AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nicolas Ferraro (9)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Notre dernière part de ciel

Drogue, violence sont les sujets de ce roman. Il ne m'a pas convaincu.



Une bagarre éclate dans un avion, à force de faire feu de tous les côtés, le Cesna s'écrase. Deux survivants sur trois personnes et une très grosse cargaison de cocaïne.

Dans le crash, un certain nombre de pains de drogue se perdent dans la nature, mais pas pour tout le monde.



Dans ce coin isolé et pauvre, un homme âgé et deux frères croient avoir toucher le jackpot, c'est sans compter sur les bandits qui veulent récupérer la totalité de leur marchandise.



Notre dernière part de ciel de Nicolas Ferraro, fera la part belle aux règlements de compte entre mafieux et ceux qui croyaient pouvoir changer de vie, grâce à la manne tombée du ciel et qu'ils ne veulent pas restituer.



Des personnages hauts en couleur, très sombres, violents.



Commenter  J’apprécie          2413
Notre dernière part de ciel

Au cours d’un atterrissage en catastrophe dans un coin perdu d’Argentine, le petit avion de trafiquants sème de nombreux paquets de drogue dans la nature. Immédiatement, les truands envoient sur place une équipe de tueurs pour récupérer la cargaison perdue et effacer les preuves. Mais dans cette région isolée et surtout très pauvre, la tentation est trop forte pour un vieux bandit retraité et deux ouvriers agricoles qui voient dans cette came tombée du ciel l’occasion de commencer une nouvelle vie. L’affrontement entre les criminels sans pitié et les opportunistes sera terrible et l’issue incertaine jusqu’au bout.

En situant l’action dans un décor à la fois rural et mafieux, l’argentin Nicolàs Ferraro ne fait pas dans la dentelle et signe un roman noir extrêmement violent animé par une brochette de personnages très colorés qu’il densifie en évoquant leur passé.
Commenter  J’apprécie          220
Notre dernière part de ciel

La violence semble être une des caractéristiques de la littérature noire sud-américaine où elle explosait dans un roman comme Entre Hommes, livre culte de l'argentin Germán Maggiori, publié par la défunte Dernière Goutte/Fonds Noirs ou plus particulièrement dans le cours des récits brutaux du brésilien Edyr Augusto qui nous avait marqué notamment avec Pssica (Asphalte 2017). Un roman tel que Puerto Apache (Asphalte 2015) de l'argentin Juan Marini s'illustrait dans le même registre. Oubliez l'aspect esthétique que l'on retrouve dans certains ouvrages mettant en scène des tueurs en série d'une inventivité grotesque. Chez ces romanciers, la violence n'a rien de gratuite ni de racoleur et se décline dans des scènes d'une âpreté saisissante et troublante en traduisant le malaise de pays ravagés par des crises économiques sans précédent et d'injustices sociales brutales. Heurtés par la férocité du texte, bon nombre de lecteurs porteront sur ce type de récits un regard distancé voire même parfois amusé comme pour se départir de l'embarras qu'ils suscitent. Premier roman traduit en français de Nicolás Ferraro, notamment coordinateur des littératures policières à la Bibliothèque nationale argentine et passionné de polars, Notre Dernière Part Du Ciel s'inscrit dans le même registre de violence outrancière qui assomme le lecteur par la virulence d'un texte d'une dureté époustouflante qui reflète parfaitement la violence sociale d'une région reculée de l'Argentine.





Les règlements de compte sont légions dans le domaine du trafic de stupéfiants. Néanmoins, ils se déroulent assez rarement à bord d'un Cessna survolant l'Argentine, quelque part à la frontière avec le Brésil et le Paraguay. Après s'être écrasés dans cette région reculée, Keegan et Lucero doivent retrouver une partie de la cargaison, éparpillée dans les environs, s'ils ne veulent pas que l'opération tourne au fiasco avec toutes les conséquences qui en découleraient. Mais pour ces habitants miséreux, ces "pains" de cocaïne tombés du ciel constituent une manne inespérée qu'ils ne sont pas prêt de restituer à l'instar du vieux Reiser, un ancien gangster qui s'est fait oublier ou des frères Vargas, deux ouvrier agricoles, qui souhaitent se rendre à Buenos Aires afin de tourner le dos à un avenir incertain. Mais outre Keegan et Lucero, il faudra affronter Zupay, un tueur impitoyable au service du cartel, qui va mettre la région à feu et à sang pour récupérer la marchandise. Dans ce monde sans foi ni loi, la part du ciel reviendra au plus fort.





Voici une belle trouvaille des éditions Rivages/Noir nous proposant avec Notre Dernière Part Du Ciel de découvrir l'écriture racée de Nicolás Ferraro déclinant, sur ce récit aux allures de western, le désarroi des habitants d'une région perdue de l'Argentine qui font valoir leurs droits à coups de confrontations brutales reflétant ainsi le caractère brut et impitoyable d'une galerie de personnages déjantés, souvent paumés, courant résolument vers leur propre perte. Avec un vieillard irascible et taciturne comme Reiser on pense à Clint Eastwood dans ses interprétations mutiques tandis qu'avec un individu comme Zupay on songe à Javier Bardem dans son iconique rôle de tueur à gage alors que l'ensemble des fusillades qui jalonnent ce texte nous rappelle les scènes dantesques des films de Peckinpah. Mais c'est plus particulièrement avec Emiliano et Javier Vargas que l'on prend la pleine mesure du côté inéluctable d'une destinée qui s'inscrit forcément dans la violence. En quelques phrases, Nicolás Ferraro dresse avec une acuité impitoyable, le contexte social dans lequel évolue ces deux frères en nous faisant parfaitement comprendre qu'il ne peut en aller autrement dans cet environnement sans règle, où la police corrompue côtoie les truands de la région. Avec l'énergie du désespoir qui imprègne l'ensemble des protagonistes, l'auteur construit donc une intrigue dantesque et époustouflante jalonnées de seconds couteaux miteux au charme indéniable qui font parfois basculer l'intrigue de manière abrupte avec le sentiment que nul n'est à l'abri d'une destinée funeste. Et puis, au milieu de toute cette virilité, il y a quelques portraits de femmes également dépouillées de toute forme d'espoir dans cette atmosphère délétère à l'instar d'Irina s'efforçant d'entrainer son compagnon du côté de la capital du pays en quête d'un avenir meilleur. Mais dans ce tourbillon de férocité, nulle place pour l'espérance au terme d'un récit redoutable et implacable qui vous coupe le souffle.





Nicolás Ferraro : Notre Dernière Part Du Ciel (El Cielo Que Nos Queda). Editions Rivages/Noir 2023. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Alexandra Carrasco et Georges Tyras.



A lire en écoutant : Me Gusta de Charles Ans. Album : Sui Generis. 2018 Charles ANS.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
Commenter  J’apprécie          90
Notre dernière part de ciel

La came

Défourailler à tout va dans la carlingue d’un petit avion bourré de cocaïne n’est pas la meilleure idée que Zambrano ait-eu dans sa (courte) vie… Avant de s’écraser, le Cessna a dégueulé une partie de sa cargaison dans la pampa (l’intrigue se déroule en Argentine, à la frontière avec le Paraguay), quelques paquets échoués sur les terres du vieux Reiser et d’autres chez les frères Vargas, Javier et Emiliano. Pour Lucero le pilote et Keegan son acolyte, miraculés, il s’agit de sauver le maximum de pains de coke avant que l’avion se consume car pour leur patronne, il n’est pas question d’en perdre trop. D’ailleurs, elle entend bien récupérer ceux qui sont tombés du ciel… Avec le concours de Zupay, un très sale type, spécialisé dans des opérations, disons très spéciales, ce devrait être une promenade de santé.

Si vous cherchez un roman très noir, n’hésitez pas à ouvrir celui-ci. Il est court, bourré d’adrénaline, de sang et d’une violence inouïe.

C’est trash, parfois très limite, sans aucune lueur d’espoir.

Le ciel au-dessus de Corrientes est vraiment sombre.

Commenter  J’apprécie          50
Notre dernière part de ciel

Un transport de cocaïne qui dérape, des pains de drogue qui dégringolent d'un avion, une course-poursuite sanglante et implacable pour retrouver la marchandise perdue. Voilà comment s'annonce la journée des rescapés du crash, Keegan et Lucero, deux narcos prêts à tout pour récupérer la drogue envolée sous la pression de leur patronne, Strega et son adjoint, l'increvable Zupay.

Mais ceux qui ont trouvé les paquets tombés du ciel, deux frères,ouvriers agricoles misérables, et un vieux tueur à gages à la retraite vont leur donner du fil à retordre.

Quand la fumée des nombreuses fusillades qui ponctuent ce récit survitaminé s'estompe, ne reste que la misère sociale, la prostitution, le profit éhonté. Et si Ferraro nous laisse entrevoir quelques moments de tendresse ou d'espoir, il signe un roman très noir, brutal et prometteur.
Commenter  J’apprécie          50
Notre dernière part de ciel

Un avion, c’est fait pour voler d’un point à l’autre et se poser tranquillement…Oui, mais… Ce jour-là, à bord, éclate une terrible dispute assortie d’une fusillade. Le chargement s’échappe et l’avion finit par s’écraser. Deux survivants, deux ? Deux de trop ou pas assez … c’est selon… le côté où on regarde, où on se place ….

On est en Argentine, juste à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Les deux survivants doivent récupérer ce qu’ils ont perdu car leurs chefs ne laisseront rien passer. Mais les paquets ont été semés sur plusieurs kilomètres. Rien de simple pour retrouver les sacs, d’autant plus qu’il s’agit de cocaïne. Dans ce coin de pays où la pauvreté règne, c’est une aubaine pour certains, l’occasion de se faire un peu de fric mais à quel prix ? Une course poursuite va s’engager entre ceux qui espèrent échapper à une vie difficile et ceux qui veulent obtenir leur bien.

Avec une écriture ferme, nerveuse, l’auteur nous entraîne dans un récit musclé, vif où la violence suinte car certains n’ont que ce moyen pour se faire comprendre, faisant fi de toute discussion. Peu importe qu’on soit une femme, le but de ces malfrats c’est arriver à leurs fins. C’est une lecture terrible car le lecteur côtoie la misère, le quotidien ardu de ceux qui voient ces packs de coke comme une opportunité de s’en sortir. La terre est sèche, rien ne pousse, les récoltes sont maigres, l’eau manque, le dénuement est le lot de la plupart. Peut-on les blâmer de ramasser ce qui est tombé du ciel ? Peut-on les critiquer de vouloir fuir leur funeste destin ? Qui est-on pour juger, nous les nantis qui ne manquons de rien ? Oui, la violence est destructrice, elle ne devrait pas s’imposer comme unique réponse mais ce n’est pas possible. Pourquoi ? Parce que c’est trop dur, trop lourd de supporter la détresse quotidienne alors chacun se bat avec ses moyens.

Les criminels n’ont connu qu’une forme de dialogues : les coups, les tirs et ils ne savant plus échanger avec leurs pairs depuis longtemps…. Les habitants du cru, eux, ne connaissent plus le mot espoir, il ne fait pas partie de leur vocabulaire alors ils s’accrochent à cette idée que, peut-être, ils pourront monnayer quelque chose…

Nicolás Ferraro ne s’embarrasse pas de fioritures. Les faits sont là, bruts, pas de répit, ça flingue dans tous les sens. Pourtant, il y a de l’humanité dans le texte, une certaine forme de respect parfois. Quelques protagonistes ont « bon fond », comme on dit. Ce qui apparaissait comme un cadeau du ciel va se révéler comme étant totalement empoisonné. Pour autant, la plupart ne baissent pas les bras, ne trahissent pas, se battent jusqu’au bout. Sans doute pour garder une forme de dignité. Celle qui permet de rester debout.

« Je suis venu ici pour échapper aux flics, c’est vrai, mais aussi au type que j’étais en train de devenir. »

Cette phrase est significative, elle porte la volonté d’un des individus que l’on croise dans ce roman noir. Il veut rester un « type bien » malgré ses défauts, ses erreurs, ses failles. Il n’est pas le seul. C’est pour cela que « Notre dernière part de ciel » est un livre qui vaut le détour, pour toutes ces mini lueurs d’espoir entre les lignes, malgré la noirceur de l’ensemble. Et puis l’auteur est un petit nouveau (pour moi) et c’est avec grand plaisir que je l’ai découvert (merci aux deux traducteurs !).




Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          50
Notre dernière part de ciel

L’espoir qui tombe du ciel, les deuils et les souvenirs, des flingues et des femmes, la noirceur à nu de ceux qui veulent récupérer une came si peu providentielle. Notre dernière part de ciel se révèle un roman très noir, tendre et violent, avec un vrai génie de la comparaison abrupte et rieuse, qui parvient à donner à entendre le désespoir de rêves fous, la tristesse suicidaire et vengeresse d’un vieil homme dont on a tué la jument et qui retrouve alors les gestes d’une vie abolie, la déraison cokée du grand malade chargé de retrouver les paquets tombés d’un Cesna en feu. Nicolás Ferraro entremêle habilement passé et présent comme autant de bribes de souvenirs, éclats célestes d’espoir.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          40
Notre dernière part de ciel

Pour mériter le titre de polar noir intense, ce roman bat tous les concurrents. Tueries, tortures, viols, violences en tous genres font partie de sa panoplie. Le langage brutal et vulgaire ajoute à la violence de l’histoire. Bref, il ne fait pas bon appartenir au monde de la drogue si l’on veut rester en vie. La découverte de pains de cocaïne (tombés du ciel) par deux jeunes d’un patelin perdu sera une opportunité pour ces derniers de « se faire de l’argent », mais sur une très courte durée…La mort rôde partout et frappe ceux qui veulent s’immiscer dans cet univers trop rude, mais si réaliste. MB
Commenter  J’apprécie          00
Notre dernière part de ciel

Courses-poursuites, fusillades, retournements de vestes à la faveur des circonstances : voici le lecteur plongé dans le remake exotique d'un Tarantino mené tambour battant au son des moustiques sous une chaleur de plomb qui agace les sens et irrite les blessures.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicolas Ferraro (30)Voir plus

Quiz Voir plus

Heartstopper tome 1

Qui a dit "Tu sais quoi, Harry ? Va te faire ! T'es qu'un connard homophobe, égocentrique et pathétique et je ne t'aime vraiment pas."

Charlie
Nick
Aled
Tori

10 questions
32 lecteurs ont répondu
Thème : Heartstopper, tome 1 : Deux garçons. Une rencontre de Alice OsemanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}