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3.61/5 (sur 51 notes)

Nationalité : Égypte
Biographie :

Lors de la Journée internationale de la femme en 2002, Nadia et sa sœur, Hind, ont cofondé Diwan , une petite librairie du coin au Caire. Au cours des vingt dernières années, elle est devenue la première chaîne de librairies farouchement indépendante d'Égypte, avec 10 succursales et une maison d'édition.

Avant de cofonder Diwan, Nadia a travaillé dans la recherche et le plaidoyer pour le groupe de travail sur les mutilations génitales féminines et le Women and Memory Forum.
Nadia a reçu le prix Femme de l'année 2022 (UNICEF & Look! Magazine) dans la catégorie "Femme pour les femmes". Elle a également fait partie des « 200 femmes les plus puissantes du Moyen-Orient » du magazine Forbes pendant trois années consécutives (2014-2016). Et en 2011, Nadia a été lauréate de l'Initiative pour le développement économique de Veuve Clicquot .

Elle est titulaire de trois diplômes de maîtrise - un en littérature anglaise et comparée de l'Université américaine du Caire (1996), le deuxième en anthropologie sociale de l'École d'études orientales et africaines de l'Université de Londres (2000) et le troisième en écriture créative de Birkbeck, Université de Londres (2017).
Elle a également co-édité avec sa sœur la première collection photographique de femmes égyptiennes intitulée Filles du Nil.
Nadia est l'auteur de Shelf Life: Chronicles of a Cairo Bookseller (Farrar, Straus and Giroux, 2021), également publié au Royaume-Uni sous le titre Chronicles of a Cairo Bookseller (Corsair, 2022). Il est actuellement en cours de traduction en 11 langues.
Elle vit à Londres avec ses deux filles et Cleo, le bouledogue français têtu.
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Source : Unitedagents
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Ils ne savaient pas trop comment réagir aux ordres venant de femmes, parce qu'ils ne connaissaient que leur mère, qui les adorait, ou leur épouse, qui leur obéissait.

( p.139)
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Des gens comme Hossam continuaient néanmoins à se sentir menacés par les minorités non musulmanes, même si seul un Égyptien sur dix est copte.
Cette tension touche une corde sensible chez moi.J'ai grandi avec la promesse de solidarité et d'unité. Ma mère est copte, mon père musulman.Ils racontaient l'histoire comme un grand arc, nous apprenant que l'arabe, le français et l'anglais n'étaient pas des langues dominantes par essence, mais qu'elles correspondaient à une interminable succession de conquêtes de l'Égypte couvrant des millénaires.Cela n'avait aucun rapport avec les personnes, juste avec la colonisation.(...)
Je me demande si la tolérance s'acquiert comme la lecture (...)( p.69)
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Que je dépende d'un Français pour élucider ma propre histoire met en évidence un fait gênant : à quelques exceptions près, les Égyptiens écrivent rarement des romans se déroulant dans l'Égypte antique.Le colonialisme commence par nous couper de notre passé, puis il nous oblige à nous tourner vers les colonisateurs pour le connaître. Voilà qui est doublement ironique. L'Égyptologie est une création des Occidentaux, qui l'ont enseignée aux Égyptiens. (...)

- la plupart des archéologues égyptiens n'avaient même pas le droit d'effectuer des fouilles dans leur propre pays.On ne nomma un Égyptien pour en gérer les missions que dans les années cinquante.

( p.63)
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Cuisine

La nourriture, les cuisiniers et les habitudes alimentaires sont les thèmes préférés des proverbes égyptiens, véhicules de prédilection pour la transmission de la sagesse d'une génération à l'autre.

( p.98)
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Essentiels d'Égypte

(...) Nous avons mis le nom du rayon au pluriel pour une raison prévu.Un récit au singulier sur l'Égypte un mensonge.L' histoire du Caire est avant tout un
" conte de deux cités "(**)
(...) Les gens qui vivent avec la livre égyptienne vont dans les écoles publiques, se déplacent avec les transports en commun et s'efforcent de rester au- dessus du seuil de pauvreté.
(...) Les livres ne sont pas une nécessité pour eux, mais un luxe.D'autres comme moi, demeurent dans Le Caire protégé où domine le dollar américain, fréquentent les écoles internationales, apprennent souvent à parler l'anglais ou le français mieux que l'arabe, font leurs courses dans des supermarchés et des centres commerciaux, emploient d'autres personnes pour cuisiner, nettoyer, conduire à leur plat, tandis que nourriture et médicaments importés sont à leur portée. Si Le Caire est leur lieu de résidence, son âme n'habite pas toujours la leur, ils doivent ouvrir grand les yeux pour voir leur ville natale.


( p.57)



(**Allusion au roman de Charles Dickens publié en 1859 )
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(...) Comme les langues, les livres vivent et meurent. Les œuvres de littérature classique continuent d'être inaccessibles à la plupart des Égyptiens. Si des traductions de ces textes se multiplient dans le monde, les lecteurs du Moyen-Orient sont rares, à cause du niveau d'analphabétisme et de l'inaccessibilité de la langue.On ne les réécrit pas en arabe dialectal .Nos rapports au passé sont tendus et souvent superficiels, notamment parce que les portes de l'histoire sont verrouillées.

( p.227)
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Essentiels d'Egypte

-Essentiels d'Egypte, ce petit rayon, posait une série de questions auxquelles il ne prétendait pas répondre. A la recherche de quelque chose, je rassemblais des images de mon pays dans un lieu. Notre collection éclectique présentait le colonisé au colonisateur, les historiens aux romanciers, les locaux aux exilés. Des réalités concurrentes coexistaient dans des Egypte concurrentes- un conservatisme extrême et un libéralisme sans racines, une pauvreté scandaleuse et une richesse encore plus scandaleuse.

(p. 84)
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(***À propos des Mille et une nuits
qu' un des libraires de l'auteure-libraire refuse de vendre)
- Je suis un bon musulman
- Et moi une bonne libraire.
- Vous ne devriez pas le vendre
- Tu ne devrais pas mentir
- Vous savez que des gens veulent l'interdire.Je suis d'accord avec eux.Il y a des éléments dans ce livre que notre foi ne permet pas.Des éléments impies.

J'avais suivi de près l'affaire qu'il évoquait. Un groupe d'avocats conservateurs se faisant appeler
" Avocats sans limites" avait saisi la justice afin de retirer de la circulation une édition populaire des " Nuits" publiée par un organisme gouvernemental et revue par l'auteur emblématique Gamal al- Ghitani.Ils voulaient la remplacer par une édition aseptisée. Ils étaient scandalisés par la sensualité du style et la glorification du vin, qu'ils estimaient dangereuses pour la jeunesse égyptienne, un prélude au péché. Mahmoud partageait leur avis.Moi pas.Je m'étais juré de garder l'édition complète dans mes rayons jusqu'à la décision du tribunal.


( p.207)
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(...) notre rejet du code de la route est une sorte de désobéissance civile, de même que la créativité de nos rapports pas avec la bureaucratie.
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La vente des livres, c'est comme le mariage ou le football. Si un certain savoir-faire est indispensable, le destin et la chance jouent un rôle bien plus important qu'on ne veut bien l'admettre.
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