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Citations de Nicole Dennis-Benn (90)


Il y a une différence entre vouloir mourir et refuser de vivre.
p 265
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Elle préfère écouter Peter Tosh, puisque d'après Tonton Curtis, c'est lui qui a écrit la majeure partie des chansons de Bob [Marley]. Patsy trouve injuste que Peter soit le moins connu des deux. Ainsi va la vie - certaines personnes reçoivent toute la lumière des projecteurs, tandis que les autres sont condamnés à rester dans l'ombre.
p 220
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_ Mais qu'est ce que j'ai fait de mal ?
[...]
Rien, petite. C'est pas toi qui a fait du tort.
_ Alors pourquoi maman m'a abandonné ? Pourquoi tu m'envoies habiter ailleurs?
La grand mère rejoint sa petite fille, l'air toujours peiné. "Tu vois, le sel de ces larmes vaut pas grand chose à côté des sous que ta mère va gagner en Amérique, dit-elle d'une voix où monte la colère. Tu dois comprendre que désormais, elle fait seulement ce qu'il y a de mieux pou toi. Je sais bien que les sous, c'est la cause de tous les maux. Mais parfois, y rendent les choses plus faciles.
p 105
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Cicely passe le bras sous le sien et l’entraîne vers la sortie (du métro). Patsy admire l’ambiance cosmopolite de la ville. Malgré leurs talons hauts, les New-Yorkaises marchent avec grâce, même sur les trottoirs irréguliers ; d’autres hèlent un taxi en tendant leur bras pâle comme au début d'une chorégraphie ; les mains enfoncées dans les poches, les hommes regardent droit devant eux, l'air de défiler sur un podium. Cicely avait raison. C'est ici que vivent les Blancs. Selon ses conseils, il faut se déplacer rapidement dans cette partie de la ville, ne jamais regarder les gens dans les yeux, serrer son sac contre soi en permanence, jeter régulièrement un coup d'œil par-dessus l'épaule et être gentille avec les enfants des autres, car on n'est pas en Jamaïque, ici : celui qui gronde un enfant qui ne lui appartient pas à toutes les chances de se faire incendier par ses parents. Cicely lui recommande aussi de ne pas faire attention aux personnes blanches qui accélèrent en la voyant, jettent un coup d'œil derrière elles puis traversent la rue ; ni à celles qui se lèveront peut-être au moment où elle s'assied où la fileront dès qu'elle entrera dans un magasin.
« Reste simplement à ta place, sois polie, travaille dur et gagne de l'argent pour subvenir aux besoins de ta famille. C'est tout ce qui compte. Sois aussi invisible que possible
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Il n'y a pas la moindre cachette dans un quartier pareil. Et ils sont prêts à excuser la conduite des criminels, des ivrognes et des hommes qui copulent avec des chèvres, des vaches, des chiens ou des enfants, les gens se méfient, presque avec terreur, d'une femme sans famille ni religion. Jésus est la seule excuse valable pour qu'une jeune femme refuse de laisser un pénis l'approcher.
p 34
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N'oublie jamais que ta vie compte.
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Ne laisse jamais personne te dire qui tu es.
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En Amérique, la vie ne s'arrête jamais vraiment.
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La ville s'épanouit, comme le désir.
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Je crois pas qu'on puisse parler de destin quand on a encore le contrôle de sa vie.
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L'argent du sang. Voilà ce qui coule dans les veines de la haute société.
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-- Vous êtes comédien?
-- En quelque sorte. Dans la vie, on fait que jouer la comédie, pas vrai?
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Il pointe du doigt le soleil qui se lève, semblable à un jaune d'oeuf tout frais.
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On apprécie pas assez les choses à leur juste valeur.
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Dans le ciel d'un splendide bleu marine, ne brille plus que la demi-lune.
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C'est donc à ça que se résume la vie : à une série de choix. Mais quand Patsy a-t-elle eu le droit de choisir ? Jamais. On ne lui a pas demandé son avis la première fois qu'on lui a écarté les jambes ; on ne l'a pas autorisée à se débarrasser du poids qu'elle a ensuite dû porter pendant neuf mois ; elle n'a jamais eu le droit de regarder une femme, ni de se laisser porter par ses sentiments, sans que cette histoire se termine dans un bain de sang rouge vif et que des éclats de verre restent à jamais fichés dans son cœur. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, elle ne restera en vie que si elle accepte de renoncer définitivement à choisir.
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Ainsi va la vie -- certaines personnes reçoivent toute la lumière des projecteurs, tandis que les autres sont condamnées à rester dans l'ombre.
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Ce départ ne lui semble plus aussi grave maintenant. Patsy regarde Tru prendre la main de manman G, et cette scène lui paraît aussi naturelle que si elles avaient toujours vécu ainsi ensemble, juste toutes les deux. Les rayons du soleil nimbent leurs silhouettes d'un halo orange bleuâtre. Patsy cligne des yeux. Elle a du mal à voir le visage de Tru à travers le fin rideau doré. Elle se dit qu'une bonne mère aurait pris une photo de sa petite fille bientôt âgée de six ans, dont la moue rappelle celle de son père et dont les yeux semblent chargés de nuages sombres qui menacent d'éclipser le soleil. Une bonne mère aurait pris le temps d'inspirer jusqu'à la dernière minute l'odeur de ses cheveux, les parfums mêlés de l'huile capillaire Blue Magic et du talc. Mais elle est en retard pour l'embarquement. À mesure que Patsy s'éloigne, Tru disparaît. Au bout d'un moment, la fillette s'évapore totalement dans la lumière du soleil.
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Manhattan apparaît plus nettement autour d'elle, avec ses immenses gratte-ciel aux sinistres façades géométriques; ses larges chaussées sur lesquelles les taxis filent vers une ligne d'arrivée invisible; ses échafaudages et ses grues semblables à des ailes de chauves-souris tendues vers un morceau de ciel bleu; ses odeurs d'égouts et d'urine chaude répandues par la vapeur jaillissant du sous-sol, pareille au souffle d'un dragon; sa cacophonie de langues étrangères, digne de la tour de Babel, exaspérante quand elle s'unit au hurlement des klaxons, au crissement des pneus, au son aigu des sirènes.
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Pour Patsy, faire l'amour, c'est rejouer un fantasme, réitérer un acte de rébellion contre cette peur d'une catastrophe imminente qui a façonné son caractère.
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