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Alexandra Carrasco-Rahal (Traducteur)Georges Tyras (Traducteur)
EAN : 9782743658465
272 pages
Payot et Rivages (01/02/2023)
3.52/5   21 notes
Résumé :
Keegan et Zambrano, deux narco-trafiquants, se battent à bord d'un Cesna bourré de cocaïne qui finit par s'écraser. La cargaison se retrouve disséminée dans la campagne argentine.
Survivants du crash, Keegan et le pilote sauvent une partie de la drogue et volent une voiture pour l'emporter. Mais ils savent que le reste va exciter les convoitises.
Entre le gang qui veut récupérer son dû et les pauvres qui voient dans cette drogue une manne inespérée, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Drogue, violence sont les sujets de ce roman. Il ne m'a pas convaincu.

Une bagarre éclate dans un avion, à force de faire feu de tous les côtés, le Cesna s'écrase. Deux survivants sur trois personnes et une très grosse cargaison de cocaïne.
Dans le crash, un certain nombre de pains de drogue se perdent dans la nature, mais pas pour tout le monde.

Dans ce coin isolé et pauvre, un homme âgé et deux frères croient avoir toucher le jackpot, c'est sans compter sur les bandits qui veulent récupérer la totalité de leur marchandise.

Notre dernière part de ciel de Nicolas Ferraro, fera la part belle aux règlements de compte entre mafieux et ceux qui croyaient pouvoir changer de vie, grâce à la manne tombée du ciel et qu'ils ne veulent pas restituer.

Des personnages hauts en couleur, très sombres, violents.

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Au cours d'un atterrissage en catastrophe dans un coin perdu d'Argentine, le petit avion de trafiquants sème de nombreux paquets de drogue dans la nature. Immédiatement, les truands envoient sur place une équipe de tueurs pour récupérer la cargaison perdue et effacer les preuves. Mais dans cette région isolée et surtout très pauvre, la tentation est trop forte pour un vieux bandit retraité et deux ouvriers agricoles qui voient dans cette came tombée du ciel l'occasion de commencer une nouvelle vie. L'affrontement entre les criminels sans pitié et les opportunistes sera terrible et l'issue incertaine jusqu'au bout.
En situant l'action dans un décor à la fois rural et mafieux, l'argentin Nicolàs Ferraro ne fait pas dans la dentelle et signe un roman noir extrêmement violent animé par une brochette de personnages très colorés qu'il densifie en évoquant leur passé.
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La violence semble être une des caractéristiques de la littérature noire sud-américaine où elle explosait dans un roman comme Entre Hommes, livre culte de l'argentin Germán Maggiori, publié par la défunte Dernière Goutte/Fonds Noirs ou plus particulièrement dans le cours des récits brutaux du brésilien Edyr Augusto qui nous avait marqué notamment avec Pssica (Asphalte 2017). Un roman tel que Puerto Apache (Asphalte 2015) de l'argentin Juan Marini s'illustrait dans le même registre. Oubliez l'aspect esthétique que l'on retrouve dans certains ouvrages mettant en scène des tueurs en série d'une inventivité grotesque. Chez ces romanciers, la violence n'a rien de gratuite ni de racoleur et se décline dans des scènes d'une âpreté saisissante et troublante en traduisant le malaise de pays ravagés par des crises économiques sans précédent et d'injustices sociales brutales. Heurtés par la férocité du texte, bon nombre de lecteurs porteront sur ce type de récits un regard distancé voire même parfois amusé comme pour se départir de l'embarras qu'ils suscitent. Premier roman traduit en français de Nicolás Ferraro, notamment coordinateur des littératures policières à la Bibliothèque nationale argentine et passionné de polars, Notre Dernière Part du Ciel s'inscrit dans le même registre de violence outrancière qui assomme le lecteur par la virulence d'un texte d'une dureté époustouflante qui reflète parfaitement la violence sociale d'une région reculée de l'Argentine.


Les règlements de compte sont légions dans le domaine du trafic de stupéfiants. Néanmoins, ils se déroulent assez rarement à bord d'un Cessna survolant l'Argentine, quelque part à la frontière avec le Brésil et le Paraguay. Après s'être écrasés dans cette région reculée, Keegan et Lucero doivent retrouver une partie de la cargaison, éparpillée dans les environs, s'ils ne veulent pas que l'opération tourne au fiasco avec toutes les conséquences qui en découleraient. Mais pour ces habitants miséreux, ces "pains" de cocaïne tombés du ciel constituent une manne inespérée qu'ils ne sont pas prêt de restituer à l'instar du vieux Reiser, un ancien gangster qui s'est fait oublier ou des frères Vargas, deux ouvrier agricoles, qui souhaitent se rendre à Buenos Aires afin de tourner le dos à un avenir incertain. Mais outre Keegan et Lucero, il faudra affronter Zupay, un tueur impitoyable au service du cartel, qui va mettre la région à feu et à sang pour récupérer la marchandise. Dans ce monde sans foi ni loi, la part du ciel reviendra au plus fort.


Voici une belle trouvaille des éditions Rivages/Noir nous proposant avec Notre Dernière Part du Ciel de découvrir l'écriture racée de Nicolás Ferraro déclinant, sur ce récit aux allures de western, le désarroi des habitants d'une région perdue de l'Argentine qui font valoir leurs droits à coups de confrontations brutales reflétant ainsi le caractère brut et impitoyable d'une galerie de personnages déjantés, souvent paumés, courant résolument vers leur propre perte. Avec un vieillard irascible et taciturne comme Reiser on pense à Clint Eastwood dans ses interprétations mutiques tandis qu'avec un individu comme Zupay on songe à Javier Bardem dans son iconique rôle de tueur à gage alors que l'ensemble des fusillades qui jalonnent ce texte nous rappelle les scènes dantesques des films de Peckinpah. Mais c'est plus particulièrement avec Emiliano et Javier Vargas que l'on prend la pleine mesure du côté inéluctable d'une destinée qui s'inscrit forcément dans la violence. En quelques phrases, Nicolás Ferraro dresse avec une acuité impitoyable, le contexte social dans lequel évolue ces deux frères en nous faisant parfaitement comprendre qu'il ne peut en aller autrement dans cet environnement sans règle, où la police corrompue côtoie les truands de la région. Avec l'énergie du désespoir qui imprègne l'ensemble des protagonistes, l'auteur construit donc une intrigue dantesque et époustouflante jalonnées de seconds couteaux miteux au charme indéniable qui font parfois basculer l'intrigue de manière abrupte avec le sentiment que nul n'est à l'abri d'une destinée funeste. Et puis, au milieu de toute cette virilité, il y a quelques portraits de femmes également dépouillées de toute forme d'espoir dans cette atmosphère délétère à l'instar d'Irina s'efforçant d'entrainer son compagnon du côté de la capital du pays en quête d'un avenir meilleur. Mais dans ce tourbillon de férocité, nulle place pour l'espérance au terme d'un récit redoutable et implacable qui vous coupe le souffle.


Nicolás Ferraro : Notre Dernière Part du Ciel (El Cielo Que Nos Queda). Editions Rivages/Noir 2023. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Alexandra Carrasco et Georges Tyras.

A lire en écoutant : Me Gusta de Charles Ans. Album : Sui Generis. 2018 Charles ANS.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Un avion, c'est fait pour voler d'un point à l'autre et se poser tranquillement…Oui, mais… Ce jour-là, à bord, éclate une terrible dispute assortie d'une fusillade. le chargement s'échappe et l'avion finit par s'écraser. Deux survivants, deux ? Deux de trop ou pas assez … c'est selon… le côté où on regarde, où on se place ….
On est en Argentine, juste à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Les deux survivants doivent récupérer ce qu'ils ont perdu car leurs chefs ne laisseront rien passer. Mais les paquets ont été semés sur plusieurs kilomètres. Rien de simple pour retrouver les sacs, d'autant plus qu'il s'agit de cocaïne. Dans ce coin de pays où la pauvreté règne, c'est une aubaine pour certains, l'occasion de se faire un peu de fric mais à quel prix ? Une course poursuite va s'engager entre ceux qui espèrent échapper à une vie difficile et ceux qui veulent obtenir leur bien.
Avec une écriture ferme, nerveuse, l'auteur nous entraîne dans un récit musclé, vif où la violence suinte car certains n'ont que ce moyen pour se faire comprendre, faisant fi de toute discussion. Peu importe qu'on soit une femme, le but de ces malfrats c'est arriver à leurs fins. C'est une lecture terrible car le lecteur côtoie la misère, le quotidien ardu de ceux qui voient ces packs de coke comme une opportunité de s'en sortir. La terre est sèche, rien ne pousse, les récoltes sont maigres, l'eau manque, le dénuement est le lot de la plupart. Peut-on les blâmer de ramasser ce qui est tombé du ciel ? Peut-on les critiquer de vouloir fuir leur funeste destin ? Qui est-on pour juger, nous les nantis qui ne manquons de rien ? Oui, la violence est destructrice, elle ne devrait pas s'imposer comme unique réponse mais ce n'est pas possible. Pourquoi ? Parce que c'est trop dur, trop lourd de supporter la détresse quotidienne alors chacun se bat avec ses moyens.
Les criminels n'ont connu qu'une forme de dialogues : les coups, les tirs et ils ne savant plus échanger avec leurs pairs depuis longtemps…. Les habitants du cru, eux, ne connaissent plus le mot espoir, il ne fait pas partie de leur vocabulaire alors ils s'accrochent à cette idée que, peut-être, ils pourront monnayer quelque chose…
Nicolás Ferraro ne s'embarrasse pas de fioritures. Les faits sont là, bruts, pas de répit, ça flingue dans tous les sens. Pourtant, il y a de l'humanité dans le texte, une certaine forme de respect parfois. Quelques protagonistes ont « bon fond », comme on dit. Ce qui apparaissait comme un cadeau du ciel va se révéler comme étant totalement empoisonné. Pour autant, la plupart ne baissent pas les bras, ne trahissent pas, se battent jusqu'au bout. Sans doute pour garder une forme de dignité. Celle qui permet de rester debout.
« Je suis venu ici pour échapper aux flics, c'est vrai, mais aussi au type que j'étais en train de devenir. »
Cette phrase est significative, elle porte la volonté d'un des individus que l'on croise dans ce roman noir. Il veut rester un « type bien » malgré ses défauts, ses erreurs, ses failles. Il n'est pas le seul. C'est pour cela que « Notre dernière part de ciel » est un livre qui vaut le détour, pour toutes ces mini lueurs d'espoir entre les lignes, malgré la noirceur de l'ensemble. Et puis l'auteur est un petit nouveau (pour moi) et c'est avec grand plaisir que je l'ai découvert (merci aux deux traducteurs !).


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Un transport de cocaïne qui dérape, des pains de drogue qui dégringolent d'un avion, une course-poursuite sanglante et implacable pour retrouver la marchandise perdue. Voilà comment s'annonce la journée des rescapés du crash, Keegan et Lucero, deux narcos prêts à tout pour récupérer la drogue envolée sous la pression de leur patronne, Strega et son adjoint, l'increvable Zupay.
Mais ceux qui ont trouvé les paquets tombés du ciel, deux frères,ouvriers agricoles misérables, et un vieux tueur à gages à la retraite vont leur donner du fil à retordre.
Quand la fumée des nombreuses fusillades qui ponctuent ce récit survitaminé s'estompe, ne reste que la misère sociale, la prostitution, le profit éhonté. Et si Ferraro nous laisse entrevoir quelques moments de tendresse ou d'espoir, il signe un roman très noir, brutal et prometteur.
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critiques presse (1)
LesEchos
03 mars 2023
Courses-poursuites, fusillades, retournements de vestes à la faveur des circonstances : voici le lecteur plongé dans le remake exotique d'un Tarantino mené tambour battant au son des moustiques sous une chaleur de plomb qui agace les sens et irrite les blessures.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Reiser pensait que rien n'était plus pénible que de sentir son corps se déconnecter de soi -même, et qu'en plus, il n'existait pas de pilules capables de le reconnecter. Les blancs dans les conversations, les noms qui vous échappaient, les souvenirs de lieux, de dates, les détails qui devenaient flous. La tête comme un tenon qui ne savait plus dans quelle mortaise se caler et, là où il y avait de la musique, rien que du silence. ( p 64 )
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Emiliano croyait qu'une fois partagées, certaines chansons ne pouvaient plus être écoutées en solitaire. Par chance, Irina et lui n'avaient pas les mêmes goûts musicaux. Il regretta aussitôt cette pensée. ( p 61 )
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Il lui donna la soixantaine, mais il était toujours difficile d'attribuer un âge aux hommes de la campagne. Visage tanné par le soleil. Jambes arquées et raides, résultat d'une vie passée sur une monture. ( p 79 )
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Cela faisait vingt minutes qu'il lui avait demandé de l'attendre cinq minutes.
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Video de Nicolas Ferraro (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Ferraro
Que faire quand un avion piloté par des gangsters s'écrase dans une campagne argentine pauvre, répandant des ballots de cocaïne par dizaines ? Ramasser la came bien sûr. Plus facile à dire qu'à faire car pour les pauvres de cette région, c'est une manne qui est tombée du ciel. Commence alors une course poursuite sanglante entre les narcotrafiquants méchamment décidés à récupérer leur bien et ceux qui l'ont trouvé, à savoir un vieux tueur à gages retiré des affaires et deux frères qui voient dans ce trésor une chance d'échapper à leur condition d'ouvriers agricoles surexploités.
Mais c'est encore l'auteur, Nicolás Ferraro, étoile montante du polar argentin et nouvel auteur au catalogue Rivages, qui vous en parle le mieux !
#premierroman#littératureargentine#polar#nicolasferraro#notredernierepartdeciel
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