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Critiques de Nadia Nakhlé (105)
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Les oiseaux ne se retournent pas

Cette BD m'a vraiment fait l'effet d'une bombe. L'écriture est si belle, douce, mais brutal dans son contexte. La Guerre est le sujet principal et ce sujet est très bien exploité, les complications, la fuite, la peur, la détermination à s'en sortir, bref tout y est vraiment. On ressent parfaitement à travers la plume, les dessins et les personnages qui sont fabuleux, les émotions. J'ai réussi à ressentir de la légèreté malgré la situations si lourde grâce à l'humanité qu'on retrouve même avec cette terrible réalité. J'ai pas lu, j'ai dévoré cette BD et n'ai pas pu m'en décrocher !
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Zaza Bizar

Incontournable BD jeunesse 2021





Recommandation enthousiaste de mon collègue libraire en BD/Manga, me voilà plongée jusqu'au cœur dans cet atypique Bd, qui par moment m'évoque plus le roman graphique et assurément le journal intime, puisque s'en est un.





C'est le genre d’œuvre qui sert la cause des bandes dessinés, assurément, car c'est un sujet sensible traité avec une délicatesse, un sens esthétique et une profondeur qui nous fait ressentir ce que ça peut faire de ne pas avoir les mots. Au delà de tout le vocabulaire d'intervenant et de spécialistes sur les troubles langagiers, il y a des enfants pour qui ces termes ne sauraient mettre en lumière toute la complexité de leur situation et la détresse psychologique qui leur sont liés. Bien souvent, hélas, le premier défis n'est même pas d'ordre adaptatif, mais bien social: comment s'adapter dans un monde où les autres vous rejettent d'emblée et se moque de vous? Cette Bd met en relief une prise de vue intérieure, où les images ont souvent plus de pouvoir que les mots.





"Zaza" se nomme en réalité Éliza et parmi les nombreuses caractéristiques qui la définie, se trouve celle du trouble du langage DYS ( dysorthographie, dyslexie, dyspraxie, etc). C'est pour cette seule étiquette qu'est née "Zaza Bizarre" de la part de ses camarades de classe, qui trouvent sa façon de parler étrange. Son professeur la trouve pour sa part lunatique, ayant , je cite, "de graves problèmes de comportement", en voulant parler de son manque d'attention, d'application et de participation. Incapable de faire valoir autant sa grande imagination que son mal être de plus en plus présent, la jeune fille se referme dans ce monde onirique qu'est le sien. Un monde peuplé d'étoiles, d'araignée amicale, de lettres sans significations et de beauté. Bientôt, elle ne parle plus du tout. Si le monde des adultes autour d'elle s'inquiète, Éliza semble de plus en plus emporté dans ses rêveries. Mais une orthophoniste peu conventionnelle et un jeune garçon aux lunettes rondes, pourraient devenir les ponts entre son besoin d'exister et de s'accomplir avec ce monde remplit de défis. Des défis surmontables, cela dit, pour un peu qu'on lui en donne les moyens.





Le monde de l'intervention moderne reconnait maintenant que les solutions passent par les deux côtés: la personne concernée et les acteurs sociaux autour de celle-ci. Les vieilles méthodes passaient plutôt par une stigmatisation systémique de la différence et que la seule solution était que la personne différente apprennent à s'adapter au monde. Maintenant, on comprend que c'est aussi à environnement de la personne à se montrer adaptable. On ne peut pas espérer d'une personne en situation de défis à tout faire seule. Comment le pourrait-on, si sa perception du monde est différente?





Comme il est toujours aussi émotif de croiser des personnages qui font écho à ces enfants ayant des défis. Sans doute parce que ce sera toujours un sujet d'actualité. Ici, nous avons une enfant qui a de très belles forces, mais qui hélas, ne semble devenir qu'une seule étiquette, celle de son trouble de langage. La communication étant déjà ardue pour les neurotypiques, que penser alors du défis majeur que cela peut représenter pour les minorités neurodivergentes?





Dans ce roman graphique, nous sommes "à L'intérieur" d'Éliza. Notre perception du monde se fait à travers ses yeux et ses mots. Des mots truffés de fautes, de phonétique, de ratures et de corrections. Un texte à l'image de sa narratrice. Elle nous présente un monde intolérant et surtout ignorant. Au début, elle ne semble pas avoir de diagnostic, il arrivera plus tard, avec la brochette de termes techniques qui nous ont fait connaitre l'acronyme "DYS". Nous avons donc au début un jeune fille dont les camarades de moquent sans savoir que son étrange parler est le résultat d'un cerveau configuré autrement. Pire, même son professeur interprète son attitude lunatique et peu entreprenante sur le dos d'un problème d'ordre comportemental. Éliza est donc, un mot, totalement incomprise.





Elle fuit. Elle a une grande force créatrice qui le lui permet, d'ailleurs. Une force que personne ne semble avoir vue, encore moins perçue comme une force ou même une voie par laquelle l'aider à s'adapter. Ce monde devient son refuge, sa façon de rester forte dans le monde réel, de se sentir en contrôle et de vivre du positif. Ce sont là les grandes forces qu'on peut associer à l'imagination. le soucis, c'est que cette fuite croit, au point où Éliza fuit la réalité. Quand l'imagination remplace le réel, il y a lieu d'être inquiet, car la fuite ne résout aucuns problèmes. Heureusement, deux personnes phares vont émerger des personnages.





La première est une orthophoniste, la spécialiste du langage. Présentée comme une femme mystérieuse dont le regard perçant et la nature sage lui donne l'air d'une chouette. Les plumes, les ailes et le blanc sont des éléments graphiques qui reviennent avec ce personnage. Cette femme présente d'emblée à Éliza une vérité toute simple: tu peux trouver tes mots. Pas forcément "les mots que tout le monde emploie", mais bien "sa façon à elle de communiquer". J'ai adoré la présence de cette nuance, bien moins anxiogène que de vouloir conformer Éliza aux normes des neurotypiques. Bien moins inatteignable, également, aux yeux d'une enfant qui ne parle carrément plus. La dame propose une méthode par renforcement positif, la meilleure qu'on puisse employer, car elle récompense chaque petit effort et renforce l'impression de progresser. L'important, c,est d'avoir une méthode adapté au rythme et aux besoins de la personne et en cela, la dame-chouette l'a mit en évidence. Ainsi, pour chaque petite boite ouverte à chacune des sessions, il y a un mot de gagné. C'est au sein de l'histoire, le symbole de la progression d'Éliza. Elle remettra d'ailleurs à la jeune fille une ultime boite , à la fin de son parcours en orthophonie, qui est vide. Éliza aura donc à loisir la possibilité de remplir cette boite de mots nouveaux et ce, à son rythme.





Le second personnage phare est un jeune garçon, victime également des moqueries des camarades de classe du même groupe qu'Éliza. Il est visiblement très myope, ce qui se traduit par le port de grosses lunettes. Comme c,est souvent le cas, la différence rassemble face à l'adversité et développe l'empathie. Éliza et Simon partagent même un intérêt, celui des étoiles et des planètes. Leur attrait pour le ciel leur donne l'occasion d'avoir pleins de conversations. le garçon ne semble pas gêné par le langage d'Éliza, sans doute parce qu'il arrive à décoder. Tout ce que dit Éliza n,est pas complètement mauvais non plus, il fait dire. On ne le dira jamais assez, l'amitié est central dans la sphère relationnelle des individus. Les amis sont des alliés, des gens qui nous prennent tels que nous sommes, sans vouloir nous changer, mais paradoxalement, nous font changer. Éliza prend en confiance et en assurance, elle parle plus et parvient même, vers la fin, à faire de l'ignorance intentionnelle envers les gens moqueurs.





Dans cette histoire, je remarque que les parents sont très peu présents. Graphiquement, on ne voit pratiquement jamais leur tête, mais leur corps, surtout leurs jambes. Ils acquiescent aux constats du professeur et ne se montrent pas spécialement solidaire de leur fille. C'est un peu déplorable, mais en même temps, cela traduit peut-être l'énorme impuissance de certains parents face à une situation qu'ils comprennent à peine.





Je ne peux pas passer sous silence "Arianée" l'araignée. Sorte d'ami imaginaire, elle est une source d'appuis et de réconfort. L'état de ce personnage n'est pas toujours clair: est-ce une vraie araignée ou pas tout-à-fait plus? J'ai envie de dire que la réponse ne m'intéresse pas, au fond. Dans l'imaginaire, on peut bien faire ce qu'on veut. le roman graphique semble souvent naviguer entre réalité et imaginaire, justement, à l'instar d'Arianée. Bref, ce personnage met en relief la solitude de la jeune fille, qui a besoin, comme tout le monde, d'une oreille attentive et non-jugeante. Dans le monde qu,elle s'est bâtie, Éliza parle normalement et son amie lui apporte la compréhension, l'écoute et le réconfort qui lui manquent. Mais à terme, cela ne compense aucunement de vrais liens affectifs. La disparition de ce personnage à la fin, marque justement cette rupture: Éliza a un réseau social sain et actif, elle n,a plus besoin d'Arianée. Éliza a évolué et mûri.





Le graphisme, parlons-en! Il est puissant, je ne vois pas d'autre mot. Ici, les symboles abondent, la poésie est partout. On peut aussi bien trouver des messages et des indications dans le texte que dans les illustrations. Je n'avais jamais vu de bédéiste employer autant de force dans la façon de rendre les illustrations "parlantes". Les lettres et les mots aussi sont remaniées et souvent traités comme des entités propres. Logique, dirions-nous, pour une enfant qui ne leur voit pas la même utilité. Ici, les lettres deviennent des dessins, un peu comme les alphabètes exotiques qui ne trouvent pas sens à nos yeux francophiles. Il y a en outre une palette restreinte en terme de couleurs, mais pas en terme de nuances. Globalement bleue-violette, grise, blanche et noire, la palette est froide. Mais il y a quelque chose de "chaud" dans la façon de l'utiliser, c,est assez déconcertant. Et le tout est doux, sans doute aidé par les contours souples et les nombreuses abstractions ou motifs qui garnissent les fonds comme les premiers plans. Parfois, on sent graviter avec Éliza, perdue sans ses chimères. Je remarque aussi que les personnages, un peu comme dans les mangas, change de "coup de plume". Parfois, c'est un tracé net, le visage a des détails, les textures sont visibles, alors que d'autre, les contours épaississent, s'obscurcissent, les yeux se rétrécissant à deux billes noires. Cela rejoint la tangente du graphisme à transiter entre deux états, celui du monde réel et celui d'Éliza. Je trouve très apaisant le travail des dégradés, dont je flaire l'aquarelle. L'autrice nous fait assurément voyager et sort des codes conventionnels que je vois en BD. le roman graphique a d'ailleurs plus de latitude créatrice sans la présence des cases et des bulles.





Le roman graphique évolue au même titre que son personnage principal, tant au niveau du texte, qui devient de plus en plus clair, moins fautif, plus "normal". Éliza a d'ailleurs vieillit durant l'histoire, elle devient une jeune ado à la fin. La question temporelle est donc importante, car elle met en relief le chemin parcouru et la durée d'un parcours en orthophonie, qui peut être long. Travailler un trouble DYS requiert beaucoup de travail, ce n,est pas une mince affaire. Raison de plus de se montrer empathique et patients à l'endroit de ces personnes.





J'ai rarement vu le sujet des troubles de langage aussi important en littérature jeunesse. Quelques histoires avec des personnages aux prises avec un trouble de bégaiement ou de dyslexie, mais quelque chose d'aussi imposante que la situation d'Éliza, jamais. Vaut mieux tard que jamais! Et c'est magnifiquement rendu. Je ne crois pas qu'on peut rester insensible en terminant cette oeuvre, qui donne même un surplus de crédit au monde injustement sous-estimé de la BD, du roman graphique et du manga. C'est assurément un détour à faire que cette BD aussi jolie que pertinente. J'espère également que cela contribuera aux jeunes lecteurs à mieux comprendre la nature des troubles de langage et des enjeux qui leur sont liés À terme, j'espère que cela changera le regard qu'ils portent sur la différence. Pour les enfants qui vivent avec des troubles DYS, j,espère que cela leur fera plaisir de se voir enfin représenté en littérature jeunesse et pas que dans un documentaire sur les handicap, pour une fois.





Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans.
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Zaza Bizar

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Zaza Bizar

Zaza Bizar est un roman graphique très chouette et accessible aux jeunes lecteurs (à partir de 7-8 ans, je dirais).



En utilisant le biais du journal intime, Nadia Nakhlé nous fait découvrir avec beaucoup de délicatesse et de poésie le quotidien d'Elisa, une petite fille qui souffre de divers dys-. Un quotidien compliqué pour cette demoiselle très attachante, car les enfants ne sont pas souvent tendres avec ceux qui n'arrivent ou ne peuvent pas se fondre dans la masse, d'où d'ailleurs son surnom de Zaza Bizarre. L'auteure évite toutefois l'écueil du caractère pesant qu'aurait pu avoir cette histoire, en introduisant de-ci de-là quelques pointes d'humour.



Zaza Bizar est aussi une histoire pleine d'optimisme sur le pouvoir de l'imaginaire, la résilience et les bonnes personnes que la vie peut placer sur notre chemin. Une histoire qui nous raconte avec beaucoup de sensibilité l'évolution de Zaza qui, petit à petit, va apprendre à maîtriser différents outils qui lui permettront de mieux maîtriser ses difficultés.



Le tout est accompagné d'illustrations qui ont souvent un côté féerique, ce qui ne gâche rien.



Merci aux éditions Delcourt pour cette belle découverte !
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Zaza Bizar

Ce roman graphique est sublime. Les dessins sont fins et magnifiques. Et l'histoire d'Elisa l'est encore plus.



Ici, on lit le journal d'une petite fille qui souffre de troubles du langage. Par extension, elle est mise à l'écart par ses camarade et est moquée. Elle se réfugie donc dans son journal où elle s'invente un monde imaginaire. Jusqu'au jour où elle se fait un ami et parallèlement trouve un médecin qui va réellement l'aider à soigner son trouble.



C'est un livre à mettre dans les mains des enfants, des ados, mais aussi des adultes pour mieux comprendre la "prison" dans laquelle se trouve les individus souffrant de "dys" (dyslexie, dysphasie et dysorthographie). Elisa, de part l'écriture de son journal, nous décrit l'impact des moqueries sur son humeur et son quotidien, le repli sur elle-même. C'est un magnifique roman graphique qui traite d'un sujet essentiel : l'acceptation de soi et le respect des autres.



Je recommande sans modération ! Merci à Babelio de l'avoir mis entre mes mains !
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Les oiseaux ne se retournent pas

Une bande-dessinée bijou qui envoûtera autant les adolescents que les adultes. Un récit poignant, poétique, sombre, profondément humain sur le thème de la guerre et de l'exil. Les illustrations, tout comme les mots de Nadia Nahhlé sont magnifiques. De véritables vers de poésie incrustés dans une œuvre d'art.

J'ai maintenant envie de me replonger dans ce riche univers, que j'imagine moins sombre, dans la nouvelle BD de Nadia Nahlé : Zaza Bizar, qui raconte l'histoire d'une petite fille atteinte de troubles DYS.
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Zaza Bizar

Je recherchais une bande dessinée ou un livre à recommander aux collégiens là où je travaille. Et j'ai eu le coup de coeur en voyant ce roman graphique sur le Instagram d'Antoine qui est libraire. Je me le suis procuré et il a été dévoré dans la foulée.

Tout d'abord les dessins sont magnifiques. C'est un vrai coup de coeur pour ça. Et l'histoire est belle et on comprend ce qui se passe dans la tête des enfants qui ont un trouble du langage.

On comprend que pour Elisa l'école c'est un calvaire et que ses professeurs ne l'aide car il ne l'a comprennent pas. Elle se fait moquer par ses camarades ce qui n'aide pas. Ils lui donne même un surnom "zaza bizar".

Je vais la proposer sans problème aux collégiens mais j'invite également les adultes à la lire. Pourquoi pas la proposer à la salle des professeurs là où est proposée une boîte à livres. Il est important de comprendre ce qui se passe dans la tête de ses enfants mais aussi leur montrer que l'on peut être là pour les aider. Je sais que la lecture m'a beaucoup aidé pour l'orthographe et mes soucis de langage. J'ai vu que l'auteure avait sorti un premier roman graphique en 2020 et je pense me le procurer rien que pour la beauté des illustrations et de la belle histoire qui est expliquée avec justesse et simplicité.

Je recommande avec un grand oui ce roman graphique.
Lien : https://elleetsonavis.com/20..
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Les oiseaux ne se retournent pas

Ce graphique est juste magnifique, des illustrations merveilleuses qui portent une histoire très belle et terriblement d'actualité. La thématique des migrants est abordée de manière très poétique et douce malgré la violence sous-jacente... Très belle découverte
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Les oiseaux ne se retournent pas

Amel, orpheline dans un pays en guerre va quitter ses grands-parents pour suivre une famille qui utilise les services de passeurs pour fuir le pays. Séparés de la famille elle va devoir se protéger des dangers et faire confiance aux personnes bienveillantes qui seront sur sa route.

Un objet magnifique qui se lit, et se parcourt plusieurs fois tant la richesse du dessin, des mises en page, du texte est grande. Le dessin est très axé sur les visages, masqués ou mis en valeur. Les couleurs choisies pour trancher le noir utiliser tout au long des pages font ressortir l'intention de l'autrice. Les émotions des personnages très intériorisées ajoutent à la dramaturgie du propos. Cet ouvrage conviendra parfaitement à la thématique de français, "Pourquoi aller vers l'inconnu" en 5e

A lire, à lire, à lire !

La professeuse documentaliste
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Les oiseaux ne se retournent pas



"AU MOINS UN QUART des personnes exilées en Europe sont des mineurs isolés. Ils fuient la même barbarie que les adultes. Mais que se passe-t-il dans la tête d'un enfant qui échappe à la guerre ?"



C'est la question que pose l'autrice dans ce magnifique roman graphique, à travers l'histoire d'Amel, une orpheline de 12 ans, obligée de fuir son pays en guerre. Mais malheureusement, rien ne se déroule comme prévu. À la frontière, Amel perd la famille chargée de l'accompagner et se retrouve seule. Sur sa route, elle rencontre un musicien déserteur, Bacem. Ensemble, ils vont apprendre doucement à se "reconstruire".



Ici, l'autrice, Nadia Nakhke, nous offre un roman graphique époustouflant sur l'exil, la guerre, l'amitié mais surtout l'espoir.



"On peut tout te prendre, mais pas tes rêves. Avec eux, tu iras loin."
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Les oiseaux ne se retournent pas

Alors cela va être un coup de cœur pour ma part.

✨Mon avis✨ :

Il y a des romans graphiques qui te marquent par la profondeur de leur histoire, ce livre en fait partie.

Tout a été réuni pour que j'aie un grand kif de lecture, des planches magnifique, un récit traité de manière lyrique et onirique , avec pour thème un sujet sociétal.

J'ai été profondément touché par le personnage principal, Amel, orpheline de 12 ans, vivant chez ses grands-parents dans un pays en guerre qui va lui offrir la chance de partir vers une vie meilleure.

Au fil des pages, tu vas l'accompagner dans son exil, ou tu vas faire diverses rencontres, vivre avec elle diverses épreuves tout au long de son périple.

J'ai aimé m'attacher à certains personnages de cette histoire, comme le personnage de Bacem, ou j'ai eu un réel attachement. Mais aussi, j'ai aimé en détester d'autres qui montre malheureusement la nature humaine.

Ce livre est pour moi une pépite, par le message qu'il transmet et qui laisse à la réflexion sur ce sujet, mais aussi pour la note d'espoir qu'il met en avant.

Donc si tu aimes les livres du genre roman graphique, avec pour thème l'exil , ce livre est fait pour toi
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Les oiseaux ne se retournent pas

C'est avec la larme à l'oeil que je tourne la dernière page de ce récit. Je cherche un peu plus loin si d'autres mots ne se sont pas égarés mais non, c'est terminé.

Ce récit envoûtant autant par ses mots que par ses dessins est celui d'Amel jeune fille de 12 ans fuyant la guerre et portant l'espoir d'un ailleurs sans violence ni sang avec un seul objectif Paris, France.

Qu'ils se nomment Amel ou Bacem ce récit est aussi celui de tant d'âmes meurtries qui fuient la guerre et tentent de se reconstruire ailleurs. Dans le jargon journalistique on dit migrant ou réfugié mais il ne faut pas oublier que ce sont surtout des hommes, des femmes et des enfants qui errent sans racines, emportant avec eux leur mélancholie ou leur espoir.

Merci à l'autrice Nadia Nakhlé pour ce récit envoûtant, magique et tellement réel
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Les oiseaux ne se retournent pas

MAGNIFIQUE ! Quand la beauté le dispute à la poésie...cela donne ce roman graphique plein d'émotion.
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Les oiseaux ne se retournent pas

« Nous souffrons d'un mal incurable qui s'appelle l’espoir » Mahmoud Darwich



Amel a 12 ans lorsqu’elle laisse tout derrière elle, son pays en guerre, sa famille, son passé, et qu'elle se lance sur la route pour aller jusqu'à Paris. Malheureusement, elle est vite séparée des amis qui devaient l'aider. Elle rencontre Bacem, un déserteur et joueur de oud. Ensemble, l'enfant et le soldat avancent à leur rythme, entraînés par les espoirs, la musique et les oiseaux…

Un sujet difficile pour une BD absolument sublime avec des dessins et des textes aussi magnifiques qu'émouvants. A lire, à faire lire et à relire !!
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Les oiseaux ne se retournent pas

Illustrations superbes et poétiques, avec une histoire tellement triste mais d actualité! Un petit bijou qui brillera pour tout bon amateur de BD moderne.
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Les oiseaux ne se retournent pas

Outre un chapitrage très dynamique, le ton subtil et pudique du récit ouvre grand les portes de cette histoire à un large public, qui trouvera en fonction de son âge de nombreux plaisirs de lecture. Mais surtout, de poignantes scènes d’humanité, d’amour du partage des cultures.
Lien : https://www.actuabd.com/Les-..
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Zaza Bizar



Je trouve que ce livre nous montre la difficulté de comprendre ce trouble et sont évolutions quand il est écouté, mais surtout de démonter que nous sommes plus qu'une simple critique ou expertise
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Zaza Bizar

si j’achète peu voir pas du tout de graphiques, je me suis laissée tenter face à la beauté de l’ouvrage mais aussi le thème abordé.



En effet, de part mon métier je suis amenée quotidiennement à rencontrer des enfants dyslexiques, dysphasiques, ou autres Dys et difficultés. Et pour aider ces enfants j’aime bien pouvoir les comprendre, me mettre à leur place autant que possible pour pouvoir leur proposer des solutions au plus proche de leurs besoins.



Ici en suivant Zaza Bizar au travers de son journal on est immergé dans ses pensées, dans son mode de fonctionnement et j’ai beaucoup aimé, j’ai adoré ! C’est traité avec douceur, poésie et justesse. C’est réaliste et en même temps imprégné d’imaginaire, un grand bravo à l’autrice !



Les dessins sont aussi fabuleux, dans les moindres petits détails !



Merci Nadia Nakhle d’avoir créer ce bel ouvrage et de traiter de sujets aussi importants 🫶🏼
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Zaza Bizar

C'est un véritable coup de cœur.Une petite pépite dans le monde de livre est suffisant rare pour le signaler. L'histoire parle d'une enfant "hors norme" comme le dit l'auteure. D’ailleurs , elle dédie " son livre aux enfants "hors norme" de ceux qui disent "non avec la tête" mais "oui avec le cœur". C'est beau , émouvant et plein d'espoir. Celui de rencontrer la bonne personne au bon moment. Et ça arrive plus souvent qu'on ne le pense.
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Zaza Bizar

Un superbe roman graphique, qui aborde avec poésie des thèmes assez tristes : la solitude, la mise à l'écart et le harcèlement envers une jeune fille dys.



Ce roman graphique se présente sous la forme d'un journal, celui d'Elisa, 8 ans. Elle est surnommée "Zaza bizar", par ses camarades qui se moquent d'elle, car "elle parle mal". Souffrant de troubles du langage, la petite fille a du mal à s'exprimer oralement, elle se confie donc à ce carnet "Confident ciel", ou encore à un arbre ou à son amie Ariané (une araignée).



Ce journal permet à Zaza de développer un univers bien à elle, onirique, et il y confie ses rêves et ses colères. L'intérêt ici, c'est qu'on se retrouve avec le point de vue d'Elisa, on comprend ses difficultés.



Derrière le thème des dys (dyslexie, dyscalculie,...), se cache aussi celui de la tolérance, de la difficulté à communiquer, et surtout celui de l'acceptation de soi. Ce sont deux rencontres qui vont permettre à Elisa de s'affirmer.



Les couleurs sont sublimes, les dessins à la fois doux et travaillés. La mise en page est très soignée.



Un bel ouvrage, qui délivre un beau message. À faire lire !
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