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Critiques de Nicolas Croce (44)
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Manuel

Très bon. Concis et percutant.



Le livre en 5 idées:

- le monde se divise en ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas.

- Accepte ton destin comme si tu l'avais choisi.

La vie est une scène, nous avons a rôle qu'il faut jouer le

mieux possible.

- Nous ne faisons que 'rendre' choses et le personnes que la vie nous donné, et non les perdre.

- Agis selon tes principes plutôt que de les exposer aux autres.

- Ne te laisse pas envahir par la colère quand on te provoque. Tu ne laisse personne disposer de ton corps, pour quoi en faire autant de ton esprit.
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Manuel

Une traduction un peu moins plaisante d'une œuvre incroyable et puissante
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Manuel

Epictète n'est pas l'inventeur du stoïcisme. Il en est toutefois le représentant le plus célèbre et le plus influent. Pourtant, tout comme Socrate, Epictète n'a pas laissé de textes écrits de sa main. Le Manuel (étymologiquement : livre qu'on garde à la main, portatif et indispensable) est un abrégé de ses Entretiens qui furent écrits par l'un de ses disciples, Flavius Arrien. À quoi l'exceptionnelle renommée de Epictète tient-elle dans un tel contexte ? Tout d'abord, il faut savoir que la doctrine stoïcienne, qui s'étend sur six siècles - du IV e avant J.-C. au II e ap. J.-C. avec l'empereur Marc-Aurèle (121-180) - a concerné une grande partie du bassin méditerranéen, influença les penseurs et les philosophes les plus éminents, jusqu'à Pascal et Descartes qui s'en inspirent partiellement tout en le critiquant. D'autre part, Epictète, tout comme Socrate à nouveau, offre l'image d'une unité exceptionnelle entre un enseignement théorique (il ne faut pas tenter d'entraver l'ordre du réel) et un style de vie qu'il est parvenu à incarner avec une force d'âme exemplaire. En un certain sens, Epictète est le philosophe par excellence. Dans le langage courant, « être philosophe », cela signifie être courageux, humble et réfléchi, comme un stoïcien : par exemple comme le fut Epictète. Epictète est né esclave à Hiérapolis en Phrygie vers l'an 50. Tout jeune encore, il fut déporté et vendu à Rome à un certain Hépaphrodite, lui-même ancien esclave affranchi de Néron. Parvenu jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir, celui-ci fut à la fois un courtisan servile et un maître brutal. Selon la légende, il frappa un jour Epictète si violemment qu'il lui brisa la jambe. Le futur philosophe encaissa sans sourciller (« tu vois, tu y es parvenu » aurait-il seulement commenté !). Cette anecdote donne un aperçu du caractère bien trempé de cet esclave peu banal qui, affranchi à son tour, ouvrit sa propre école dans sa modeste cabane d'Epire et devint, jusqu'à la fin de ses jours, prédicateur moral.

De ses anciens maîtres, Epictète reprend les grandes lignes d'une doctrine pourtant à première vue sévère, car elle est axée essentiellement sur une morale « ascétique » (qui prône l'ascèse, c'est-à-dire la maîtrise des désirs et le contrôle de soi). Pour tous les stoïciens, le monde est soumis à une rationalité intangible devant laquelle nous ne pouvons que nous incliner. Notre existence est comparable à une pièce de théâtre, mais nous n'avons pas choisi le rôle qui nous est imparti. Ce rôle, celui d'un prince parfois, d'un esclave plus couramment, nous devons l'assumer et l'incarner avec le plus de conviction possible. Le stoïcisme cependant n'est pas un « fatalisme » ni une forme de résignation. Epictète pense que chacun d'entre nous peut coopérer activement et joyeusement à l'ordre des choses à condition de n'attacher d'importance qu'à ce qui compte vraiment, à savoir ce qui dépend de notre volonté. Le partage entre « ce qui dépend de nous » et « ce qui n'en dépend pas » est donc la clef du bonheur. Car, pour Epictète comme pour tous les stoïciens, l'homme est fait pour être heureux. Et même si les événements qui nous sont extérieurs, par définition, ne dépendent pas de nous, toutes nos pensées et nos états d'âme sont en notre pouvoir. Il nous appartient donc d'orienter notre vie avec intelligence et courage, de telle sorte qu'aucune circonstance accidentelle ne puisse nous affecter durablement.

Constitué d'une suite de maximes, restituant des échanges spontanés et improvisés, le Manuel n'est pas vraiment structuré.

La partie I expose le cœur de la doctrine, à savoir la différence entre «ce qui dépend de nous» et «ce qui n'en dépend pas». Les parties III et IV portent sur le bon usage de nos représentations. Les parties VII à XIV évoquent le destin et montrent que la liberté n'implique pas une révolte contre l'ordre du monde, tout au contraire. De la partie XV à la fin (partie LIII), Epictète explique comment et pourquoi le philosophe peut se libérer de la souffrance et de la peur de la mort. De ce point de vue il se rapproche des Dieux : « l'homme se divinise en adhérant à l'ordre du monde » (XV).
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Manuel

Décidément, la philosophie antique me laisse assez mitigé. Entre Platon, Epicure et Epictète, nous avons droit à une légion de philosophes secondaires. Et, somme toute, si on y réfléchit bien, d'ailleurs, Epicure et Epictète donne un peu près les mêmes conclusions : vivre en ascète, sans ce qu'on appelle les vices ( mais, rassurez-vous : moi ( oui, c'est moi qui le dit ), moi, je dis que vices ou pas vices, c'est une question de point de vue, et que le problème, c'est l'opinion que l'on a de ce qu'on appelle les vices, et non les vices en eux-mêmes. Autrement dit : soyez des saints, vivez bien sages et bien rangés. Et, d'ailleurs, de toute façon, que faire, dit Epictète, car tout est décidé d'avance, n'est-ce pas ? ( Oui, Epictète est un sacré déterministe ) Le problème avec le déterminisme d'Epictète, c 'est qu'il présuppose la croyance en un Dieu ou en une entité métaphysique : voilà qui est problématique. Les philosophes ne devraient pas se laisser aller à de tels enfantillages : il devrait s'occuper de choses qui restent vraies, que Dieu existe ou non. Je donne quelques niaiseries qu'Epictète cite vers la fin de son ouvrage :

"Emmène moi, ô Zeus ! et toi, ô destinée !" ( Cléanthe )

"Eh bien, Criton, si c'est la volonté des dieux, qu'il en soit ainsi" ( Attribué à Socrate ).

L'on voit bien là tout le déterminisme d'Epictète, déterminisme religieux et non déterminisme résidant dans l'éducation et dans les autres conséquences de notre situation. Pour ma part, je ne peux approuver le premier déterminisme, on l'aura compris. Mais le second déterminisme, s'il n'est pas forcément une erreur, me semble également problématique. Je pense que si l'on subit certainement l'influence de son milieu, de son éducation, etc. l'important n'est pas ce déterminisme, dont les conséquences sont superficielles, l'important est le fait de choisir à un moment ou à un autre de sa vie, telle ou telle voie. Oui, choisir sa voie, c'est possible, comme le dit Sartre dans L'Existentialisme est un Humanisme, et aucune voie n'est mauvaise ni bonne. Car, comme le dit Epictète ( et sur ce point, il n'a pas entièrement tort ), le problème est bien souvent le jugement que l'on porte sur les choses, et non les choses elles-mêmes.
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Manuel

J'adore ce mec : )

Encore un chouette livre de philo !

Epictète, esclave phrygien ( actuelle Turquie) né en +50, est vendu à un affranchi romain. Il sera lui-même affranchi, étudiera et enseignera le stoïcisme.

Le manuel enseigne 53 lois destinées aux gens qu'il appelle "ceux qui commencent à se former" à la philosophie [ stoïcienne ].

Son principe est le suivant : on peut influencer ce qui est à notre portée : la réflexion, l'impulsion, l'aversion, la maîtrise, l'endurance, la patience, la volonté, afin d'acquérir la liberté et le bonheur. Comment ? Par la réserve, la confiance, la fermeté, l'absence de peine, l'absence de crainte et l'ataraxie ( Tranquillité de l'âme, notamment chez les épicuriens et les stoïciens ).

Il est inutile d'essayer de changer ce qui est hors de portée : le corps, la possession, la réputation, les enfants.



Le livre fait 150 pages de blablas presque inutiles de grands pontes qui se font mousser, au milieu desquelles les 25 pages d'Epictète ( Manuel ) récupérées par Arrien sont une pépite, avec une volonté d'efficacité éthique : l'oeuvre.

Et encore, je trouve la traduction très moyenne, car certaines phrases ne me semblent pas correctes.



La notion de "rendre" est importante : on ne nous vole pas, nous rendons. Je pense que notre société matérialiste du XXIè siècle a tout faux : nous pleurons sur nos biens, alors que nous n'avons pas honte de notre comportement malpoli et non éthique.



Par ailleurs, quand on est provoqués, mais... c'est par nous-mêmes, car c'est notre jugement de valeur de penser que l'autre qui provoque profère une insulte.

Nos jugements de valeur sont nuisibles, car se faire insulter est l'affaire de celui qui profère, et là, je suis entièrement d'accord : )



La plupart des jugements de valeur condamnent en Bien ou mal, mais il faut nuancer, quantifier et non qualifier. Car qu'est ce que le vrai ? le faux ? L'auteur fustige à plusieurs reprises l'évaluation, qu'il qualifie de jugement de valeur. Sur cette question, il a, à mon avis une sensibilité différente des autres philosophes.

Bon, l'évaluation est un jugement inutile, un commérage : cependant, je pense qu'il en faut un minimum pour recruter quelqu'un.



Enfin, Epictète termine par une éloge de Socrate et une nécessité d'appliquer la philosophie sur le terrain, au lieu de blablater sur la philosophie, un peu comme font Cattin et Jaffro sur son Manuel, d'ailleurs !



Je pense que la philosophie, comme la religion, vise la paix de l'âme. Mais la religion fait du prosélytisme forcené et souvent intrusif ou évaluateur : qui sont les prêtres pour condamner "l'hérétisme" d'un individu ? Au contraire, la philosophie, adepte la liberté de penser, ne force surtout pas les gens....pas assez, à mon avis, car apprendre aux jeunes à penser est formateur.



NB : un exemple d'ataraxie.

Quand Epictète était esclave, son maître "s'amusait" à lui faire mal, à lui tordre la jambe. le philosophe le prévint : "Tu vas la casser".

Ce qu'il fit.

"Je t'avais prévenu."

Epictète boita toute sa vie.
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Manuel

Le Manuel d'Epictète repose sur un principe : ce qui dépend et ne dépend pas de nous. Autrement dit, la volonté, l'esprit, dépendent de moi, mais les biens comme l'argent ou encore la maladie, ne dépendent pas de moi. C'est là la sagesse du sage : s'assigner à ce qui est en son possible. Nous devons suivre le rôle qui nous a été donné, qu'on le prenne, sans vouloir sans séparer.



Les évaluations sur un événement nous trompent et nous cause de la peine.Ainsi, ce n'est pas la mort qui nous trouble, c'est l'évaluation que l'on s'est fait d'elle :on associe la mort à la souffrance.



Philosophie qui a le mérite de se soucier du pouvoir de l'homme dans la réalité. Un manuel pratique, pour une première entrée dans le monde stoicien, le manuel pour embrasser l'étendue et la complexité de la philosophie stoicienne, n'est pas suffisant. Il va de soi, qu'il faut approndir ce manuel.



Mais, déjà, savoir ce qui dépend pas et ce qui dépend pas de nous, est un grand pas dans la tranquilité, et sur le chemin de notre existence humaine : nous ne sommes pas tout puissants.



Ce qu'aujourd'hui, on oublie si souvent. Le moi monocentré prédomine, ce grand égo collectif croit en beaucoup de choses, comme dépasser sa condition humaine.

Alors on croit pouvoir échapper à l'ennui, par le divertissement, alors on croit échapper à la mort, par le progrès technologique et scientifique. L'homme ne voit pas sa mesure, son pouvoir, et se croit au delà de son pouvoir, capable d'éradiquer la mort. Mais faudrait-il lui rappeler, par conséquent, que la mort ne dépend pas de lui ? Et, donc il n'a pas de prise sur elle ? Par contre, il a une prise sur sa volonté.



Acceptons l'homme tel qu'il est et non pas comme on voudrait qu'il soit... acceptons son rôle comme le voudraient les Stoiciens. Et à ceux qui pensent que le progrés est linéaire, téléologique, n'était-il pas déjà là, depuis l'antiquité greco-romaine ?

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Manuel

Un de ces maître de vie qui vous accompagne sur votre route.
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Manuel

Un petit livre, une des bases de la culture philosophique, qui permet de prendre du recul, de réfléchir sur soi-même, sur le monde et de se situer en cette période de zapping et de jugements rapides et à l'emporte pièce dans un temps long, intemporel.

Transcrit par Arrien puisqu'Epictète enseigna mais n'écrivit rien. Base de la pensée stoïcienne. Il faut différencier ce qui dépend de nous (nos jugements, notre vie intérieure, notre raison qui nous permet de maîtriser nos désirs et nos impulsions) de ce qui n'en dépend pas (richesses, corps, ce qui vient de l'extérieur ou des autres comme leurs jugements).

Si on ne désire que ce qui est à notre portée, si on ne s'attache pas à ce qui ne dépend pas de nous, à ce qui est éphémère, si nous travaillons nos jugements négatifs pour les modifier par la réflexion, nous serons heureux.

L'homme se différencie de l'animal par le logos, la raison dont il doit user pour ne pas subir les événements. La philosophie stoïcienne paraît ainsi bien moins déterministe que la façon dont on l'a présentée. Il ne s'agit pas seulement d'accepter son sort passivement mais de modifier notre représentation des choses, négatives en particulier et de ne s'attacher qu'à des choses qui dépendent de nous. En gros, revoir ses priorités. Bon, il faut reconnaître que ce que propose Epictète est parfois difficile mais sa lecture invite au moins à la réflexion.
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Manuel

Parcouru il y a une dizaine d'années lors d'un stage managérial qui s'appuyait sur des auteurs antiques, je me suis récemment régalée à la relecture de ce  manuel intemporel ...



La première phrase en dit long : 



"Il y a des choses qui dépendent de nous ; il y en a d'autres qui n'en dépendent pas.Ce qui dépend de nous, ce sont nos jugements, nos tendances, nos désirs, nos aversions : en un mot, toutes les œuvres qui nous appartiennent.Ce qui ne dépend pas de nous, c'est notre corps, c'est la richesse, la célébrité, le pouvoir ; en un mot, toutes les choses qui ne nous appartiennent pas."   
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Manuel

Je l'ai découvert grâce à Onfray et pas par lors des année lycée en 1979. Ce philosophe est à lire lorsqu'on s'intéresse aux questions plus qu'aux réponses, à la vie plus qu'au processus.

Avec Marc Aurèle, il a été l'un de mes compagnons de chevet pendant de nombreuses années, surtout lorsque je perdais pied, il me ramener sur le concret !

Un philosophe de l'expérience, du vécu avant d'être un styliste !
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Manuel

Le Manuel, pris isolément, est une sorte de catéchisme de la morale stoïcienne, un recueil de préceptes très succinctement expliqués et, ce qui est plus gênant, très peu justifiés. Pas étonnant qu'il ait beaucoup plu aux moines du Moyen-Âge et qu'il reste furieusement utile dans les dîners en ville.



Sur un sujet aussi important que la conduite de sa propre vie, comment pourrait-on s'en remettre à l'application de règles dont on ne peut juger le bien fondé que parce qu'un sage estampillé par la tradition nous les recommande, quand bien même on se sentirait, de par son caractère propre, du genre stoïque, "en harmonie" avec l'esprit général qui entoure ces règles?



Les "Entretiens" du même auteur échappent assurément à cette réserve de par leur contenu, leur forme et leur ampleur. Au cas où ils nous auraient convaincu, conserver "sous la main" le Manuel peut alors présenter l'intérêt d'un mémento. Pour ce qui me concerne, je le rapporterai à ma bibliothèque publique.



Dans la notice du Manuel qu'offre l'édition de la bibliothèque de la Pléiade, il est indiqué que "quantité de passages du Manuel n'ont aucune correspondance dans les Entretiens tels que nous les lisons aujourd'hui", ce qui se comprend puisque seuls 4 livres des Entretiens sur les 8 rédigés par Arrien ont été conservés.

La même notice précise, en trouvant ce fait curieux, que "lorsque Pascal se propose de réprouver, de façon d'ailleurs sévère, la doctrine d'Epictète, c'est en général sur les Entretiens qu'il se fonde; quand au contraire, il veut l'exalter, c'est le Manuel qu'il invoque."

M'aventurant sur un terrain que je n'ai pas sérieusement balisé, je m'autorise cependant à remarquer que, sauf erreur de ma part, seul le Manuel (XXXIV) aborde la question du plaisir pour souligner la joie de s'en abstenir et seuls les Entretiens présentent le sage stoïcien comme le quasi-égal de Dieu, choses respectivement admirable et détestable pour notre philosophe du XVIIème.

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Manuel

Quelle meilleure preuve qu'une école philosophique s'adresse à tous les hommes, quelle que soit leur condition, que de voir parmi ses plus éminents membre des empereurs comme des esclaves ? Épictète appartient à la seconde catégorie, et montre dans cet ouvrage très accessible à quel point le stoïcisme est aussi une philosophie pratique, et permet même aux moins bien lotis d'entre les hommes de mener une vie heureuse.
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Manuel

Pas étonnant que la réligion se soit servi de ce manuel. La construction du moi ici se rapporte très nettement à la foi et à la pensée positive, comme cela s'entend dans cette pensée:

"Si un corbeau pousse un cri de mauvais augure, ne te laisse pas entraîner par ton imagination : définis ce dont il s’agit et dis-toi : « Rien de ce qui est annoncé là ne me concerne ; seule-ment ma petite carcasse, ma petite fortune, ma petite réputation, ma femme ou mes enfants. Quant à moi, pourvu que je le veuille, tous les présages me sont favorables : car, quoi qu’il résulte de ce signe, il est en mon pouvoir de faire tourner la chose à mon profit. »"

Un manuel où la philosophie se promène nue dans la rue, comme certains ont le dire un manuel qu'on bien près de soi. C'est vraiment une école de la vie. On y apprends de la sagesse mais beaucoup comment construire son moi ou plus simplement possible comment forcer sa personnalité. Comment avoir d'abord un vrai regard sur soi, ensuite savoir intégrer les autres...
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Manuel

Voici un livre utile parce que pouvant servir dans la vie de tous les jours, ce qui n'est pas toujours le cas en philosophie. Il s'agit, comme le nom l'indique, d'un manuel assez court constitué de conseils afin de mieux se conduire et de pouvoir aborder la vie de manière plus aisé et de façon plus sage.



Ce texte fut rédigé par le disciple d'Epictète, Arrien. Le texte a, ensuite, traversé les siècles, au VIème siècle par les moines chrétiens qui en firent une version à leur goût religieux, les humanistes du XVème siècle qui le traduisirent en latin, les chinois du Père Ricci au XVIIème siècle qui le traduisirent également dans leur langue, Pascal et enfin Shafterbury au début du XVIIIème siècle.



Le fondement de sa philosophie est que certaines choses dépendent de nous et d'autres non. Ce qui dépendent de nous sont le jugement de valeur, l'impulsion à agir, le désir, l'aversion... Ce qui ne dépend pas de nous sont le corps, nos possessions, les opinions que les autres ont de nous...



Par exemple il est totalement inutile d'accorder de l'importance aux représentations que se font les autres de soi puisqu'elles ne dépendent pas de nous et sont bien souvent fausses. Il faut laisser les choses venir à soi ou bien les remettre à plus tard.



Chacun a un rôle qui lui a été attribué dès la naissance et donc il est très important de le jouer du mieux possible que ce soit celui d'un boiteux, d'un mendiant ou d'un homme ordinaire.



Considérer les possessions comme des choses prêtées, ainsi nous serons moins peiné si on les perd, idem en ce qui concerne la perte d'un proche, par la maladie ou un accident, car sa vie ne nous appartient pas.



Il y a aussi, dans le manuel, certaines idées un peu rétrogrades qu'il vaut mieux laisser de côté comme la virginité jusqu'au mariage, le patriotisme et un certain fatalisme conservateur qui veut faire penser que l'on ne peut influer sur l'évolution du monde.



Voici donc le résumé des différents préceptes servant à progresser dans le stoïcisme d'Epictète, il s'agit bien là d'une ascèse.
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Manuel

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Manuel

Tout commence par la constatation simple du fait que : « Des choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous », avec la précision suivante que dépend de nous, tout ce qui est effet de notre activité – comme l’impulsion, le désir, l’aversion – par opposition au corps, à la propriété, à la considération… qui ne dépendent pas de nous.



Un manuel, au sens grec du terme Enkheiridion : ce que l'on garde sous la main ; pour un usage quotidien.



Pas de grande théorie, ici, « simplement » un condensé de la pensée stoïcienne qui mène au bonheur et à la sagesse dans la mesure où elle est une aide à la démarche qui consiste à apprendre à distinguer ce qui dépend de soi de ce qui n’en dépend pas : appréhender la fatalité telle qu’elle est afin de se trouver dans la position d’ être indifférent aux événements extérieurs qui ne dépendent pas de soi, et d’agir au mieux dans les domaines qui dépendent de soi.



Un petit opuscule dont Arien de Nicomède, un de ses disciples, fit l’un des huit livres de son recueil de la pensée d’Epictète.

Un manuel pratique, qui dans l’édition en ma possession (Editions d’art Edouard Pelletan Helleu et Sergent de 1920, exemplaire N° 1518), est complété par : « Entretien de Pascal avec M. de Saci, sur Epictète et Montaigne, d’après le récit de Nicolas Fontaine (1655) », de moindre intérêt à mon goût…



Un livre, qu’en tant que bibliophile, on est (je suis) heureux de posséder…

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Manuel

Un joli livre de philosophie très accessible et que l'on peut appliquer au quotidien.
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Manuel

En réalité, ce n’est pas Epictète qui l’a écrit mais bel et bien son disciple prénommé Arrien. Pourquoi diable lire un truc pareil??? Que peut-on bien ressentir en lisant un machin qui date du 1er siècle??



Et bien figurez-vous que personnellement, j’ai ressenti plein de choses



Il faut savoir qu’Epictète est un stoïcien, un mec qui aime souffrir et qui surtout considère que la « souffrance » est la voie la plus efficace vers le bonheur, liberté et finalement la sagesse. Je partage nombre des aphorismes édictés dans cette oeuvre mais je ne parviens à approuver les impératifs qui sont distillés.



Comment peut-on dire à autrui ce qu’il doit faire ? Comment peut-on accoupler liberté et impératif ? Kant, et d’autres, tenteront de répondre, certes, à cette interrogation…. toujours est-il que cette lecture a tendance à m’agacer.



Comment faut-il vivre?? Mais diantre, j’aimerais bien choisir monsieur Epictète, par moi-même !!! Non mais !



Quand tu dis « Tu dois prendre Socrate pour modèle, et vivre dans l’intention de l’égaler » mais ça me révolte Il t’aurait mis une fessée s’il t’avait lu….



Un autre ressenti donc : celui de l’impuissance, comment se rebeller contre un gars du 1er siècle? Question stupide et inutile probablement mais tout de même, c’est turlupinant !



Finem Spicere,



Monsieur Touki.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
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Manuel

Ce manuel d'Epictète peut constituer une excellente introduction dans le monde de la philosophie : court (une petite heure suffit pour le lire), simple et clair, avec beaucoup d'exemples pratiques, et directement utile, puisque centré sur la question « Comment organiser sa vie pour être heureux ? »



La réponse d'Epictète est assez simple : ne se préoccuper que des choses sur lesquelles on a réellement prise, savoir supporter avec résignation toutes les autres. Notre vie est toute tracée, nos gesticulations inutiles n'y changeront rien, il faut vivre le rôle qui nous est assigné du mieux que l'on peut.



Ce déterminisme peut parfois agacer, surtout que le courant dominant de notre époque enseigne l'exact opposé : avec suffisamment de volonté, on peut venir de tous les obstacles et réaliser tous ses rêves. Epictète a le mérite de nous forcer à réfléchir sur ce qu'on peut vraiment contrôler. Car si l'on place les conditions de notre bonheur dans les mains des autres, il ne faut pas s'étonner que ça puisse de temps en temps mal tourner.
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Manuel

Ce ne sont pas les événements qui font peur aux hommes mais les idées et représentations qu'ils s'en font.

J'ai 27 ans et je n'ai pas trouvé un texte de philosophie plus fort que le Manuel d’Épictète.

Celui ci nous guide dans une langue simple et structurée vers le bonheur. La pensée stoïcienne est loin d’être dépassée et garde dans les tumultes du 21ème siècle une pertinence et une vigueur.

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