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Critiques de Nancy Horan (65)
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Loving Frank

Je suis contente d'avoir appris une histoire réelle, même si romancée ici, liée à l'émancipation de la femme au début des années 1900. Mais je n'ai pas du tout été emportée émotionnellement par ces personnages. Lui m'a irritée à plusieurs reprises et je n'ai pas pu être en accord avec elle, toutes valeurs féministes pourtant partagées. Sentiment très mitigé pour ce livre donc.
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Loving Frank

Le livre raconte l’histoire d’amour adultère entre le grand architecte Frank Lloyd Wright, et Mamah Cheney. L’un et l’autre vont quitter mari, femme et enfants pour vivre leur amour en Europe, non sans susciter un véritable lynchage morale et médiatique. Nous sommes au début du XXème siècle et cela ne se fait pas, tout simplement. L’épouse est la propriété de l’époux et on attend d’elle un certain comportement.



Que deux êtres tombent amoureux et s’adonnent presque publiquement à leur passion est en soit un événement.



L’histoire se concentre sur la vie de Mamah Cheney, une jeune femme brillante, éduquée, curieuse, avec une soif de culture et de partage qui déborde allègrement les limites de son foyer. Elle trouve en Wright une sorte d’âme sœur, quelqu’un qui la comprend, avec qui elle peut discuter d’art, de beauté, de littérature, comme une femme libre et indépendante, et non plus seulement comme une honorable mère de famille.



Bref, les presque 600 pages du bouquin nous décrivent les hauts et les bas de cette relation, les conséquences telles que l’abandon des enfants de Mamah par celle-ci, pour « vivre sa vie ». La découverte de certains féminismes, notamment en Europe, avant d’être déçue, comme elle sera aussi déçue parfois par le grand homme, Wright, qui est autant grand architecte que parfois très piètre être humain…



J’ai du mal à dire si j’ai aimé ou pas ce roman.



C’était lent, plein de longueurs parfois très mièvres et j’aurais bien sabré quelques 200 pages… Pour le reste, il y aune belle étude de mœurs, et j’ai été amené à me poser pas mal de questions, sur ce qu’on appelle l’amour romantique.



Et je me demande comme une femme aussi brillante et éduquée que Mamah Cheney peut tout envoyer valser au nom de cet amour, pour le pathétique résultat qui consiste à voir l’homme magnifique qu’on aime se transformer sous nos yeux en un être pleutre, menteur, égoïste et inconséquent... L’amour est une prise de risque évidemment, mais comment peut-on jeter aux orties sa propre intelligence pour assouvir une passion (ce que j’admets tout à fait) et lui donner le nom d’amour. C’est là que je suis gênée. J’ai l’impression que pour laisser libre cours à nos envies, nos désirs, nos passions, on ressent le besoin de les affubler des doux noms d’Amour et Romantisme, pour justifier notre attitude. Pour tout dire, j’ai plus de respect pour une femme ou un homme qui baise avec tout ce qui bouge sans appeler ça amour, que pour des gens qui ont besoin de convoquer Cupidon et ses flèches à chaque fois qu’ils envoient tout valser, pour leur bonheur personnel, en oubliant qu’ils détruisent des gens autour d’eux…



Oui, vous pouvez me trouver un peu dure, voire réac, mais ce n’est pas le cas. Ce que je n’aime pas c’est cette hypocrisie qui consiste à affubler les choses du mot amour, quand il ne s’agit que de trouver des justifications plus ou moins légitimes à des égoïsmes passagers…



Bref Mamah Cheney m‘a un peu fait penser à Emma Bovary, qui m’agace prodigieusement….
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Loving Frank

Reçu en cadeau spontané, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre avec ce roman historique largement inspiré du vécu de Frank Lloyd Wright (architecte qui a conçu le musée Guggenheim). Une passion amoureuse. Le début du XXème siècle. Cela partait plutôt bien. Malheureusement, de trop nombreuses longueurs sont venues gâcher mon plaisir. De même que j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux principaux protagonistes, Frank et Martha (dite Mamah). Heureusement, je reste contente d’avoir pu étendre ma culture : la relation adultérine entre Frank Lloyd Wright et Mamah Cheney ayant fait scandale dans les journaux de l’époque. Je ne regrette donc pas cette lecture, même si je n’en garderai pas forcément un souvenir plaisant.



Lorsque Mamah rencontre Frank, c’est le coup de foudre. Alors même que tous deux sont mariés et ont des enfants, nos amants s’exilent et partent vivre leur amour loin des regards réprobateurs. Berlin. Florence. Paris. Le Japon. Nos deux amoureux font des projets : Frank développe son réseau professionnel, tandis que Mamah entreprend une traduction des écrits d’Ellen Key, féministe suédoise. Mais partir, sans cesse, ne reviendrait-il pas à fuir le poids d’une certaine culpabilité ? Si Mamah renonce à sa vie dorée et se sépare d’Edwin en demandant le divorce, elle ne se pardonnera jamais le sentiment d’avoir abandonné ses enfants. Alors même que le couple maudit entreprend de rentrer aux États-Unis pour bâtir une maison, leur maison, le vernis craque. La presse se fait de plus en plus vindicative et étouffante, tandis que les dettes s’installent peu à peu…



Autant vous l’avouer tout de go, j’ai été déçue par la manière dont cette romance nous est présentée. Je trouve en effet qu’elle est décrite avec une certaine froideur, une certaine platitude. Je ne parle pas nécessairement de la plume de Nancy Horan, mais plutôt des personnalités de Frank et de Mamah. Entre orgueil démesuré, dettes et légèreté, Frank n’apparaît pas vraiment comme étant très attirant. De son côté, Mamah se réfugie souvent dans le travail (les traductions d’Ellen Key) pour échapper à ses tourments. J’ai donc eu énormément de mal à m’attacher à ces personnages. Et à l’inverse, j’ai adoré rencontrer Lizzie, sœur de Mamah, ou encore Mattie.



Je reconnais pour autant que Mamah reste intéressante. Éprise de liberté, elle entreprend d’assumer ses choix en dépit des difficultés. Le simple fait de la voir choisir sa vie de femme plutôt que sa vie d’épouse malheureuse montre combien cette femme était très avance sur les idées de son temps. Je reste persuadée qu’à cette époque, bon nombre de femmes qui ne se mariaient pas par amour et n’étaient pas heureuses en ménage n’auraient jamais eu le cran de suivre l’exemple de Mamah. Si Mamah reste plutôt cohérente dans la majorité de ses choix, j’ai par contre eu plus de mal à la suivre concernant ses enfants (John et Martha). Suite à son départ en Europe, Mamah restera ainsi loin d’eux pendant de longues années. On imagine alors très bien combien cet exil amoureux, hors du commun pour l’époque, aura également fait souffrir les entourages respectifs de Frank et de Mamah.



Le final dépeint par l’auteure mérite quant à lui un paragraphe à lui seul. Que vous dire mis à part que trente pages avant la fin du roman, nous sommes encore à mille lieues d’imaginer ce qui attend le couple. La presse de l’époque évoquera alors une forme de jugement divin… Si les pages n’ont eu de cesse de tourner entre mes doigts, j’ai par la suite eu besoin d’un certain temps pour me remettre de ce final glaçant. D’autant plus lorsque l’on sait que celui-ci s’est réellement déroulé pour Mamah et Frank, et n’est donc pas purement fictif.



En bref je n’ai pas été totalement séduite par ce roman, lui trouvant notamment de nombreuses longueurs. Je reste pour autant contente d’avoir pu découvrir le destin de Frank Lloyd Wright et de Mamah Cheney (dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’ici).
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Loving Frank

Une histoire si incroyable qu'on a du mal à y croire. Si la célébrité est Franck Lloyd, la narratrice est Mamah et c'est un très bon choix que de présenter le courage de cette femme à cette époque.
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Loving Frank

Ceci est le récit d'une tranche de vie du génial architecte Franck Lloyd Wright, correspondant à sa rencontre avec Mamah Cheney avec qui il vécut un grand amour. Cet amour les fit tous deux défier les codes de la société du début du 20ème siècle, puisqu'ils quitteront époux et enfants pour vivre cette passion. Ce choix sera plus souvent source de souffrance que de joies mais ils sont restés fidèles à cet amour, contre vents et marées. La fin est tragique et vient clore de façon absurde cette histoire.

Le génie créatif et novateur de cet homme sont formidables.

Le courage de Mamah Cheney sont impressionnants mais j'avoue ne pas comprendre personnellement qu'on puisse laisser ses enfants et tant souffrir sans rebrousser chemin. Elle n'a en fait pas le choix, car à cette époque, elle est vue comme une affreuse pécheresse qui n'a plus de droit sur ses enfants. À travers cet amour, c'est également une quête de soi qu'elle mène.

Très bon livre, qui ne vous lâche pas.

Il faut ensuite se précipiter sur Internet pour découvrir les nombreuses œuvres de F.L.Wright

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Loving Frank

Je n'ai ressenti absolument aucune sympathie pour les deux personnages principaux. Je ne les juge pas mais je ne peux comprendre que Mamah puisse couper totalement les ponts (si on excepte les lettres) avec ses enfants et sa soeur pendant plusieurs années. J'aurais de beaucoup préféré les points de vue du mari et de la soeur de Mamah, qui, eux, débordent de sympathie. Imaginez tout de même le mari continuant à vivre dans la maison élaborée par celui qui finira par lui prendre la femme qu'il aime (car lui aussi est amoureux dans cette histoire) et cette soeur qui a financé les études de sa soeur et se retrouve à devoir élever les enfants de cette soeur partir prendre du bon temps avec son nouveu compagnon. Quant à Frank qui cumule dettes et mensonges, je ne l'ai pas trouvé irrésistible. Si j'ai parfois pris un peu de plaisir à lire cette histoire, c'est surtout dans le cheminement professionnel et idéologique de Mamah concernant le féminisme et le métier de traducteur et les constructions de Frank. Mais cela ne tient pas une si grande importance dans ce roman. La fin tragique est aussi une réussite.
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Loving Frank

Premier roman de la journaliste Nancy Horan qui nous raconte ici l'histoire vraie de Mamah Borthwick Cheney et de Frank Lloyd Wright, génie de l'architecture moderne, dans le milieu bourgeois du début du XXème siècle à Chicago.



Une histoire d' amour qui est né de la rencontre de ces deux intellectuels passionnés, tous deux mariés et parents, qui ne peuvent se contenter d'une liaison clandestine et qui préfèreront l'opprobre d'une Amérique bien-pensante.

Pourchassées par des journalistes avides de scandale, leur histoire sera l'un des plus grands scandales américains du début du XXème siècle.



L'auteur nous dépeint ici le portrait d'une femme remarquable, loyale, touchante par son statut de femme à part, d’intellectuelle éprise de liberté, déchirée entre l'amour qu'elle a pour ses enfants et pour cet homme d'exception. Quant à Frank Lloyd Wright, j'avoue avoir eu du mal à sympathiser avec ce personnage à l'égo surdimensionné.



Une fiction historique intense et poignante dont la fin tragique nous laisse sans souffle.



Nancy Horan s'est servi de l'autobiographie de Frank Lloyd Wright, des lettres de Mamah Borthwick et des articles de presse de l'époque pour construire son roman, elle a d'ailleurs reçu le prix Fenimore Cooper de la meilleure fiction historique.



À lire aussi Les femmes du génial T.C. Boyle aux éditions Grasset & Fasquelle, biographie romancée de la vie de Frank Lloyd Wright, son œuvre, ses affaires d'argent et les femmes.
Lien : http://howimetthosestories.b..
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Loving Frank

Ce livre est passionnant: très richement documenté, il nous plonge dans le quotidien et la pensée d'un grand architecte, ainsi que dans les aléas de sa vie personnelle. Abordant des thèmes tels que l'émancipation de la femme,ou l'évolution architecturale, il est écrit avec une fluidité qui le rapproche plus du roman que la bio. On ne la lache pas, et la fin est aussi spectaculaire qu'inattendue. Il m'étonnerait fort qu'un film ne suive pas!! Super A lire!! Je me suis ensuite précipitée sur les ouvrages de Wright! Bonne lecture
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Loving Frank

Dans Loving Frank, Nancy Horan emmène le lecteur sur les traces de personnalités ayant réellement existé : Frank Lloyd Wright, le célèbre architecte américain, à l’origine notamment du musée Guggenheim de New York, que j’ai pu admirer et Mamah Borthwick Cheney.

Sous forme d’un roman, l’auteur nous décrit l’amour qui est né de la rencontre de ces deux intellectuels passionnés, tous les deux mariés et parents, qui ont trouvé l’un dans l’autre une âme sœur, une personnalité à la hauteur de leur ambition et de leur intelligence. Ce qu’ils ne trouvaient pas au sein de leur foyer. Mais au début du XXème siècle, la société n’est pas prête à accepter ce genre de comportement fantasque et les condamne outrageusement.
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Loving Frank

Qu’elle a été éprouvante cette lecture. Ce n’est pas le style ni la plume de l’auteur mais l’histoire m’a chamboulée et j’ai eu du mal à le lire.



J’aime beaucoup le style de l’auteur, fluide, simple, doux avec de la sensibilité. L’auteur a réussi à me faire partager les sentiments de Mamah. J’ai été bouleversée par les pensées de l’héroïne, par l’épreuve d’honnêteté vis à vis de soi-même et des autres qu’elle a traversé. Le choix qu’elle a fait n’était facile ni dans un cas (rester avec sa famille) ni dans l’autre (tout quitter pour l’homme qu’elle aime). On vit ses déchirements, on partage ses réflexions sur sa vie de femme et d’intellectuelle.....
Lien : http://patacaisse.wordpress...
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Loving Frank

Mon avis :

Certes, ce roman est très bien documenté, certes il a reçu le prix "Fenimore Cooper de la meilleure fiction historique", certes la vie et la psychologie de l'architecte sont passionnants, certes le personnage de Mamah est une feministe en avance sur son temps, et pourtant....

Je me suis quelque peu ennuyée à la lecture de ce roman à cause des invraissemblances vestimentaires (Frank passe ses mains sous la chemise de Mamah, sauf que l'auteure a oublié les corsets de l'époque...). Ce passage a glissé un point d'interrogation sur le reste de ma lecture.

Beaucoup de descriptions, très belles il est vrai, mais trop, c'est trop.

Une histoire d'amour très forte, mais avec si peu de passions.

Ceci dit un beau personnage de femme en avance sur son temps et qui lutte pour son indépendance dans la bonne société bostonnienne


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Loving Frank

Un pavé à lire mais magnifique livre que celui-ci qui montre qu'une femme est libre de ses actes même s'il lui faut sacrifier une partie de sa vie. J'ai adoré, admiré ce personnage de femme.
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Loving Frank

(mai 2014)



Il y a 100 ans, en 1914, à l'heure où l'Europe se prépare à enflammer le monde, l'architecte le plus brillant de l'Ecole de Chicago, Frank Lloyd Wright, vit le dénouement tragique de son histoire d'amour avec Mamah Borthwick Cheney.



"Loving Frank" raconte cette histoire d'amour qui a scandalisé l'Amérique puritaine et qui a coûté à l'avant-gardisme architectural du génie FLW, qui vivra son apogée grâce aux années 30. Le décor est celui de l'Europe, du Japon, et des EU à Oak Park (Chicago) et Taliesin (Wisconsin). Pour ceux qui ont eu la chance de visiter les maisons de FLW, vous ne pourrez pas échapper à l'émotion grandissante, au fil de votre lecture, en visualisant clairement les lieux de vie ces personnages hors du commun. A contrario, si vous ne connaissez pas cet épisode tragique, je vous invite à ne pas fouiner, avant votre lecture, sur le Net.



Pour découvrir l'œuvre de FLW, il ne suffit pas d'admirer ses maisons. Nancy Horan réussit dans son roman le spectaculaire défi de nous infiltrer dans la tête et dans le cœur de cet artiste de génie. Toute sa Vie est un hymne à la fluidité de la Nature et de l'Amour. Cet homme, dans son art, a créé la liberté créatrice du XXé siècle. Et la femme qui l'accompagne, Mamah Borthwick Cheney, va payer d'un lourd tribu, elle aussi, sa contribution à la Liberté de Femme, celle-là-même qu'à l'aube du XXIé, on défend encore avec difficulté.



Ce roman est un magnifique hommage au parcours violent et isolé des "évolutionnaires". Ces hommes et femmes, comme illuminés au Présent de ce que doit satisfaire l'Avenir, tracent le chemin de tous au prix de leur vie, de leurs proches et de leur réputation.



C'est en 1903 que Frank Lloyd Wright rencontre Mamah Borthwick Cheney. C'est le coup de foudre, comme il n'en existe qu'un dans une vie. "Quand je t'ai rencontrée, j'ai eu l'impression de découvrir un havre où penser était de nouveau possible. Avant de te connaître, je m'imaginais ne pouvoir prendre mon essor devant ma table à dessin que pour me retrouver invariablement prisonnier de mon mariage. Tu m'as donné des ailes, j'ai pu concevoir une existence plus vaste, tu m'as donné envie d'être un homme meilleur, un meilleur artiste".



A cette époque, le mouvement suffragiste fait déjà parler de lui. Et comme aujourd'hui, l'Europe du Nord a une certaine "avance" dans la diffusion d'idées sociales modernes. Mamah Borthwick Cheney traduira les œuvres d'Ellen Key. Cette suédoise est tout à la fois conservatrice et incroyablement radicale. Elle répand des idées nouvelles, sur lesquelles on se débat encore aujourd'hui à l'heure du "mariage pour tous" et du "féminin (au sens yungien du terme) dans l'entreprise et dans la société". Ce que nos adolescents et nos enfants trouvent aujourd'hui "naturel" (car tout se vaut …) a généré tant de combats, desquels certains ont été gagnés "grâce/à cause" de la Grande Guerre …





Que dit Ellen Keyet que vivent Mamah Borthwick Cheneyet Frank Lloyd Wright ? :

"Dès que l'amour disparaît, le mariage perd tout caractère sacré. Mais si l'amour vrai, le grand amour, naît hors du mariage, il est sacré et mérite le respect. Chaque nouveau couple doit prouver qu'en vivant ensemble, il enrichit non seulement sa propre existence mais le genre humain tout entier. Seule la cohabitation peut décider de la moralité d'une union."



Ce couple d'Amour que forme Mamah Borthwick Cheneyet Frank Lloyd Wright incarne l'existence libre et honnête. Ils ont mené une vie intègre. "L'amour est moral même sans mariage légal. Mais le mariage sans amour est immoral. Un mariage consommé sans amour réciproque, la vie maritale qui perdure sans amour mutuel ne contribuent à la dignité ni de l'homme ni de la femme. C'est au contraire une contrefaçon criminelle des valeurs les plus sacrées de l'existence.
Dans le nouvel ordre moral, la seule chose échangée entre mari et femme sera un amour librement consenti, que ni l'un ni l'autre ne pourront jamais exiger comme un dû. De telles revendications ne sont qu'une grossière survivance des périodes les plus reculées de notre histoire."



Quand, en 1995, Clint Eastwood a réalisé le film "Sur La route de Madison", tiré du best-seller de Robert James Waller, paru en 1992, l'histoire se déroule en 1965 … Ce film a reçu une majorité de critiques favorables, et un très bel accueil du public. Que de temps s'écoule, que de vies déchirées, que d'hypocrisies avant qu'un nouveau paradigme s'impose sans qu'il ne soit plus question de s'interroger sur sa légitimité …



Ces femmes avant-gardistes du début du XXé avaient bien compris qu'il fallait gagner un changement radical, quitte à rétrécir le sens du changement. A l'époque, la liberté de la femme semble se limiter au droit de vote et à l'égalité des salaires. On n'a guère concrètement avancé sur ce dernier volet, et encore moins sur la position de la femme dans certaines régions du monde, arabe notamment … 100 ans plus tard …



La réalité est plus profonde. Il s'agit d'affranchissement. Affranchir les femmes des conventions, comme les "nègres" ont été affranchis de l'esclavage. A quoi sert d'être émancipée pour une femme à peine éduquée qui n'aura pas le courage d'agir ? Ellen Key ajoute "depuis toujours, on enseigne la témérité aux hommes. En revanche, le rôle qui revient aux femmes est celui de gardiennes de la mémoire et des traditions. Nous sommes devenues conservatrices par excellence. Les femmes ont besoin de comprendre la théorie de l'évolution, la philosophie, l'art. Elles ont besoin d'élargir leurs connaissances et non plus de s'employer à détruire la réputation de leurs semblables."



Il convient de rester à la fois vigilant et vaillant. Aujourd'hui que nous connaissons une nouvelle rupture dans notre système de valeurs sociétales, nous assistons aux mêmes extrêmes.



Au début du XXé, il y avait les adversaires adhérant à la morale conventionnelle et à la recherche d'un "amour pur" dépourvu de sensualité. Ceux-là même qui collaient des feuilles de vigne sur l'art moderne et censuraient la littérature érotique. Ceux-là même aussi qui ne vivant que pour leur progéniture font de piètres compagnons pour celle-ci. Et il y avait les adversaires prétendant être bohèmes, se jetant à corps perdu dans des liaisons éphémères décrites à tort comme de "l'amour libre". Ceux-là ignorent tout de la véritable dévotion amoureuse.




Aujourd'hui que notre société réclame un élan plus collectif et un rééquilibre entre vie personnelle et vie professionnelle se voit opposer à nouveau des adversaires : entre ceux qui affirment la sacro-sainte réussite économique et sociale comme seule indication de la valeur humaine, et ceux qui s'y opposent de façon forcenée, au point de valoriser une vie subventionnée par l'Etat. Un grand écart les sépare au milieu duquel la majorité des personnes se trouve et se cherche. Et c'est dans cet écart que nous sommes tous potentiellement des "évolutionnaires".



Mais revenons à ce couple que forme Mamah Borthwick Cheneyet Frank Lloyd Wright : il incarne l'amour le plus noble, celui qui unit l'intellect et l'érotisme. Quand les deux amants n'aspirent qu'à devenir un seul et même être, à s'accorder une liberté absolue et à s'épanouir ensemble, nous avons alors affaire à la forme d'amour la plus belle que puissent partager un homme et une femme du même milieu moral et intellectuel.
Connaître un tel amour, c'est se sentir dédoublé. Un tel sentiment affranchit et enrichit une personnalité, nous inspire des actes nobles et des oeuvres de génie. Quand ce grand amour survient, il emporte légitimement sur tout autre sentiment. L'amour parfait impose ses droits sur une existence.



Amour noble dis-je. Noblesse oblige dit-on … La noblesse ne signifie malheureusement que le respect des règles établies par elle-même. Le cadre juridique du mariage de l'époque n'était pas adapté à la libération des mœurs. Ainsi donc, l'amant coupable devrait perdre réputation et famille … La violence de la punition explique bien des hésitations. L'amour "volage" doit être puni et emprisonné dans une double contrainte inextricable : "le droit à l'amour libre, si légitime soit-il, ne sera jamais acceptable si c'est au détriment de l'amour maternel." L'enfant-roi allait bientôt naître, à force de confusion entre conjugalité et parentalité …



Mais voilà, c'était sans compter la puissance des sentiments du couple illégitime, leur courage, leur impuissance aussi, et leur intime conviction du sens de leur vie : "Il serait très regrettable que le monde décide de ne pas recevoir ce que j'ai à offrir", "Je préfère être franchement arrogant que d'une modestie hypocrite".



Le destin, qui n'est pas une justice divine, a eu raison du couple. Hébété, seul le travail a soulagé FLW du chagrin écrasant …



Pour visiter ce thème Evolutionnaire dans d’autres œuvres, lisons par exemple,

Sur la distinction entre conjugalité et parentalité, Familles Je vous aime de Luc Ferry,

Sur l'amour interdit au XXé siècle au Vietnam, Au Zénith de Duong Thu Huong,

Sur le divorce et la carrière des femmes aux EU, A la poursuite du Bonheur de Douglas Kennedy,

Sur le combat quotidien et parfois engagé des femmes au XXé, Le goût du Bonheur de Marie Laberge,



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Loving Frank

Une belle histoire d'amour certes mais je me suis très ennuyée et encore plus arrivée au milieu ; néanmoins, j'ai voulu aller jusqu'au bout pour connaître cette fin tragique. Ce roman est très réaliste. Il additionne l'amour, la peine, l'égoïsme, la liberté ...
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Loving Frank

Un grand plaisir de lecture ce roman qui s'inspire de la relation entre l'architecte américain Frank Lloyd Wright et la féministe Mamah Borthwick. J'étais sceptique au début parce que le titre me faisait craindre un roman à l'eau de rose, alors que c'est tout le contraire. C'est un livre très varié. On découvre l'oeuvre révolutionnaire de cet architecte américain, les idées féministes avant la guerre 14, et le puritanisme ambiant qui fait que ces deux amants ont été pourchassés. Encore un livre qui montre l'importance de la femme derrière l'artiste, même si ici se dévoile une vraie symbiose, extraordinaire pour l'époque. Je le recommande.
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Loving Frank

J'ai adoré
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Loving Frank

Pour tous les amoureux d'architecture, de culture et d'amour ce livre est pour vous. Un vrai moment de bonheur concernant cette histoire vraie.
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Loving Frank

J'ai adoré ! Tellement d'émotions...
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Loving Frank

Un livre bien fait, une histoire qui parce qu'elle s'appuie sur des vérités historiques nous permet de nous enrichir sur le plan culturel surtout à l'aube d'un Road trip américain vers Chicago! La fin fait frémir d'horreur...
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Loving Frank

Le sujet était intéressant et pouvait faire un roman passionnant.

Mais, je l'ai trouvé en fait terriblement ennuyeux et long.

Je me suis basée sur la quatrième de couverture... Bon, on peut dire que le livre est bien vendu.



L'héroïne passe son temps à se justifier aux yeux du lecteur.

Elle est tombée amoureuse de Frank Lloyd Wright, architecte (aujourd'hui mondialement reconnu) et a quitté mari et enfants pour le suivre. Lui-même a aussi quitté femme et enfants pour vivre son amour.



La fin du livre me dérange. Même si c'est une histoire vraie. Je trouve cette fin bâclée et sensationnaliste. Comme les journaux de l'époque qui se sont jetés sur cette histoire.



J'ai vraiment été déçue.
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