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Critiques de Natacha Bustos (15)
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Tchernobyl - La zone

Il était une fois après 1986, Leonid et Galia .... revenus d'on ne sait où, arrivés d'on ne sait où, tout ce qu'on sait c'est que tout est désert. Il reste une maison perdue au milieu de rien, avec un message "ne détruisez pas notre maison"... le temps passe, les saisons défilent ... pas ou peu de texte juste quelques traductions d'affiches datant d'un autre temps ... pas ou peu de dialogue ... tout est dit dans l'économie ... une visite dans ce qu'il reste de Pripriat....

il était une fois en 1986, Vladimir et Anna, ....une ville qui vit, Pripriat, des restaurants, un super marché, un parc d'attractions va s'installer .... la vie s'écoule entre l'école, le travail, les préparatifs pour la future naissance .... on prépare la fête du 1er mai ... la fête du travail.... et le feu ... la fumée, les cendres tout devient noir ...la vie continue, les soldats protégés par un masque dérisoire essaient de rassurer la population non protégée .... et ... le message "la ville doit être évacuée pendant deux ou trois jours "... les cars sortent de la ville dans la joie et la bonne humeur .... on chante.... des cars entrent dans la ville, des hommes en tenue de scaphandriers prêts à ...

Il était une fois en 1986, Youri et Tatiana ... le retour sur ce qu'a été l'avant ... et qui est devenu le maintenant d'une parti de la population qui bien qu'ayant été expulsée, a voulu revenir vivre pour mourrir où ils ont toujours souhaité vivre.

Les images de ce qui reste de Pripriat sont touchantes ... elles me font penser à ma visite à Pyramiden, ville minière russe dans l'archipel de Svalbard abandonnée ... tout y est resté en place mais la radioactivité n'a pas rendu le lieu dangereux ... les lieux abandonnés laissent à penser aux populations qui ont habité ces lieux, qui y ont vécu.

Le dessin est sobre, chirurgical, il n'y a pas d'effet d'horreur, de mise en avant de catastrophes ... tout est suggéré, tout est dans le ressenti, devant le vide, devant l'absence.

Les textes sont eux aussi minimalistes ... il ne sert à rien de trop en dire, de saouler par des propos qui n'ont rien à faire là.

La vie a quitté Pripriat, des hommes sont morts pour que nous puissions survivre le temps de nous préoccuper de ce que nous devrions faire de Tchernobyl... mais .... nous ne faisons rien ....les centrales nucléaires continuent de se multiplier ... 433 réacteurs nucléaires dans le monde .... des milliers de morts, de blessés, d'invalides ... et on continue sans voir ... la catastrophe de Tchernobyl ne fait que commencer !
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Tchernobyl - La zone

Après la catastrophe nucléaire japonaise sur laquelle "on nous cache tout, on nous dit rien", toutes les informations sur Tchernobyl sont les bienvenues...

Natacha Bustos et Francisco Sanchez ont travaillé une année pour relater ce sombre 26 avril 1986 à Pripiat, ville la plus proche de la centrale de Tchernobyl, et les suites de l'explosion du réacteur : populations évacuées après trois jours (!!), liquidateurs utilisés pour limiter les dégâts sur le site (les robots mécaniques se détruisant sous les radiations), résidents qui ont préféré revenir vivre dans la zone interdite plutôt que de mourir de faim en ville, etc.

Malgré le sujet tragique, je suis restée relativement distante de l'album lui-même (le graphisme ? le scénario ?). J'ai en revanche vraiment apprécié la préface et les informations en fin d'ouvrage, qui m'ont beaucoup appris.

Une BD-document glaçante, et la carte des réacteurs nucléaires dans le monde (58 en France) en annexe ne manque pas d'effrayer : "A qui le tour ? " ...



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Tchernobyl - La zone

Dans les heures qui suivent la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les familles des alentours sont véritablement ballotés de camp en gymnase, ou en hôtel. L'histoire dénonce la gestion de l'information envers les victimes. Les réactions sont trop lentes face à l'évidence de la gravité de la situation : les habitants locaux ne sont pas du tout protégés ni même avertis des conséquences des retombées radioactives, alors que les soldats et les ingénieurs se protègent (du mieux qu'ils peuvent). Et enfin il y a l'oubli : l'hébergement provisoire devient permanent, les indemnisations sont dérisoire, les drames humains ne font pas partie du traitement exclusivement "technique" des suites de la catastrophe.



Parue en 2011, je lis toutefois cette BD seulement en avril 2012 en même temps que l'anniversaire de l'événement (26 avril) : l'information présentée par les médias traditionnels français est presque caricaturale au regard de ce qui est racontée dans la BD. On parle beaucoup du super coffrage en béton "inviolable", transporté sur des rails gigantesques, déployés grâce aux efforts surhumains de sociétés hautement qualifiées... Bref j'ai l'impression que la mémoire a de gros trous, que les enseignements ne sont pas prêts d'être assimilés.
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Tchernobyl - La zone

Très belle réalisation. Cette bd résume parfaitement, en peu de mots mais avec d'excellents graphismes, l'ampleur de la catastrophe de Tchernobyl. Les répercutions sur la vie des habitants et des travailleurs est bien représentée. Il y a en plus de l'histoire des annexes avec plus d'explications sur les événements et la création de l'oeuvre. À découvrir.
Lien : https://www.caroligraphie.co..
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Tchernobyl - La zone

C'est un émouvant témoignage bien documenté sur la catastrophe de Tchernobyl que nous avons là. J'ai peu lu sur le sujet notamment sur le support de la bande dessinée. Cette bd documentaire a le mérite de nous rappeler ce qui s'est passé en 1986.



Je déplore totalement le manque de sincérité de la part des autorités russes. La crise aurait pu être gérée autrement. On ne voulait sans doute pas gérer une panique à l'échelle mondiale ce que je peux comprendre. Cependant, j'ai été particulièrement choqué d'apprendre que les autorités russes ont dit aux enfants en partance qu'ils reverraient bientôt leurs animaux de compagnie. Le récit vous montrera ce qu'il advient d'eux en réalité...



J'ai aimé ces deux histoires d'une même famille en 3 parties qui se rejoignent dans un ultime lien à la fin. Il y a peu de mots mais des images qui transmettent suffisamment d'émotion sans tomber dans le pathos. Ce poids du silence est bien lourd de sens.



J'ai bien aimé voir la carte mondiale des réacteurs dans le monde. On y voyait que le Japon est le troisième pays à posséder le plus de réacteurs. La catastrophe récente de Fukushima est là pour nous rappeler que le pire est sans doute pour demain. Rappelons que la France est le second pays au monde avec 58 réacteurs. Cela laisse à réfléchir sans nécessairement prendre une position hâtive ou binaire. La réalité est quelques fois plus complexe.
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Tchernobyl - La zone

Voici un très joli roman graphique emprunté à la bibliothèque de la Cité des sciences à Paris.



Le binôme Francisco Sanchez et Natacha Bustos nous livre ici un ouvrage très beau et très fort. Natacha Bustos grâce à son dessin épuré, noir et blanc et Francisco Sanchez avec son scénario juste et sans fioriture créés une ambiance forte et entrainante.



Le nom Tchernobyl évoque immédiatement quelque chose, comme Hiroshima, Verdun ou Stalingrad.



On suit au fil des pages le Tchernobyl de trois générations pour qui la vie a basculé le 26 avril 1986 au moment où le réacteur IV de la centrale a explosé. Ce jour-là Vladimir est à la centrale où il travaille comme presque tous les hommes de la région. Il ne rentrera jamais de son service et sera enterré dans un cercueil de plomb, recouvert de béton sans que sa famille ne sache vraiment ce qui s’est passé.

Sa femme Anna enceinte de leur fille Tatiana et son fils Youri, ainsi que ses beaux-parents Léonid et Galia vont eux-aussi être pris dans le tourbillon de l’accident nucléaire. Tout est sous contrôle selon les autorités, mais finalement il faut partir pour plus de sécurité, mais deux ou trois jours tout au plus. Ensuite ils pourront revenir à Pripiat et aux alentours… Mais près de 40 ans plus tard, la région est toujours zone interdite. Malgré tout, quelques familles sont revenues et des tours opérateurs organisent des visites pour touristes, journalistes ou anciens habitants à la recherche de souvenirs.



Au fil des pages, on voit ces personnes à la vie tranquille, paisible, tout perdre. Eux, si fiers de travailler pour la centrale, sont maintenant vu comme des pestiférés. Ils ont dû tout abandonner : maisons, animaux, santé. Et au final, on les a oublié.



A travers l’histoire de ces six personnes, ce sont les vies de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui sont mises en lumières. Ce sont aussi ces 500 000 à 800 000 « robots biologiques » comme ils sont appelés dans certains documents officiels, plus connus sous le nom de « liquidateurs » que l’on aperçoit.

« Vous avez sauvé la vie de millions de gens. Nous avons sacrifié la nôtre en échange d’une médaille et d’un brevet. »



J’ai beaucoup aimé cet ouvrage, le scénario, le dessin et l’histoire. J’ai trouvé également très intéressant les bonus avec l’explication du travail de Natacha Bustos ou le petit reportage photo.

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Tchernobyl - La zone

A travers flashbacks et "coups de projecteur" sur trois générations d'une famille, est relatée la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986), son futur immédiat - la réaction très tardive des autorités dans la diffusion de l'information, dans l'évacuation de la zone et dans l'application des mesures de sécurité -, la réinstallation des grands-parents dans leur ancienne ferme dans les années 2000 - situation assez commune de nos jours, paraît-il, en dépit de l'interdiction d'occuper l'aire contaminée, enfin l'expédition (photographique) des petits-enfants sur les lieux en 2006, où il trouveront une autre famille installée à la place des grands-parents décédés.

La narration est donc très cinématographique, caractérisée surtout par un usage extrêmement parcimonieux (parfois presque insuffisant) des dialogues et autres textes. Le dessin, en noir et blanc, alterne les plans très rapprochés à quelques paysages plutôt désolants, bien entendu.

Le récit et le style font penser au reportage de dénonciation engagée.

L'on déplore une grave erreur dans la trame : la petite-fille, enfant, est aperçue dans un flashback avec ses deux parents, alors qu'elle n'a pas pu connaître son père.

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Tchernobyl - La zone

En quelques secondes, l'explosion du réacteur pulvérise la vie de milliers de personnes. Rien ne résiste... les hommes irradiés succombent, les animaux sont abandonnés ou abattus, les maisons rasées dans le but de décourager tout retour. Territoires désormais silencieux, presque déserts, flippants. Ce qui frappe, c'est cette résignation, cette absence de révolte et de colère. Poignant.
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Tchernobyl - La zone

Le thème de ce roman graphique m’a tout de suite intéressé mais je suis plutôt déçue de cette lecture.

Je n’ai pas apprécié le graphisme, les dessins sont trop fades à mon goût. Il n’y a quasiment pas de dialogue et je trouve cela perturbant. Je m’attendais à une reprise chronologique de l’événement.

J’ai néanmoins apprécié les infos en préface et à la fin de l’ouvrage et le fait que l’histoire concerne une seule et même famille.
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Tchernobyl - La zone

Si tout le monde a déjà entendu parler de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, il est difficile d'en imaginer les conséquences pour des milliers de personnes habitant à proximité de la centrale.

Du jour au lendemain, des familles ont du quitter leur foyer pour toujours. Des liquidateurs ont sacrifié leur vie pour sauver des milliers d'autres.



Ce roman graphique bien documenté est aussi court que percutant. Il contient très peu de texte, mais les images transmettent une atmosphère et une histoire fortes. Le lecteur suit la vie d'une famille au lendemain de l'accident nucléaire.

Le graphisme est épuré et suggère plus qu'il ne montre, rendant l'histoire encore plus marquante et émouvante. Le découpage des vignettes est particulièrement intéressant.



Un livre que je recommande donc.
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Tchernobyl - La zone

Tchernobyl – La Zone réussit sans verser dans le morbide spectaculaire à mettre en lumière de terribles vérités, à faire prendre conscience de l’importance (au delà de la technique) qu’aura joué catastrophe sur le destin d’une population
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Tchernobyl - La zone

Aujourd'hui, alors que le maintien d’une politique énergétique dépendante du nucléaire est au centre de bien des discussions, la lecture de cet album est à conseiller à ceux qui méconnaissent ce drame de notre ère moderne, et à ceux, plus jeunes, pour lesquels Fukushima fut une révélation.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
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Tchernobyl - La zone

Après la catastrophe de Tchernobyl, un couple, Léonie et Galia, revient s'installer dans sa ferme. Ne se préoccupant pas de la mort invisible que sont les radiations, ils cultivent leurs terres. Mais la femme décline tout doucement, une jument met au monde un petit qui semble horrifier l'homme, et qu'on découvrira un peu plus tard.



Puis c'est un retour en arrière, avec un autre couple, Vladimir et Anna, le gendre et la fille des précédents, à Pripiat. Ils sont jeunes, attendent un deuxième enfant, ont la vie devant eux. Ça se passe quelque temps avant l'inauguration du parc d'attraction, peu de temps avant l'explosion.



Ensuite, focus sur Youri et Tatiana, les enfants de ce jeune couple, qui reviennent comme en pèlerinage à Pripiat pour découvrir l'annihilation de ce qui fut la vie de leurs parents et les débuts de la leur.



Cette BD au graphisme sobre qui m'a beaucoup plu n'est pas bavarde. Il y a très peu de texte et ce n'est pas pour me déplaire. Les images se suffisent à elles-mêmes, bien souvent, mais pas toujours. On comprend car on connaît l'histoire, mais qu'en serait-il si on ne savait rien ? Néanmoins on voit ces pauvres gens obligés de partir de chez eux. Ils ont subi l'indicible mais au fil des villages qu'ils traversaient, personne ne les voulaient. Ils étaient les pestiférés de l'atome.



À la fin, Youri nous raconte en quelques pages comment ça s'est passé et le sentiment d'abandon que les habitants ont ressenti. J'ai trouvé cette partie là totalement oppressante et glaçante. le peu d'intérêt que L'URSS témoignait à la vie humaine est terrifiant. Tant de monde à été sacrifié. Mais pourquoi ?



L'épilogue m'a fait très mal, pourtant comme tout le monde je connais l'histoire. Zone d'exclusion, ce terme épouvantable qui nous dit que des hommes, quelque part sur Terre, ont rendu un site immense impropre à la vie pour des milliers d'années. Un désert mortifère où des gens se rendent malgré tout, pour fleurir des tombes, ou pour y vivre, car, où aller ? Là-bas, c'est chez eux.



Ce roman graphique a été réalisé en 2011, soit vingt-cinq ans après la catastrophe. Nous sommes maintenant trente-huit ans après ce drame. Il me semble cependant que l'émotion de cette tragédie ne s'éteindra jamais, du moins pas tant que des contemporains seront vivants.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Tchernobyl - La zone

Suite à l’explosion du réacteur, des milliers de familles se retrouvent contraintes de fuir. Beaucoup partent en étant persuadés de pouvoir revenir chez eux au bout de quelques semaines mais le destin en sera autrement pour toutes ces familles. L’œuvre de Natacha Bustos et Francisco Sanchez brosse le portrait d’une famille vivant avec le poids de cette catastrophe nucléaire. Malgré le manque de dialogue, l’histoire reste poignante et prenante puisque le lecteur suit cette famille sur trois générations aux réactions très différentes.



Les plus âgés prennent la décision de rentrer chez eux, quitte à y mourir. La seconde génération connaît un destin différent puisque le père de famille décède sur place, laissant derrière lui une femme enceinte et un enfant en bas âge qui quittent la zone, laissant derrière eux tout leur passé. La dernière génération, quant à elle, a grandi dans ce climat différent et décident, une fois en âge de réellement comprendre la portée de la catastrophe, de retourner sur les traces de leur passé.
Lien : https://autodidacteauxmillel..
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Tchernobyl - La zone

La catastrophe vécu à travers plusieurs famille, quelles vont en être les conséquences et comment l’ont elles vécues. Autant je porte un grand intérêt à l’Histoire, autant je n’ai pas été conquise par cet ouvrage. Peu de dialogue, les dessins fades...totalement voulu par l’auteur mais cela ne m’a pas touché. Dommage.
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