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Critiques de P. Djèlí Clark (218)
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Ring shout

Un roman bien particulier, qui mêle une époque historique et des éléments fantastiques. Le tout avec une langue dont je n'ai pas l'habitude puisque c'est de l'anglais vernaculaire afro-américain mai aussi parfois du créole gullahgeechee. Du coup c'est bien dépaysant ! C'est en 1925 que Maryse a été choisie pour lutter contre les Ku Klux, des monstres alliés au Ku Klux Klan, qui se ne connaissent que la haine contre les noirs. Pour elle c'est avant tout une affaire de vengeance, mais il semblerait qu'elle soit aussi une cible de choix pour ses adversaires.

C'est un roman assez court mais efficace, on entre directement dans le récit et on comprend vite les enjeux. Le racisme est le cœur du sujet ,mais pas seulement (mais je préfère ne pas trop en dire), les personnages sont travaillés et attachants. C'est prenant et intéressant !

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Ring shout

En 1925, en Géorgie, il ne fait pas bon d'être de couleur. A une époque où le Ku Klux Klan est en plein essort, un groupe de femmes se bat contre les Ku Kluxes, des humains en apparence mais des monstres en vérité, obnubilés pas la haine qui les a envoûtés.

Un incroyable voyage dans le temps vu par le prisme de la fantasy, qui met de la magie et des pouvoirs sur des caractères malheureusement humains et pour lesquels il n'est pas difficile d'imaginer les créatures qui nous sont présentées. Le mélange est étrange, on n'a pas l'habitude de voir de la fantasy mêlée à cette époque, mais le cocktail est réussi autant sur l'époque et la représentation du folklore gullah, que je ne connaissais pas, que sur le côté fantasy.

Un roman très court, parfait pour découvrir cet auteur dont je vais certainement lire d'autres oeuvres.
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Ring shout

La fantasy a ses codes et dans ce court roman, l’auteur s’en affranchi, les bouscule, afin de nous offrir de a fantasy qui en est sans vraiment en être…



Années 20, Géorgie, sud des États-Unis, le KKK et une bande de gonzesses qui leur tiennent tête…



Où est le côté fantasy, se demande-t-on en commençant la lecture ?



Rassurez-vous, il est bien présent, avec les Ku Kluxes et je ne vous dirai rien de plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de frémir.



Je vous laisse aller voir sous les cagoules et les taies d’oreillers ce qui se cache. Non, revenez, bande d’inconscients ! C’est trop dangereux !



De la fantasy qui se passe dans notre Monde, au temps de la ségrégation raciale, avec des KKK, ce n’est pas banal et c’est ce qui m’a attiré vers ce roman, en plus de son auteur, dont j’ai déjà lu deux novellas et aimé.



L’auteur arrive, en 170 pages, à créer un univers réaliste, auquel on adhère sans problème, à donner de l’épaisseur à ses personnages et à nous offrir un récit abouti, avec un début, un développement et une fin.



C’est de manière très habile aussi qu’il mélange le côté fantasy (et ses codes), le fantastique, les Multivers avec des faits historiques, de la violence raciale, de la résistance et des films existants (Naissance d’une nation).



Si on se laisse emporter par le récit et ses personnages, on s’y croirait totalement. C’est ce qui m’est arrivé… J’ai été emportée par le récit et ces filles badass qui n’ont pas leur langue en poche. Girl power !



Comme dans "Les Tambours du dieu noir", certains personnages parlent un phrasé indigène, issu de la culture Gullah et qui doit se lire phonétiquement afin d’être compris. Un beau travail de la part de la traductrice qui n’a pas dû avoir si facile que ça.



Une très bonne novella fantasy qui, tout en respectant certains codes, s’affranchi des autres en nous proposant un univers réaliste, dans l’Amérique des années 20.



Sous le couvert de chasse aux monstres du KKK, c’est une partie de l’Histoire de l’Amérique que l’auteur nous conte et il le fait brillamment. Ne se contentant de pondre une histoire horrifique pour ficher la trouille à ses lecteurs, l’auteur lui a insufflé de la profondeur, de l’épaisseur, du réalisme et de belles réflexions.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ring shout

Nous sommes en 1922, au sud des États-Unis, une période de l'histoire où la haine envers les Noirs est culminante. Petite anomalie, derrière le masque de certains Ku Klux Klan, se cachent des monstres absolument terrifiants. Heureusement, il y a nos trois protagonistes, trois femmes, de vraies dures à cuir, pour les combattre à coup d'épée, de shotgun et de bombes artisanales. Vous l'aurez compris, c'est un drôle de cocktail que nous avons là : un mélange entre horreur, fantasy et roman historique, mais, ma foi, non seulement ça fonctionne, mais c'est excellent ! La langue est tout simplement savoureuse et la vivacité des personnages nous surprend à chaque détour. Un roman à lire idéalement les soirs de pleines lunes, question d’alimenter vos nuits d'effroyables cauchemars ! 
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Ring shout

N’étant pas du tout fan du genre fantasy, il faut de solides arguments pour parvenir à m’en faire lire un. Prix Nebula du meilleur roman court 2020, prix Locus du meilleur roman court 2021 et finaliste du prix Hugo 2021, « Ring Shout » avait de quoi titiller ma curiosité, surtout qu’il mettait en scènes trois jeunes femmes noires bien décidées à botter le cul du Ku Klux Klan.



« Ring Shout » se déroule en effet en 1922, au moment où les rangs du Ku Klux Klan ne cessent de grossir suite à la sortie du film « Naissance d’une Nation », produit et réalisé par D. W. Griffith en 1915. A Macon, en Géorgie, un petit groupe de résistants mené par Nana Jean, une vieille Gullah, compte cependant leur donner du fil à retordre. Planquées sur un toit, Maryse, Sadie et Chef ont d’ailleurs décidé de tendre un piège à trois de ces monstres qui participent à un défilé du Ku Klux Klan …



J’ai beaucoup aimé le point de départ de ce roman, qui consiste à restituer toute la monstruosité du Ku Klux Klan en transposant cette réalité historique nauséabonde des années 20 dans un univers mêlant fantasy, science-fiction et horreur. Les klanistes ne sont en effet pas seulement constitués de fidèles éblouis par cette idéologie extrémiste, mais comptent parmi eux également quelques véritables monstres nommés Ku Kluxes, des créatures diaboliques et surnaturelles se nourrissant de haine. Ce procédé permettant de donner vie à la monstruosité du Ku Klux Klan fonctionne à merveille !



J’ai également beaucoup aimé le côté très féministe de ce récit porté par des femmes. De Nana Jean, qui fait office de chef de la résistance, à l’irrésistible trio de chasseuses de démons, composé de Sadie, fine gâchette munie de sa Winchester, Chef, l’experte en explosifs, et Maryse Boudreaux, la narratrice pourvue d’une épée magique, les héroïnes de P. Djèlí Clark réduisent leurs homologues masculins de l’époque à des rôles de figurants.



Je dois également souligner le fait que P. Djèlí Clark parvient à créer un univers totalement abouti et parfaitement cohérant en seulement 160 pages, tout en insufflant beaucoup de rythme grâce à de nombreuses scènes d’action. J’ai même adhéré à la plupart des codes du genre fantasy que l’auteur transpose avec brio dans cette Amérique des années 20, allant de l’élue vouée à vaincre le Mal à cette épée magique qui se nourrie de la souffrance et de la colère des âmes des anciens esclaves noirs. J’ai par contre plus de mal avec les « facilités » inhérente au genre, qui consiste à sortir plusieurs lapins blancs du chapeau de l’auteur afin de multiplier les rebondissements. Si les monstres Ku Klux passaient encore, j’ai eu plus de mal à digérer la Grande Cyclope et les Docteurs de la Nuit qui s’invitent à la bataille finale… Faut y aller à petites doses avec moi !



Finalement, malgré le travail de traduction aussi délicat qu’exemplaire de Mathilde Montier, j’ai tout de même eu du mal avec les passages recourant à ce dialecte gullah, issu de cette communauté afro-américaine de Géorgie. Si la réalité et le langage partent en sucette en même temps, je me retrouve totalement perdu !



Bref, n’étant pas du tout adepte du genre, ce roman est tout de même parvenu à me divertir et à me tenir en haleine de la première à la dernière page. S’il ne me laissera pas un souvenir impérissable, je retiendrai tout même le message principal qu’il véhicule : il n’est jamais bon de nourrir la haine !
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Ring shout

Au premier abord, une novella d'heroic fantasy parmi d'autres.

Elle se passe certes dans un cadre historique mais le déforme trop pour qu'on s'y attarde.

Mais voilà ! Il y a un message derrière tout ça et bien qu'assez simple, il mérite les quelques heures de lecture que représentent cette histoire.
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Ring shout

Ring Shout mélange brillamment les topoï de la fantasy épique que l’on aime avec une discussion engagée sur la haine et l’opposition raciale. Tour à tout conteur et narrateur, P. Djèlí Clark livre ici une excellente histoire, servie par un trio féminin qui vous restera longtemps en tête. C’est maitrisé de bout en bout, nuancé et émotionnellement fort.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Ring shout

Ring Shout est un coup de coeur pour la force de ses messages, pour l’utilisation très juste de l’imaginaire pour mieux nous parler d’Histoire, pour ses personnages féminins bad ass inoubliables et pour l’immersion parfaite qu’il propose. Un roman à la fois engagé et captivant qui nous propose de véritables scènes épiques et de l’émotion tout en portant des messages essentiels.



Critique complète sur yuyine.be!
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Ring shout

Historien et romancier américain, P. Djèli Clark s'est illustré en écrivant des romans ou novellas de science-fiction, de fantasy et d'horreur. Parmi ses nouvelles, on peut déjà signaler L’étrange affaire du djinn du Caire, ainsi que Le mystère du tramway hanté.



Côté romans, il est l'auteur des Tambours du dieu noir, puis de Ring Shout : Cantique Rituel. Ce dernier lui vaut d'ailleurs pléthore de récompenses : le prix Nebula du meilleur roman court 2020, le prix Locus du meilleur roman court 2021 et le prix British Fantasy du meilleur roman court 2021. Enfin, il est même en lice pour le prix Hugo 2021. Or, autant de distinctions forcent le respect et ne peut qu'attirer l'attention.



Depuis la sortie du film, Naissance d'une Nation, les rangs du Ku Klux Klan ne font que grossir de blancs en mal de suprématie qui persécutent impitoyablement les gens de couleur. A Mâcon, en 1922, un groupuscule de ces zélotes sectaires vont croiser la route d'une certaine Maryse Boudreaux, un peu sorcière sur les bords, accompagnée d'une poignée de femmes résistantes qui se sont données pour mission de traquer cette engeance maléfique pour les mettre hors d'état de nuire. A ce jeu, ces pourfendeuses, amatrices d'explosifs et pros de la gâchette se débrouillent plutôt pas mal et ça tombe bien car quelque chose de pas net s'en vient mais seront-elles réellement capables de l'arrêter ?



Ring Shout : Cantique Rituel s'adosse à un cadre historique uchronique faisant référence à la renaissance du Klan qui fait suite à la projection du film de D.W. Griffith, Naissance d'une Nation. Un film controversé dès sa sortie pour son discours raciste et son apologie au Ku Klux Klan. En effet, ici l'auteur s'est beaucoup intéressé à la psychologie de ses membres en faisant d'eux des monstres au sens littéral du terme. Aussi, ces Ku Klux nous apparaissent entre ces lignes comme des créatures diaboliques et surnaturelles qui déchiquettent et démembrent leurs victimes. Néanmoins, tous les adeptes ne sont pas encore tous des êtres transformés, certains sont simplement hypnotisés par cette idéologie extrémiste et terroriste. Ils incarnent donc le mal que doivent combattre Maryse et ses amies.



Avec Ring Shout : Cantique Rituel, P. Djèli Clark propose une fantasy envoûtante qui renverse le postulat originel du genre dans ses codes classiques en proposant un récit où le merveilleux tutoie l'horreur. En mettant en lumière cette société secrète prônant la suprématie blanche, il porte le regard sur les heures sombres qui ont marqué l'histoire des Etats-Unis d'Amérique après la guerre de Sécession sans perdre de vue ses résurgences sur l'Amérique actuelle. En sa qualité de chercheur, ses études sur l'esclavage et l'émancipation ont clairement nourri ce texte. Il replace au centre de sa réflexion des thématiques importantes traitant aussi bien des persécutions des minorités, du désir de libération des peuples ou de la défense de l'égalité entre les hommes. L'amour de la vie se dispute à la haine d'autrui dans ce livre.



Avec Ring Shout : Cantique Rituel, P. Djèli Clark signe un roman bouleversant qui dégage une puissante sagesse. Il puise dans les rituels pratiqués par les esclaves pour conjurer la pesanteur de leur condition pour donner à son texte une vraie poésie. Aussi, les chants deviennent la magie pour repousser la noirceur du mal dans les limbes de l'oubli.



En quelques mots, Ring Shout : Cantique Rituel nous happe dans un conte fabuleux qui résonne d'une vérité toujours d'actualité. C'est un texte troublant, un coup de cœur littéraire et émotionnel pour lequel on ne souhaite que le meilleur... Suite sur Fantasy à la Carte.






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Ring shout

Entre fantasy et horreur, on trouve Ring Shout. Un ovni dans le monde de la fantasy puisqu'on sort de façon absolue du cadre habituel de ce genre littéraire. Personnellement, je suis sorti quelque peu secoué de ce livre. Parce qu'il a pour base une réalité, celle du Ku Klux Klan et de ses exactions. Mais aussi parce qu'il nous montre que le pire n'est pas forcément ce que l'on voit. Le pire peut se cacher dans l'ombre des émotions, dans le magma de la douleur qu'on veut surpasser, ou dans l'aberration d'un sentiment de supériorité et de haine envers une partie de la population.

Avec un phrasé qui nous emporte loin, et dont la complexité de compréhension ajoute à l'immersion, on suit Maryse et ses amies au plus profond de l'horreur. Une mention particulière pour la traductrice, Mathilde Montier dont le travail m'a permis justement de quitter ma zone de confort pour entrer dans l'esprit des Ring Shout.
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Ring shout

Le sud des États-Unis,1922. Le succès du film infâme « Naissance d’une nation » de D. W. Griffith (1915) a relancé le Ku Klux Klan qui ne cesse d’accueillir de nouveaux membres. A Macon, en Géorgie, trois résistantes ont décidé de ne pas se laisser faire. Le groupe mené par Nana Jean, une vieille Gullah ( au passage : super intéressant de découvrir le créole des Gulla Geeches) se compose de Maryse, Sadie et Chef. Chef a combattu durant la Première guerre mondiale en Europe. Sadie, la plus jeune, est aussi la plus virulente. Quant à Maryse, la narratrice, elle est guidée par des esprits, les haints (ici, on parle de ces fameux haints du Vieux Sud) qui la guident dans ce monde et le leur. Elle possède aussi une épée magique.



Car « Ring shout » est surtout une novella de fanatsy fantastique, avec des éléments bien gore, d’ailleurs, puisque les trois personnages principaux se battent contre de véritables monstres, les Ku Kluxes, des créatures issues d’un monde parallèle pour envahir le nôtre. Les combats se précipitent, sanglants… L’horreur est bien réelle et se matérialise au travers des agissements de ces monstres qui se nourrissent de la haine (celle des Blancs envers les Noirs). Les créatures attisent donc cette haine afin de prospérer puis de posséder le monde entier, tous peuples confondus, toutes couleurs confondues.

Ce sera la mission de Maryse, devenue une Elue avec son arme magique, de les stopper.

La novella est courte et l’intrigue un peu fluctuante. Heureusement, l’immersion historique, grâce au parler, en particulier, se fait très bien. C’est ce que j’ai préféré dans la novella. La traduction est remarquable. On apprend aussi des éléments au sujet de la culture Gullah (à rapprocher de la culture créole antillaise).

Par contre, je n’ai pas apprécié les passages gore, trop nombreux et qui ne m’ont rien apporté. j’ai même fini par lire les paragraphes contenant des combats en diagonale tellement ils me mettaient mal à l’aise. J’aurais aimé lire une histoire mieux bouclée car le propos est vraiment intéressant.

J’avoue que je m’attendais à beaucoup mieux et qu’au final, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à cette lecture. Ce que j’ai pu apprendre sur la culture Gullah m’a bien plu, mais je n’ai pas découvert quelque chose, étant déjà familière de la culture caribéenne. Au contraire, j’aurais aimé que tout cet aspect soit encore mieux développé et non pas noyé dans du sous-Lovecraft.
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Ring shout

Les prix reçus par livre, l'intrigue et le format court m'ont poussé à l'achat de cet ouvrage.

Le livre se lit assez bien même si je regrette le fait de vouloir à tout prix retranscrire le dialecte afro-americain dans la traduction française. Ça peut laisser plus d'un lecteur en route... il faut donc s'accrocher un peu.

Reste une histoire originale au vu du contexte historique où elle se déroule et assez bien rythmée.

Le format court du livre laisse quant à lui peu de place au développement des personnages hormis l'héroïne.

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Ring shout

En 1922, dans la ville de Macon située en l'État de Géorgie, dans une Amérique où des créatures sont apparues au sein du Ku Klux Klan, rendant la lutte des Noirs américains pour leurs droits et pour leur vie encore plus sanglante et meurtrière, Maryse Boudreaux est une jeune femme de vingt-six ans qui a vu ses parents et son frère assassinés par pendaison dans leur maison alors qu'elle était cachée sous le plancher. Elle a pris la tête de la lutte armée contre les Ku Kluxes, nom donné aux membres du Klan qui se sont transformés en créatures non-humaines. Elle est capable d'invoquer une épée magique provenant de forces surnaturelles associées à d'anciens dieux africains. Elle va être confrontée à un choix cornélien qui va décider non seulement du sort des Noirs américains mais de l'Amérique tout entière.



Merci aux @edlatalante pour l'invitation au lancement de la collection Fusion et MERCI de ne pas m'avoir laissée rentrer chez moi sans cet incroyable roman de #pdjeliclark .Ce livre est pour moi une fantasie inattendue 😉On y trouve une épopée où le héros (une femme noire) va sauver le monde avec ses pouvoirs magiques et sa détermination. Mais ce livre est tellement plus. Pour capturer l'horreur du réel, l'auteur fait feu de tout bois avec un talent incroyable : une langue afro-americaine magnifique, des personnages attachants, une fresque sombre de l'Amérique des années 20, une bataille finale sanglante, un voyage temporel en enfer, des sorcières et des docteurs de la nuits effrayants, des cauchemars prémonitoires...

Ce livre est clairement hors de ma zone de confort. Il fut troublant, glaçant, mémorable, unique. C'est un chant, une explosion de couleurs et d'emotions. Je l'ai lu hier en attendant un TER qui n'est jamais arrivé pour cause de mouvement social puis appuyée sur une cloison d'un TGV surbooké. Complètement immergée dans l'histoire, j'ai plongé dans cette fantaisy intelligente. Je l'ai lu, en apnée, captivée et séduite. Et vous ? Vous êtes vous déjà laissé(e) envoûter par la magie d'une lecture fantastique ?
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Ring shout

J’ai découvert P. Djèli Clark en fin d’année dernière avec ses nouvelles sur son Caire Merveilleux/Steampunk ( A dead djinn in Cairo et The haunting of tram car 015). Depuis il a fait un sans faute avec The Black God’s Drums et maintenant Ring Shout. Toutes ces nouvelles et novellas ont été traduites cette année chez L’Atalante et je les félicite pour ce flaire 👍.



On est en 1922, à Macon. Le Ku Klux Klan est au plus haut de sa forme et compte parmi ses rangs des êtres se nourrissant de la haine et venant… d’un autre monde. Face à eux se dresse la résistance, constituée dans ce coin des États-Unis d’un petit groupe disparate et plein de ressources mené par Nana Jean, une vieille Gullah (les Gullah sont un peuple Afro-Américain absolument fascinant à découvrir). La force de frappe, elle, se résume à trois super nénettes hyper attachantes et décomplexées : Chef qui a fait la guerre en Europe et la pro des explosifs, Sadie la plus jeune et la plus barrée du lot ne sort jamais sans Winnie (sa Winchester) et, enfin, notre narratrice, Maryse, portée par une colère aussi froide et tranchante que son épée.



L’auteur a réussi avec brio (comme il le fait à chaque fois, mais là, ça m’a particulièrement touché) à puiser dans les mythes, la culture, les contes et les chants afro-américains du Sud des États-Unis pour nourrir son histoire et ses personnages. On retrouve une magie ancestrale liée au Shout (une sorte de chant de pouvoir) et au hoodoo. Une magie maîtrisée par Nana Jean et son cercle (qui donne son nom au livre), mais aussi liée à Maryse et son épée. Ajouté à ça quelques passages des contes de Compair Lapin (ou Br’er Rabbit) que certains ont pu découvrir via La mélodie du Sud de Disney (c’est mon cas) et qui proviennent des traditions orales des esclaves (des contes qui ont été récupérés et édités par des blancs, j’en ai trouvé quelques recueils que je compte lire). Ainsi que d’autres mythes beaucoup plus sombres que je vous laisse découvrir. Enfin, le fait que ses héroïnes affrontent des monstres clairement lovecraftiens ajoute une dose d’ironie bienvenue (aussi utilisé dans La ballade de Black Tom ou Lovecraft Country et je ne m’en lasse pas).

Comme il l’avait fait avec Les tambours du Dieu Noir, Clark nous plonge avec succès dans un Sud des États-Unis étouffant, gangréné par la haine de l’autre.



Mais tout ça, c’est « juste » le terreau de cette histoire sur-vitaminée et horrifique. C’est ce qui en fait toute sa saveur pour moi, mais ça ne se limite pas à ça. Ce que j’aime beaucoup chez cet auteur (en plus du reste), c’est son féminisme, garanti zéro male gaze. Ses héroïnes ont des blessures profondes mais elles sont fortes, pleine d’humour, de gouaille et leur alchimie fonctionne tellement bien. Niveau rythme, ça n’arrête pas. Clark maîtrise vraiment le format court. Ça se bastonne dans tous les sens, jusqu’au grand final et c’est génial. J’adore ces nanas, j’adore le message que P. Djèli Clark envoie. Je suis surtout très reconnaissante qu’il fasse chanter toutes ces Voix avec autant de justesse.



Une novella percutante donc, originale et rythmée à la saveur douce amère du Sud où se mélange brillamment magie, histoire, fantastique et horreur. Il est évident que je vous la recommande chaudement comme tout les textes de cet auteur.
Lien : https://fourbistetologie.fr/..
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Ring shout

Un livre qui me tentait énormément, surtout après avoir lu d'excellents avis sur les blogs anglais !

Nous sommes à Macon, en 1922. Depuis quelques années, la diffusion d'un film nommé « Naissance d'une nation » a aggravé le racisme et la suprématie du Ku Klux Klan, agrémentant le rang non seulement d'êtres humains mais aussi de créatures surnaturelles. C'est l'enfer sur Terre pour toutes personnes qui ne sont pas blanches. Heureusement, tout espoir n'est pas complètement perdu : Maryse Boudreaux, Sadie et Chef sont bien déterminées à aller jusqu'au bout pour débarrasser le monde du Ku Klux Klan, avec l'aide de toutes les personnes qu'elles peuvent rassembler. Et avec une tireuse d'élite, une Harlem Hellfighter (nom d'une unité militaire américaine) et une femme qui manie une épée magique, on peut dire que le trio de tête a déjà d'excellents arguments de combat !

J'avoue n'avoir jamais lu de roman de P. Djèli Clark, donc j'étais très curieuse de commencer Ring Shout. Et ce fut une excellente lecture !

Phenderson Djèli Clark a fait de Ring Shout un roman mélangeant habilement l'histoire avec le fantastique et une pointe d'horreur un peu lovecraftienne, notamment à la fin. Cette plongée dans le Sud des États-Unis à l'époque de l'ascension du KKK est réussie en tout point, et légèrement différente de la réalité avec cette apparition du fantastique. Cela transforme Ring Shout en une uchronie réussie en tout point, et cela a beau être un roman très court, il est très complet, sans temps mort, et décrit à merveille tout les personnages.

Le fait de mélanger l'histoire et le fantastique n'atténue pas l'horreur subit par les personnes victimes de l'esclavage/racisme/discrimination. Au contraire ! La figure monstrueuse que combat Maryse et ses alliés décrit parfaitement les personnes coupables de ces crimes. Car un raciste, esclavagiste ou tout autre personne participant à ce genre de chose est un monstre, bien à l'abri dans ses privilèges et sa violence.

Avec Ring Shout, P. Djèli Clark écrit un récit engagé, fort et à lire absolument ! Il y a de l'action, de l'aventure, de la violence, mais aussi de belles histoires d'amitié et de soutien, des réflexions sur la justice et la vengeance, la tristesse, le deuil et la colère des survivants.

Ring Shout est un roman que je conseille à 100 %, foncez dessus sans hésiter ! Maintenant, je suis très curieuse de lire les autres livres de P. Djèli Clark.
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Ring shout

Une histoire de fantasy déroutante située dans le sud des États Unis début 20eme, avec une élue black et son épée face… à des monstres s’abreuvant de la haine du Ku Klux Klan.

Le dénouement est subtil, moins binaire qu’il n’y parait.

Belle caractérisation des personnages malgré le faible nombre de pages. Pour autant le style de cette novella, teinté d’argot de Louisiane, m’a un peu gêné en fluidité de lecture.
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Ring shout

Que cela a été difficile! J’ai voulu abandonné 10 fois , j’entrais pas dans ce récit.

Je ne comprenait pas qui était qui, et surtout je ne comprenais pas le thème ni l’enjeu de cette histoire, de ce cantique…

Aujourd’hui je l’ai fini , heureux d’avoir persévéré , d’avoir découvert une époque de l’histoire des États Unis ; d’avoir perçu de manière originale et inventive les souffrances et les douleurs du peuple afro-américain.

J’ai aussi découvert un auteur , un style quelque fois complexe, trop riche, mais d’un lyrisme absolu dans les scènes de foules, de monstres et de batailles.

J’ai aussi eu le plaisir de dénicher du Lovecraft tapi dans l’horreur du racisme et du Klan; une belle trouvaille additionnée de magie et de Fantasy. A petites doses pleines de poésie.

En conclusion une lecture exigeante mais instructive et émouvante .

Hâte de lire d’autres récits de CLARK.



PS : pour préparer cette note j’ai utilisé le carnet Babelio , beau produit bien sympa pour ceux qui aiment écrire sur du papier.

PS2/ L’étrangeté de ce récit m’a poussé à chercher et trouver quelques références sur Wikipedia et le filme « Naissance d ‘une Nation ». Édifiant.

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Ring shout

Quel plaisir de retrouver la plume et le génie de P. Djèlí Clark !

J'avais envie de lire Ring Shout depuis longtemps et je n'ai pas été déçue. Dès l'avant propos, j'ai été conquise. Je vous conseille vivement de prendre le temps de lire ces quelques pages qui sont intéressantes car l'auteur y discute notamment de la traduction en français et de l'importance des mots utilisés.

Je ne savais pas grand chose de Ring Shout à part qu'il y était question du KKK et franchement, je suis contente car le livre étant court, ça m'aurait peut-être gâché la lecture d'en savoir plus.



Des personnages de qualité

J'ai vraiment bien accroché à notre personnage principal, Maryse. C'est parfois difficile d'apprécier les personnages dans une novella car peu de pages mais ici, j'ai trouvé que Maryse, et même les autres personnages, étaient assez développés pour que j'y adhère.

Le trio Maryse, Chef et Sadie était particulièrement badass.

Encore une fois, je suis agréablement surprise par le personnages féminins écrit par Clark.



Une intrigue bien ficelée avec des idées originales

Sans trop en dévoiler, l'auteur reprend l'histoire du KKK avec un petit twist que j'ai trouvé excellent. L'aspect historique (l'esclavage, le racisme, la guerre) de la novella est ce que j'ai particulièrement apprécié. Et il y a notamment un élément lors du dénouement que j'ai adoré :

Petit plus pour le côté horrifique. Les monstres, ma passion. Voilà.



Un auteur qui bouscule son lectorat avec les dialectes

J'avais vu passer quelques chroniques où certaines personnes relevaient la difficulté de ce livre à cause des dialectes utilisés. Alors, oui, sachez que la narration de ce livre est particulière. Narration à la première personne par un personnage s'exprimant dans un "patois". (Énorme respect pour la traductrice, ça a dû être un boulot monstre!) Il y a même un personnage qui parle le gullah, du créole basé sur l'anglais (ici adapté au français). Pour elle, j'ai dû lire ce qu'elle disait à voix haute et je trouvais ça plus compréhensible. (j'ai pas compris 100% de ses répliques mais pas loin, franchement).

Je comprends que ça puisse rebuter ou agacer. Mais comme dit l'auteur dans son avant propos, on survit bien à du klingon et de l'elfique :) en grande lectrice de fantasy, clairement, je me suis retrouvée plusieurs fois un peu perdue en débutant un livre à cause du vocabulaire inventé par l'auteurice. Ring Shout m'a certes demandé un peu plus de concentration à cause de ces dialectes, mais pas plus que le début d'un Sanderson lol



En bref, une nouvelle fois, une œuvre de P. Djèlí Clark que j'ai adorée. Je le déclare officiellement comme l'un de mes auteurs favoris.
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