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Citations de Page Comann (158)


Sa voix a la douceur d’un bonbon au miel. Je la serre dans mes bras, comme si tout le reste de ma vie dépendait soudain de cette inconnue. J’ai honte de l’avoir comparée à une truie. J’en suis une, moi aussi. « Allonge-toi », insiste-t-elle. Je lui obéis et m’endors, abrutie de désespoir, dans un sommeil sans rêves.    
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Je suis là parce que je suis une dévergondée. Cet endroit me permettra d’expier mon péché de luxure. Dans son immense bonté, Dieu m’accordera son pardon si ma repentance est sincère et si je tire un trait sur mon immonde penchant pour le sexe. Ici, la règle est simple : accoucher et se taire.
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Le visage de cette femme est dédié à la haine des pécheresses dans mon état. Elle reste muette. Ses yeux descendent sur mon ventre. Je l’imagine prier pour me voir accoucher sur un tas de fumier.
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On m’y enseignera tout ce qu’une jeune fille doit savoir des tâches domestiques. Son ami, le père Georges, connaît personnellement la sœur qui le gère. La supérieure des Dames Irlandaises d’Ypres, à l’abbaye de Kylemore.
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C’est en affrontant mes peurs que je les vaincrai et Le Seigneur ne m’aidera que si je viens à lui de la bonne façon. Sauf à me prendre pour Dieu, ce n’est pas à moi de décider ce qui est bon ou mauvais. Même pour moi. Mes idées fausses sur le bien et le mal ne sont que ça : des idées fausses . C’est là mon erreur : devenir ce que je suis à cause de la connaissance des autres.
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Je suis seule responsable du désastre de ma vie. Je suis fautive de tout et en même temps, je ne suis rien. Faible et dérisoire, guère plus importante qu’une virgule dans la Bible.
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Les gens vont et viennent, me sourient si je lève les yeux vers eux. Mais leur bienveillance se froisse aussitôt en reproches dédaigneux dès qu’ils aperçoivent la rondeur du péché sous ma robe. Et je redeviens insignifiante. Cette vie dans laquelle je patauge ne peut pas être la mienne, Mumiah !
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La nuit blanche me cerne les yeux et me vide la tête d’une absence qui ne me ressemble pas. Une sorte de résignation. Comme si je me regardais partir vers un lieu inconnu, avec pour guide un aumônier des prisons que je viens de rencontrer. Et je vais accoucher. Accoucher !
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Que voulez-vous ? La vie est ainsi faite ! Les plus belles braises se réduisent toujours en cendres froides.
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En général, les auteurs n’oublient jamais de mentionner leurs coordonnées. Ils sont trop avides d’être publiés afin que le monde entier reconnaisse leur immense talent. Je suis vraiment très déçue d’avoir fait tout ce chemin pour rien.
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Les filles comme moi, si elles provoquent le destin, la vie se charge d’elles. Elles deviennent danseuses ou écrivaines, actrices, avec de la chance. Les autres, celles qui insultent notre Seigneur, se prostituent. Une épine d’angoisse dégonfle mon arrogance. J’ânonne un « vous proposez quoi ? » pour calmer le sanglot qui me noue la gorge. Sa réponse n’est pas celle que j’imagine. Demain, il viendra me chercher. Nous partirons pour Tuam. Il connaît là-bas un endroit qui m’accueillera et me permettra d’accoucher sans que personne ne soit choqué.
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D’une certaine manière, Ritchie m’aime, mais il convient de regarder la réalité en face : il ne le sent pas capable d’assumer sa paternité. Il est trop versatile, trop immature. Moi, je suis une victime, je n’ai pas les armes pour lui résister. Quinze ans ! Je suis bien trop jeune pour être mère.
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 "L’ingratitude est un crève-cœur pour celui qui la ressent "
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Il y est question de travaillistes prônant la distribution du bien-être en supprimant la liberté de penser. De la prospérité du peuple et du recul de ses droits. Je n’y comprends rien, mais j’éprouve à l’écouter un engourdissement délicieux, une anesthésie des sens. La voix grave et veloutée de cet homme de Dieu m’emprisonne l’esprit. Je n’ai pas envie de m’évader. J’en serais même incapable.
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Tout s’entasse pêle-mêle. Des souvenirs désagréables, d’autres moins. Beaucoup d’occasions manquées et des promesses irréfléchies. Des boîtes entières d’imperfections, de faiblesses et d’hésitations. Dans un coin, une pile de bonnes intentions croule sous le fatras de sentiments moins honorables. Sans savoir ce que l’avenir me réserve, ça ne va pas être simple de mettre de l’ordre dans ce capharnaüm.
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Les vérités du matin sont les mensonges de l’après-midi. Je me promets d’être plus rigoureuse à l’avenir, d’aller à l’essentiel pour ne plus me disperser. J’espère que ce n’est pas un vœu pieux.
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Devant la prison, sur le parking en attendant le bus, tant j’ai besoin de me confier à quelqu’un pour m’apaiser. Je n’ai personne, alors je parle à voix haute et noircis des pages entières. C’est incroyable tous ces sentiments qui se succèdent. Depuis quelques semaines, je n’ai que de sales souvenirs à consigner dans le carnet de ma vie. Chaque feuillet est le récit d’une désillusion ou d’un inévitable échec.
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On se balade, on rentre faire l’amour, on fume n’importe quoi. On a le sentiment de vivre libre, de s’amuser et de se ficher de tout. Nos disputes, simulées ou non, ne sont qu’un prétexte pour terminer sous l’édredon. Plaisir des sens. Orgasmes indescriptibles. Feux d’artifice allumés par deux dépravés.
Mais la folie, ça se paye. Toujours.
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L’argent n’a pas d’odeur, et Ritchie le prend là où il le trouve. Nous n’en manquons pas. Les fins de semaine, nous le gaspillons à l’ouest de Londres, de King’s Road à Carnaby Street, où quelques pâtés de maisons abritent ce que les journaux appellent une révolution musicale et culturelle. Pour nous, ce sont juste des boutiques où brûlent les billets de nos envies. Minijupes et ceintures serties de diamants de pacotille, chemises à jabots et pantalons bariolés.
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Dans mes rêves les plus téméraires, j’espérais que l’automne se chargerait de gommer le drame, mais on est début décembre et le cauchemar remonte toujours à la surface.
Surtout quand j’ai trop bu.
C’est une période folle. Avec Ritchie, la passion est un curieux mélange d’eau de rose et de vitriol. Une succession de bouderies et de réconciliations. On fait n’importe quoi, tout ce qui nous passe par la tête, à condition que ça fasse grimper l’adrénaline.
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