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Citations de Olivia Burton (35)


La famille, je l'écoute ressasser, en silence. L'Algérie m'ennuie et me pèse à la fois. Je ne peux partager ni leur douleur ni leur nostalgie, mais elles me traversent, m'imbibent. À la seule mention du mot "Algérie", mon rythme cardiaque s'accélère.
J'hérite d'une guerre que je n'ai pas vécue.
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Du coup j'ai du mal à prononcer le mot "pied noir", il me reste en travers des dents. Je le trouve chargé d'ondes négatives. Il faut dire que question symbole, les pieds, c'est ni la tête ni le cœur. Quant au noir...pas besoin de faire un dessin.
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On a un proverbe ici qui dit: "Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens !"
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- Ça fait que je suis bien enfant de pieds-noirs !
- Non ! À la limite tu es enfant d'Algériens.
Parce que, pour moi, même si ça leur arrache la gueule d'être associés à ceux qu'ils ont méprisés, les pieds-noirs sont des Algériens.
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On a un proverbe ici qui dit: "Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens !"
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Les étudiants me parlent des pieds-noirs : des explorateurs racistes, des fachos et même des tortionnaires. J'ai du mal à faire le lien entre ces descriptions et ce que je connais de ma famille. Je ne sais plus où me mettre. Sans compter qu'ils sont vulgaires, m'as-tu-vu et grandes gueules. Il n'y a qu'à voir Enrico Macias, Marthe Villalonga ou Robert Castel : des ploucs ridicules, avec un accent et un jeu épais, des blagues pas drôles. Ils sont un peu frimeurs, non ? Fanfarons et machos en tout cas ! Et cette sentimentalité à toutes les sauces ! Cette emphase !
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- Tu vois ces merdes ?! C'est le front de mer, mais on ne voit pas la mer ! Que des entrepôts. Dans les années 70, il y avait des restos, des boîtes sur la plage. On faisait la bringue toute la nuit face à la mer.
- Ça construit de tous les côtés !
- Ouais ! Appartements modernes avec terrasse. Comme à Monaco. Mais il n'y a personne sur les terrasses. Parce que les femmes, ici, on les cache. Une fois les immeubles finis, ils y mettront les paraboles !
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Y a personne en France aujourd'hui qui se définit en disant : "Je suis fils de collabo." Ça fait pas une identité. Donc enfant de pied-noir c'est pareil, ça n'a pas de sens !
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Moi je pense les choses de la vie en deux catégories : le subi et le voulu. Et seul le voulu m'intéresse. Ensuite le soluble et l'insoluble. Ce dernier, je n'ai pas à m'en occuper.
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Voilà, j'ai vu. Un pays somptueux. Un pays traumatisé. Des gens très courageux. J'ai sauté à pieds joints dans des souvenirs en noir et blanc qui n'étaient pas les miens.
J'étais coincée dans l'album de famille, empêtrée dans un récit en boucle. Je m'en suis fait déloger.
Je repars avec mon bout d'histoire algérienne, qui n'a pas grand-chose à voir celle de ma famille. Mais c'est la mienne. Elle est en couleurs et elle palpite. J'ai déjà envie de revenir.
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Pour moi, Bandol c'était le paradis. Pour ma grand-mère, tout y ressemblait à l'Algérie, mais en moins bien. Elle y trouvait les palmiers maigrichons et les citronniers sans parfum.
A la plage, elle regrettait la transparence et le bleu de la mer algérienne, le sable fin et blond, brûlant sous les pieds. Un bleu plus bleu que celui de ma plage d'enfant, ça je n'arrivais pas du tout à l'imaginer.
Les figues, les pêches, les pastèques n'étaient pas mauvaises ici, mais rien à voir avec celles de son village dans les Aurès. Alger lui manquait, avec ses beaux immeubles, ses restaurants et ses cafés élégants.
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Comment accepter, à cinquante ans, qu'on est passé du mauvais côté de l'Histoire? Qu'on a construit sa vie sur une injustice de fond?
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Je m'étonnais qu'ils aient tous trouvé du travail en ayant autant glandé.
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Mais il y a une phrase de lui qui me touche particulièrement... "Qui vit sans folie n'est pas sage" (p118).
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De toute façon, les familles, ça fait toujours des histoires. ..
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Pendant les séances de torture, il était obsédé par une seule chose - et là il aurait tout balancé : il avait peur qu'on lui apporte un cafard! Il en avait horreur. Il s’était fixé là-dessus : tant qu'il n'y avait pas de cafard, le reste était possible.
p135
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Ça parait déjà loin les Aurès.
Je voulais voir Corneille, j'ai vu Merouana. Je voulais voir Bernelle et j'ai vu Oued El-Ma. Un eldorado pour ma famille, un puzzle pour moi, impossible à compléter vraiment.
C'est difficile de me mettre à la place de cette famille qui a vécu ici heureuse, âpre à la tâche et aveugle. Mais il y a bien une chose qu'elle n'a ni déformée ni idéalisée. C'est la splendeur de ce bout du monde. Je ne m'y attendais pas, pas à ce point. Une beauté qui vous aimante et ne vous lâche plus.
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J'interroge finalement ma mère qui fait, mieux que ses parents, la part des choses. Elle a construit sa vie d'adulte en France. Ils ont laissé la leur en Algérie.
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- C'était la guerre. Ça rend tout le monde fou. Tout ça, ni vous ni moi n'en sommes responsables. On doit passer à autre chose. Et vous avez bien fait d'être venue.
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Je repars avec mon bout d'histoire algérienne, qui n'a pas grand-chose à voir avec celle de ma famille. Mais c'est la mienne. Elle est en couleurs et elle palpite.
J'ai déjà envie de revenir.

(page 158)
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