AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nadia Nakhlé (105)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les oiseaux ne se retournent pas

Nombre de bandes dessinées et romans graphiques retracent le parcours douloureux d'une migration forcée pour survivre. Le départ. le trajet, la traversée, l'arrivée. La singularité de chaque récit est liée au destin de chaque individu, son histoire personnelle, mais est surtout traduit par l'univers visuel propre à chaque auteur. C'est le cas pour "L es oiseaux ne se retournent pas" de Nadia Nakhlé. Amel, jeune mineure, est séparée sur la route de l'exil de la famille à qui ses grand-parents l'avaient confiée. Amel séjourne dans un camp et reprendra la route avec Bacem, déserteur et joueur d'oud. Le graphisme est magnifique. Le noir domine, et quelques tâches de couleur vive ponctuent le récit. Les textes ne sont enfermés, ni en cartouches, ni en bulles, mais joliment calligraphiés pour accompagner les dessins qui sont d'une grande poésie. Merci à @Jamik, grâce à qui j'avais repéré cette belle oeuvre.
Commenter  J’apprécie          111
Les oiseaux ne se retournent pas

Les oiseaux ne se retournent pas, cette véritable odyssée des temps modernes parue chez Delcourt dans la collection Mirage, merveilleusement contée et sublimée par les illustrations de Nadia Nakhlé nous fait voyager entre rêve et dure réalité. Bercés au son du oud, tels les oiseaux migrateurs, nous suivons le périple d’Amel, orpheline de 12 ans qui, afin de fuir la guerre, quitte son pays à la recherche d’une vie meilleure.

C’est aussi l’histoire d’une rencontre et d’une belle amitié.



C’est le cœur bien lourd qu’Amel fait ses adieux à son pays, ses amis, sa terre.

«Toute la maison dans mon sac, je ne dis plus un mot. Je pars dans mes pensées.»

Grâce à ses grands-parents qui ont tout arrangé, elle prendra le chemin de l’exil avec pour destination la France sous la responsabilité de la famille Huhad, ses voisins.

Non seulement elle quitte son pays mais elle est également dépouillée de son nom puisque c’est sous l’identité de Nina Huhad, 16 ans qu’elle tentera de franchir la frontière.

Malheureusement, elle va vite se retrouver séparée de la famille et échouer seule dans un camp de réfugiés. Là, elle comprend qu’elle ne doit compter que sur elle même. C’est le moment d’appliquer les préceptes de sa grand-mère: avancer quoi qu’il arrive, ne pas montrer ses peurs car elles attirent les mauvaises personnes, éviter les passeurs et les militaires, ne donner sa confiance à personne, ne pas parler de sa maison, ni de religion et ne jamais révéler sa véritable identité. Et pourtant, sa confiance, elle va l’accorder à Bacem, un déserteur joueur de oud qui lui est venu en aide. Tout doucement, ils vont apprendre à se connaitre, s’entraider, garder ou reprendre espoir. Musique et poésie seront le lien très fort qui les unira et leur permettra d’avancer sur le chemin truffé d’embûches. Et c’est ensemble qu’ils prendront le bateau pour traverser la Méditerranée.

« Deux oiseaux. Deux petits points perdus au milieu des montagnes silencieuses. L’un porte sa mélancolie. L’autre l’espoir. Et tous deux avancent vers le même horizon. »

Quand la réalité sera trop dure à supporter, Amel se réfugiera dans les rêves, des rêves peuplés d’oiseaux...



Que se passe-t-il dans la tête d'un enfant qui fuit la guerre ?

Pour lire la chronique dans sa totalité, rendez-vous sur L'accro des bulles
Lien : https://laccrodesbulles.word..
Commenter  J’apprécie          110
Zaza Bizar

Tout le long de cette lecture je n'ai pu que penser à ma chère Lola qui souffre de dyslexie. Une gamine vive, intelligente et inoubliable. L'album met en dessin ce qu'elle me disait comme par exemple : - Là, je ne vois qu'un mélange de chiffre. Et inconfortable ces lettres et ses mots qui s'intervertissent ! Texte, illustration, sensibilité font passer un message fort. J'en reste KO
Commenter  J’apprécie          100
Zaza Bizar

Après le magnifique « Les Oiseaux ne se retournent pas » Nadia Nakhle poursuit son exploration de l’enfance et de ses traumas dans l’album « Zaza Bizar » paru également chez Delcourt. Si le premier ouvrage s’attachait à l’odyssée d’une jeune migrante, ici il est question d’handicap invisible et de harcèlement et c’est tout aussi émouvant.



Elisa est une petite fille de huit ans qui commence son journal « confident ciel » le jour de son anniversaire. Elle décide de prendre comme nom de plume le sobriquet dont l’ont affublée ses camarades de classe : « Zaza Bizar » (d’où le titre) car elle est atteinte, de dysorthographie, dyscalculie, dyslexie et même de de dysphasie et ne s’exprime pas comme eux. Elle est ostracisée dans la cour de récréation et stigmatisée par ses professeurs qui la trouvent désinvolte et perturbatrice. Elle va raconter naïvement à ce journal ses joies, ses peines, son quotidien sur deux années : son calvaire à l’école, son rôle de bouc émissaire, son choix de se taire définitivement et la valse des « pessialites » qui s’ensuit…



Cette narration est très attachante et provoque l’empathie tout en étant extrêmement poétique. En effet, les textes du journal sont présentés dans une écriture cursive hésitante dotée de ratures et de fautes d’orthographes qui miment les difficultés de la petite dys mais permettent également de subtils jeux de mots. Et puis surtout, pour éviter la triste réalité de l’école, elle s’évade dans un monde fantaisiste en compagnie de son amie araignée imaginaire et règle ses comptes en imaginant ses tortionnaires sur « sa palète » aux prises avec sa troupe de sujets pirates.



On plonge alors dans l’onirisme et le graphisme est à l’avenant. La couleur préférée d’Elisa c’est la couleur de la nuit et c’est dans des teintes de bleu sombres que se déploient ses rêves, son univers et parfois son désarroi et sa tristesse. Les dessins s’apparentent à des illustrations de contes : les docteurs ressemblent ainsi à des sorciers, la forêt (représentant la solitude) parait oppressante parfois on a du réalisme, parfois un croquis enfantin, souvent des enluminures. On y retrouve aussi des réminiscences de l’univers de Tim Burton. Au fil des pages on est surpris et sous le charme…



Ce livre - inspiré par l’histoire réelle de la jeune sœur de l’autrice- se termine sur un happy end digne d’un conte de fées … mais cette fin que d’aucuns ont trouvé expéditive et artificielle constitue un véritable hommage à tous les aidants qui permettent l’évolution et l’épanouissement de toutes les Elisa. Un véritable petit bijou à lire par tous.

Commenter  J’apprécie          100
Les oiseaux ne se retournent pas

Les grands-parents d’Amel ont pris une décision douloureuse : leur petite-fille de douze ans doit partir, quitter leur pays en guerre. Elle devient Nina, troisième enfant d’une famille d’amis qui part pour l’Europe. Mais elle se trouve séparée d’eux à la frontière.

Bacem fuit aussi la guerre, ce rêveur solitaire préfère la musique au combat. Ils feront une partie du chemin ensemble.



« La vérité est comme les étoiles. Elle n’apparaît que dans la nuit obscure. » Khalil Gibran

J’ai été happée dès les premières pages par le dessin, le noir et blanc rehaussé de touches de rouge, d’or, de bleu ou d’émeraude.

La grande réussite est d’avoir raconté une histoire réaliste d’exil, vue à hauteur d’enfant, enfant qui garde une part d’innocence malgré les nombreuses recommandations de ses grands-parents, d’avancer, de ne pas montrer ses peurs, de ne donner sa confiance à personne. Ensuite d’avoir mêlé ce récit d’exil à des éléments plus proches du rêve, les oiseaux, la musique, la poésie, qui reviennent entre les pages.

Les illustrations sont magnifiques, des pleines pages ou des cases plus conventionnelles, des arabesques blanches sur noir, des paysages et des visages, tout concourt à en faire un roman graphique exceptionnel. Et pour moi, un coup de cœur incontestable !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          100
Les oiseaux ne se retournent pas

Ce livre est une pépite.

Graphiquement superbe : la force du noir et blanc ponctué de touches de couleurs, la mise en page et même le grain du papier qui donne envie de le caresser pour mieux entrer dans l'histoire et les émotions. Une lecture donc sensitive de l'histoire d'enfant migrant, dure et violente, mais pleine de poésie et d'espoir. 

Un sujet hélas trop d'actualité.
Commenter  J’apprécie          90
Les oiseaux ne se retournent pas

OUaouh !

Il y a déjà les dessins, dès le début j'ai été séduite par le graphisme à forte inspiration orientale.

Il y a la poésie, à chaque page, même pour parler de l'horreur.

Il y a l'espoir, celui qui fait avancer avec uniquement des rêves en poches.

Il y a la musique, même si pour le coup, je ne l'entends pas beaucoup, mais je l'imagine.

C'est beau, c'est plein d'émotion, c'est sombre et lumineux à la fois.

Un beau voyage
Commenter  J’apprécie          90
Les oiseaux ne se retournent pas

Amel joue au cerf-volant dans les rues de sa ville. Le ciel est traversé par les avions de chasse. Orpheline de 12 ans, elle dit au revoir à ses grands-parents, à tout ce qu’elle connaît, pour se lancer dans un voyage vers l’Europe. Elle se joint à une famille, changeant de nom et d’âge. Mais bien vite les aléas de la route les séparent, et l’amène vers de nouveaux compagnons d’exode. Notamment Bacem, déserteur et joueur de musique, qui marquera la suite de son périple.

La conception graphique de l’album est particulièrement soignée. Les pages noires parsemées de motifs délicats d’oiseaux et de fleurs rappellent les ornements orientaux. L’histoire est touchante et racontée avec pudeur. Un bel hommage aux mineurs exilés.
Commenter  J’apprécie          90
Les oiseaux ne se retournent pas

Je viens de tourner les dernières pages d'un véritable bijou !

Avec Les oiseaux ne se retournent pas, vous avez entre les mains un album rempli de poésie, de beauté et de musicalité. Et que dire du talent graphique de l'auteure... magique !

Nadia Nakhlé nous conte le parcours d'Amel, une histoire douloureuse mais belle dans son espoir et son humanité.

Un roman graphique à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie          80
Les oiseaux ne se retournent pas

Amel, enfant de 12 ans, va devoir quitter les siens et fuir son pays en guerre.



De là, s'en suit le récit de son voyage de migrante livrée à elle même.



Le but de son périple est l'Europe et elle va tout faire pour y arriver.



Elle va rencontrer des personnes qui vont l'aider à leur manière.



Très peu de texte, les images racontent à elles seules l'histoire qui est un peu poétique et ne reflète pas tout à fait la réalité qui est extrêmement dure.



Ici, on a l'impression que tout s'enchaîne gentiment un peu à la manière (édulcorée bien-sûr) d'un "conte de fées".



Mais, c'est ce qui tout le charme de cette BD. Le fait d'avoir un peu de positif et d'amour dans ces histoires tragiques, nous tire les larmes, nous fait sourire et nous redonne espoir qu un jour ces guerres cessent et que plus personne ne soit obligé de fuir et vivre ces épreuves .
Commenter  J’apprécie          80
Zaza Bizar

Je retrouvais avec ce livre Nadia Nakhlé dont le premier livre "Les oiseaux ne se retournent pas" m'avait subjugué, l'une de mes plus belles lectures.



L'univers de cet ouvrage est différent même si comme pour le précèdent nous nous retrouvons quasiment dans la peau du personnage et suivons son parcours page à page.

Nous suivons cette fois Élisa ou "Zaza bizar", une petite fille de 8 ans, un peu différente, un peu dans les étoiles. Elle a un peu de mal à comprendre et à se faire comprendre, elle est "dys".



Cet ouvrage retrace la vie de cet enfant sur 2 ans avec ses questionnements, ses problèmes, sa très riche vie intérieure, son évolution...



J'ai été emporté par le dessin, un tout petit peu moins par l'histoire. Mais cela reste malgré tout un bon moment de lecture et ce livre pourrait sans doute servir à certains enfants pour comprendre et faire comprendre que leur différence n'est pas forcément un problème et qu'ils peuvent être aidés pour avancer sereinement dans la vie.
Commenter  J’apprécie          80
Les oiseaux ne se retournent pas

Dans les rues de sa ville détruite où le ciel est embrasé par des avions de chasse, Amel, douze ans, joue avec son cerf-volant et dit au revoir aux maisons, aux arbres, à cette terre qui l'a vue naître. Elle écoute les dernières recommandations de sa grand -mère et de son grand -père : avancer quoi qu'il arrive, ne pas montrer ses peurs, éviter les passeurs et les militaires et ne donner sa confiance à personne. Ses parents sont morts. Elle doit fuir avec une famille amie avec de faux papiers. Dorénavant elle s'appelle Nina Hudhad, elle a seize ans. Mais rien ne va se dérouler comme prévu et Amel-Nina se retrouve bientôt seule. Elle croise la route de Bacem un jeune soldat joueur de Oud qui ne supporte plus de tirer sur des femmes et des enfants et déserte. Ensemble ces deux solitudes vont mener leur Odyssée vers un monde meilleur …

*

L'album est atemporel et géographiquement non précisé (malgré le clin d'oeil initial aux cerfs-volants de Kaboul) car il se veut celui de toutes les guerres et de tous les exils. Au moins un quart des migrants en Europe sont des mineurs isolés, « les oiseaux ne se retournent pas » évoque les dangers auxquels sont confrontés ces enfants laissés à eux -mêmes. C'est fait avec beaucoup de pudeur et sans misérabilisme. A travers le périple d'Amel, Nadia Nakhlé nous donne également à voir ce qui se passe dans leur tête. L'onirisme règne. Comme pour souligner le besoin d'évasion par rapport à la réalité insoutenable. Les citations poétiques en tête de chapitre constituent un vade-mecum pour la fillette et le lecteur. Elles font office de mantras lumineux dans l'obscurité des atrocités. C'est la plus belle originalité de cet album. L'autrice nous fait cheminer dans les pensées et les rêveries de la fillette : les oiseaux, la musique, la poésie sont des motifs récurrents et créent des instants hors du temps… le titre prend ici son explication : « les oiseaux ne se retournent pas » sont ceux d'une chanson écrite par Bacem mais ce sont surtout ceux de l'envol initiatique du poème perse du XIIe siècle « la conférence des oiseaux » qui partirent à la recherche de leur roi le Simorgh comme Amel et Bacem partent pour une France idéalisée. le thème du passage est constant dans ce livre qui s'apparente à un roman initiatique. le prénom de l'héroïne signifie espoir en arabe et malgré les moments difficiles, les épreuves que surmontent Amel vont la faire mûrir (on la retrouve d'ailleurs adulte dans l'épilogue).

*

Les textes très courts laissent une place centrale au dessin. le contraste entre l'histoire tragique de cette fuite et la beauté des illustrations est saisissant. Elles prennent tout l'espace. La colorisation est remarquable. On y trouve de nombreuses nuances de noir, gris et blanc ponctuées de quelques couleurs vives telles que le rouge de l'oud de Bacem qui permet de panser les plaies et d'oublier la souffrance de l'exil. Ces couleurs sont autant de « notes » d'espoir dans une nuit de tristesse. La dessinatrice n'utilise jamais plus de deux couleurs à la fois pour faire ressortir un détail et use de toute une variété de techniques : crayonnés, lavis, fusain, arabesques délicates. Parfois les pages ressemblent à des miniatures persanes par la finesse de leur trait. Particulièrement dans les séquences oniriques C'est un magnifique objet livre avec un très beau papier au grain mat et satiné.

*

Premier album de Nadia Nakhle artiste issue de l'univers des films d'animation et de la mise en scène de spectacles, il devait être accompagné à sa sortie d'un spectacle associant projections animées, musique et théâtre. Mais tel qu'il nous est présenté, il est déjà très immersif et bouleversant et nous rappelle, si besoin était, qu'on ne choisit jamais de fuir un pays en guerre mais qu'on y est forcé …. Un roman graphique puissant qui nous hante longtemps.

Commenter  J’apprécie          80
Les oiseaux ne se retournent pas

Les oiseaux ne se retournent pas raconte le parcours d’une fillette sur la route de l’exil, d’un pays non identifié (L’Afghanistan, peut-être ?) jusqu’à Paris.



Cet album est, graphiquement, d’une beauté renversante. Plus noir que blanc, avec un trait de crayon riche et gracieux et des touches de couleurs vives, rouge, orange, vert, bleu. Des dessins en pleine page alternent avec des cases sans cadre, les visages se ressemblent parfois, floutés dans une masse anonyme par un regard d’enfant.



Amel a douze ans et est orpheline dans un pays en guerre. Ses grands-parents, décision douloureuse, la confient à un couple d’amis qui fuient avec leurs propres enfants. Amel devient alors Nina. Mais très vite hélas elle se retrouve séparée d’eux. Bacem est un ancien militaire qui vient de déserter, fuyant une guerre qui lui fait horreur. C’est un joueur de oud.



Amel et Bacem vont se trouver et cheminer ensemble vers une liberté espérée. Un chemin semé d’embûches, de camps, de frontières, de papiers à montrer, de dangers et de prédateurs de diverses natures. Un chemin où le rêve, la poésie et l’amitié sont de vitales échappatoires, la musique un lien vers le réconfort et la survie, l’espoir.



Les oiseaux ne se retournent pas est un récit sombre et réaliste aux reflets de conte multicolores. C’est un livre qui réussit à se positionner à hauteur d’enfant, avec justesse et émotion. Cette lecture a été un vibrant coup de coeur.



« Les oiseaux

ne se retournent pas.



Ils partent.



Exilés au cœur léger,

Âmes vagabondes,

Qui filent à travers les ombres.



Ils partent.



Naufragés du ciel,

Que le vent accompagne,

Gonflant les ailes.



Ils partent.



Avant de revenir à toi,

L’enfant qui les observe,

À la porte de leur royaume.



Ils murmurent

Viens ! L’aube t’attend. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          80
Les oiseaux ne se retournent pas

Une pure beauté que ce roman graphique ! même si le thème, celui de l'exil- n'est pas gai.

Nadia Nakhlé nous offre le récit magnifique et poétique de l'exil d'Amel, une petite fille qui tente de fuir la guerre qui ravage son pays. Orpheline de père et mère, elle doit quitter ses grands-parents, sachant qu'elle ne les reverra probablement jamais, pour accompagner une famille de voisins en partance pour la France. Mais au cours de ce périple rien ne se passe comme prévu et Amel se retrouve très vite abandonnée. Elle rencontre Bacem, un soldat musicien qui la prend sous son aile. Il lui enseigne l'art de jouer de l'oud et tous les deux avancent vers un avenir qu'ils espèrent meilleur.

L'essentiel du récit réside dans les illustrations qui sont tout simplement magnifiques et il serait dommage que vous ne preniez pas le temps - ne serait-ce que de les feuilleter- tant elles sont belles.

Commenter  J’apprécie          80
Les oiseaux ne se retournent pas

C'est une petite merveille que je vous présente aujourd'hui. Un album au graphisme somptueux, essentiellement en noir et blanc, avec quelques touches de couleurs, plein de poésie malgré un sujet difficile.



Nous ne savons pas où se déroule l'histoire, elle est emblématique de tous les pays en guerre d'où la population doit fuir. Amel est une fillette de 12 ans, orpheline. Ses grands-parents organisent son départ pour l'Europe, avec pour destination Paris. Ils la confient à une famille qui va veiller sur elle durant le voyage. Elle va changer de nom et devenir Nina. Mais rien ne va se dérouler comme prévu.



Son chemin va croiser celui de Bacem, soldat déserteur, joueur de oud. Ils s'entraident et la musique les aident à communiquer là où ils ne trouvent pas les mots. Leur périple est celui de tous les exilés, coupés de leurs racines, confrontés à de multiples dangers. Bacem protège Nina et elle s'efforce de le sortir de la profonde tristesse où il s'est perdu.



C'est une histoire terrible, mais la musique et la poésie en font un conte lumineux, où l'espoir n'est jamais perdu.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          80
Les oiseaux ne se retournent pas

Les oiseaux ne se retournent pas est un roman graphique exceptionnel aussi somptueux pour ses graphismes, ses nuances chromatiques (noir, blanc, bleu et rouge) que pour le lyrisme de l'écriture de son autrice Nadia Nakhlé, et pour son scénario cohérent qu'il propose. C'est un livre engagé et engageant, splendide et complet qui mérite d'être davantage connu.







Les oiseaux ne se retournent pas conte deux itinéraires croisés : celui d'une jeune fille dont l'exil est l'espoir de sa famille qu'elle puisse avoir une vie meilleure, et celui d'un soldat déserteur qui ne supporte plus de tuer des innocents et répandre la terreur. Entre eux, le déracinement et le soutien, l'oud comme agent de liaison ; contre eux, les passeurs sans scrupules, les fouilles, les jours et les nuits sans manger, les intempéries, les vols, l'espoir et la peur d'un lendemain incertain, la peur d'un présent traumatique et dangereux, la nostalgie du pays et de ceux qu'on quitte.







Les oiseaux ne se retournent pas rappelle que l'exil est avant tout le choix ultime, celui quand sa survie propre est en jeu, quand l'avenir n'est pas dans son pays d'origine en guerre. Ce choix ultime est même un non-choix, en raison des contraintes énormes qu'il impose : le déracinement durable, l'adaptation perpétuelle en terre étrangère qui nie souvent à tort les cultures/langues originelles des nouveaux arrivants, le risque de ne plus jamais retrouver les siens, le risque de ne pas survivre à cet itinéraire semé d'embûches, de personnages malsains ou malfaisants, d'obstacles insurmontables, le sentiment d'être perpétuellement de seconde classe et non reconnu malgré les diplômes et la position sociale d'origine.







Les graphismes de Nadia Nakhlé sont subtils, de toute beauté : le travail sur la couleur est remarquable (blanc sur fond noir, noir sur fond blanc ; le rouge et le bleu marquent les détails, les liens ou les menaces), le trait de crayon est précis et sert l'onirisme de l'histoire. Chaque page s'apparente à un tableau. Les monologues/dialogues sont empreints de lyrisme, de sagesse, de poésie et d'espoir malgré les doutes. Les textes sont servis aussi par des métaphores qui renforcent le discours. Tout, absolument tout, est beau dans ce roman graphique au titre fantastique et si juste. Une réussite totale et complète.

Un incontournable à lire.



Commenter  J’apprécie          65
Les oiseaux ne se retournent pas

Magnifique roman graphique. Exil, rêve d'avenir, poésie, musique, amour, deuil, souvenirs, reconstruction sont abordés dans ce splendide album.

Amel doit fuir son pays (jamais nommé mais il pourrait être Iran, Palestine, Afghanistan) et devient Nina. Elle rencontre Bacem un soldat déserteur qui joue du oud. La musique calme leurs peurs et leurs douleurs et permet un accès au rêve. Bacem ombrageux, mélancolique protège Amel-Nina plus jeune qui porte en elle l'espoir.
Commenter  J’apprécie          60
Les oiseaux ne se retournent pas

j'ai rencontré l'autrice ce matin sur le salon du livre du Prix Bayeux Calvados Normandie des reporters de Guerre (2021). Je suis rentrée en fin d'après-midi, me suis assise et me suis mise à lire et ....... je ne l'ai refermé qu'à la fin de l'histoire !!!

Les planches sont magnifiques, sublimes, même si le noir domine sur beaucoup d'entre elles. L'histoire m'a embarquée, poétique mais réaliste : j'ai été émue, touchée, en colère, triste, inquiète, pleine d'espoir ... jusqu'à la larme finale !

Je le relirai encore et encore !

en bref : ne passez pas à côté !
Commenter  J’apprécie          61
Les oiseaux ne se retournent pas

Amel, une jeune orpheline de douze ans doit tout quitter. Avec pour seul bagage ses souvenirs, elle doit dire adieu à son pays ravagé par la guerre, à sa maison et à ses grands-parents qu'elle laisse derrière elle. Car fuir est sa seule chance de survivre.



Un long périple vers l'inconnu commence alors pour elle en compagnie d'une famille de voisins qui l'accompagne. Mais leurs routes se séparent brutalement. Et Amel doit poursuivre son chemin seule. Jusqu'à sa rencontre avec Bacem, un musicien qui a déserté l'armée et qui va la prendre sous son aile au cours de ce voyage qui ne sera pas sans danger.



Nadia Nakhlé nous offre ici une véritable pépite graphique avec cet album. La qualité du papier de l'édition est vraiment somptueuse et les illustrations sont époustouflantes. Le contraste entre les touches de couleurs et les teintes sombres est saisissant. L'originalité de la mise en page est une réussite et certaines pages, affranchies de toutes cases, sont absolument splendides.



C'est bercée par le son de l'oud que j'ai découvert ce texte magnifique et poétique à la portée universelle car le pays de la jeune Amel n'est jamais nommé.



Une lecture poignante, pleine d'humanité qui rend hommage à tous ces hommes et ces femmes qui n'ont pas eu d'autres choix que l'exil face à la violence et à la guerre. Entre dépit de la peur qui gagne Amel au cours de son périple et de la mort qui rôde, c'est l'espoir qui illumine ce récit avec le destin de ces oiseaux qui tentent désespérément de prendre leur envol pour une vie meilleure.



Une véritable œuvre d'art.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          60
Les oiseaux ne se retournent pas

Comment traiter avec poésie un sujet aussi lourd et malheureusement toujours d'actualité que la fuite de son pays ?

C'est le défi qu'à relevé Nadia Nakhlé. La plus est très belle et m'a vraiment happé dans l'histoire. Les dessins sont magnifiques.

Cette dualité entre la poésie du texte et les illustration avec la complexité du sujet abordé donne vraiment une œuvre unique et d'une grande qualité.

Suivre le parcours d'Amel a été un vrai plaisir littéraire et c'est un roman graphique que je recommande chaudement afin de se rendre compte de la dureté de la guerre pour les civils obligés de s'exiler ainsi que pour les appelés à se battre.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nadia Nakhlé (417)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}