La renommée de Nathalie Sarraute m'a poussé à ouvrir l'un de ses livres, "Enfance", récit autobiographique retraçant l'histoire d'une petite fille originaire de Russie, la Russie d'avant Lénine. Une petite fille de la bourgeoisie, écartelée par un couple séparé, découvrant le monde par une foule de sensations, de regards, de mots, de gestes, de postures et d'odeurs, s'avançant à pas décidés et assurés vers ce qui fonda sa future vie d'adulte: l'écriture et la littérature. Nathalie Sarraute présente ce récit sous la forme d'un dialogue entre l'auteur-narrateur et une sorte de double, de conscience parlante, l'obligeant à rectifier, nuancer ou clarifier le dur travail de mémoire.
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Je n'ai vraiment pas aimé ce livre car dès les premières pages l'histoire ne m'a pas inciter à lire, le début du livre ne m'encourage pas a poursuivre ma lecture. de plus les souvenirs que Nathalie Sarraute raconte ne sont pas souvent intéressants.
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Nathalie Sarraute nous le confirme, l’enfance s’arrête le jour de l’entrée au lycée. Après cette étape de la vie, les souvenirs perdent de leurs spontanéité et naïveté. Ils s’imbibent des influences externes comme le buvard de l’encre sur la page écrite à la plume.
A 80 ans passés, Nathalie Sarraute ressent la nécessité figer sur le papier ce qui lui reste de ses souvenirs enfouis sous la « couche protectrice qui les conserve, de ces épaisseurs blanchâtres, molles, ouatées qui se défont, qui disparaissent avec l’enfance… ». Une façon de les cristalliser pour … pour qui, pourquoi d’ailleurs ?
Sans doute pour faire connaître à qui s’intéresse à cette auteure ce qui a pu faire germer et fertiliser l’œuvre qu’elle abandonne à la postérité. Enfance est un ouvrage qui ne présente à mes yeux d’intérêt que pour approfondir sa connaissance d’une auteure qu’on a pu apprécier à la lecture de son œuvre. Un ouvrage qui met bout à bout des séquences de la prime jeunesse de son auteure, séquences certes fondatrices de la personne, mais qui ne présentent pas grand intérêt à qui fait du vagabondage littéraire et une incursion fugitive dans la bibliographie d'un auteur.
Le grand garçon que je suis doit confesser n’avoir pas été passionné par les histoires de petites filles que Nathalie Sarraute relate dans cet ouvrage bien nommé, même si le procédé narratif est original et l’écriture agréable. Je pense qu’il ne faut pas faire connaissance avec l’œuvre de Nathalie Sarraute avec cet ouvrage. Il doit en revanche trouver tout son intérêt en éclairage sur les sources d’inspiration qui ont pu être à l’origine de tel ou tel autre ouvrage de son œuvre.
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Ce qui m'a intrigué dans cette autobiographie c'est combien nous, comme des enfants, avaient la conscience de comprendre les sentiments des autres, surtout de nos parents. Comment on juge et compare nos parents. Et comment on sent la "trahison" de nos parents quand ils nous traitent comme des "enfants", inconscients de ce qui ce passe au tour de nous. Je me souvenais, quand je lisais ce livre, aussi de ma reservation à "se confier" a mes parents à cause de quelque "trahison". Et aussi important, ces phrases de la double, qui a mis en exergue combien c'est important de choisir les exacts mots, et non des exagérations, ou des mots qui dérivent le sens originels dont on veut décrire. Ou se souvenir. Et puis c'était court. Le moment ou Sarraute l'enfant a senti que ses paroles avec Vera, et son dernier voyage seule dans le tramway, la sort de l'enfance, elle arrête le parole. Le livre te quitte assoiffé.
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Je n'ai pas du tout accroché. L'écriture, la découpe du texte m'ont agacé. La distance de l'auteur, un sorte de froid, sa subtilité à faire vivre les mouvements de l'esprit à peine lisible, cela résulte en très peu de plaisir, je ne comprends pas où Mme Sarraute veut en venir.
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Dans ce recueil de souvenirs, Nathalie Sarraute nous raconte ses onze premières années, passées entre la France et la Russie. On retrouve en effet dans cet ouvrage les souvenirs les plus anciens jusqu’à l’entrée en sixième de la petite fille. Pour autant, ne vous attendez pas à un récit chronologique. A la manière d’un enfant qui se remémore ses souvenirs, ceux-ci sont racontés au hasard, sans aucune temporalité. C’est la voix de l’enfant qui organise les souvenirs selon l’importance de ces derniers. Deux voix d’ailleurs dialoguent ensemble dans ce récit. L’une et l’autre représentent l’auteur. Mais alors que l’une raconte, l’autre critique. Nathalie Sarraute dira d’ailleurs «J'ai juste voulu assembler des images d'enfance tirées d'une sorte de ouate où elles étaient enfouies».
Au travers de ces souvenirs distillés au hasard, on peut tout de même dresser un tableau familial. Les personnages qui peuplent les souvenirs de Nathalie sont nombreux mais les plus importants sont son père, sa mère, sa belle mère Vera et le bébé de cette dernière. On surnomme alors la petite Nathalie/Natacha, Tachok. Ses parents sont divorcés et la petite-fille est tiraillée entre ses deux parents. Sa mère, restée à Saint-Pétersbourg, est lointaine et de plus en plus distante avec sa fille. Elle entretient avec elle des relations presque indifférentes. Son père est attentif mais exilé à Paris. Il y a enfin Vera, sa belle-mère, souvent d’une froideur perfide et que sa mère lui interdit d’appeler Maman-Véra. Ainsi, d’anecdotes en anecdotes, le fil de l’enfance se déroule.
L’enfance de Nathalie Sarraute n’est pas tout rose mais on y retrouve les souvenirs d’école, les bêtises, les amis… qui ponctuent souvent ces livres dédiés au récit des jeunes années, le tout teinté de nostalgie.
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Un petit coup de cœur pour ce beau livre ❣
Nathalie Sarraute nous relate ses souvenirs d'enfance entre la Russie et la France, entre des parents séparés, une mère distante qui l'abandonne à son père.
L'écriture est classique mais la démarche est originale. Nathalie Sarraute s'invente un double qui la questionne, l'interroge et l'amène à donner des précisions, un peu comme le ferait un thérapeute.
C'est un travail introspectif sur la mémoire et sur la mise en mots des bribes du passé.
Pas de psychologie dans ce récit un peu froid et sec et pourtant beaucoup d'émotions entre les lignes.
Passionnant 👏
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C'est une relecture, pour moi.
Ce n'est pas le premier livre de Nathalie Sarraute que je lis, mais celui-ci est de loin le plus facile! A quatre-vingts ans passés, l'auteure fait un retour dans ses souvenirs d'enfance. Un double lui servira de garde-fous, d'empêcheuse de tomber dans les platitudes, les poncifs des souvenirs d'enfance. Sans cesse, face à une affirmation, elle remet en doute sa mémoire, les sentiments qu'elle ait pu éprouver à tels moments.
A son habitude, elle étudie minutieusement, décortique gestes et regards, au-delà de la parole. Ici, ses sujets d'étude sont évidemment ses parents, séparés lorsqu'elle avait à peine deux ans, et entre lesquels elle passe sa petite enfance. Un père aimant mais peu démonstratif, une mère insouciante et égocentrique (même si Sarraute ne le dit jamais elle-même), une belle-mère envieuse et parfois injuste.
C'est l'école qui la tiendra debout, qui la sauvera, comme on dit.
L'utilisation du double fonctionne à merveille, permet de proposer des alternatives, un autre regard sur les événements, même si les deux narrateurs sont bien identifiés comme une seule personne. Le récit commence et finit comme si tout cela n'était pas si important, un exercice un peu prétentieux ou vain, qu'elle tente puis va délaisser. Par pudeur? Douleur? C'est en tout cas un belle introspection dans la vie intérieure d'une grande écrivaine, une tentative réussie qui permet de mieux saisir son travail de tâtonnements et de volonté de précision dans son oeuvre.
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Cette enfance invite à l'enfance, à la nôtre aussi.
Mais attention pas à l'enfance proprinette que l'on sort en famille, souvenirs récurrents pour en rire avec indulgence, non plutôt à l'enfance pas si nette, en tropismes de Nathalie Sarraute, avec l'oeil du microscope pour l'étudier et la lame froide de l'intransigeance de l'autre réalité. La réalité des phrases qui restent fichées dans votre esprit, comme des échardes pourries longtemps après la mort des souvenirs dont elles sont issues.
Cette enfance invite à attraper les bouts des bouts de queues de comètes de réminiscence, et une fois attrapés, les regarder se tordre et dévoiler des pans entiers oubliés. C'est un dialogue entre soi et soi, ici et maintenant, en regardant l'hier. Et de gouter quelquefois des moments de joie pure comme Natacha au jardin du Luxembourg.
Cette petite Natacha, Nathalie exilée en France de sa Russie natale, tiraillée entre son père qui a refait sa vie avec l'énigmatique-méchante Véra et sa mère qui la veut et ne la veut, comme un objet encombrant.
Cette petite Tachok qui regarde sans sourciller cette enfance étonnante, pas vraiment comme les autres enfances, parce que plus tranchante.
L'écriture de Nathalie Sarraute est habile, subtile et précise.
C'est un ravissement.
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Un livre particulier.
Dans sa forme : l'auteur dialogue avec elle-même pour nous livrer des bribes de son enfance.
Dans son récit : pas de véritable histoire suivie, pas de fil conducteur.
Le livre resta assez intéressant mais l'absence de lien m'a toutefois gênée.
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Paru en 1983 chez Gallimard, c'est sans doute le texte de Sarraute qui a le plus séduit critiques et lecteurs, même si certains y voient le signe que Sarraute rentre dans le rang, devient une auteure comme les autres, renonce à son exigence d'une écriture qui cherche de nouvelles formes, et qui refuse les conventions, l'inauthentique, le cliché.
Mais pour Sarraute, malgré ses spécificités, ce livre est dans le droit fil de ses œuvres précédentes. « Ce n'est pas une autobiographie » dit-elle, car « ce n'est pas un rapport sur ma vie », « J'ai sélectionné, comme pour tous mes autres livres, des instants dont je pourrais retrouver la sensation. Cette fois, j'ai dit qu'il s'agissait de moi, non pas d'il ou d'elle ». Les souvenirs qu'elle évoque sont des sortes de tropismes en somme, peut-être des archétypes des tropismes. Ces souvenirs ne sont pas racontés pour le charme de l'anecdote, mais ils sont la base d'un travail d'approfondissement de l'expérience psychique de l'enfant. D'où le côté fragmentaire du récit : l'auteure a choisi des moments, des sensations essentiels, signifiants, que la mémoire a retenus, parce qu'ils avaient un sens et une force particulière et qu'au-delà de ce qu'ils nous racontent sur l'enfance de Nathalie Sarraute, ils mettent en évidence un fonctionnement plus général.
Une autre originalité de la forme de ce récit, est le dédoublement de l'auteure : un narrateur à proprement parlé, puis quelqu'un qui le questionne, qui le met en cause, qui doute de la véridicité de certains souvenirs, qui interroge la façon d'arranger le réel, de construire un mythe. Cette deuxième voix n'appartient pas moins à l'auteure que la voix qui raconte, qui se souvient. C'est dans l'échange entre ces deux composantes de l'écrivain qui se construit le discours.
Nous suivons ainsi, dans un ordre à peu près chronologique, quelques uns des souvenirs les plus essentiels de Nathalie Sarraute. Une enfance partagée entre la Russie et la France, jusqu'à un abandon qui ne disait pas son nom de sa mère, qui n'est pas allée la reprendre chez son père, dont elle était séparée, à Paris. Les relations difficiles avec sa belle-mère, l'investissement scolaire exacerbé etc. Une enfance compliquée, qui aurait pu donner lieu à un torrent de sentiments, à un pathos de tous les instants. Evidemment le récit est tout sauf ça, il y a des instants captés, décrits de la façon la plus neutre, la plus objective possible, le questionnement du souvenir. Mais ces instants sont des moments vraiment forts, et résument tellement de choses intenses à chaque fois, que le lecteur, peut y mettre ses propres sentiments, ses propres souvenirs, être touché et ému, se projeter parce que cela renvoie à quelque chose son propre vécu, justement parce que l'auteure n'y met pas sa propre sensibilité, mais laisse la place à celui qui la lit. Sarraute essaie et arrive, à partir de son propre expérience singulière, à dire quelque chose de n'importe quelle enfance, et la mise à distance qu'elle pratique, au lieu de détruire l'émotion, la suscite, en même temps qu'elle permet une réflexion et un questionnement personnel du lecteur, sur ses propres souvenirs.
Bouleversant et essentiel.
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Ceci est un compte rendu de ma lecture qui contiendra potentiellement des spoilers. ☺
Ce fut ma première lecture de Sarraute qui, apparemment, dénote de ces autres livres. J'ai trouvé ce récit très joli et intimiste. Le personnage de Sarraute se dédouble et son autre facette d'elle même lui rappelle, malgré elle, des souvenirs traumatiques oubliés ou la met sur la bonne voie d'un souvenir. Elle semble avoir accès à plus d'informations que l'autre Nathalie Sarraute et l'aiguille. Je l'ai même trouvée vile à certains moments.
Sarraute raconte son enfance, naviguant entre France et Russe, et sa relation avec sa famille. Sa mère l'a abandonnée, ou plutôt laissée à la charge de son père pour tenter de la revoir plus tard.
Ce récit autobiographique est personnel mais parle d'expériences communes que l'on vit enfant comme ces sortes de pensées intrusives qui ne rendent obsessionnels et honteux, qu'elle nomme des "idées". Elle parle aussi de l'impact que peut avoir les mots sur un enfant, de la vitalité de l'enfance et de sa passion naissante pour les livres.
Je recommande cette lecture qui m'a émue. Je me suis reconnue dans la Nathalie enfant et j'ai replongé, tout comme elle, dans mon passé.
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Enfance est une sorte de recueil de chroniques sur l'enfance. Nathalie Sarraute y raconte, dans une sorte de dialogue avec elle même, les souvenirs de ses premières années entre la Russie et la France. Elle y évoque la froideur de sa mère à son égard et s'interroge beaucoup sur l'indifférence de sa mère.
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C’est une autobiographie mais pas seulement. En plus de sa passionnante histoire personnelle, balloté d’un pays à l’autre, de ses relations avec son père, sa mère, sa belle-mère, sa demi-sœur etc. c’est surtout la part psychologique de cet enfant et la façon dont l’auteur la retranscrit qui m’a fasciné. Ce qui donne toute sa dimension à l’œuvre est la méditation intérieure représentée par ce dialogue avec elle-même. Il apporte une vitalité supplémentaire, une profondeur que ses réflexions, ses "mouvements" de l’âme viennent sans cesse alimenter. On comprend pourquoi Nathalie Sarraute est associée au nouveau roman, là c’est un coup de maître, une révélation. Ce n’est pas une longueur d’avance que cette autobiographie prend sur les autres, c’est plutôt d’un habile pas de côté que Nathalie Sarraute se démarque. A la suite de cette lecture elle devient pour moi incontournable, une référence.
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Ce dialogue entre l'auteur présent et son passé d'enfant nous permet de percevoir le regard de l'adulte sur ses pensées d'enfants. Nathalie Sarraute nous fait voyager dans ses souvenirs et dans la découverte de la lecture.
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Journal de Natasha-Nathalie durant son enfance. Pas de titre aux chapitres, ce n'est pas un journal romancé.
Juste un écrit sans liaison entre les parties.
On découvre un peu comment vivent les Russes.
Les parents sont séparés et remariés. On lit les liens entre Nathasha et les autres membres, surtout un lien étrange avec sa mère et sa belle-mère Véra.
Je n'ai rien ressenti, plutôt ennuyée.
Les notes ne sont pas en bas de page mais à la fin du livre.
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Magnifique autobiographie ! L'auteur nous transmet de façon simple et belle ses souvenirs d'enfance. On est plongé dans la vie de cette petite fille avec ses préoccupations toutes simples et beaucoup moins. La forme du dialogue ajoute un vrai plus à la narration et permet de mettre une voix d'adulte rendant la voix d'enfant encore plus attachante !
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Jusqu'ici je n'avais rien lu de Nathalie Sarraute. le "nouveau roman" ne m'a jamais tenté. Mais on m'a parlé de l'autobiographie de son enfance et j'ai sauté le pas.
Dès le début, la vie de l'auteure a été riche et originale. Russe et fille de parents divorcés, Natacha a vécu son enfance surtout à Paris, maîtrisant parfaitement le russe et le français. Sa mère, presque insaisissable, a vécu sa vie. Son père, juif, opposant politique au régime impérial, s'est remarié avec Véra qui joue un grand rôle. La petite fille s'est vite révélée comme sortant de l'ordinaire.
Il est très difficile d'écrire le récit d'une enfance sans la travestir, sans l'embellir ou au contraire l'enlaidir, sans porter un regard d'adulte qui dénature fatalement le passé. Dans cet écrit, l'auteure cherche à rester proche de ses souvenirs d'enfance: des flashs, qui apparaissent dans un certain désordre, mais conformément à un esprit d'authenticité. Elle fait intervenir deux Natacha, la seconde venant mettre en doute certaines affirmations de la première: c'est a priori une bonne idée, même si ça devient peu à peu un élément de rhétorique.
Pendant la lecture, mon intérêt et mon attention ont été en dents de scie. J'ai été captivé par des morceaux de bravoure, alors que d'autres passages m'ont laissé presque indifférent. le quotidien de cette petite fille douée et sensible m'a semblé, alternativement, riche et un peu fastidieux. Mais ça valait le coup de tout lire; l'écriture de Nathalie Sarraute me parait assez agréable. de plus, l'époque décrite – qui finit presque quand la première guerre mondiale commence – est particulièrement intéressante, surtout dans le milieu cosmopolite où vivait l'héroïne.
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