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Critiques de Nadège Erika (63)
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Mon petit

Un premier roman qui plonge dans les XIXeme et XXeme arrondissement de Paris dans les années 90: Belleville, Ménilmontant, les Buttes Chaumont,…



La narratrice démissionne du service médico-social de la ville de Paris car elle ne veut plus voir, ni savoir.

Elle replonge dans son enfance partagée entre chez sa grand mère Rue Piat et le week-end chez sa mère Porte de Montreuil.

Les fins de mois étaient difficiles chez ma grand mère, chez la mère c’est le mois qui l’était.

C’est un livre sur les invisibles, les sans dents, la gentrification :

« Elle (grand mère) disait toujours qu’à Belleville, les spéculateurs finiraient par expulser les familles les plus modestes et que les dealers feraient le reste » p.106

Un livre sur le deuil d’une mère, sur celles qui passent leur vie a encaisser et que la vie casse, sur celles qui affronte tout grâce a l’aide des autres femmes de la famille, sur le racisme, sur les castes sociales,…

C’est un condensé d’émotions, il est beau et douloureux à la fois.
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Mon petit

« Certains vivent au bord de la mer, d'autres au bord d'une rivière, d'autres, moins chanceux, vivent au bord d'une route; je vis au bord des larmes. »



Naelle vit entre la Porte de Montreuil, chez sa mère Jeanne, et la rue Piat dans le quartier parisien de Belleville, chez sa grand-mère. Elle passe la majorité de ses semaines chez Grand-Maman parce que chez sa mère il y a rarement l’électricité, parfois à manger dans le frigo et souvent les huissiers.



Nana a grandit ainsi avec un déséquilibre du logement provoquant beaucoup de question pour une petite fille, dont les réponses restent évasives. Et un jour, elle a 19 ans, elle va rencontrer Gustave, sa vie prend un nouveau tournant. Peut-être que le drame qui plane depuis son enfance attendait le bon moment pour planter ses crocs, comme si la fatalité sociale était une évidence.



J’ai été profondément touchée par cette histoire qui se déroule dans un quartier cher à mon cœur et dépeint parfaitement par l’autrice, le Belleville qui grouille de monde, l’effervescence de la rue de Belleville qui coupe le 19e et le 20e arrondissement en deux, les canards sans tête dans la vitrine de Madame Ah.



Mon Petit ne peut pas se résumer, c’est un livre qui se vit, dans lequel des drames sont joués. Il s’agit de la quête identitaire d’une petite fille qui a grandit trop vite. Les émotions sont à vifs, nous brûlent le coeur. Un livre plein de désespoir, d’espoir, d’amour et c’est la vie de Nadege Érika 🌸

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Mon petit

Naëlle se promène dans Belleville, c'était son quartier mais elle ne le reconnaît plus depuis la gentrification. Alors elle se souvient. La rue Piat, toute la semaine chez Grand-maman. Les bonnes manières, les petits cols claudine, l'appart HLM tellement recuré, tellement soigné, si bien qu'à hauteur d'enfant on ignore qu'il y a peu d'argent... Et toutes les règles, tous les rituels abandonnés les weekends chez maman, avec ses horaires décalés d'infirmière, le papa dont on ne parle jamais et les hommes qu'on voit trop, les repas joyeux de gosse à base de Banania devant la télé... La vie d'enfant faite d'allers et retours, les années qui s'égrènent et puis les yeux verts du plus beau garçon du quartier, comme un prélude à la tragédie qui s'annonce...



"Belleville, un ventre de mère." écrit Nadège Erika, dans la bouche de Naëlle. La maternité, le quartier, l'enfance, tout est affaire de grands moments de joie et de douleurs infinies, de vacarme et de silences assourdissants, de lumière et d'obscurité. On vibre, on pleure, on hurle, on frémit avec "Mon petit", on tend vers la douce étreinte de Grand-maman. Tout sonne très juste, avec cette énergie propre aux premiers romans.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Livres agités pour cette masse critique privilégiée !
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Mon petit

BOULEVERSANT ! Gros coup de cœur ❤️‍🔥



Naëlle grandit, entre ses frères et soeurs, entre sa grand Maman et sa mère, entre Belleville et Porte de Montreuil. Cette fillette bien décidée à s'émanciper, à vivre plus tôt que les autres, rit aux éclats, tombe amoureuse... sans s'imaginer que le drame guette. 👀



Mais que j'ai aimé ce livre ! Tout, absolument tout m'a convaincue. Ce roman est un cri du corps, un cri du cœur de cette femme qui nous raconte le drame intime qu'elle a dû surmonter. Je ne vous raconterais pas la teneur de celui-là, mais il fait partie de ceux dont on ne se relève jamais vraiment. À travers son héroïne et grâce aux mots, Nadège Erika s'est libérée, nous dévoilant un talent immense.



"J'écris pour emballer mes tourments dans un corps de papier et mettre des mots sur une histoire qui en a manqué."



La plume, délicieusement punchy et impulsive est superbe et nous apporte son lot d'émotions entre sourires et larmes. Un drame qui m'a frappée de plein fouet comme si l'histoire de son autrice était devenue mienne et un récit que j'ai refermé la gorge serrée sachant que je ne l'oublierai pas.



Naëlle, celle qui vit au bord des larmes, mais qui sait les retenir tant elle a du métier. Qui parle de son parcours sans rancoeur, de la réalité du milieu social dans lequel elle a grandi. Cette façon dont il l'a façonnée mais dont elle souhaite s'extraire aussi. Naëlle, dont émane une rage de vivre incroyable malgré les difficultés.



Un récit tout en poésie et en musicalité. Empli de lucidité et de sensibilité. Merci Nadège de t'être confiée ainsi. D'avoir raconté l'indicible sans pathos...

Brillant, poignant, bouleversant. Les mots me manquent.

Plus qu'un coup de coeur, c'est un coup de foudre que je vous recommande absolument ! Foncez découvrir ce premier roman bouleversant ! ✨️



J’espère que vous êtes tenté.e.s? 😇

Ceux qui l'ont déjà découvert, partagez-vous mon enthousiasme?
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Mon petit

Je sors à peine de cette lecture sur laquelle il n'est pas si évident de trouver des mots... Il commence sur une vie bancale, celle de Nana, partagée avec ses trois frère et sœurs entre l'appartement de Jeanne, la mère bohème, ses coupures de courant et les repas au Banania, et celui de Grand-Maman, et ses règles qui empêchent la misère, la séparation, la fratrie en éclats. Nana grandit entre Belleville et la Porte de Montreuil, elle pousse comme elle peut, s'occupe des petites, ne sait rien ou pas grand chose de son père absent, rencontre Gustave, le plus beau du quartier...



Et il y a dans ce récit une douceur autant qu'une âpreté, beaucoup d'amour, parfois mal distribué. Et l'on traverse avec Nana les quartiers de son enfance... Je pense que ce roman parlera d'autant plus aux Parisien-nes, dont je ne fais pas partie, tant les lieux, les rues, participent au récit. Un peu plus difficile de s'y sentir intégrée, quand on ne les connaît pas ou peu.



Et puis arrive la deuxième partie, les "lendemains [qui] vous scient les jambes", et l'on quitte les rires et les moment difficiles pour une douleur égale à aucune autre. Le sujet abordé étant particulièrement difficile, je l'indique ici, pour celles et ceux qui le souhaiteraient :



Les émotions changent et se bousculent, et ce roman, vibrant, poétique et douloureux devient plus émouvant encore. Mais dur aussi. Dur, vraiment.
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Mon petit

Nadège Erika nous livre un premier roman construit comme un recueil de souvenirs racontés par une narratrice de 45 ans (le double littéraire de l’autrice ?) sur son enfance, son adolescence et son début de jeune femme, entre Belleville et la porte de Montreuil, d’une grande force émotionnelle.



Aînée d’une fratrie de 5 enfants de pères différents et absents, elle reçoit une éducation stricte la semaine auprès de sa grand-mère qui habite Belleville, lieu magique qu’elle affectionne particulièrement, même si son Belleville à elle n’est nullement celui des bobos riches qui commencent à y habiter, et bohème les week-ends passés chez sa mère porte de Montreuil. Pas facile de se construire dans ces conditions entre deux univers diamétralement différents pourtant si proches d’un point de vue géographique. Cette « autofiction » prend un virage à 180 degrés après une première partie plutôt bon enfant avec l’arrivée d’un drame qui va encore plus bouleverser la vie émotionnelle de Naëlle. S’ensuit un lourd moment de pression, bouleversant qui va durer des années et sera imprégné à vie sur « Mon Petit », affectueux surnom donné par sa grand-mère à Naëlle.



Que ce soit dans la narration de souvenirs entre anecdotes et faits relatés, ou dans la description de cette tragédie atroce que va vivre Naëlle, l’autrice Nadège Erika se révèle d’une grande habilité et finesse d’écriture, qui nous fait tenir le livre et tourner les pages. Un moment de lecture fort et agréable, qui procure des émotions diverses, surprenant par la maturité qui se dégage de ce premier roman, superbe portrait d’une femme résiliente, énergique malgré tout, qui a du grandir avant l’heure. Les mots sont justes, parfois poignants, Nadège Erika nous fait entrer dans l’intimité de Naëlle, d’un quartier (Belleville), montrant ou démontrant au final que l’écriture peut être une thérapie. Mais se remet-on vraiment d’un tel parcours ?



Je remercie les Editions Livre Agités et Babelio pour cette découverte lors d’une masse critique privilège.



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Mon petit

Quel roman ! Et quelle claque ! Ce premier roman est un coup de maître auquel je ne m'attendais absolument pas. Happée dès les premières pages, je l'ai dévoré d'une seule traite. On suit le parcours de la jeune Naëlle, avec son quotidien difficile, mais des rêves plein la tête. Très vite, sa naïveté va se heurter à des épreuves terribles. On s'identifie bien à cette jeune femme très crédible à laquelle on s'attache immédiatement. L'écriture est fluide, le ton est juste et l'ensemble est criant de vérité. Je ressors un peu chamboulée par cette lecture, à la fois belle et forte. On referme le livre en se disant que la boucle est bouclée. On a l'impression de regarder par le trou de la serrure et de remonter le fil de la vie de cette jeune Naëlle, des années 90 à nos jours, on entend les rires et les larmes, on ressort pétri d'émotions. Dans cette famille, on est plutôt taiseux, on exprime peu ses sentiments, mais on ressent pourtant l'amour inconditionnel de la grand-mère maternelle. Les femmes n'ont pas le droit de partager leurs chagrins, si terribles soient-ils. Une mention spéciale pour les couleurs chatoyantes du superbe visuel qui m'a donné envie d'ouvrir le livre. J'ai découvert Nadège Erika avec ce premier titre et je suivrai sa plume prometteuse avec grand plaisir. Il y a peu, j'ai découvert un autre titre tout aussi réussi des éditions Livres Agités. Je vais donc poursuivre l'exploration de leur catalogue de parutions... Bravo.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Mon petit

Le début du roman est assez lent à se mettre en place. J’avais un peu du mal à me concentrer sur son histoire.

C’est un livre où on se balade dans Paris, surtout entre Belleville, Ménilmontant, Porte de Montreuil.

Il faut lui donner sa chance et préserver car d’la deuxième partie de l’histoire est hyper touchante.

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Mon petit

Une enfant...

Deux appartements...

Deux modes de vie opposés...



Une enfant...

Une grand-mère...

Une mère...

Des frères et soeurs...

Pas de père(s)...



Une enfant qui grandit...

Belleville...

Porte de Montreuil...

Deux mondes reliés par des déambulations souvent solitaires et parfois effrayantes...



Une adolescente...

Des questions...

Pas de réponses...



Une toute jeune adulte qui tombe enceinte...

Des jumeaux...

Un père absent - présent...



Une mère...

Un drame...

Plus jamais le bonheur....



Un roman dévoré en apnée...

Un roman qui m'a surprise... Ce drame, je ne l'avais pas imaginé... Il m'a frappée de plein fouet... Il m'a fait verser tant de larmes...



Ce drame bouleversant qui donne une nouvelle dimension au roman...

Une vie bouleversante faite de cris étouffés... de cris silencieux... de silences...

Un roman (récit ?) bouleversant de cette rentrée littéraire à côté duquel il serait vraiment dommage de passer. Un coup de coeur et surtout un coup au coeur !

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Mon petit

Naëlle et ses trois frères et sœurs, tous métis issus d’un père différent, ont grandi entre Belleville et la Porte de Montreuil, la semaine chez Grand-Maman, tellement aimante et surtout si raisonnable et le weekend chez Jeanne, la maman insouciante et fantaisiste.

Naëlle, adorable narratrice de cette vie en pointillé, raconte avec émotion et humour son enfance protégée dans ce cocon familial, son adolescence tourmentée, sa volonté d’échapper à un futur qu’elle ne maîtrise pas, sa vie de jeune femme amoureuse d’un gamin immature et enfin son existence de très jeune maman qui porte en elle un horrible drame en préparation.

Dans ce très émouvant roman qu’on devine en partie autobiographique, Nadège Erika évoque les jours heureux de sa jeunesse malgré les difficultés, puis les heures sombres du drame immense qui a obscurci sa vie mais aussi le Belleville d’avant sa gentrification par les bobos parisiens.
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Mon petit

📚 L'histoire - Naelle, la narratrice, se souvient. De son enfance, dans le Belleville populaire des années 90, avec frère et sœurs ; quatre enfants, quatre pères différents. De son enfance partagée entre l'appartement de Grand-Maman à Belleville et celui de leur mère, dysfonctionnelle, Porte de Montreuil. De la naissance de son couple, de ses propres enfants aussi.



🖊️ Grandir, devenir adulte, n'est pas facile pour Naelle... Une vie âpre, faite de coups (très) durs, de minuscules fragments de bonheur aussi.



🖊️ Un premier roman. Un vrai ton. Une écriture intéressante, cohérente. Un texte âpre, moderne.



🖊️ Être au plus près de la vie de la narratrice, de l'autrice probablement en filigrane. Et la suivre dans les rues de Paris, très présentes dans ce texte, dans les différents appartements de sa vie, dans les services de l'hôpital.



😔 Bilan ? Lisez-le, la plupart des lecteurs ont infiniment apprécié ce roman. Je reconnais ses indéniables qualités, mais au bout d'un moment, je m'en suis détaché émotionnellement : tant de malheurs, de souffrances, qui s'abattent sur une seule personne...



😔 Extrait : "Je ne serai plus jamais heureuse. À présent, tout ce qu'il adviendra de ma vie sera toujours trop long."
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Mon petit





Mon petit c'est le petit nom affectueux que donne Grand-Maman à Naëlle.

Élevés par leur grand-mère et leur mère, Nana et ses frères et sœurs sont en garde alternée. La semaine à Belleville et le week-end à Porte de Montreuil.

Deux ambiances . Et beaucoup d'amour quand même. Même si la vie chez maman est bancale.



Mais qu'il est réussi ce roman!

Une première partie enlevée et rafraîchissante où Nana raconte le Belleville de son enfance ( pas celui des bobos, juice bars et autres thés matcha...vraiment bien sentie d'ailleurs la description du quartier "gentrifié").

Entre petits bonheurs, larcins, vie de quartier.



Vient alors une suite poignante. Nana grandit, tombe amoureuse, puis enceinte.

Un drame survient. Le désespoir et la sidération sont extrêmement bien restitués.



Un livre marquant découvert grâce aux 68 premières fois.
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Mon petit

« Mon petit », c’est l’enfance qui n’est plus, sortie du ventre d’une mère qui n’en est pas vraiment une, sortie du cœur d’une ville qui ne sera bientôt plus. C’est l’enfance qui n’est rien, d’une petite qui n’a rien, dont la fiche de famille est vide comme le cœur est plein. Empli de frères, de sœurs, de voisines, de copains, d’un kaléidoscope de couleurs irradiant son âme, confluant vers Grand-Maman, figure protectrice et âme providentielle. Riche de chorégraphies endiablées, de repas déséquilibrés, de multiples foyers, de questions posées. Restées sans réponse, précurseuses d’une tragédie dessinée par la destinée, de la fatalité qui arrache tant à ceux qui ont si peu. Dont l’injustice n’a d’égale que son inconcevabilité.

Car « mon petit » c’est l’enfant qui n’est plus. Quand le silence qui n’a plus rien d’un jeu a tout envahi, quand il n’y a plus que lui à enfanter. Quand le passé est pour toujours, quand un instant devient l’éternité, Quand quelques mots posés sur du papier ne disent rien tant ils disent tout. Disant tant pour ne rien dire. Car que dire, quand toutes les violences, qui ne sont ordinaires que par la fréquence à laquelle des proches, des institutions, des parents les infligent à leurs victimes, convergent en une explosion extraordinaire tant qu’inaudible, inintelligible, indicible.

Car « mon petit » c’est les mots qui ne sont plus. Qui ne sont pas, pour exprimer la déflagration qu’est ce roman. Qui s’empare de son lecteur, par sa langue rythmée, ses mots martelés et ses phrases scandées ; par une écriture qui claque, par un style qui décape. Jusqu’à l’envahir par sa brutalité, à le submerger par sa douceur. Il est des livres vers lesquels on va, enthousiaste, sceptique, admiratif ou étranger. Il est des livres vers lesquels on ne va pas. Tant ils prennent possession du lecteur par leur force, leur incandescence, leur densité. « Mon petit », c’est le lecteur qui n’est plus. C’est le roman qui est tout.

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Mon petit

Un premier roman prometteur qui met à l'honneur une jeune métisse dans une famille un peu particulière.



Papa absent, maman fantasque et une grand-mère qui fait office de maman.



On la voir grandir puis devenir jeune fille.



Le premier amour et une grossesse très rapide.



Et rien ne se passe comme il le faudrait.



Un vrai cri du cœur, à découvrir.
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Mon petit

Naëlle est une jeune fille qui grandit à Montreuil, avec ses frères et sœurs et une mère non-conformiste, Jeanne, infirmière de métier et continuellement en galère financière ; et auprès de grand-mère maternelle dans un quartier HLM de Belleville où Naëlle aime à se réfugier.



A 19 ans, Naëlle tombe amoureuse d'un garçon du quartier, Gustave, après des débuts difficiles ces deux post-ado ne peuvent plus rester éloignés l'un de l'autre. Après une enfance difficile Naëlle découvre la vie de famille, une vie entourée d'adultes bienveillants, et désire vivre pleinement celle qui s'offre à elle au point de tomber enceinte.

Alors qu'elle n'a atteint vingt ans Naëlle devient mère de deux garçons, des jumeaux nés prématurément et malheureusement les difficultés s’accumulent et il devient difficile de les surmonter. Pourtant la vie n’a pas fini de semer des embûches sur son chemin. Le drame survient et l’ultime épreuve sera de rester debout.



Roman magnifique sur l’amour et l’envie d’exister. La force de la narratrice est indéniable, comment surmonter autant de difficultés, de drames, et rester debout, continuer d’avancer. L'écriture est fluide et l'histoire amène lentement le lecteur vers un malheur sans égal. Ce récit reste très marqué par la perte et le deuil, laissant peu de place au bonheur notamment celui d’être mère. Il est sombre tout en étant puissant.
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Mon petit

Escalier E, rue Piat, Paris 20 eme. La porte est toujours brinquebalante. Les sentiments aussi.



La narratrice revient dans ce quartier qui l’a vue grandir, souffrir, mourir, survivre, vivre. Ce quartier qui a bien changé depuis les années 90.



Nana, adolescente, vit chez sa Grand-Maman, rue Piat, avec ses frères et sœurs, nés de pères différents. Mais chuut, il ne faut pas en parler. Le week-end, ils vont à Montreuil, chez Jeanne, leur mère.



La vie n’épargne pas cette famille. Mais au moins, ils sont ensemble, mais avec Grand-Maman. Puis Nana tombe amoureuse de Gustave, le beau grosse du lycée. A 19 ans, elle tombe enceinte : doublement comblée, des jumeaux ! Le drame qui s’en suit n’en sera que doublement féroce.



Avec ce premier roman, Nadège Érika réussit un tour de force : sans jamais tomber dans le pathos et en jouant habilement avec l’émotion du lecteur, elle nous entraîne dans son passé, ses silences et ses maux. Elle peut enfin crier et exposer toutes ces choses dont il ne fallait pas parler : les pères différents, le manque d’argent, les morts infantiles… Entre colère et rédemption. Indignation et reconnaissance. Acceptation et cicatrisation.



Attention lecteur, ce roman, c’est un uppercut dont tu sortiras bouleversé! A découvrir absolument !
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Mon petit

📖 Naëlle est éduquée par ses deux « mamans », l’une habite à Belleville, l’autre à la porte de Montreuil. Sa Maman et sa Grand-Maman s’occupent d’elle, ainsi que de ses frères et sœurs (tous de pères différents et inexistants dans le quotidien des enfants).

Les enfants font la navette entre Paris et Montreuil.



Ces deux femmes sont complètement différentes.

Chez la grand-mère maternelle, les enfants sont suivis, il y a des règles et ils reçoivent une éducation. Chez leur mère, c’est la liberté totale et la débrouille, c’est là que les choses ont « déraillé » selon Naëlle.

Trois générations de femmes si différentes…



Naëlle est une enfant qui va grandir trop vite et la vie ne va vraiment pas l’épargner.



❤️ Mais que ce premier roman est beau, non en fait, il est Magnifique.

J’aurais tellement voulu être cette maison d’édition qui a découvert cette talentueuse écrivaine. Merci à Livres Agités d’avoir trouvé cette pépite et accompagné son autrice !

J’ai voyagé, dans Belleville (quartier dans lequel j’ai travaillé dans les années 90) et dans le Montreuil d’avant, auprès de cette gamine si touchante.

J’ai, jusqu’au bout de ma lecture, été happée par cette tranche de vie si poignante.



Tout ce qui constitue ce roman est un énorme coup de cœur pour moi, et je ne vous parle pas de la couv qui est incroyablement belle.


Lien : https://clairement-livre.com
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Mon petit

❤ Coup de cœur ! ❤

C'est un premier roman, autobiographique. Magnifiquement écrit.

C'est une histoire de (sur)vie fracturée géographiquement, sentimentalement, éducativement, socialement mais pleine de tendresse par les souvenirs de la narratrice, le drame subit et la description de ce quartier populaire gentrifié de Belleville.

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Mon petit

Un livre à la fois drôle et touchant qui nous taquine pour mieux nous émouvoir au débusqué, tout au long de cette vie tragique décrite sans mélodrame. On le finit avec l'étrange sentiment d'avoir passé un bon moment et une profonde tristesse pour Nadège qui pourtant se révèle beaucoup plus forte que nous.
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Mon petit

Où sont ces pères qui brillent par leurs absences, et quand ils sont là on aimerait qu'ils soient moins, ces "géniteurs", ces "déserteurs"."



L'univers de Naël se résume avant tout Belleville, le Belleville des années 90, entre la cité HLM de la rue Piat et la porte de Montreuil, entre sa mère et sa tendre grand-mère.



Un univers essentiellement féminin où elle évolue, où l'on se serre les coudes, où l'entente est de mise sans ces pères, ces maris qui auront préféré quitter le navire, qu'il soit prêt à échouer ou non, mais également où l'on ne parle pas des choses graves, elles doivent rester "rangées dans les combles". Des petites frustrations qui deviennent de grands tourments.



Il y a heureusement ces petits bonheurs, entre tourne-disques, dîner Banania-tartines, les voisins de l'escalier E et 12, la boutique de gadgets et les commerçants attentionnés, les crêpes à la Bretonne...il faut des beaux souvenirs pour affronter la vie qui ne fait pas de cadeau, et la gueule du loup qui n'est jamais loin ...



Heureusement, il a la rencontre du beau Gustave et ses Nike toutes neuves, c'est la promesse d'un avenir meilleur, enfin surtout d'une maternité à dix-neuf ans.



Une vie lumineuse mais fissurée, à l'image de cette couverture, et quand elle éclate, on n'est pas prêt, moi je ne l'étais pas, une grande claque. La plume de Nadège Erika est aussi belle que réaliste, aussi émouvante qu'explosive.



J'ai vraiment adoré ce livre que je n'ai pas lu comme un roman, mais plutôt comme un reportage, un témoignage beau et nécessaire, de ces vies que l'on n'ose pas regarder de trop près, qui son infiniment touchantes et qui souffrent de tant de maux qu'il ne faut rien oublier, car nous ne vivons pas tous égaux, nous ne mourrons pas plus égaux.

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