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Citations de Pablo Picasso (162)


rien que la couleur
l’abeille ronge son mors
rien que l’odeur
l’oiseau trait sa faucille
rien que de les voir se tordre sur l’oreiller
l’amour fond le métal du rail de l’hirondelle
rien qu’un cheveu
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les tableaux sont des folles
piqués au coeur
des bulles rayonnantes
serrées par les yeux à la gorge
du coup de fouet carambolique
battant des ailes
autour de son désir
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l'arôme des fleurs de la branche arrachée au citronnier pétrifie sa forme dans le creux de la main appuyé à la tempe à la chaleur du mauve caché dans la joue et pointe son dard dans la narine gauche de la jeune fille au loin sur son rêve
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la lueur de l'huile des lanternes éclairant la nuit dans le Madrid du soir de mai les nobles faces du peuple fusillée par l'étrange rapace dans le tableau de Goya est le même grain d'horreur semé à pleine poignée de projecteurs sur la poitrine ouverte de la Grèce par des gouvernements suant la peur et la haine. Un immense colombe blanche saupoudre la colère de son seuil sur la terre

- Poème pour Beloyannis mars 1952
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bourrasque de plumes des hauts cris de l'arc-en-ciel labourant le cristal des flammes du bouquet
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à telle heure étendue sur l'étendue de la couleur qui saigne ce silence sur le son de la lumière qui la perfore si le cri dans la nuit de ses cheveux ne roule dans l'air la vague qui la baigne ni peut calmer transpercé par le petit monceau qui fait le collier de sourires déposé dans le nid de la plaie par la tempête qui de son aile son caressant martyre prolonge l'aurore boréale la toilette de fils électriques et la jette dans son verre plonger à toute volée sonnant son coeur cueillir la branche de corail accrochée au miroir qui retient son haleine
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par lambeaux toutes les ombres se détachent des corps avec la précipitation des départs en voyage et vont s’étendre fidèles au rendez-vous de la lumière dans l‘épaisseur du cristal fumé descendant à pic au fond de l’océan de leur royaume voici l’histoire je suis née d’un père blanc et d’un petit verre d’eau de vie andalouse je suis née d'une mère fille d’une fille de quinze ans née à Malaga dans les percheles le beau toro qui m’engendra le front couronné de jasmins avec les dents avait arraché de ses mains les lignes de la cage qui emprisonnait le peuple des oiseaux de proie déchirant des griffes et du bec l’épaule nue de la fleur du citronnier fille morte de peur ailes brisées cœur bleu rayé de rouge en spirale aux yeux de papillon de nuit enveloppée du papier de soie vert pomme de sa robe et chaussée des oreilles pointues de la chouette saute d’une vague à l’autre et fait sauter sur l’écume la tête de marbre de l’énorme statue mutilée plantée au bord de l’eau dans le sable
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si autour des cercles que la couleur assassine l’essaim d'abeilles de l'air du disque rompt de ses piqûres le ballon gonflé de l'orage naissant flotte dans la lumière étendue en lambeaux le parfum éperdu de son image
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Je veux faire le nu comme il est. Il faut qu'il se fasse de lui-même. Je ne veux pas, moi, faire le nu, je veux qu'on ne puisse pas faire autrement que de voir le nu comme il est.
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corps enroulé de la robe de bronze aux éclats de rire de la bulle de feu apparaît au milieu de la place le rose sali de sperme et couronné de fleurs d'une jeune fille à la tête de toro habillée d'une robe blanche de plumes debout sur son bateau fait avec des rocs de marbre voguant dans l’air liquide de l‘œil de l’œuf à la voile de son voile de nouilles au beurre du miroir en sang qu'enfonce chaque jour plus sa main dans la merde et moissonne dans les nids des hippocampes les rubans des couleurs impossibles enfoncés droits comme des épées dans ses cœurs aux échelles de corde et aux paliers grouillants de la foule des oiseaux des notes de musique fondant le long des cierges traînés attachés à la gorge par des cordes aux chevaux couverts de banderoles sur l’épaisse couche de rouge badigeonné autour des cercles des roues de la voiture renversée se vidant à l’agonie du bouquet du feu d’artifice des vertes et des mûres éclaboussant le sable aux coups des fronts des heures éclatant au choc de leur chute au sol les coquelicots se détachent et forment le bouquet qui remplit le vase de cristal sur le monde soutenu par les épis des fusées en gerbes gonflant la voile du bateau pendu au cou des nuages nageant au-dessus des vagues qui tâchent d’accrocher leurs lèvres à la quille et le poursuivent sous la corde tendue de sa course éventail ouvert aux désirs et passions chaux noire vive des profondeurs des grottes où volent attachés les papillons des mains aimées dans l’absolu noir du soleil couvert de neige l’angle du matin se cache sous l'oreiller
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à coups de cloche couvre l’ennui sa matelote d’anguilles dévorantes et frotte son piment sur frange de larmes à la lunette d’approche de la fusée soudainement arrêtée dans sa course ouvrant toute grande son oreille aux souris du pavillon battant tambour battant le verre à boire rempli d’eau claire jusques au bord du presque absolument nécessaire besoin d’illuminer la nuit de son printemps de têtes d’épingles laisse tomber sa main et caresse distrait le fil aiguisé sur son front de la lame du couteau planté sur ses deux pattes au milieu du désert cette aube du jour huit du mois de mars respire dans la persienne le ton de la chanson du plumeau découvrant la face du secret roulé en boule puante jetée au fin fond de l’oubli fleur fifre à l’odeur du point final
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mais si la robe détachée aux épaules tombe au fond de la mare comme une pierre et brise la vitre du dessin le ressort de la montre lui saute aux yeux et l’aveugle et l’abandonne aux mains du bourreau feuille morte éclairant la marche du crâne de la méduse entre les pages du livre acrobate orphéon des myrtilles squelette pétrifié du brouillard qui se lève du pré colonne de marbre noir liquide débordant de la coupe du riz à la valencienne du coin de la corniche aux sons des chiffres ivres morts tombant goutte à goutte sur les dalles des éponges de feu c'est à rire surtout qu’il faut chanter pendant toute la vie le ba be bi bo bu du bu bo bi be ba de la soupe philosophique refroidie sur le coin du buffet où le soleil la mange à la fourchette
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minuscule barque faite avec des clous de girofle saupoudrée des roses et des verts des pastels fixe brille et resplendit aromatisée et colore enchante et verse pavillon ailé dans sa coupe son écharpe la petite feuille de la fleur du cerisier tombée par terre sous l'arbre tous ses linges retroussés fessés par les souris aux gouttes de la pluie
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Pablo Picasso
Qui voit la figure humaine correctement ? Le photographe, le miroir ou le peintre ?
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Pablo Picasso
Rien ne peut être fait dans la solitude.
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Confrontation exceptionnelle entre deux Géants.
Après avoir été présentée à la Tate Gallery de Londres et aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris dans le cadre d' une coproduction de la Réunion des Musées Nationaux/Musée Picasso et du Centre Pompidou, l'exposition Matisse–Picasso ouvre ses portes au MoMA QNS de New York.

" Il faudrait pouvoir mettre côte à côte tout ce que Matisse et moi avons fait en ce temps-là. Jamais personne n'a si bien regardé la peinture de Matisse que moi. Et lui, la mienne... "
Propos de Pablo Picasso in Pierre Daix, Picasso Créateur, Paris, 1987, p.74
Figurent dans cette exposition d'importants chefs d'œuvre habituellement présentés dans les collections permanentes du Centre Pompidou/Musée national d'art moderne.
Ainsi, par exemple, sont visibles, au Grand Palais : Le Luxe 1 (1907), les portraits de Greta Prozor (1916) et d'Auguste Pellerin (1917), Nature morte au magnolia (1941) de Matisse, ainsi que Portrait de jeune fille (1914) et Le Minotaure (1928) de Picasso.

" On vient d'avoir l'idée la plus rare et la plus imprévue, celle de réunir dans une même exposition les deux maîtres les plus fameux et qui représentent les deux grandes tendances opposées de l'art contemporain. On a deviné qu'il s'agit d'Henri Matisse et de Pablo Picasso. L'œuvre éclatant du premier ouvre de nouvelles voies à l'impressionnisme et l'on sent bien que cette veine de la grande peinture française est loin d'être épuisée. L'autre au contraire, montre que cette riche perspective n'est pas la seule qui s'ouvre à l'artiste et à l'amateur et que l'art concentré qui a donné le cubisme, cette esthétique éminemment contemporaine se rattache par Degas, par Ingres aux traditions les plus hautes de l'art [...] "
Ces lignes de Guillaume Apollinaire introduisent en janvier 1918 le communiqué de presse annonçant l'ouverture à la galerie Paul Guillaume de la première exposition conjointe jamais consacrée à Matisse et Picasso.

Au moment de leur rencontre chez les Stein, leurs mécènes et amis communs, durant l'hiver 1905-06, Matisse (1869-1954) et Picasso (1881-1973) se trouvent engagés dans des recherches plastiques à l'origine des révolutions " fauve " et " cubiste ".
Dès lors et tout au long de leur trajectoire artistique, ils vont travailler, dans un vis-à-vis productif, à Paris, en Catalogne ou sur la Riviera française, autour des grands genres du Nu, du Portrait et de la Nature morte.
Oscillant entre amitié et compétition, leur relation sera fondée sur une véritable " fraternité artistique " selon les mots de Matisse.

Comme en témoigne la presse et la critique d'art, Matisse et Picasso furent considérés dès la première décennie du XXe siècle comme les deux principaux inventeurs de l'art moderne.
Fondée sur un bilan croisé de près d'un siècle de réévaluations critiques et de recherches, cette exposition reconstitue les moments-clefs de leur dialogue entre 1906 et 1954, à travers un ensemble d'œuvres maîtresses provenant des plus prestigieuses collections publiques et privées : 76 peintures, 28 sculptures, 47 dessins, 10 papiers collés et gouaches découpées.

Selon un parcours globalement chronologique, l'exposition témoigne pour l'ensemble de leur trajectoire artistique des échanges ou interférences stylistiques et thématiques entre leurs deux œuvres, notamment dans leur redéfinition commune de la figure dans les années 1906-1908, les compositions " cubisantes " de Matisse en 1913-1917, l'évocation du grand thème matissien des Odalisques par Picasso à partir des années 30, et leurs gouaches et tôles découpées qui, entre 1930 et 1950, s'attachent à repenser la peinture et la sculpture comme des " signes dans l'espace ".

L'exposition permet ainsi d'établir des confrontations inédites d'œuvres contemporaines telles le Nu bleu : Souvenir de Biskra, 1907, de Matisse (The Baltimore Museum of Art, Baltimore), et la Femme nue aux bras levés, 1907, de Picasso (collection particulière), présentée à Paris pour la première fois, mais aussi d'opérer des parallèles audacieux entre des œuvres de techniques différentes, tout particulièrement dans la dernière section réunissant gouaches et tôles découpées, et en juxtaposant des œuvres appartenant à des périodes de création distantes dans le temps telles Nature morte sur fond vert, de Picasso, 1914 (The Museum of Modern Art, New York) et Nature morte au magnolia, de Matisse, 1941 (Centre Pompidou, Musée national d'art moderne).




Commissariat pour Paris
Anne Baldassari, conservateur au musée Picasso, Paris ;
Isabelle Monod-Fontaine, directeur-adjoint du Musée national d'art moderne, Centre Pompidou, Paris

Commissariat pour Londres
Elizabeth Cowling, professeur d'histoire de l'Art, université d'Edimbourg ; John Golding, historien d'Art, Londres

Commissariat pour New York
John Elderfield, Chief Curator at large, The Museum of Modern Art, NewYork ; Kirk Varnedoe, professeur d'histoire de l'Art, School of Historical Studies, Institute of Advanced Study, Princeton, anciennement Chief Curator of Painting and Sculpture, The Museum of Modern Art, NewYork
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