Paola Peretti

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Filippo et toute l’aide qu’il va apporter à Mafalda, j’ai beaucoup aimé la façon dont Mafalda essaye d’affronter sa progressive cécité. C’est une jeune fille qui a beaucoup de tempérament, ce qui fait qu’on ne peut que s’attacher à elle.
« Mon amazone s’assied sur le tabouret et soupire de nouveau.
- Quoi ?
- Tu n’as jamais peur ?
Je l’entends mettre ses mains sur ses hanches, Filippo et elle le font presque de la même façon, presque, presque.
- Bien sûr que j’ai peur, quelquefois. C’est normal.
- Et alors, qu’est-ce que tu fais ?
- Je réfléchis. Je cherche une solution. Et si je n’y arrive pas, j’imagine quelque chose de beau, d’amusant, qui me rende heureuse et m’enlève ma peur.
- Et quand tu as vraiment très, très, très, mais très peur ?
- Mafalda, la peur n’est pas toujours mauvaise, tu sais.
- Comment ça ?
- Il y a des jours où il nous arrive des choses qui font vraiment très peur.
- Comment un déménagement par exemple ? Ou le noir ?
- Oui, exactement comme un déménagement ou l’obscurité. Eh bien, dans ces moments-là, la peur nous oblige à réfléchir, et c’est comme ça qu’on grandit, qu’on devient plus fort.
- Tu veux dire musclé ?
Estrella sourit, mais elle est fatiguée. Elle sent bon l’oreiller – les oreillers ont toujours une odeur spéciale – et elle a le même parfum que le cerisier en hiver, aussi.
P. 164

(Citation choisie par Luffy)

"Parce que quand tu es amoureux, ce n'est pas que tu vois mieux, mais tu as moins peur de te cogner partout".

L'hiver, le cerisier est très triste. Ses feuilles partent en vacances avec les papillons, et le géant qui habite à l'intérieur enlève toutes les fleurs des branches pour se faire une couverture colorée. Sans sa belle chevelure, je n'arrive pas à voir le cerisier de loin.

Certaines nouvelles, on ne devrait pas les recevoir sans un chat qu’on puisse serrer dans ses bras.

"Moi je n'ai peur que de mon noir à moi, celui que j'ai dans les yeux."

Certaines nouvelles on ne devrait pas les recevoir sans un chat qu'on puisse serrer dans ses bras.

Tous les enfants ont peur du noir, le noir est une pièce sans porte ni fenêtre, avec des monstres qui t’attrapent et te mangent en silence. Moi, je n’ai pas peur de mon noir à moi, celui que j’ai dans les yeux

C'est sur le cerisier de l'école que j'ai trouvé Ottimo Turcaret, il était tout effrayé, gris et marron comme maintenant, mais plus laid. Il était minuscule, et j'ai réussi à le ramener à la maison dans la poche de mon tablier. C'est seulement quand je l'ai posé sur la table de la cuisine que mes parents se sont aperçus que c'était un chaton. Il ne s'appelait pas encore Ottimo Turcaret, il n'avait pas de nom; mais après quelques jours où il habitait chez nous et où il a commencé à me suivre partout, même à l'école, papa m'a offert son livre préféré, "Le baron perché" d'Italo Calvino. Il me le lisait le soir, avant que je m'endorme. C,est comme ça que j'ai fait la connaissance de Cosimo, un garçon un peu plus âgé que moi, qui vivait à une époque pleine de gens a perruques qui voulaient le forcer à faire des devoirs très ennuyeux et à manger des plats dégoutants. Il avait un basset, qui portait deux noms: Ottimo Massimo, quand il était avec Cosimo, et Turcaret quand il était avec sa vraie maitresse, Viola. On a donc décidé que notre chaton avait une tête à s'appeler Ottimo Turcaret, même s'il n'avait pas deux maîtres, comme le basset du livre.

- Il y avait un garçon...qui comme moi...aimait les bitols et les rollingnestone...

[..]Ma loupe de Sherlocolme, Kevin ne me l'a pas encore rendue [...]

Pour répondre aux questions tu deviens toute rouge.

Tu es ma petite princesse, ou plutôt, ma petite baronne.