Un livre, un jour : Olivier Assayas
Ceux avec lesquels j'ai vraiment dialogué sont les réalisateurs de la génération postérieure à la Nouvelle Vague, André Téchiné et Benoît Jacquot avant tout. Mais Truffaut, c'est tout de même resté comme un vide, et pas uniquement pour moi. Il est dès sa disparition la figure manquante du cinéma français. Un repère moral essentiel dont l'absence suscite un vide déchirant, en particulier pour les cinéastes qui se vivent à tort ou à raison comme les héritiers de son cinéma et qui ont commencé en étant d'emblée orphelins.
On sait bien que la vie est assez peu de chose : un petit couteau, une seule balle d'un pauvre calibre suffisent pour achever le long voyage. On nous attend à tous les tournants.
Annotant à la fin de sa vie Le Gai Savoir, il relèvera dans une fiche cette phrase de Nietzsche :
Et combien nous sommes encore loin de voir à la pensée scientifique
se joindre les facultés artistiques et la sagesse pratique de la vie, de
voir se former un système organique supérieur par rapport auquel le
savant, le médecin, l'artiste et le législateur, tels que nous les
connaissons maintenant, apparaîtraient comme de pauvres vieilleries !
Ce qu'il commentera ainsi : « Sur cette voie se sont avancés - si mal ! - André Breton et Isou, et l'I.S... »
"Un film, c'est d'abord une écriture."
Mauriac, Green, Chardonne, pasolini, guy debord, truffaut
méta-écriture