Citations de Pablo Picasso (162)
On ne peut contrarier la nature. Elle est plus forte que le plus fort des hommes.(…) Nous pouvons nous permettre quelques libertés, mais dans le détail seulement.
Qu’est-ce que l’art ? Si je le savais, je me garderais de le révéler
Faut-il peindre ce qu'il y a sur un visage ? Ce qu'il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage?
"Il n'y a en art, ni passé, ni futur. L'art qui n'est pas dans le présent ne sera jamais."
Je ne vous vois plus quand je vous regarde (Pablo Picasso)
Corsage coupant le pain mis volontairement droit sur le matelas creux du sifflet inondé du métal fondu des abeilles la croûte hérissée de clous et d’épingles.
L’I remet sa pipe dans la poche de sa bouche se mouche scandaleusement et rote.
Le II étendu par terre ronfle endormi. Les enfants revenus sur l’herbe séchant leurs habits à l’ombre. Goutte après goutte les pierres se gonflent et vomissent sur le morceau de mer qu’on aperçoit caché derrière les chans et les musiques des lilas posés sur les meubles la cloche frappe contre les nuages qui s’ouvrent comme une fleur à la porte arrondie par la voix du soleil qui décharge la pâtée d’os et d'arrêtes de ses grands manteaux et robes d’apparat. Les mille quatre cent francs donnés à l’ami venu ce matin, fleurissent déjà mûrs entre les draps. Venez voir les enfants les empreintes laissées sur la farine qui recouvre la robe bleue de mariée qui brûle sur le feu la chemise de dentelles noire ses bas et ses bijoux regorgent du festin de son corps et l’animent des volubilis de ses grâces et allongeant sa jambe au bout de son pied.
le désir si à l'étroit dans sa prison fait éclater la coquille de la mer allume les barreaux qui l'enferment sonnant le tocsin au coquetier de velours
au bûcher en feu où
grillait nue la sorcière
je me suis amusé
du bout des lèvres
de cette après-midi
d'arracher doucement
avec mes ongles
la peau à toutes
les flammes
à une heure cinq
du matin et plus tard
maintenant trois heures
moins dix mes doigts sentaient
encore le pain chaud le miel
et le jasmin
pot
scie
ma lady
gai
rit sable
glisse le long du couteau depuis la pointe jusqu'au manche le caramel des lèvres ouverte sur les plis du ciel peint en faux bois la longue file de silences
[II] ciel ciel ciel ciel ciel ciel ciel ciel ciel violet violet ciel ciel ciel violet
violet violet ciel ciel ciel violet violet violet ciel ciel ciel ciel violet violet
violet violet ciel ciel ciel ciel violet violet violet violet ciel ciel ciel ciel
violet violet violet ciel ciel ciel violet vert ciel ciel ciel ciel vert vert
ciel ciel ciel ciel noir vert vert ciel marron ciel ciel ciel noir noir noir
noir noir blanc blanc noir vert marron ciel ciel
cache dans ses poches ses mains la nuit ciel aloès fleur ciel cobalt de corde livre de chevet ciel cœur éventail violet ciel robe de soir bouquet de violettes violet violet ciel pierre de lune ciel noir vert ciel marron roue de feu d’artifice perle ciel noir jaune vert citronnier noir ciseaux ombre jaune neige vert marron crème remplie d’eau-de-vie un vol de canaris bleu vert noir loup ciel ciel ciel jaune linge brodé vert nuit ciel soufre blanc plat d'argent terre labourée ciel ciel blanc ciel ciel ciel blanc ciel ciel ciel blanc ciel ciel ciel ciel blanc blanc ciel bleu bleu bleu bleu
la cage de l'oiseau s'ouvrant comme une fleur fixe miroir caressant bleu du corsage évaporé sa joue sur la glace formée sur cette après-midi rompt en plusieurs morceaux la baguette magique du silence caché sous l'oreiller
autour du disque rayonnant de son cristal la tentation assassinée par le picotement de la lumière le jet caressant de ses griffes glisse la lame étincelante de son désir au fond du verre et mord le grain de l'air de musique qui germe
Ta bouche ouverte est prête - à avaler le soleil - mais que l'oiseau passe - et vive un seul moment dans ton regard
Chant de coqs midi des agitations désordonnées du ciel pétrifié se changent sous les bras déployés du nid de vipères rideaux tirés le gibet du bouquet ailes du citron du souffre des fleurs des iris et des pavots orange des aisselles exalte sa chevelure.
non plus frappe l’arôme de la saveur du jaune sur le son du vert charme soupirant au toucher du rose aux éclats de rire le regard du parfum évanoui du bleu du vide modèle la colombe liquide du chant évaporé de la lumière aveuglée par le cri de la chaleur mirant son corps dans l'air frais sonne le tocsin si doux de l'absence des heures arrachées du silence
éventail ouvert à tous les vents bourrasques des plumes de l'arc-en-ciel des bœufs labourant le métal des flammes du champ de cristal de la tête blessée du bouquet de fleur
hauts cris de l'arc-en-ciel des plumes labourant le cristal de la bourrasque des flammes
La longue file de silences glisse la pointe de son couteau entre les plis du ciel peint en faux bois qui suinte les lèvres de la fenêtre sucent le caramel
Tout l'intérêt de l'art se trouve dans le commencement. Après le commencement, c'est déjà la fin.