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Critiques de Nabil Ouali (48)
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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Mnémos !





La Fantasy est dans un tel état en France (vous savez ce pays qui se pique d’être cultivé et qui prend de haut les littératures de genre, mais où 75% des gens ne lisent rien du tout…), que très régulièrement je prends mon bâton de pèlerin pour prêcher la bonne parole, d’autant plus qu’avec certains de ses amis elle n’a plus besoin d’ennemis…

Malheureusement, je ne pourrais pas agir ainsi ici... Car Nabil Ouali nous offre avec "Le Corbeau & la Torche", tome 1 de son cycle "La Voie de l’empereur", un premier roman de bonne facture et ma foi aussi intéressant que prometteur, mais qui rassemble tout ce qui ne me parle pas ou peu dans mon genre prédilection :

1) la poésie lyrique de JRR Tolkien

2) le grimm & gritty de GRR Martin

3) la langueur empathique de Robin Hobb





On est dans la low fantasy post GRR Martin et on retrouve les archétypes de la fantasy à intrigues : le roi faible en fin de règle, qui peine à faire régner l’ordre dans sa cours et dans son royaume, et qui peine à préparer le terrain à son héritier inexpérimenté, avec en arrière-plan la foule des comploteurs qui attendent le top départ pour jouer du couteau. On retrouve donc toute une foule d’homines crevarices prêts à tout et au reste pour préserver et augmenter ses privilèges… Ces gens là ne vivent que pour l’argent et le pouvoir qu’il apporte… qu’ils crèvent tous, salement si possible !

On est également dans de la Dark Fantasy de la plus belle eau : c’est presque comme si Mark Lawrence avant passé à la moulinette "L"Assassin royal" de Robin Hobb !



Mais le roman est trop court pour égaler la fine psychologie de l’auteure américaine originaire d’Alaska et étoffer le relationship drama qui se joue entre eux tous.

Dans ce genre de fantasy, difficile de s’attacher aux personnages bien souvent froids et antipathiques. Mais là, l’auteur ne nous facilite pas la tâche : on surfe d’un personnage à l’autre au lieu d’approfondir leur caractérisation par les dialogues ou les introspections (c’est con car à chaque que l’auteur le fait, je me suis pris au jeu ! (preuve qu’il sait y faire)).

J’ai trouvé le prologue assez maladroit dans la mesure où ne présente pas explicitement qui est qui, jouant sur l’effet prophétie. Du coup, jusqu’à la fin de ce tome 1, j’étais persuadé, allez savoir pourquoi ^^, que Frimas était le frère perdu de Ravel…



C’était sans doute de l’inattention de ma part, mais comme tout au long du roman j’ai dû effectuer des retours en arrière avec une feuille et un crayon de papier pour savoir qui était, c’est qu’il y avait problème. Ce qui fout le bordel c’est qu’on passe finalement assez peu de temps avec les acteurs principaux du drame, alors qu’on s’attarde sur des personnages qui n’amènent pas grand chose à l’histoire ou à la compréhension de l’univers, ce qui donne lieu à des passages qui peuvent sembler être de pures digression par rapport au récit. Je suis un peu surpris que ces maladresses aient passé le cap des corrections chez Mnémos, mais comme c’est déjà chez eux de par le passé, je ne devrais pas en être étonné.





Le worldbuilding est peu ou prou fonctionnel : un état à la fois royaume et empire à la tête d’une fédération (à l’image du Saint Empire Romain Germanique ou de la Castille des rois catholiques). De chacun d’eux on ne nous dira que son nom, celui de sa capitale, de son souverain et de sa spécialité :

- Fervadora, les choses de la politique et du pouvoir

- à Sulividel, les choses de l’art

- à Fustigia, les choses de la guerre

- à Alcatlath, les choses de la science

- à Lamborre, les choses de la religion

- à Ysabar, les prolétaires et les laissés pour compte…

Pour le reste comme dans le cycle fétiche de Robin Hobb, si le château et ses environs sont bien campés, le reste est un peu léger…

Le livre est court, les chapitres sont brefs… mais ce n’est pas du tout un page-turner. Le rythme non seulement distille une faux lenteur, mais en plus est plutôt et haché tant on passe rapidement d’un personnage à l’autre…

Je n’ai jamais été très fan de l’inclusion des poèmes dans les romans… Ici les ambitions stylistiques s’étendent à la prose qui jongle régulièrement avec « des joyaux mirifiques », « des gemmes séléniques », « des pétales érubescents » et « des seins lactescents » (il ne manque plus que les pénis turgescents pour parfaire le tableau… ^^). Mais il a carrément des sautes de registres et/ou de langage entre des passages très travaillés stylistiquement, limite maniéristes (les descriptions de manière générale, surtout en début de chapitre, mais aussi les démonstrations de Glawol qui ressemble à des plaidoiries de barreau), et une écriture plus épurée, plus fluide presque télévisuelle. Je n’ai jamais pu m’empêcher de penser que le mieux était bien souvent l’ennemi du bien, et c’est peut-être le cas ici...

C’est vrai qu’on retrouvait un peu la même chose dans la TdF quand on passe de l’humour noir de Tyrion aux magnifiques descriptions des Crocsgivre… Mais comme GRR Martin n’a jamais été un grand styliste, c’est au traducteur Jean Sola qu’on devait tout cela…





Sur le grimm & gritty, très à la mode depuis le TdF de GRR Martin, et plus encore depuis le GoT d’HBO :





Bref dommage que l’auteur se soit plus concentré sur sa plume que sur l’essentiel : l’univers, l’histoire, les personnages… Car à plusieurs moment j’ai fini par m’interrogé sur d’éventuelles incohérences.







Evidemment quand on n’a pas accroché, difficile de faire ressortir le positif dans une critique. Les goûts et les couleurs, les attentes les exigences tout comme le vécu et l’expérience de chacun. J’imagine sans peine la sévérité qui doivent dégager les lignes précédentes, et je ne voudrais pas peiner Nabil Ouali si d’aventure il lit tout ceci. Car il a beaucoup de talent et de bonnes idées, nous offrant ainsi quelques twists de qualité.

Attention gros spoilers !



Tous ces éléments montrent que Nabil Ouali a bien pensé son récit pour ménager ses effets, et ça c’est très bien ! Je suis curieux de suivre son évolution, si les lecteurs et les éditeurs lui laissent le temps d’améliorer sa formule…





Un dernier mot sur le livre objet : couverture cartonnée, illustration sobre mais classe, papier épais blanc cassé, mise en page aérée donc agréable (depuis le temps que je râle sur la taille de police et la densité du texte, il était temps… ^^), caractères dorés sur la tranche dos, signet tout aussi doré… Une belle réussite pour les éditions Mnémos de plus en plus irréprochable sur le sujet !
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

L’anthologie 2016 du festival des Imaginales voulait audacieusement associer deux archétypes qui se croisent rarement. Les auteurs, essentiellement francophones, avaient pour cahier des charges d’écrire des nouvelles faisant intervenir des fées et des automates. En dehors de cela, c’était open bar.

Des fées et des automates, ben, voyons ! Comme si ces archétypes avaient l’habitude de se côtoyer tous les jours dans l’imaginaire. Sacré gageure !

Eh bien je l’avoue, je suis époustouflé par le talent mis en œuvre par les plumes qui ont participé à l’exercice. A des degrés divers, j’ai vraiment apprécié 90% de ce que j’ai lu. La variété des ambiances, des tons, des époques, l’imagination employée pour cuisiner les thèmes ont ajouté au sentiment de partir pour un long voyage débridé aux multiples escales. Je ne connaissais pas 70% des auteurs et je peux vous dire que ma PAL virtuelle est à l’agonie.



Mon top 3 (dans l’ordre ou le désordre) comprend :

* Fabien Cerutti (Le crépuscule et l’aube) qui nous fait assister, dans son univers uchronique médiéval du Bâtard de Kosigan, à la lutte de Faërie contre l’Humanité. Une interprétation fusionnelle fée/automate. C’est épique, rythmé en crescendo avec succession de plus en plus rapide des points de vue. Je n’ai pas encore lu les romans, mais là je n’ai plus le choix.

* Adrien Tomas (L’énergie du désespoir) Cette fois une relation déséquilibrée entre automates et fées, mais surtout une vision péjorative de l’humanité qui utilise à outrance toutes les ressources dont elle peut s’emparer pour favoriser son bien-être. L’inventivité de ce récit m’a emporté.

* Gabriel Katz (Magie de Noël) qui nous prouve qu’il sait décrire un monde dystopique dans lequel je n’aimerais pas vivre mais dont il n’est pas improbable qu’il advienne dans un futur proche. Les automates ressemblent plus à l’image traditionnelle. La fée… aaah non, je ne dirai rien. Ça fait partie du coup de théâtre de la fin.



Juste en dessous, dépassé à peine d’une courte tête, il y a un peloton de très bonnes nouvelles. Je citerai Pierre Gaulon (Le tour de Vanderville) qui, dans une foire du fin fond du limousin, met face à face deux numéros réussi d’imitations de comportement humain. Mécanique ou magique ? Pierre Bordage (AuTOMate) qui détourne un peu le cahier des charges pour nous parler, avec son talent habituel, de la médiocrité humaine dans notre quotidien. Et bien sûr Lionel Davoust (Le plateau des chimères) et sa nouvelle pierre de conquête de l’empire d’Asreth dans l’univers d’Evanégyre, où comme dans La Volonté du Dragon, c’est la ruse qui va être victorieuse.



J’avoue n’avoir été déçu que par Nabil Ouali (Al’ankabût) qui, malgré sa belle plume, oublie de parler du contexte de son récit, ce qui m’a empêché de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi.



L’anthologie présente donc une grande variété d’ambiances et d’interprétations des fées et des automates : de la vision traditionnelle au détournement de concept, de la fusion/collaboration à l’affrontement/esclavage. La plupart du temps, l’humanité apporte ce qu’il y a de MAL dans le récit.



Je remercie boudicca dont la critique a attiré mon attention, et Lionel Davoust qui, en me twittant que le recueil contenait une nouvelle sur Asreth, a fini de me convaincre. Et c’était carrément une bonne idée.

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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

Il me faut déjà remercier Babelio et sa masse critique et bien sûr les éditions Mnémos qui m'ont fait parvenir ce premier tome de La voix de l'empereur. Ce premier roman est loin d'être inintéressant et c'est un beau challenge pour l'auteur qui a écrit dans la durée et utilise un vocabulaire choisi. Mais je trouve qu'il y a beaucoup trop de personnages, que ces personnages se télescopent en quelque sorte offrant ainsi un récit assez embrouillé. Quant au genre, c'est une première pour moi qui ne suis pas adepte du "fantasy". J'ai lu avec constance mais sans véritable passion pour cette histoire et ne vais pas être frustrée de ne pas connaître la suite de cette histoire. Mais je suis certaine que c'est un livre qui peut beaucoup plaire.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Depuis 2009 le festival des Imaginales profite de la réunion des meilleures plumes de la fantasy francophone à Épinal pour sortir une anthologie confrontant deux figures emblématiques du genre. Aux reines et dragons, elfes et assassins ou trolls et licornes succèdent donc deux nouveaux personnages : la fée, créature incontournable des récits merveilleux, symbole de féminité et de magie, et l'automate, être constitué de métal et de boulons, intimement lié au monde de l'industrie et de ce fait plus volontiers associé à la science-fiction. Quatorze auteurs ont cette année apporté leur pierre à l'édifice sous la direction de Jean-Claude Vantroyen qui prend donc la suite de Stéphanie Nicot, Lionel Davoust, Sylvie Miller et Jean-Claude Dunyach à la tête de l'anthologie. Parmi les auteurs sollicités, certains profitent de l'occasion pour nous en dévoiler un peu plus sur un univers déjà exploité : c'est le cas de Charlotte Bousquet qui nous offre une jolie nouvelle prenant place à Senanq, ville fascinante et labyrinthique révélée par l'ouvrage collaboratif « Jadis » (« Le rouet noir »). Lionel Davoust revient lui à l'univers d'Evanégyre et dépeint l'affrontement de deux puissances et de deux visions du monde radicalement différentes (« Le plateau des chimères »). On retrouve également la France médiévale uchronique de Fabien Cerutti qui signe avec « Le crépuscule et l'aube » une nouvelle réussie consacrée à la disparition d'un des peuples merveilleux peuplant encore cet hexagone du XIIIe siècle revisité. Trois textes qui ne font que confirmer la maîtrise des auteurs et qui permettent aux lecteurs ayant lu leurs précédents ouvrages de bénéficier d'un bonus appréciable.



Les autres nouvelles sont d'aussi bonne qualité, même si quatre textes sortent à mon sens du lot. La première est incontestablement « Magie de Noël » de Gabriel Katz qui nous transporte dans un Paris post-apocalyptique dont certains quartiers sont devenus de véritables zones de non droit. Un père de famille va cependant braver le danger par amour pour sa fille qui rêve de se voir offrir pour Noël une fée. Une nouvelle touchante, très immersive et dotée d'une chute bien amenée qui apporte un tout nouvel éclairage au récit. Autre texte marquant de cet anthologie, celui d'Estelle Faye (« Smoke and Mirrors »). Les interactions entre la fée et l'automate y sont quasi inexistantes néanmoins tous deux ont leur place dans cette intrigue qui met en scène trois jeunes filles bien décidées à réaliser leurs rêves… mais à quel prix ? La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et on se prend rapidement au jeu tragique qui se joue ici. Adrien Tomas et Pierre Bordage optent pour leur part pour une critique de certains aspects de notre société moderne. Le premier imagine une cité dont l'énergie dépendrait de l'exploitation immodérée et destructrice d'un autre peuple (« L'énergie du désespoir »). Le second met en scène une fée amoureuse d'un humain et luttant tant bien que mal contre la routine dans laquelle elle et son amant se laissent enfermer (« AuTOMate »). Deux textes complètements différents, tant au niveau du style que de la mise en scène de ces fées et automates mais qui séduisent par leur originalité et par leur réflexion.



Cette septième anthologie des Imaginales est donc un très bon cru mettant en scène de façon originale et variée deux figures à priori difficilement conciliables car appartenant à deux mondes et deux genres différents. L'occasion pour ceux qui le souhaiteraient de se familiariser avec quelques unes des plus belles plumes françaises des littératures de l'imaginaire...
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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

En Résumé : Je ressors finalement pas complètement convaincu de ma lecture de ce roman, pas qu’il soit mauvais, il possède au final de nombreuses qualités telles qu’une plume vraiment magnifique et poétique ainsi qu’un univers qui, malgré qu’il soit à peine esquissé, donne envie vraiment d’en apprendre plus sur ses nombreux mystères et ses nombreuses régions, bien porté par des descriptions magnifiques. Mais voilà le gros point fort du récit influe aussi sur ce qui m’a dérangé dans l’histoire, le fait que l’auteur m’a paru plus se consacrer sur la forme de son récit que sur le fond, tant certains aspects apparaissent un peu trop brusquement, sans explications et parfois de façon trop surprenante, même si l’ensemble devient, pour moi, plus fluide dans la seconde partie. L’auteur nous offre aussi un roman choral, multipliant les personnages et les points de vue, mais ça ne fonctionne pas toujours, surtout dans un roman si court ce qui fait qu’il est difficile de s’intéresser à tous les personnages. Au final un premier tome plutôt bancal, mais qui possède assez de potentiel pour me donner tout de même envie de lire la suite en espérant que l’auteur gère mieux son intrigue.





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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Cette anthologie a tout de suite attiré mon attention par les auteurs qui y ont participé. Ce fut mon premier achat aux Imaginales. Nous avons réussi à avoir les dédicaces de tous les auteurs présents lors du festival même la seconde dédicace bonus de Fabien Cerutti. En effet, Fabien Cerutti offrait une seconde dédicace bonus à ceux qui lisaient sa nouvelle avant la fin du salon. Ce que Lhotseshar et moi avons réussi à faire en nous réveillant (involontairement) assez tôt le dimanche matin. La couverture du livre est signée Hélène Larbaigt, l’illustratrice de l’affiche du festival cette année. Elle contient 13 nouvelles.



Smoke and mirrors: La première est signée Estelle Faye, déjà présente dans l’anthologie des Imaginales de l’année dernière. Cette nouvelle est une variation sur le thème de la petite sirène, avec la notion de sacrifice pour réaliser ses rêves. Elle se situe à 3 époques différentes. La fée y est plus présente que l’automate mais ils sont plus des éléments de l’histoire sans être vraiment au cœur du récit. L’écriture d’Estelle Faye est toujours très belle et rend cette nouvelle très agréable à lire et d’un très bon niveau.



Le rouet noir : Cette nouvelle de Charlotte Bousquet se situe dans l’univers de Jadis, livre concept des éditions Mnémos. L’écriture de l’auteure est très belle mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Je ne connais pas l’univers de Jadis et cela m’a un peu manqué pour être complétement dedans.



Le crépuscule et l’aube: Cette nouvelle de Fabien Cerutti se situe dans l’univers du bâtard de Kosigan mais bien avant en 1263 en Bourgogne dans le conté de Kosigan. Le personnage principal fabrique un automate grâce à l’aide des fées, mais celles-ci sont en danger. L’automate et une fée sont amenés à s’entraider et sont au centre du récit. C’est une très belle nouvelle, bien écrite où on découvre les talents de poète de l’auteur, ainsi qu’une vision originale de l’automate.



Le comte et l’horloger: dans cette histoire de Benoit Renesson, un horloger est chargé de réparer un automate par le comte d’un domaine. L’automate est destiné à une fée. Les 2 sont au centre du récit et on retrouve la légende de la fée qui se penche sur le berceau des enfants pour les bénir. Cette nouvelle se lit bien et intéressante, avec beaucoup de sensibilité même si elle est peu originale.



L’énergie du désespoir: Adrien Tomas était lui aussi présent dans l’anthologie de 2015 mais cette fois cette nouvelle ne se situe pas dans le même univers que celle de Trolls et légendes et de Trolls et licornes. Il y a 3 personnages principaux : un homme qui apprend la chasse auprès de Kimba une chasseuse professionnelle et un automate. L’automate fonctionne grâce aux enchantements des fées. Mais les réserves d’énergie ont été mises à mal par des attentats. Le climat de l’histoire est assez oppressant et renvoie à des éléments malheureusement d’actualité. L’auteur reprend un principe de narration qu’il affectionne avec plusieurs points de vue. Cette nouvelle est assez originale et très bien traitée.



L’étalon: Cette nouvelle de Paul Beorn est bien écrite et assez sombre. Les fées et les automates sont au cœur de l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle dont on a du mal à deviner la fin. L’histoire est très prenante et c’est une vraie réussite.



Magie de noël : Cette nouvelle de Gabriel Katz se situe dans un monde visiblement futuriste où un père veut trouver une fée pour sa fille. La vie est difficile est dangereuse dans cet univers. Les automates sont également présents. On retrouve tout le talent de l’auteur dans cette histoire où les fées et les automates sont traités de manière novatrice.



Al’Ankabût: Cette nouvelle de Nabil Ouali se déroule sur fond d’attentats. Son titre vient du Coran et signifie l’araignée en français. Je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire. La fée et l’automate sont très peu présents et j’ai eu du mal à entrer dans le récit.



Le tour de Vanderville: Cette histoire de Pierre Gaulon se situe dans un univers de fête foraine et de magie style époque victorienne. Elle fait penser aux classiques du fantastique par certains côtés. Il y a une bonne dose de mystère et c’est très bien fait. L’écriture de l’auteur est efficace. Les 2 personnages titres de l’anthologie sont présents et importants dans l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle et son univers.



auTOMate: dans cette nouvelle de Pierre Bordage, une fée vient vivre dans le monde des humains par amour pour un homme prénommé Tom. L’automate n’est pas vraiment ce que l’on croit dans cette histoire qui présente une critique du monde moderne trop dominé par l’informatique au détriment de la magie, de la spontanéité.



Son dernier coup d’échecs: cette nouvelle a été écrite à 4 mains par Mike Resnik et Jean-Claude Dunyach et porte sur le thème des échecs. La fée n’est pas présente au contraire de l’automate qui est au cœur de l’histoire. Je n’ai pas vraiment été séduite par cette histoire dont le thème ne m’intéresse pas vraiment.



Tsimoka: cette nouvelle de Cindy Van Wilder se situe dans l’univers du cirque. Il y a 2 héroïnes avec une alternance de leur point de vue dans le récit. La fée et l’automate sont présents et importants dans l’histoire. C’est une bonne nouvelle même si ce n’est pas ma préférée.



Le plateau des chimères : cette nouvelle de Lionel Davoust se situe dans l’univers d’Evanégyre, le même que Port d’âmes. L’automate est la machine dont se servent les soldats. La fée est très importante dans l’histoire, c’est un des personnages principaux. Cette nouvelle est excellente avec une fin vraiment surprenante. C’est très bien écrit et très bien fait. Il y a beaucoup de questionnements sur l’humanité et la nature, thèmes chers à l’auteur. J’ai adoré cette nouvelle surtout la fin qui m’a laissé pantoise et qui rend cette nouvelle fabuleuse.



Cette anthologie est d’un niveau supérieur à celle de l’année dernière. La fée et l’automate venant de 2 mondes différents cohabitent ici avec beaucoup d’imagination pour notre plus grand plaisir. Chaque auteur traite le thème à sa façon et certaines nouvelles sortent clairement du lot pour moi: celles de Paul Beorn, d’Estelle Faye, de Pierre Gaulon, de Fabien Cerutti et de Lionel Davoust.
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La Voix de l'empereur, Tome 2 : Le poignard..

J'ai eu beaucoup de mal à faire une chronique de ce tome, étant donné que j'ai enchaîné les deux tomes assez rapidement, et que je les ai aimé tous les deux. Mais je suis maintenant deux fois plus frustrée d'avoir à attendre le troisième et dernier tome ! Je suis aussi ravie de la continuité du travail de Mnémos sur le superbe objet-livre, même si le signet en tissu n'est plus vraiment aussi beau depuis que mon chat est passé par là... Mais je m'égare.



Le deuxième tome reprend là où le précédent nous avait laissé : Elin est devenu empereur à la mort de son père, Glawol continue à jouer son rôle d'agent double à ses côtés, Frimas et Ravel sont toujours portés disparus. Gweleth, quant à lui, n'est plus chancelier. C'est Adamant, le *bip* d'évêque qui joue avec le secret d'Elin, qui a pris sa place... Enfin, Ma'Zhir devient de plus en plus intéressant. S'il est bien plus présent et bien plus actif, il reste tout de même en retrait et j'attends avec impatience de voir ce qu'il nous réserve pour le tome suivant. J'avoue espérer une certaine confrontation !



Très vite, un nouveau personnage vient enrichir le récit : Tara d'Amarshaal (encore une fois, voustrouverez ici des explications quant aux noms des personnages.) qui fait une entrée plutôt fracassante dans l'histoire. Encore mystérieuse, elle apporte un peu de fraîcheur et de féminité (wink wink à ceux qui l'ont lu) à l'histoire et je l'ai très vite appréciée. Elle pratique un art martial inconnu de tous, qui lui permet de battre tous ses adversaires, quels qu'ils soient, et semble imbattable. Forcément, une jeune femme sachant aussi bien se défendre attire l’œil de l'empereur Elin, qui pourrait songer à remplacer momentanément Frimas...



La magie est présente dans ce roman, tout comme dans le précédent où elle était tout de même plus discrète, plus suggérée, plus auréolée de mystère. Ici, le lecteur est déjà au courant et les personnages se lâchent un peu plus. J'aime le fait que chacun des pouvoirs fasse plus ou moins écho à la personnalité du personnage concerné. C'est joliment fait, bien décrit, jamais expliqué d'une façon qui se voudrait logique ou rationnelle. C'est juste là. (au moment où je poste cettechronique, l'auteur en a parlé ici)



Bien que les relations entre les personnages du roman soit ce qui me passionne le plus (et j'ai été servie avec ce tome) je n'en oublie pas le background non plus : les légers désaccords entre les royaumes sont accentués par Lamborre, qui cherche à provoquer un conflit ouvert de plus grande envergure. Au milieu de tout ça, Elin semble bien seul, car chacun de ses amis et alliés ont aussi à faire... J'ai retenu mon souffle plus d'une fois, je ne vous dis que ça ! Et alors que la fin du tome approche, la guerre s'invite et secoue le lecteur avant de le laisser à son attente du dernier tome. Si j'osais, je rajouterais : Graaaaaaaaah !



En bref, j'ai passé un aussi bon moment avec Le Poignard & la Hache qu'avec le précédent tome. Je suis toujours aussi conquise et impressionnée par la qualité d'écriture de Nabil Ouali, et je suis tout aussi positivement surprise par la qualité de ses si courts romans. J'attends donc avec impatience la suite de cette saga, et je vous conseille de vous y mettre ! Et bien sûr, continuez à aller poser vos question à Nabil Ouali sur Book en Stock, pour le Mois lui étant consacré.
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La Voix de l'empereur, tome 3 : Le courage ..

Salut les Babelionautes

Contrairement a mon habitude, je n'avais pas attendu d'avoir cette oeuvre au complet pour la lire, et je le regrette car mes souvenirs des deux tomes précédant étaient trop flous.

Il me faudra donc les relire une fois que Nabil Ouali aura mis le mot fin a La Voix de l'Empereur.

Comme je l'écris ci dessus, je me suis trouvé perdu au sein de ces Royaumes en Guerre, donc mon impression en a été faussé par le peu que je m'en rappelais.

Mais en relisant mes avis sur Le Corbeau et la Torche et Le Poignard et la Hache, il est évident que si je les relis dans la foulé, mon ressenti sera complètement différent.

On sent que Nabil Ouali n'en a pas encore terminé avec l'Univers qu'il a créé, et c'est tant mieux car la fin de ce tome trois me laisse avec plein de questions sur la créature qui est apparut dés le tome 1 et dans les dernier mot de ce livre.

Donc un Auteur a suivre et a relire pour mieux apprécié sa plume.
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La Voix de l'empereur, tome 3 : Le courage ..

En 2015, je découvrais les deux premiers tomes de La Voix de l’Empereur grâce au Mois de Nabil Ouali sur Book en Stock. J’avais dévoré les deux tomes en quelques jours, emportée par la beauté de la plume et conquise par le rythme. Des années plus tard, je me suis replongée avec appréhension dans cette histoire que j’avais peur d’avoir oubliée, mais j’ai vite été rassurée : le charme a de nouveau opéré, et ce dès les premières lignes. Le Courage et le Vent est bien construit, plein de surprise et vraiment passionnant. En plus d’être toujours aussi bien écrit, à tel point qu’on a envie d’en lire certains passages à voix haute pour en apprécier le ton.



Ce troisième tome ne se contente pas d’apporter les réponses aux questions posées par les tomes précédents, il prend aussi le temps d’amener de nouveaux personnages sur le devant de la scène. J’ai été ravie de découvrir la Cité des Arts, ses princes et sa princesse, même si c’était à travers la guerre. Saphir est une jeune femme flamboyante qui a réussi à voler la vedette à tout le monde, dans ce tome. À vrai dire, les femmes s’accaparent toute la lumière, refusant de rester dans l’ombre des hommes de leur vie. Après l’arrivée fracassante de Tara dans le tome précédent, c’est toujours très satisfaisant. Je crois pourtant que c’est Glawol qui m’a le plus touchée, lui qui est resté fidèle à lui-même et à son plan, à l’idée qui l’habitait depuis l’enfance. Les derniers instants qui lui sont consacrés sont si forts qu’une fois le troisième tome terminé, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller déloger Le Corbeau et la Torche de son étagère pour relire ce début, cette prophétie par laquelle tout a commencé. Le piège, j’ai failli recommencer le bouquin, tant la plume accapare sans en avoir l’air… J’ai aussi une pensée émue pour Frimas et Ravel, bien sûr, et pour Elin qui a tant souffert et que l’auteur fait souffrir plus encore. C’est un roman dur, qui n’épargne personne, qui dépeint les horreurs de la guerre aussi bien que le courage des héros. Même si l’intrigue semble s’attarder sur les nouveaux personnages, les « anciens » ne sont pas laissés à l’abandon et chaque fin est juste et puissante.



J’ai beaucoup aimé me replonger dans La Voix de l’Empereur, ravie de cette fin surprenante. Ce n’est clairement pas ce à quoi je m’attendais et c’est tant mieux, parce que c’est une très belle fin. Le Courage et le Vent est un roman prenant et plein de messages forts, qui font écho à notre époque, le tout porté par une très belle plume. J’ai maintenant hâte de retrouver cet univers, auprès de Tara, je l’espère !
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L'art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

J’avoue je ressors moins enthousiasme que les années précédentes avec ma lecture de cette anthologie. L’ensemble n’est pas non plus mauvais, mais j’ai trouvé que, mis à part quelques exceptions, les textes sont moins marquant que les années précédentes, avec des hauts et des bas. Après il faut aussi bien admettre que le thème n’était pas non plus des plus facile, l’association automates et fées tombant au final ici facilement dans le convenu ou dans le mal amené. L’anthologie reste tout de même sympathique à découvrir et à lire et quelques textes sortent assez du lot pour donner envie, mais voilà rien de vraiment mémorable, elle ne dépasse pas le sympathique et divertissant à lire. Cela ne m’empêchera pas pour autant de faire rentrer la version 2017 dans ma PAL.





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La Voix de l'empereur, Tome 2 : Le poignard..

En Résumé : Je dois bien avouer que je ressors de ma lecture de ce second tome du cycle avec un ressenti de lecture un peu mitigé tant j’ai eu l’impression que l’ensemble manquait de détails et de profondeur. L’intrigue en soit n’est pas mauvaise, faite de jeux de pouvoirs, de machinations et de manipulations, mais l’ensemble va trop vite pour vraiment prendre le temps d’amener des explications et se révéler cohérente. L’univers ne manque pas d’attrait, nous proposant de nombreux pays avec leurs us et coutumes, sauf que, mis à part la capitale, on ne développe quasiment jamais le reste ce qui est frustrant. Concernant les personnages, autant de narrateur dans un roman si court fait qu’on a du mal à vraiment s’intéresser à tout le monde, de plus ils manquent parfois d’un peu plus d’émotion et de complexité. De plus, je dois bien avouer que la nouvelle héroïne, Tara, a eu du mal à me convaincre tombant un peu trop dans le « mystérieux » et dans l’héroïne inarrétable. Pourtant l’ensemble n’est pas non plus mauvais, la plume de l’auteur est toujours aussi poétique, envoutante et entrainante, on note de bonnes idées et je dois bien avouer que, malgré les défauts, j’ai été un minimum embarqué au point de tourner les pages avec un minimum d’envie d’en apprendre plus. Sauf que voilà, maintenant vais-je lire la suite au vu de ma PAL? J’avoue que je me pose la question.





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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

Le premier tome de la Voix de l'Empereur de Nabil Ouali traînait dans ma bibliothèque depuis les dernières Imaginales, et il attendait donc patiemment son heure. En ce mois de décembre, Dup et Phooka ont lancé le Mois de... Nabil Ouali sur leur blog et j'ai craqué pour le second tome, me jetant sur le premier pour l'occasion. Dire que je l'ai dévoré serait un euphémisme, et j'ai bien du mal à écrire cette chronique sachant que je me suis jetée sur le second très vite après l'avoir terminé.



Car La Voix de l'Empereur est un excellent premier tome, qui a réussi à me convaincre en moins de 300 pages. J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, sa façon de conter son histoire, son univers et ses idées. Et je ne vous parle même pas des personnages, qui sont clairement le point fort du récit. Dès le début, Nabil Ouali nous présente, de manière quelque peu prophétique, les personnages autour desquels va graviter l'histoire. Les trois garçons sont tous extrêmement différents, et l'on imagine difficilement leurs destins se télescoper à la lecture du prologue. Et pourtant ! Frimas, Ravel et Glawol (cliquez ici pourdécouvrir le pourquoi de ces noms) sont tous plus ou moins liés à un quatrième personnage : le prince Elin, futur empereur. J'ai aussi beaucoup aimé ce personnage, même si j'ai tout de suite bien plus accroché au caractère froid et distant de Frimas, en faisant mon chouchou indétrônable.



L'histoire est... difficile à définir. Elin est le fils de l'Empereur de six royaumes formant donc un Empire un peu bancal, dans lequel chaque royaume se différencie bien des autres grâce à la spécialité qui est la sienne, que ce soit la guerre, la science ou l'art, par exemple. Mais c'est surtout du côté de la religion, que ça complote sévère. Car le père d'Elin est mourant, et ça commence à bouger autour du jeune homme... Heureusement qu'il peut compter sur son Hérault, et sur son nouvel ami. Et je ne vous dirai pas qui est qui, non mais, z'avez qu'à lire le bouquin !



Nos chers héros ont tous des particularités, que cela soient des secrets bien enfouis ou des dons fort sympathiques. Disons juste que Frimas ne porte pas son surnom pour rien et que le froid n'a aucun secret pour lui, que Ravel cache bien son jeu, que Glawol m'a vraiment fait plaisir du début à la fin et qu'Elin... Je ne sais même pas par où commencer. Les autres personnages ne sont pas en reste et j'ai vraiment beaucoup apprécié le personnage de Gweleth (boum double combo secrets/dons spéciaux trop cools) ainsi que d'autres plus en retrait mais pourtant tout aussi intéressants, comme Ma'Zhir (Oh, allez je ne vous dis rien de celui-là, il est énorme aussi) que j'attendais vraiment au tournant dans le second tome.



Et bien sûr, le tout est superbement servi par une plume très efficace, belle, tout juste ce qu'il faut pour ne pas être pompeuse. C'est rafraîchissant de lire un roman si bien écrit, surtout lorsqu'il est le premier d'un auteur aussi jeune. Et franchement, le roman n'est pas exempt de défauts, mais au bout d'un moment, quand l'écriture est aussi jolie, quand l'histoire est passionnante, pourquoi chercher la petite bête ? J'ai passé un excellent moment et je recommande cette saga à tout lecteur de fantasy. Et de la suite, dont la chronique arrivera très vite.



Enfin, ai-je besoin de parler de l'objet-livre ? Avez-vous vu la beauté de la reliure ? Le signet en tissu ? Les lettres dorées ? L'impression intérieure non pas noire, mais brune ? On ne se fout pas de nous, chez Mnémos, et je suis déjà ravie d'avoir ce magnifique roman dans ma bibliothèque rien que grâce à son look. Mais comme j'ai aussi été conquise par le contenu, je m'estime carrément chanceuse !
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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

L'Empereur de Ferva se meurt ; son fils Elin est destiné à lui succéder. Intrigues et complots se tissent autour de lui pour la possession du pouvoir. Les trois principaux personnages gravitant dans le sillage du prince seront-ils des pions ou des acteurs des événements à venir ? Frimas, Glawol et Ravel n'en sont peut-être qu'au début d'une grande épopée transcendant leurs simples personnes.



Voici un premier roman prometteur, presque digne des éloges dithyrambiques que décernent toujours sans beaucoup de précautions les éditeurs qui promeuvent les jeunes talents. La toile se tisse peu à peu ; le récit n'est pas exempt de lenteurs et son rythme est peut-être un peu défaillant, avec des scènes coupées des autres et surgies de nulle part - mais tout se met en place progressivement pour un final des plus surprenants. Nabil Ouali ne s'accorde guère de facilités et certains passages sont des tours de force

Les personnages sont bien campés ; j'ai éprouvé une tendresse particulière pour Elin et Glawol.



Le style est à citer absolument, car c'est réellement très bien écrit ! Si l'auteur parvient à épurer son écriture, parfois légèrement trop emphatique, il ne mettra que mieux en valeur la richesse de son vocabulaire et la poésie de sa plume.



Un roman très intéressant pour un auteur d'avenir. Enfin, un récit de fantasy française qui s'attache autant à la qualité du style qu'à celle de l'intrigue et du monde créé ! Vite, la suite !
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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

Quand je pense que certains comparent l'auteur avec Robin Hobb ou David Gemmell, j'en reste muette. Rien à voir! Non, non, rien à voir! Nabil Ouali écrit du Nabil Ouali et rien d'autre ! Justement, en cela aussi il se distingue totalement de tout ce que j'ai pu lire. Nabil Ouali, s'est lancé dans la fantasy avec son propre bagage, ses propres envies et son propre monde.



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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

J’avoue avoir été un peu déroutée au début de l’histoire avec cette très étrange… Qu’elle scène ? nan nan nan je vous dirai rien de plus ! Puis petit à petit j’ai assimilé les personnages et j’ai plongé dans ce monde d’intrigues pour avoir le pouvoir politique.



Les années passent vite entre le moment de la découverte de Frima enfant et Frimas le Hérault. Ce côté « ellipse permet de connaître les tenants et les aboutissants en peu de pages (267 p !).



Le poème du départ à la manière d’un poème épique qui renferme un ton prophétique met le lecteur tout de suite dans l’ambiance. Nabil Ouali a une jolie plume avec une certaine poésie en particulier dans les descriptions.



Des chapitres assez courts, parfois sous le même titre on a plusieurs angles de vue de la situation.



Nous sommes dans un univers à prédominance masculine avec une hiérarchie très marquée, ce qui fait partie souvent de ce genre littéraire. Nous avons donc une grande part qui est donnée à l’action et aux batailles.



L’histoire débute avec une stabilité politique assez précaire, la religion essai de prendre le pas sur le pouvoir de l’empereur. Il y a une partie de stratégie diplomatique qui va se jouer. Des joutes verbales pour déterminer qui est dans quel camp, e qui donne des dialogues intéressants.



C’est un premier tome qui est très organisé, il a ce côté mis en place, mais grâce aux ellipses on évite certaines lourdeurs. Ce fut avec soulagement que je réalisais que j’avais le tome deux sous la main pour connaître la suite…
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La Voix de l'empereur, tome 3 : Le courage ..

Lors des premières Imaginales, nous avions fait de nombreuses rencontres, et Nabil Ouali m’avait tellement plu en conférence que l’on avait acheté son livre. La qualité de celui-ci m’avait tout de suite séduit, et encore aujourd’hui il m’apparaît comme un roman à part, très original dans son écriture et dans l’esthétisme de ses descriptions, même si au niveau du scénario il était plutôt classique. La suite m’avait aussi bien plu, ce tome apportant un peu plus de punch et de scènes d’action. Comment se situe ce dernier tome de la série ?



Autant le dire de suite, ce tome apporte un dénouement assez convaincant à l’ensemble de la série, ce qui me semblait compliqué à 50 pages du dénouement. Les 5 histoires du livre se rejoignent en un final presque un peu trop happy end quand on compare à la noirceur d’une bonne partie de ce tome. L’intrigue se déroule entre les événements de la cité impériale après la chute de l’empereur dans le tome 2, la guerre entre les deux royaumes rivaux Sulividel et Alacath, et la quête de Ravel pour trouver une issue à la désolation de la cité de Foix. Ce tome reprend donc juste là où le second tome s’était achevé.



On reste dans une destinée assez sombre pour l’Empire, et seules les actions des hommes peuvent faire quelque chose pour lutter contre le mal. Le livre est une fable pour la paix, car la guerre, qu’elle soit civile ou militaire, n’aboutit à aucune victoire dans ce livre, mais provoque toujours plus de morts et de ruine. Même des cités liées et se respectant arrivent à se combattre, et pour quel résultat : la mort de ses héros, la ruine de ses royaumes. Quand au fanatisme religieux, il est aussi source de nombreux tourments, comme on en avait déjà un aperçu dans le tome 2, mais c’est encore plus le cas dans ce dernier opus.



On retrouve les personnages principaux que l’on connaissait déjà, notamment Ravel, qui s’affirme comme le héros de cette série. Les princes de la cité des Arts sont bien présents, avec mention spéciale pour le personnage de Saphir, princesse de Sulidivel, attachant et fort. On note que les personnages féminins sont les plus intéressants, au milieu de Musclors masculins et héros plus classiques, même si les personnages de Nabil sont rarement uniformes comme on a l’habitude de les lire dans ce registre fantasy. Par contre l’introduction de nouveaux personnages sonne le glas de certains autres pourtant importants dans le tome 2, comme Tara qui est transparente ici. Les personnages subissent tous énormément dans ce tome, traversant des épreuves très dures, l’auteur n’épargne aucun de ses héros.



Le roman se lit bien, le rythme est plus intense que dans les tomes précédents, mais parfois les choses vont un peu vite, certains passages auraient mérité un peu plus de développement. Au niveau du style, l’auteur a opté pour une écriture plus directe, plus efficace, mais j’avoue que je regrette les tournures des deux premiers tomes et leurs passages à la limite du poétique. À noter un très bel objet livre, avec signet et beau papier, comme souvent chez Mnémos.



Nabil Ouali clôt sa trilogie de La Voix de l’Empereur de belle manière, dans un fracas de batailles internes ou tournées contre un fléau qui s’est abattu sur l’empire. Ce tome se concentre plus sur le fond que la forme, abandonnant quelque peu le style qui avait fait une grande partie de l’originalité des premiers tomes. Ce roman est bien mené, avec des personnages attachants, et m’a fait souvent penser à la trilogie des Épines de Adrien Tomas.
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La Voix de l'empereur, tome 3 : Le courage ..

Comme vous le savez, je suis tombée sous le charme de l’écriture de Nabil Ouali dès le premier tome de sa saga. Je le mets sans hésiter dans cette catégorie d'auteurs que je lirai quelque soit le pitch proposé tant je suis convaincue que j’adorerai, grâce à une plume raffinée. Et là je pense à Jean-Philippe Jaworski, G.D. Arthur, Mathieu Gaborit... Pourtant on ne peut pas faire plus différent en terme de "production" n’est ce pas ?



Reçu en Mois2 à l’occasion de la sortie du tome 2, nous avions passé un mois de décembre délicieux et plein de connivences. Bref, me voila enfin avec la conclusion de cette trilogie entre les mains, comme quoi tout arrive ( un jour peut-être aurons-nous la suite de Martyrs d'Olivier Peru hein Phooka ?!). Alors qu’en est-il de ce tome trois ? Balance Dup au lieu de tourner autour du pot ! Et bien oui, pas de coup de cœur cette fois ci :(



L’intrigue est dévoilée dans toute son intégralité. Elle s’était beaucoup ramifiée lors du tome 2, chaque branche de l’étoile créée par Nabil Ouali trouve ici sa conclusion. Le devenir de chaque royaume se profile presque comme un long fleuve tranquille, libéré du joug de l’Empire. Elin, démasqué n’est plus reconnu comme Empereur mais va tâcher de rester souverain de Fervadora. Lamborre, le royaume religieux des Justes, qui est à l’origine de tout ce cataclysme a reçu son retour de bâton, sa correction… oserais-je dire "divine" ? Et là j’ai un grand sourire ironique, sardonique même… que vous ne pourrez comprendre qu’en lisant ce tome 3.

D’ailleurs, tout en restant volontairement floue, je tiens quand même à préciser que ce qui se passe à Lamborre, même avec la plume précieuse de l’auteur, m’a donné la nausée ! Si, si, les descriptions de certaines scènes me donnaient des hauts-le-cœur comme si j'y étais. En un mot, peu raffiné pour le coup, ça pouire à Lamborre !



Le principal reproche que je ferais à ce dernier volume c’est le manque de profondeur des personnages principaux, ou plus exactement le manque d’approfondissement de ceux-ci. Ravel que l’on suit plus longtemps que les autres, ressemble plus à une marionnette. Elin et Glawol sont survolés. Frimas joue son rôle, mais comment dire...de loin. J’attendais beaucoup de Tara. Elle est là oui, mais n’apporte pas grand chose à notre histoire. Un peu comme si Nabil estimait avoir fait le tour de ceux-ci et préférait nous en présenter d’autres. Et effectivement nous découvrons en détail les dirigeants des autres royaumes de son univers.



Alors moi je ne vois qu'une explication, et celle-ci est pleine d’espoir : contrairement à ce que dit l’éditeur « Avec Le Courage et le Vent, Nabil Ouali conclut en beauté sa trilogie de La Voix de l’empereur » ce tome 3 n’est pas une fin, mais un volume de transition vers une suite beaucoup plus ambitieuse. Nabil, tu ne peux pas laisser cet univers à l’abandon, je veux y retourner ! Et puis, cet épilogue, c’est bien une porte ouverte non ??? Allez, s’il te plaît !
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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

Salut les Babelionautes

J'ai mis une étoile de plus qu'Alf car je pense que Nabil Ouali n'en ai qu'a son premier roman et qu'il a du potentiel.

Sinon je suis entièrement d'accord avec lui, c'est mou, les personnages ne sont pas approfondis et même si j'avais deviné pour le Prince Elin, il y a certain rebondissements que je n'arrive pas a comprendre, je cite Alf



c'est comme le chancelier Gweleth, personnage important qui disparaît pour réapparaître sans que l'on ai l'ombre d'une piste sur ses agissements.

Je regrette d'avoir fait l'impasse sur Nabil Ouali lors des Imaginales 2015 mais je me rattraperai aux Utopiales si il y est.
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La Voix de l'Empereur, Tome 1 : Le Corbeau ..

Régulièrement rencontré dans mes balades bloguesques, j’ai eu l’occasion d’acheter La voix de l’empereur au festival Trolls et Légendes en avril dernier. J’y ai rencontré un auteur humble et sympa, et qui a fait sa dédicace avec un stylo plume Parker identique à celui que j’utilise pour écrire mes critiques, que nous possédons depuis plus de quinze ans.



Le roman de Nabil Ouali, dans ses premières pages est difficile d’accès. Il faut construire les personnages au fur et à mesure avec le peu d’informations qui nous est consenti. Mais cette construction progressive des personnages permet de leur donner une consistance, une épaisseur conséquentes. Quand le roman est lancé, on et réellement aux côtés des personnages. Lorsqu’il se termine c’est avec regret qu’on laisse ces personnages et c’est presque dommage de ne pas avoir la suite.



Nabil Ouali a une écriture très raffinée, poétique, qui utilise des mots peu usités et qui nécessite d’avoir le Larousse sous la main. Donc ça donne un roman grand style, avec une écriture et des personnages qui donnent une aura particulière à ce roman de fantasy.
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