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4.25/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Rédactrice en chef de Prima, premier mensuel féminin français, Armelle Oger travaille depuis vingt ans dans la presse magazine et quotidienne. Elle a été rédactrice en chef adjointe de "VSD"
Spécialiste des faits de société, elle est l’auteur de Voyage au pays des célibataires (Acropole, 1988), Homme Sweet Homme (Acropole, 1990), Enquête sur la vie très privée des Français (Robert Laffont, 1991), La Nouvelle Famille (Belfond, 1993), Les Nouveaux Couples (Hors Collection, 1998), Et si on changeait de vie (Lattès, 2000).

Source : http://www.editionsarchipel.com/
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Des psy partout, pour tout.


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Il faut savoir que, pour la personne vivant seule, l'appartement est d'une importance capitale. C'est là qu'elle se réfugie quand elle est traquée. Là qu'elle jouit du silence, qu'elle se retrouve. Ouvrir son appartement à un "étranger", c'est se mettre à nu. (p. 100)
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p.106.
Léo, 14 ans
On te demande ce que tu as envie de faire mais on t'écoute pas. Ils s'en foutent de ce que tu sais faire, de ce que tu fais déjà, dans ton coin, moi par exemple j'ai conçu plusieurs jeux vidéo. Tu es un bon ou un mauvais élève, c'est la seule chose qui compte.

Alexis, 15 ans
Moi j'ai toujours voulu être pâtissier. Au collège j'avais de bonnes notes, surtout en maths et en sciences. Quand j'en ai parlé à la conseillère d'orientation elle m'a dit « Tu peux faire bien mieux que ça. Il faut avoir de l'ambition ». Moi, mon ambition c'est d'avoir une pâtisserie

Parole d'ancien COP, recueillie sur Le nouvel Obs.fr Le COP, spectateur souvent impuissant d'un système éducatif qui donne des signes de faiblesse, choisit très tôt la minorité qui réussira scolairement et professionnellement, la majorité qui s'en sortira et les autres, voués à la galère...
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p.241-2.
Le souci, c'est qu'en expliquant à l'homo-simplus, avant même qu'il ne soit né, et en lui répétant jusqu'à son dernier souffle, ce qu'il doit faire et ne pas faire pour « vivre mieux » on transforme ce dernier, sommé de se questionner en permanence, en angoissé chronique à l'idée de ne pas être conforme au modèle standard du moment (aux USA, il existe des cliniques où des psys pratiquent des thérapies pour « rééduquer les homosexuels ») de la perfection « psychique ». Celle de la « belle personne » capable de construire un « bon couple » avec une « bonne sexualité » et de fonder une « bonne famille ».
Le souci, avec ce « tout va bien » distillé à la façon d'un mantra par l'ethnie psy, quelle que soit l'école dont elle se revendique et ses innombrables relais de transmission, c'est de nier une évidence : celle que les heurts et malheurs font intrinsèquement partie de toute existence humaine. Avec pour conséquence notre difficulté, voire notre incapacité, à affronter des derniers. Et tirer de nos infortunes les précieuses leçons.
Le souci avec cette imposition d'une norme psychique c'est qu'elle nous enjoint non pas à nous battre mais à nous adapter. Pour, entre autres, et ce dès la maternelle, répondre aux exigences de la norme en faisant fi de la singularité de chacun d'entre nous.
Et nous nous adaptons ! Pour ne pas être exclus d'une société qui nous impose de réussir, selon ses critères, nos enfants, notre mariage, notre divorce, notre vie professionnelle, sociale, amicale, nos ruptures, notre mort. Une société qui prône l'efficacité, la « gestion » des émotions, le bilan des compétences... On gère quand on ne peut plus gouverner, quand on manque de perspectives, expliquait récemment lors d'une émission sur France Info, Michel Serres.
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p.54-5.
Comment avons-nous pu et pouvons encore, nous les femmes, moi la première, ne pas avoir été interloquées par certains propos de psys à grand succès comme ceux d'Aldo Naouri, lorsqu'il dénonce le « matriarcat dégoulinant d'amour qui obère la maturation des enfants » ? Ou quand il explique que « La femme représente la nature sauvage et dangereuse qui doit être domptée ». Et quand il décrit une « mère destructrice, hostile, dangereuse ». (Les belles-mères, les beaux-pères, leurs brus et leurs gendres. Odile Jacob)
La croisade pour la réhabilitation de la figure paternelle, cause soutenable de l'auteur d'Une place pour le père ne lui fait-il pas quelque peur perdre le sens commun lorsqu'il évoque, en 2016, dans le magazine Elle « le viol de la mère par le père, pour rétablir l'ordre » ?
Et d'expliquer dans son livre Prendre la vie à pleines mains :
« Le père est là pour confisquer à l'enfant la mère toute disponible qu'il croit avoir et qu'elle veut être. Or il ne peut le faire qu'en se comportant de la façon la plus égoïste qui soit. Moi, père et homme, dirait à la mère de mes enfants, ce soir j'ai envie de toi et j'irai jusqu'au bout de mes envies. » et de poursuivre : « A combien de couples que je recevais ne m'est-il arrivé de dire : mais violez-la ! J'assume l'avoir dit et continuer de penser mon injonction comme convenable (…) la mère en s'occupant trop de l'enfant, ne s'occupe pas assez de l'homme, n'est pas un objet. Une femme qui n'est pas assez bon objet pour son mari est mauvais pour l'enfant, pour la famille, pour la société ».
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p.114-5.
Le déclic entre l'avant et l'après se situe en 1998, date de publication des ouvrages des psychanalystes Christophe Dejours, directeur du laboratoire de psychologie du travail, des victimologues Marie-France Hirigoyen et Christiane Olivier dénonçant le lent, insidieux, et mortifère processus de destruction du psychisme généré par l'univers professionnel. Sentiment de dévalorisation, stress, dépression, jusqu'au burnt-out signant le clap de fin d'une pourtant prometteuse carrière... Ces livres, décrivant un monde du travail au « goût de sang et de larmes » eurent en effet un tel écho que ledit harcèlement fut inscrit, en tant que délit, en 2002, dans la loi. Et que pléthore d'honnêtes travailleurs purent enfin mettre un diagnostic sur ce qu'ils vivaient, parfois depuis des années : l'angoisse à l'idée de reprendre le boulot le lundi, le stress de ne pas rendre à l'heure dite le dossier de l'affaire X, les insomnies à répétition, les maux de dos et les engueulades, le soir, avec Jules avaient une cause, le harcèlement moral dont ils étaient victimes. Et un responsable : le pervers narcissique qu'était Monsieur Dugenou, sous-chef du contentieux.
Manipulateur sournois, déguisant sa malveillance viscérale sous une défroque (parfois) séduisante, sans scrupule et sans remord, prêt à tout pour isoler, vulnérabiliser, soumettre et briser l'autre, seule façon pour lui d'exister, le pervers narcissique, fit alors une entrée fracassante dans nos vies de labeur.
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p.158-9.
Menée en 2008 par la BBC dans le cadre de l'émission scientifique Horizon, une expérience dénommée « Jusqu'à quel point êtes-vous fou ? » reçut à peu près les mêmes conclusions. Impossible pour les experts psychiatres auxquels furent présentés dix individus de reconnaître ceux qui étaient malades et ceux qui étaient sains d'esprit !
Des expériences, dont la crédibilité fut, on s'en doute, critiquée avec virulence par le corps psychiatrique, mais qui posent tout de même question sur la capacité de ce dernier à statuer sur la santé mentale d'un individu. Tout comme elles peuvent du coup interroger de façon plus large l'hospitalisation psychiatrique – 70 000 personnes à ce jour en France – voire l'isolement thérapeutique qui concerne près de 27 000 patients. Un isolement avec contention, le malade étant attaché, et injections forcées lorsque ce dernier refuse de prendre ses médicaments. Des mesures, plus fréquentes que par le passé « souvent mises en place de façon humiliante, indignes, parfois dangereuses et s'apparentant à des traitements inhumains et dégradants »selon le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté (GGLPL). Plus la psychiatrie va mal, plus la contention est utilisée, cette dernière est un curseur de la bonne santé de la psychiatrie, reconnaissait Jean-Claude Pénochet, président du syndicat des psychiatres des hôpitaux dans le magazine le Point du 25 août 2016.
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p.168-9.
Monomaniaques ou « multipolyvalents », passés du divan à l'écran par l'édition, la radio, la télé et Internet, les psys sont devenus les gourous-nounous d'une société en manque de repères. Avec, pour ceux les plus médiatiques, une démultiplication, tous supports confondus, de leurs prestations. Au risque de passer parfois les limites de leur champ d'expertises. De se decrédibiliser. Voire de déraper.

3 décembre 2012, sur France 5
Marcel Rufo, alors présent sur France 3, Europe 1 et France Iner répond à une auditrice questionnant le célèbre thérapeute, chef de service de la Maison de Solenn jusqu'en 2007, à propos de sa fille qui déclare avoir été abusée pendant son enfance.
L'immense majorité des enfants abusés vont bien, répond ce dernier, conseillant de vérifier auprès du violeur présumé la véracité de ces allégations avant de croire les fantasmes de sa fille. Réaction immédiate sur l'inceste et la pédocriminalité : Stop à la désinformation sur les violences sexuelles faites aux enfants. Nous sommes révoltés d'entendre des paroles niant la souffrance des victimes, niant la vérité de la fréquence des violences sexuelles, niant la réalité des séquelles. Nous exigeons un droit de réponse et des excuses de la chaîne et de Marcel Rufo.
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p.80-1.
La question aussi d'une école, qui malgré d'innombrables réformes, ne s'est pas adaptée à l'évolution de notre société. Qui ne faisant que peu de place à la motivation et à la créativité, ne favorise pas obligatoirement l'écoute et la concentration.
Une école inégalitaire (selon la dernière étude Pisa, l'école française est l'une de celles ou le déterminisme social est le plus grand). Une école où 40% des écoliers quittent le primaire avec des lacunes qui rendront difficiles la suite de leur scolarité. Une école qui fait souffrir les enfants (20% seulement d'entre eux disent aimer aller en classe). Mais aussi les enseignants, parfois si rudement que dans chaque académie, l'Éducation Nationale a dû mettre en place un SOS Psy...



Question candide

L'écolier photographié par Doisneau souffrait-il de TDAH ? À l'instar de Jules Vernes, Leonard de Vinci, Beethoven, Einstein et bon nombre de nos politiques diagnostiqués a posteriori comme hyperactifs ? N'est-il pas pour le moins étonnant qu'une société prise d'une telle frénésie de mouvement (courir, pédaler, pilater, être en forme) fustige « ceux qui ne se bougent pas » et refuse à ses enfants le droit d'être remuants ?
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Le Club Dorothée, c’est en effet rien de moins que trente heures de programmes par semaine (quarante pendant les vacances) […]
Au fil des années, le Club Dorothée ajoute aux héros de Récréa 2, Bioman, Les Bioniques, les galaxy rangers, Dragon Ball, les chevaliers du zodiaque, le feuilleton Tarzan et le dimanche un rendez-vous loufoque Pas de Pitié pour les croissants avec des sketchs déjantés.
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Dans la classe, les enfants, […] font halte à côté de leur pupitre, attendant le signal du maître pour s’asseoir. Chaque fois qu’un adulte entrera dans la classe, ils se lèveront d’un même élan et ne prendront la parole que si on les interroge. Comme à la maison d’ailleurs : entre cette dernière et l’école, entre la famille et le maître, la symbiose des valeurs est totale.
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