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3.88/5 (sur 43 notes)

Né(e) à : New York
Mort(e) le : 05/10/2003
Biographie :

Postman est né et a passé l'essentiel de sa vie à New York. En 1953, il est diplômé de l'Université d'État de New York. Il obtient un master en 1955 et devient Docteur en éducation en 1958 au Teachers College, Columbia University. L'année suivante, il commence en 1ensuite à enseigner à l'Université de New York (NYU).

En 1971, il fonde un programme en « écologie des médias » à la Steinhardt School of Education de l'Université de New York. En 1993, il est nommé professeur d'université et chairman du département de la culture et de la communication (jusqu'en 2002). Parmi ses étudiants : Paul Levinson, Joshua Meyrowitz, Jay Rosen, Lance Strate et Dennis Smith.

Il meurt le 5 octobre 2003 d'un cancer du poumon.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Neil_Postman
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Citations et extraits (97) Voir plus Ajouter une citation
[...] contrairement à une opinion répandue même chez les gens cultivés, les prophéties de Huxley et Orwell sont très différentes l'une de l'autre. Orwell nous avertit du risque que nous courons d'être écrasés par une force oppressive externe. Huxley, dans sa vision, n'a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens en viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser.
Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu'il n'y ait même plus besoin d'interdire les livres car plus personne n'aurait envie d'en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l'information. Huxley redoutait qu'on ne nous en abreuve au point que nous en soyons réduits à la passivité et à l'égoïsme. Orwell craignait qu'on ne nous cache la vérité. Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d'insignifiances. Orwell craignait que notre culture ne soit prisonnière. Huxley redoutait que notre culture ne devienne triviale, seulement préoccupée de fadaises. Car, comme le faisait remarquer Huxley dans "Brave new world revisited", les défenseurs des libertés et de la raison, qui sont toujours en alerte pour s'opposer à la tyrannie, "ne tiennent pas compte de cet appétit quasi insatiable de l'homme pour les distractions". Dans "1984", ajoutait Huxley, le contrôle sur les gens s'exerce en leur infligeant des punitions ; dans "Le meilleur des mondes", il s'exerce en leur infligeant du plaisir. En bref, Orwell craignait que ce que nous haïssons ne nous detruise ; Huxley redoutait que cette destruction ne nous vienne plutôt de ce que nous aimons.
Le thème de cet ouvrage [i.e. "Se distraire à en mourir"] repose sur l'idée que Huxley avait vu plus juste qu'Orwell.
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Le problème n'est pas que la télévision nous offre des divertissements, mais que tous les sujets soient traités sous forme de divertissement, ce qui est une autre affaire.
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La plus grande cause d’affliction des gens dans le Meilleur des mondes n'était pas de rire au lieu de penser mais de ne pas savoir pourquoi ils riaient et pourquoi ils avaient arrêté de penser.
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Tant que la musique fournit un cadre à l'émission, le téléspectateur est rassuré, cela le conforte dans l'idée qu'il n'y a pas vraiment matière à s'inquiéter, qu'en fait les évènements dont on l'informe ont aussi peu de relation avec la réalité que ce qui se passe sur une scène de théâtre.
Ce sentiment que nous donnent les informations télévisées d'être un spectacle dramatique mis en scène pour nous divertir est renforcé, entre autres, par le fait que la durée moyenne de chaque sujet est de 45 secondes.
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En Amérique chacun a le droit d'avoir son opinion, ce qui est bien utile pour les enquêteurs. Mais ce sont là des opinions d'une toute autre nature que celles que l'on pouvait avoir au XVIIIe ou au XIXe siècle. Il serait plus exact de parler d'émotions plutôt que d'opinions, ce qui tiendrait compte du fait qu'elles changent d'une semaine à l'autre, comme nous le montrent les sondages. La télévision modifie le sens « d'être informé » en créant un type d'information qu'il serait plus correct d'appeler la désinformation. J'emploie ce mot dans le sens bien précis que lui donnent les espions ) la CIA ou au KGB. Désinformation ne signifie pas fausse information. Cela signifie information trompeuse – information déplacée, hors de propos, fragmentaire ou superficielle – une information qui donne l'illusion de savoir quelque chose mais qui, en fait, vous éloigne de la véritable connaissance. Je ne veux pas dire que les nouvelles télévisées ont pour objectif délibéré de priver les Américains d'une compréhension cohérente, et intégrée dans son contexte, de leur monde. Je veux dire que, quand les nouvelles sont ainsi présentées sous forme de divertissement, c'est un résultat inévitable. En disant que la télévision divertit mais n'informe pas, j'exprime une chose beaucoup plus grave que si je disais que nous étions privés d'information vraie. Nous sommes en train de perdre la notion de ce que signifie être bien informé. L'ignorance est toujours corrigible. Mais qu'adviendra-t-il si nous prenons l'ignorance pour de la connaissance ?
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[...] les Américains ne se parlent plus les uns aux autres, ils se divertissent les uns les autres. Ils n'échangent pas des idées, ils échangent des images.
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En 1786, Benjamin Franklin observa que les Américains étaient si occupés à lire les journaux et les pamphlets qu'ils n'avaient presque plus de temps pour les livres. (...) Alexis de Tocqueville note ce fait dans De la démocratie en Amérique, publié en 1835 : "En Amérique, écrivit-il, les partis n'écrivent pas des livres pour combattre les opinions les uns des autres, mais des pamphlets qui circulent pendant une journée à une vitesse incroyable puis disparaissent".
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Telegraphy gave a form of legitimacy to the idea of context-free information; that is, to the idea that the value of information need not be tied to any function it might serve in social and political decision-making and action, but may attach merely to its novelty, interest, and curiosity. The telegraph made information into a commodity, a “thing” that could be bought and sold irrespective of its uses or meaning. But it did not do so alone. The potential of the telegraph to transform information into a commodity might never have been realized, except for the partnership between the telegraph and the press. The penny newspaper[...] in the 1830’s, had already begun the process of elevating irrelevance to the status of news. Such papers as Benjamin Day’s New York Sun [...] turned away from the tradition of news as reasoned [...] political opinion and urgent commercial information and filled their pages with accounts of sensational events, mostly concerning crime and sex.
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News from nowhere, addressed to no one in particular, began to criss-cross the nation. Wars, crimes, crashes, fires, floods—much of it the social and political equivalent of Adelaide’s whooping cough—became the content of what people called “the news of the day.” [...] Telegraphy made relevance irrelevant. The abundant flow of information had very little or nothing to do with those to whom it was addressed; that is, with any social or intellectual context in which their lives were embedded. [...] A man in Maine and a man in Texas could converse, but not about anything either of them knew or cared very much about. The telegraph may have made the country into “one neighborhood,” but it was a peculiar one, populated by strangers who knew nothing but the most superficial facts about each other.
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Hemingway replied, “Yes, there is. In order to be a great writer a person must have a built-in, shockproof crap detector.” It seems to us that, in his response, Hemingway identified an essential survival strategy and the essential function of the schools in today’s world. One way of looking at the history of the human group is that it has been a continuing struggle against the veneration of “crap.” Our intellectual history is a chronicle of the anguish and suffering of men who tried to help their contemporaries see that some part of their fondest beliefs were misconceptions, faulty assumptions, superstitions, and even outright lies.
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