa bouche, le plongea dans la sauce du thon et se remit à le suçoter avant de répondre :
"Mon Dieu, Frédéric ! Ecoute bien ce que je vais te dire, car c'est plus important que le reste : ne te soucie jamais de ce que pensent les gens !". Mme Bartolotti touilla la sauce du thon et ajouta d'un air rêveur " Si tu t'occupes de ce que pensent les gens et si tu ne fais que ce qu'ils font, alors tu finiras par leur ressembler et tu ne pourras plus te supporter !"
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Et M. Alexandre ajouta qu'l s'attendait à de grandes joies, notamment lorsque Frédéric collectionnerait les bonnes notes à l'école. Mme Bartolotti ne ressentit aucune émotion particulière à cette perspective et son cœur de mère ne fit pas un bond dans sa poitrine. Elle avait envie de voir le film policier qui passait ce soir-là sur la deuxième chaîne mais M. Alexandre l'en empêcha en déclarant "Laisse tomber ce navet ! J'ai deux mots à te dire".
Mme Bartolotti n'alluma donc pas le téléviseur et ouvrit ses oreilles de mauvaise grâce. Deux mots ne suffirent pas à M. Alexandre, il lui en fallut une bonne centaine de milliers et lorsque enfin il se tut, il était minuit.
"Bonne nuit Alex ! "murmura Mme Bartolotti en bâillant.
Puis après l'avoir raccompagné à la porte, elle se glissa dans son lit sans faire de bruit pour ne pas réveiller Frédéric. Quoique fatiguée, elle ne put trouver le sommeil. Les paroles de M. Alexandre faisaient trop de vacarme dans sa tête.
"Tu vas devoir changer radicalement de mode de vie, devenir ordonnée, maternelle, respecter les convenances".
"Tu vas devoir faire preuve de sagesse et ne plus courir partout aussi bizarrement accoutrée.
"Tu vas devoir ranger, faire régulièrement la cuisine et veiller à ne dire que des choses audibles par un enfant de sept ans ou dont il puisse tirer profit.
"Tu vas devoir... devoir... devoir...".
Cette litanie résonnait dans la tête de Mme Bartolotti. Les cent mille mots de M. Alexandre lui paraissaient d'une effrayante monotonie. Même profondément endormie, elle continua à soupirer : "Tu vas devoir.... devoir.... devoir.....".

- Que fais-tu ?
- Je m'entraîne à compter. Je vais demain à l'école et il est bon que je me prépare avec soin.
- Avec soin.... avec soin... maugréa Mme Bartolotti en se dirigeant vers la cuisine. Lorsqu'elle fut sûre que Frédéric ne pouvait plus l'entendre, elle chuchota "je ne peux pas supporter ce mot, je le hais autant que sage, ordonné ou bien élevé... beûrk, beûrk, beûrk, beûrk...
La liste des mots que Mme Bartolotti aurait aimé rayer du dictionnaire était longue. En plus de sagesse, ordre et bonne éducation, il y avait aussi : but, sens, quotidien, enrichissant, bon ton, bienséance, usage, femme au foyer, docilité, soumission....
Elle se réfugia donc dans sa cuisine, se fit du café, un œuf à la coque et prépara pour Frédéric un sandwich au jambon de Parme tout en récapitulant la liste des mots qu'elle haïssait.
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-chez monsieur Duval,répondit Yves Laclé.
Encore des questions?
-Non, merci , marmonna Mini.
-Alors , salut ! leur lança-t-il en s'éloignant.
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- Qui parle de m'aider, MOI ? hurla-t-elle. On aide les gens qui ne s'en sortent pas avec leur travail ! Moi, je me sors très bien du MIEN ! Merci ! Simplement, je dois me charger de VOTRE travail ! De VOTRE linge dégueulasse, de VOTRE merdier, de VOTRE bouffe et de toutes VOS saloperies d'affaires !
- Tu m'excuseras, répondit Papa sur le même ton, mais je travaille comme une brute, figure-toi ! N'essaye pas de me faire passer pour un flemmard !
- Moi aussi, je travaille comme une brute !
- Eh bien, arrête ton boulot !
( p 79)
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Il faudrait pouvoir apprendre à aimer les gens. Il ne faudrait pas se contenter d'aimer quelques personnes parce qu'elles ont des yeux bleus avec des paillettes noires à l'intérieur, qu'elles sentent bon, qu'elles font de bonnes plaisanteries ou ont de bonnes idées. Il faudrait pouvoir dire : celui-là personne ne l'aime, il a besoin qu'on l'aime, je vais l'aimer !
Peut-être qu'on peut apprendre à aimer les gens. L'apprendre tout seul. En s'exerçant beaucoup et avec beaucoup de patience.
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Amibe, Babouin, Connard, Dindonneau, Ectoplasme, Furoncle, Gargouille, Hippocampe, Ichtyosaure, Jabiru, Kangourou, Limace, Merdeux, Nullard, Ornithorynque, Poule mouillée, Quadrupède, Rabougri, Staphylocoque, Tarentule, Ubu, Ver de terre, Wapiti, Xylophone, Zébu!
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« Sa manie d’acheter par correspondance l’avait donc rendue propriétaire de toutes sortes de choses fort étranges : un dictionnaire des animaux en sept volumes, un assortiment de chaussettes pour homme en fil d’Ecosse, un service à thé en matière plastique pour vingt-quatre personnes, un abonnement à une revue de pêche et un autre à une publication naturiste. »
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Si je fais tout de suite confiance à quelqu'un, ça tourne mal !
Et si je ne fais pas tout de suite confiance à quelqu'un, ça tourne mal aussi.
C'est injuste.
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Quand on est vraiment ambitieux, on bosse. Et quand on n'est pas complètement idiot, on s'en sort toujours à l'école.
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Mme Bartolotti était accoutumée aux regards curieux. Elle avait en effet pour habitude de ne pas s'habiller comme tout le monde. Soit ses vêtements ne convenaient pas à la saison, soit ils n'étaient pas de circonstance. Elle allait jouer au tennis en pantalon noir, portait un jean à l'Opéra, achetait son lait en robe de soie ou allait au cinéma avec une culotte de montagne.
"Tu prends plaisir à choquer!" affirmait M. Alexandre, le pharmacien. Mais c'était faux. Mme Bartolotti ne cherchait nullement à choquer. Elle se contentait de prendre ses vêtements au hasard dans sa penderie. Ou alors l'envie de porter du rouge la titillait et comme sa culotte de montagne était d'un magnifique rouge profond, elle l'enfilait.
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