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3.92/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Nancy Audet est journaliste, animatrice, auteure, conférencière.

Elle est marraine de la Fondation des jeunes de la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse).

Journaliste pendant plusieurs années pour les réseaux TVA (2011-2020) et Radio-Canada (2005-2008), elle a depuis animé la série documentaire "Être famille d'accueil".

Après avoir travaillé durant 17 ans dans les salles de nouvelles et avoir couvert plusieurs grands événements sportifs, elle a décidé d’amorcer un nouveau virage.

Portée par une nouvelle mission, elle utilise son propre parcours de vie pour sensibiliser les gens à la réalité des enfants de la DPJ en écrivant son premier livre: "Plus jamais la honte" (2021), où elle raconte son enfance difficile.

page Facebook : https://www.facebook.com/nancyaudetblogue/

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Plus jamais la honte - Extrait du livre audio lu par Nancy Audet Pour acheter le livre : http://bit.ly/3IuZfeX En savoir plus sur le livre : Les larmes Les coups La violence verbale L'abandon À eux seuls, ces mots auraient pu décrire l'existence de Nancy Audet. Heureusement, il n'en est rien. Sur son chemin, la fillette maltraitée a croisé certaines personnes qui lui ont tendu la main, lui ont donné une chance d'être aimée, lui ont permis de retirer l'étiquette tenace de victime qui aurait pu lui coller à la peau. Son histoire, c'est celle de milliers de petits poqués qu'on désigne souvent comme «les enfants de la DPJ». C'est un cri du coeur, un signal d'alarme, un appel à l'aide afin que les enfants, tous les enfants, cessent de porter sur leurs frêles épaules le poids de fautes qui ne sont pas les leurs.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Je réalise que mon souhait de devenir journaliste était un choix émotif plutôt qu’une réelle passion de l’actualité. J’étais heureuse quand je regardais les nouvelles, car j’étais avec lui. J’étais en sécurité. Jamais il ne montait le ton. Il m’aimait comme j’étais. Je crois d’ailleurs que, durant de nombreuses années, j’ai eu le sentiment qu’il était le seul être humain à m’aimer vraiment. Sa façon de me protéger, c’était de passer le plus de temps possible avec moi. Je n’avais jamais besoin de cogner pour entrer chez lui. Sa maison, c’était ma maison. C’était mon refuge et il le savait. Parfois, j’entrais et il dormait sur le divan.
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Il n’y a pas que les tentatives d’évasion qui mettaient ma mère hors d’elle. En fait, tout et rien pouvaient lui donner une bonne raison de me battre. Même si j’essayais de bien faire, ce n’était jamais ce qu’il fallait à ses yeux. Tout ça me rendait tellement nerveuse que je me mettais à commettre toutes sortes de gaffes – je renversais constamment mon verre de jus, alors que je ne le lâchais pas des yeux, justement de peur de l’échapper – au point où on m’avait surnommée «Nancy la gaffe». J’étais tellement anxieuse tout le temps que, lorsque j’y repense, j’ai de la misère à respirer.
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Elle a choisi de raconter sa propre histoire, explique-t-elle, afin de donner espoir aux autres enfants qui sont pris dans l’engrenage infernal de la maltraitance. Je découvrais alors que la Nancy que je pensais connaître, cette journaliste brillante, cette femme toujours à l’écoute des autres, avait vécu l’enfer durant sa jeunesse et que, grâce à un instinct de survie et à une force intérieure hors du commun, ainsi qu’à la présence de quelques personnes bienveillantes à des moments clés de sa vie, elle avait réussi à surmonter la plupart de ses épreuves.
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J’ai remarqué qu’il n’y avait pratiquement aucune photo de moi quand j’étais bébé. Comme si ma petite enfance n’avait pas existé. Je n’en ai trouvé qu’une seule de moi avec ma maman. Une seule. Sur celle-ci, je n’ai que quelques mois. Je porte une robe blanche. Ma mère sourit timidement, mais elle sourit. Elle semble heureuse. C’est du moins ce que l’on peut se dire en regardant le cliché. On ne m’a jamais parlé de moi quand j’étais bébé. Je n’ai aucune idée si j’étais un bébé souriant, calme ou bougonneux. Je ne sais pas. Mon cœur est vide de souvenirs.
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Plus je vieillissais, plus je réagissais. À sept ans, je commençais à réaliser que ce que Pépère me faisait n’était pas normal. Un jour, j’ai tout raconté à mon oncle Gérald, le frère de mon père, l’avant-dernier d’une famille de cinq gars. Il n’habitait pas au village, mais il venait rendre visite à mon grand-père une fois de temps en temps. Je n’étais pas très proche de lui, mais j’étais un peu plus âgée et je ne voulais plus que Pépère m’approche. Il me faisait peur, je ressentais du dédain envers lui et je ne savais plus quoi faire.
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J’endurais de plus en plus la douleur. Je suis restée là aussi longtemps que j’ai été capable de tenir. Les seuls mouvements que je m’autorisais à faire, c’était pour essuyer le sang sur mon visage. Elle m’avait giflée si fort que je saignais du nez. Ça arrivait de plus en plus souvent. Je pense que mon nez était devenu fragile. Il coulait plus facilement quand je recevais des coups. J’ai fini par tomber sur le côté.
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Il m’offrait des bonbons et il me demandait de m’asseoir sur lui. Il me caressait à des endroits où on ne touche pas une petite fille. Il entrait sa main dans ma culotte. Je me souviens que je n’aimais pas ça. Je ne savais pas quoi faire. Puis, il se levait et baissait son pantalon. Il voulait que je le regarde. Le dégoût que je ressentais est encore frais à ma mémoire. Le cœur me levait. Je ne voulais pas voir ça.
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Ce chien me procurait un peu d’affection dans cette maison qui en était dépourvue envers moi. Mais ça causait aussi pas mal de chicane dans la famille. Parfois, mon frère avait une petite bulle au cerveau et il clamait que c’était SON chien. Il voulait dormir avec elle, mais elle ne voulait pas. Il fermait la porte de sa chambre pour éviter qu’elle vienne dans la mienne. Mais elle passait la nuit à pleurer.
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Dès que les gens prenaient position pour me défendre, ma mère débarquait chez eux et elle les en-firouapait. Souvent, j’étais dans la salle d’à côté, je pleurais, je priais pour qu’ils ne me laissent pas repartir avec elle. Elle était habile pour les manipuler et les convaincre qu’elle était une bonne mère, mais dès qu’on arrivait dans l’auto ou à la maison, c’était l’enfer qui m’attendait.
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C’est vrai que je ressentais une immense tristesse. Elle m’a ensuite accompagnée une bonne partie de ma vie, se présentant par vagues. Une tristesse inexplicable. Je disais à mon psychologue: «J’ai des émotions très pénibles qui m’envahissent tout à coup. Je ne sais pas d’où elles viennent, je ne sais pas pourquoi je les ai et je ne sais pas comment m’en débarrasser.»
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