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Critiques de Pascale Rault-Delmas (86)
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La Compagnie des livres

Les années 60. Une certaine nostalgie d'une époque que je n'ai pas connu. Drôle d'époque si lointaine. Si proche.



C'est l'histoire d'Annie, c'est l'histoire de Michel. Jolie variante du rat des villes et du rat des champs.



C'est l'histoire d'Annie, issue d'un milieu bourgeois et qui regarde par la fenêtre la vie passer à travers ceux qu'elle ne doit surtout pas fréquenter car on ne se mélange pas. Papa est médecin et jouit d'un certain statut. Maman voudrait être plus que cela, plus que cette femme de docteur …

C'est l'histoire de Michel, de l'autre côté de la fenêtre, le fils des concierges, qui aime lire, comme un secret que l'on cache.



C'est l'histoire de deux enfants qui vont grandir. Qui trouveront dans les livres ce que la vie ne semble pas vouloir leur apporter. Qui finiront par se rencontrer …



La plume de Pascale Rault-Delmas nous entraîne avec douceur et bienveillance à la suite d'une époque où les choses changent peu à peu. Ou les convenances se bousculent. Où les femmes tentent de sortir d'un bien encombrant carcan masculin.



Ici les personnages, le récit et la description d'une époque prennent un peu le pas sur la plume en elle-même mais on se laisse prendre par la main et le coeur. Une douce lecture. Un joli moment.



J'ai lu ce livre comme on remonte le temps. Comme on s'assoit pour rêvasser un petit peu. En compagnie des livres. Ces amis de plusieurs vies. Ces amis qui comblent toutes les solitudes.



De ces romans dont on parle peu mais qui offrent de bien jolis moments de lecture.


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La Compagnie des livres

J’ai entrepris cette lecture, sans en connaître le sujet, uniquement attirée par le titre et la couverture, et bien m’en a pris car j’ai lu un joli roman, plein de tendresse et de nostalgie.



Pascale Rault-Delmas nous présente deux enfants solitaires qui ont une passion commune pour la lecture et les livres.

Bien que vivant dans la même résidence, Annie et Michel appartiennent à des univers bien différents, tant sur le plan social que culturel.

Fille d’un médecin empreint de convenances sociales d’un autre siècle, Annie a l’interdiction de fréquenter les enfants de l’immeuble qui n’ont pas la chance d’être nés, comme elle, avec une cuillère d’argent dans la bouche.

Alors, seule derrière la fenêtre de sa chambre, Annie les regarde jouer, leur invente des surnoms et retourne vers ses livres qui la sortent de son ennui.



Michel est le fils de fermiers auvergnats qu'un drame familial a amenés à la position de gardiens de la résidence et où l'enfant brillant se singularise par son amour des livres qui l'isole de ses camarades.



Bien sûr les enfants se rencontreront, grandiront ensemble avec la bienveillance d’un grand-père libraire, complice de sa petite fille perdue au milieu des conventions sociales qui la dépassent.



Sous des dehors légers, ce roman aborde des problèmes récurrents dans les années soixante, tels la place des femmes qui peinent à s’émanciper du joug masculin, du droit à la contraception et à l’avortement.



Même si le style est sans grande originalité, ce roman se lit avec plaisir. J’ai aimé suivre les enfants dans leur découverte de la littérature.





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La Compagnie des livres

Un premier roman découvert par hasard... qui fut auto-édité en 2015; les éditions Mazarine ont eu , semble-t-il, la bonne idée d'en faire une nouvelle édition.

L'auteure, en fin de volume, à la suite de ses remerciements explique qu'elle dédie cette nouvelle version à son grand-père, qui passionné par la littérature, comme le grand-père du récit, aurait rêvé d'être libraire....



Un très attachant moment de lecture qui nous plonge dans une sorte de chronique sociale des années 1960, racontant , en décrivant , entre autres, les événements de mai 1968...

les transformations de la société ainsi que les mentalités...



Deux récits parallèles offrant le parcours de deux familles, aux antipodes dans l'échelle sociale...L'une, venant de la campagne: Robert et Simone, agriculteurs dans le Cantal, sont obligés d'abandonner leur ferme , le travail de la terre, et d'"émigrer" dans la capitale, pour devenir gardiens d'immeuble; l'autre, couple bourgeois , dont le mari, pédiatre compétent, n'en est pas moins ultra traditionnaliste, n'acceptant surtout pas que sa femme et sa fille fréquentent des gens qui ne soient pas de leur milieu...



"A chaque fois que je le vois dans la loge, il est en train de lire. Il pourrait devenir mon ami, mais maman ne veut pas que je lui parle. Papa dit qu'ils ne sont pas de notre milieu. Qu'est-ce que ça veut dire, grand-père ? On habite dans le même immeuble, alors c'est quoi un milieu ? "(p. 165, Mazarine, mai 2018)



Heureusement, dans ces divers conservatismes, une belle figure lumineuse

et charismatique, se détache très nettement de ce contexte: un grand-père très aimant, libraire passionné, exerçant son métier dans la capitale, offrant accueil, gentillesse, conseils...vendant livres neufs ou anciens, en prêtant à l'occasion. ... Un esprit ouvert et curieux, qui jouera durablement , à maints occasions, le rôle de médiateur !



J'aurais bien aimé plus de scènes et d'action dans sa "caverne d'Ali-Baba" !!!,

plus de rebondissements au milieu des livres... Même si la littérature et

la librairie du grand-père, restent un noyau central, bienveillant...et créatif, pivot de cette narration !



Un très agréable récit balayant , décrivant les bouleversements radicaux

de ces 50 dernières années; l'auteure ayant grandi dans le Paris des années 60... on ressent assez vivement ses impressions, questionnements tout personnels et vécus...de cette période d'effervescence... et de remises en cause radicales...



Juste une infime frustration, difficilement nommable: j'aurais aimé plus de fougue, et de nerfs !!.. Cela reste une impression mineure, toute subjective; ce roman mérite qu'on s'y arrête et qu'on apprécie cette "radioscopie sociale"...qui rappelle des batailles importantes [ féministes, sociales , politiques, etc] qui ont transformé en profondeur notre société, notre manière de penser et de vivre le Travail, la famille, le couple....les classes sociales [là... je suis plus sceptique... car quelques régressions pointent leur nez !!]



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La Compagnie des livres

Région parisienne, années 1960, Annie petite fille rêveuse et passionnée de lecture ne comprend pas pourquoi son pédiatre de père refuse qu'elle se lie d'amitié avec le jeune Michel, le fils des concierges de son immeuble avec qui elle partage le même goût immodéré pour les livres. La petite fille s'ennuie et souffre énormément de cet isolement imposé et dicté par les conventions sociales. Sa seule consolation reste les visites qu'elle rend à son grand-père libraire, avec lequel elle partage de fabuleux moments de complicité dans son joyeux antre de la littérature baptisé "La compagnie des livres".

Enfant solitaire et incompris de ses géniteurs qui ne se retrouvent pas dans ce fils studieux et beaucoup trop sage, Michel préfère s'isoler dans la loge de gardien afin d'étudier et lire plutôt que de partager les jeux plus remuants de ses frères et sœurs dans la cour de l'immeuble.

Malgré leur différence de classe sociale, les deux enfants ont beaucoup plus de points communs qu'il n'y paraît. Leur amitié triomphera-t-elle des barrières érigées par la mesquinerie des adultes ?



Tableau d'une décennie rebelle et en pleine mutation, cet attachant récit m'a embarqué dans un réjouissant moment de lecture. A travers l'histoire personnelle de deux familles à l’antithèse l'une de l'autre (d'origine paysanne et modeste pour l'une et citadine et aisée pour l'autre), Pascale Rault-Delmas en profite pour dresser une radioscopie des nombreux changements qui sont intervenus dans les foyers français de cette époque en pleine ébullition, que ce soit dans le domaine de la politique, de la famille, du travail où de l'évolution des mentalités.

Sous la fluidité et la simplicité de la plume enjouée l'auteure, parfois teintée de légères bouffées de nostalgie, transparaît l'amour profond de cette dernière envers la littérature ainsi que son vif désir de faire partager sa passion de dévoreuse de mots. Pari gagné !
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Un enfant à tout prix

Après « La compagnie des livres », l’auteure revient avec « Un enfant à tout prix » qui aborde comme vous vous en doutez le désir d’enfant, la maternité, la paternité et décrit les conséquences sur le couple, sur notre vie. Le livre développe à travers les différentes histoires le contraste entre celles qui sont enceintes et ne désir pas l’être et celles qui le souhaitent par-dessus tout mais qui ont un parcours semé d’embûches pour le devenir. Il dénonce également une réalité qui reste encore tabou dans notre société : non toutes les femmes n’ont pas forcement le désir de devenir mère. L’auteure nous plonge dans l’univers des hôtesses de l’air avec son héroïne Isabelle, univers qu’elle connait bien puisqu’elle a exercé ce métier 35 ans chez air France. J’ai apprécié qu’un point de vue masculin (Andrew) soit au centre du roman. Son couple avec Isabelle met en avant que le désir d’avoir un enfant dans le couple ne vient pas obligatoirement de la femme, qu’il n’est pas forcément partagé, que tomber enceinte n’est pas toujours facile et immédiat… On retrouve d’autres histoires de vie comme Antoine et Agnès qui rencontrent des difficultés à avoir un enfant, qui doivent faire le deuil d’un enfant et l’idée dans avoir un de leurs propres gènes et doivent envisager l’adoption pour devenir parents. Il y a aussi Carole jeune fille de 18 ans, élève en terminale qui tombe enceinte dès le premier rapport et qui n’est pas en couple avec le papa et ne se sent pas prête à élever un enfant où encore Kim qui fait une déclaration d’abandon. Toutes ces personnes et ces histoires vont s’entremêler.

La seule chose qui m’a dérangé dans ce livre c’est quelques situations qui ne peuvent pas se passer dans la vie réelle.

Un roman émouvant et très complet sur ce sujet, dont l’auteure évoque les situations toujours avec respect quelque soit le point de vue.

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La Compagnie des livres

***



Annie et Michel étaient faits pour se rencontrer... Et même plus, ils étaient destinés à partager leur passion commune : la lecture. Enfants solitaires, n'appartenant pas à la même classe sociale, il aura fallu beaucoup de mains tendues pour qu'ils puissent être réunis. Malmenés par la vie, la fille du médecin aura bien besoin du soutien de son ami pour sortir la tête de l'eau et croire à nouveau en la vie...



La compagnie des livres est un joli roman. Ce n'est pas sa finesse d'écriture qui nous émeut mais bel et bien ces deux personnages centraux, leur amour pour la littérature, les livres et la librairie de Lucien. Avec beaucoup de tendresse, Pascale Rault-Delmas nous plonge dans les années 60, avec tout ce qu'elles comportent de rébellion et de revendication. Les temps changent et il est souvent difficile d'avancer aussi vite que les événements. C'est un bon roman, dont on ferme la dernière page le sourire aux lèvres...



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Mazarine pour leur confiance.
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La Compagnie des livres

La compagnie des livres Pascale Rault-Delmas Editions Fayard Mazarine , réédition en juin 2018 d'un roman auto-édité en 2015 . Belle initiative !

La compagnie des livres c'est le nom de la librairie tenue par le grand-père d'Annie ,Lucien , librairie qu'Annie a repris et qu'elle s'apprête à quitter ....

Les souvenirs affluent , Annie se revoit gamine en 1965 , une mère infirmière, un père qui termine sa médecine . Bientôt leur monde va changer départ pour Anthony le médecin a sa clientèle, la mère est au foyer ...

Une autre famille en Auvergne , une ferme Robert et Simone l'exploitent jusqu'au jour où elle est vendue ...un départ aussi va s'imposer.

En suivant le destin d'Annie et de Michel j'ai remonté le temps , les années de ma jeunesse sont bien là , les souvenirs sont au rendez-vous , les images ont afflué . Une période de grande mutation , ponctuée par les évènements de mai 68 mais pas que . La place de la femme dans la société s 'est progressivement affirmée , le regard des hommes a fini par changer enfin mais rien n'est jamais définitif il ne faudrait pas l'oublier!

Un moment de douce nostalgie que cette lecture . L'histoire est joliment racontée, les personnages sont attachants , le rythme de la narration est certes un peu lent mais le décor sociologique est bien planté . Une lecture instructive à bien des égards , une lecture qui nous parle de livres , de livres et encore de livres ne peut que séduire les lecteurs inconditionnels que nous sommes

Merci aux éditions Fayard Mazarine via NetGalley pour ce partage

#LaCompagnieDesLivres #NetGalleyFrance
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Un enfant à tout prix

Hôtesse de l'air sur des vols long-courriers, Isabelle savoure sa liberté et sa vie trépidante en cette fin des années 1970. Son coup de foudre pour Andrew, un bel et fringant franco-américain rencontré lors d'un vol sur le prestigieux concorde, va mettre fin à son célibat. Après quelques années de vie commune, Andrew va manifester un violent désir de paternité. Il n'en est pas de même pour Isabelle, qui ne se sent pas vraiment prête à devenir mère. Après beaucoup d'hésitation, elle se plie au désir de son compagnon auquel elle est très attachée. Elle va malheureusement rencontrer de grandes difficultés pour concevoir. Ce qui va mettre en péril leur belle relation...



En parallèle de l'histoire d'Isabelle, nous croisons Agnès et Antoine qui vivent un parcours du combattant pour adopter, Carole une jeune lycéenne qui optera pour un accouchement sous X suite à une grossesse accidentelle, et Kim, une jeune coréenne qui devra abandonner son bébé à la naissance pour éviter le déshonneur d'une grossesse hors mariage... Si l'on entend souvent dire que "le plus beau cadeau c'est donner la vie" ce roman nous démontre également que parfois ce n'est pas aussi simple et merveilleux, surtout quand de fâcheux événements viennent gripper les rouages de la conception !



Portrait à la fois tendre et cruel, ce roman sur la parentalité nous raconte avec beaucoup de justesse et de délicatesse des vies transformées, chamboulées et parfois dévastées par la maternité. Il aborde également les thèmes délicats de l'instinct maternel et des secrets de familles bien scellés, qui peuvent peser fortement sur une existence et être lourds de conséquences.

"Un enfant à tout prix" est un récit aussi lumineux que douloureux, qui fait passer son lecteur du rire aux larmes, de situations cocasses en situations tragiques tout en le faisant réfléchir sur la thématique complexe des différentes facettes de la maternité !
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La Compagnie des livres

La Compagnie des Livres : encore un récit que je ne pouvais pas laisser passer….. Et puis j’ai trouvé la couverture très attirante : un homme, une enfant, lui plonger dans sa lecture, elle, collée à lui, la transmission est en route….



Un joli roman, une chronique presque sur le parcours des femmes des années 60 à nos jours…. C’est plus particulièrement Hélène qui va découvrir qu’une femme peut vivre avec ses choix, plus seulement à travers un mari (assez odieux), décider de sa vie.



Dans la première partie du roman, elle est une femme active, aimant son métier, faisant vivre le couple durant les études de son mari, mais celui-ci une fois diplômé va la renvoyer à ses casseroles et ses couches car il tient à son image dans le quartier et vis-à-vis de sa clientèle.



Dans la deuxième partie on suit le parcours de la famille de Michel, une vie rude, dans une ferme qu’ils vont devoir quitter à regret pour découvrir un nouveau métier, un nouvel environnement mais le courage est là et ils sont unis.



Les deux univers vont se trouver réunis dans un même immeuble mais l’enfance ne connaît pas les barrières, la solidarité féminine va jouer et le rapprochement va s’effectuer.



Les personnages des grand-parents maternels sont particulièrement et en particulier Lucien, cet érudit fou de littérature qui va ouvrir sa caverne aux deux enfants. Autant dans la famille paternelle tout est froid, distant autant chez eux tout n’est que bienveillance comme dans la famille de Michel qui, malgré les souffrances et les revers, gardera un amour et une solidarité sans faille.



J’ai passé un agréable moment au milieu de tous ces personnages et au travers d’Hélène revivant les grandes étapes de la libération féminine, les subterfuges, les petits mensonges afin d’obtenir ce qui maintenant nous parait normal, acquis même s’il reste encore du chemin à faire. Il est bon de regarder d’où nous venons (dans les années 60 la femme devait demander à son mari l’autorisation de travailler !!!!).



L’écriture est agréable, il y quelques moments douloureux comme il peut en exister dans la vie, ne vous attendez pas à un roman à rebondissements, à suspens, on comprend très vite où l’auteure nous emmène. Le premier sujet est la lecture, les livres, la librairie et quand on en est amoureux on s’imagine avoir un grand-père libraire, passer nos heures de liberté au milieu de cette caverne d’Ali Baba, découvrant que bien des livres peuvent répondre à nos questionnements, nos besoins et sont un levier pour bien des gens.



Un roman distrayant dans un univers pour moi magique, une lecture facile et qui permet de remettre en mémoire les grands événements, les luttes et cela ne fait pas de mal.
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La Compagnie des livres

"La Compagnie des livres" : un titre qui évoque tant d'émotions à tous les amoureux des livres. Roman auto ėditė, j'ai lu la version des Éditions Mazarine qui ont eu la bonne idée de l'éditer à nouveau, avec une couverture qui interpelle et invite à la lecture.



L'auteure nous raconte une époque, pas si lointaine et déjà si loin... les années 1960 (ma génération !). C'est une époque où les femmes devaient "obéir" à leurs maris et renoncer à travailler si celui-ci le décidait, où le père détenait l'autorité sur ses enfants, où l'école n'était pas mixte et où les classes sociales ne devaient pas se "mélanger". Heureusement que la société et les mentalités ont évolué, mai 1968 est passé par là, la contraception et le droit à l'avortement ont été légalisés, n'oublions pas ce contre quoi nos mères se sont durement battues.



Nous traversons les années avec Annie et Michel, enfants si attachants, tous deux passionnés de lecture et encouragés par le grand-père d'Annie, libraire, mais surtout amoureux des livres. Que de tendresse et d'amour dans la relation entre Annie et son grand-père. Nous grandissons à leurs côtés, découvrons, avec leurs yeux, les nombreux changements de notre société et les accompagnons dans les différentes difficultés qu'ils rencontrent.



La plume de l'auteure est fluide, tendre, pudique et sensible. La lecture est parsemée de références littéraires, à la fois jeunesse et adultes, dans lesquelles on se reconnaît.



Une très belle lecture qui a su me toucher et qui saura vous toucher également ! ❤

Je ne peux que vous conseiller de pousser la porte, sans plus tarder, de la Compagnie des Livres 📖📚. Pour ma part, je referme la porte avec une certaine nostalgie et le sourire aux lèvres.
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La Compagnie des livres

La Compagnie des livres de Pascale Rault-Delmas est un roman découvert grâce à net galley et les éditions Fayard (Mazarine) que je remercie.

Sceaux, 1966. Annie est fille de médecin. Dans la librairie de son grand-père, chaque bruissement de page l’éloigne de la sévérité de son éducation bourgeoise et lui fait oublier sa solitude : la Compagnie des livres est son refuge.

Auvergne, 1966. Michel a perdu brutalement un être cher et son innocence d’enfant avec. Seuls les romans, qu’il lit caché dans le grenier, apaisent son chagrin.

Lorsque les hasards de la vie poussent Annie et Michel à se rencontrer, il suffit d’un regard pour que ces deux passionnés de lecture se reconnaissent.

Mais le monde dans lequel ils grandissent a établi des barrières sociales difficiles à franchir. Et Mai 68 a beau souffler un vent de révolte sur la France, les préjugés ont la vie dure.

La compagnie des livres est un très joli roman qui m'a charmé de la première à la dernière page.

J'ai aimé les personnages de Annie et Michel, ainsi que leurs proches. Ce sont des enfants attachants, et je me suis un peu identifiée à eux car enfant j'avais moi aussi la tête dans les livres.. et comme vous l'avez compris, ça n'a pas vraiment changé ;)

J'ai aimé le fait que ça se déroule dans les années 1960. Née en 1974, je n'ai pas connu cette époque mais j'en ai énormément entendu parler par les adultes qui m'entouraient quand j'étais enfant. Mon père notamment était nostalgique de ses années.

J'ai apprécié l'ambiance de ce roman, et en fait c'est simple : tout m'a plu de la première à la dernière page. Mon seul regret, ne pas avoir pu le lire d'une traite, mais il faut bien aller travailler de temps en temps ;)

je garderais un très bon souvenir de ce livre, à qui je mets cinq étoiles.
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Le Retour des cigognes

Eté 1977. Âgé de treize ans, Marc est fils et petit-fils de pêcheurs. Son avenir semble tracé, mais l’adolescent aspire à un autre destin. Il évite autant que possible de partir en mer avec ses aînés. Sa rencontre avec Claude, le menuisier-ébéniste du village, lui fait entrevoir une autre possibilité. Il passe tout son temps libre auprès de lui et apprend le travail du bois. En septembre, il entre en quatrième et se lie d’amitié avec Estelle, une nouvelle élève. Elle est la fille du directeur de la banque et d’une violoniste virtuose. Auprès d’elle, il découvre le pouvoir de la musique. Il change et s’affirme. Cette année scolaire est celle de tous les bouleversements pour lui.



Mais le plus grand chamboulement se produit après la visite des Compagnons du devoir. Marc entre en apprentissage pour préparer un CAP, étape préliminaire à son Tour de France. Marc a trouvé sa voie et sa place.



Le Retour des cigognes raconte le parcours initiatique de l’adolescent, au sein de cette institution, porteuse de valeurs fondamentales, telles que le respect, la transmission du savoir, le sens du devoir et du travail, l’entraide, etc. Il n’apprend pas seulement à être un des meilleurs ouvriers de France, mais aussi à devenir un homme sage et respectable. Cependant, il regrette le manque de femmes dans les milieux du bâtiment et il tente de faire évoluer la société. Marc s’enrichit de sa formation, mais aussi de son expérience de vie. Au gré de ses rencontres, il forge sa personnalité et ses convictions. Il est touché par de nombreuses causes. Par exemple, la condition féminine ou l’homosexualité. J’ai aimé ce jeune homme, car il évolue au fil des évènements. Il partage ses regrets et ses remords, ses positions changent avec ses connaissances. Il est à l’écoute des autres. Il fait des erreurs et tente de les réparer. Il m’a énormément émue par son authenticité.



Ce roman retrace la jeunesse de Marc, de la fin des années 70 et dans les années 80. Son histoire s’intègre dans celle de la France, marquée par l’apparition du Sida et le scandale du sang contaminé. C’est aussi un Tour de France, à travers son patrimoine et ses traditions, qui donne envie de visiter l’Alsace, en particulier, et ses marchés de Noël. Le retour des cigognes est, également, une photographie des mentalités et de la société française, à la fin du XXe siècle. Enfin, il est un beau récit d’amitié, d’amour et de liens familiaux. Malgré le destin incroyable de Marc au sein des Compagnons du devoir, ses préoccupations, ses questionnements, ses sentiments et ses émotions sont universels. Ce livre parle de la vraie vie. Il parle de nous. C’est un coup de cœur pour moi.


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La Compagnie des livres

Ce roman a été une vraie et belle découverte pour moi de bout en bout. L’idée qu’il s’intéresse beaucoup aux livres et à ma passion qu’est la lecture m’avait déjà donné envie de le lire, mais savoir qu’il s’intéressait aussi à des faits historiques (émancipation de la femme, mai 68, etc.) a encore plus éveillé mon intérêt ! Autant dire que je me suis régalée de bout en bout et que le style de l’auteur est parfait pour nous embarquer dans cette histoire et nous mener à la rencontre de personnages attachants et proches de nous.



En fait, j’ai eu la sensation de faire partie des familles qui nous sont présentées et dont nous suivons les hauts et les bas dans cette période pas toute facile, surtout pour les femmes qui essaient de faire leur place dans cette société masculine. J’ai été touchée par ce que chaque personnage vit et par leur façon d’essayer de gérer ce qui se passe autour d’eux du mieux qu’ils peuvent.



Ces familles pourraient être les nôtres, ce qui les rend d’autant plus proches de nous, nous donnant l’impression de vivre ce récit à leurs côtés. Les thèmes sont extrêmement bien abordés et nous permettent de mieux nous rendre compte des batailles de l’époque. J’ai vraiment adoré plonger dans cette ambiance.



Quant à la lecture, la place qu’elle prend dans cette histoire est géniale et je n’ai eu qu’une envie tout du long : me rendre moi aussi à la Compagnie des livres ! Comment ne pas avoir envie de rejoindre Annie et Michel et de discuter avec Lucien ? Franchement, c’est tout bonnement le rêve de tous les lecteurs passionnés comme moi. Même si les thèmes sont forts et parfois durs, c’est une impression de douceur et de positivisme que j’ai ressentie une bonne partie du livre. Oui, tout n’est pas tout rose dans la vie, mais il est possible d’évoluer et de s’en sortir, et c’est ça qu’il faut garder en tête.



En bref, j’ai vécu une belle parenthèse avec ce roman qui m’a emmenée à la rencontre de familles qui m’ont touchée et que j’ai adoré côtoyer.
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La Compagnie des livres

Un très beau premier roman que nous offre Pascale Rault-Delmas.



Ses études de médecine achevées, Bernard emmène sa petite famille pour installer son cabinet et cloitrer sa femme Hélène dans une vie de famille bien rangée. le ton est donné : on quitte Paris intramuros pour une résidence de banlieue, Hélène ne travaillera plus et fera figuration en tant que "l'épouse du médecin". Annie, enfant sage, s'adapte et trouve refuge dans la lecture avec la complicité de son grand-père libraire.



En Auvergne, Robert et Simone se battent pour conserver l'exploitation agricole en fermage à laquelle ils ont consacré toute leur énergie malgré les sacrifices. En vain, les héritiers ont les dents longues et il leur faudra trouver un plan B. Michel, enfant réservé, s'adapte et trouve refuge dans la lecture avec la complicité du grenier de la ferme.



On traverse deux décennies d'une époque marquée par les bouleversements et la prise de conscience. On est immergé dans deux univers radicalement opposés. Les grandes questions de l'époque sont bien présentes (classes sociales compartimentées, valeurs conservatrices, montée du féminisme, ...).

A travers la destinée de deux familles dont rien ne pouvait dire qu'elles pourraient être liées, on découvre deux personnages attachants et attachés par un lien invisible mais si fort : le livre.



J'ai pris beaucoup de plaisir à voyager dans ces régions et ces époques en compagnie de ces deux familles. Certains ont reproché le ton quelque peu détaché voire froid de l'auteur, on peut se demander si justement ce ton n'est pas la juste retranscription de l'époque et de l'ambiance lourde d'une société pétrie de valeurs morales conservatrices trop lourdes pour sa jeunesse...
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La Compagnie des livres

La compagnie des livres, quel beau titre donnant envie de tourner des pages ! Merci NetGalley, France et Fayrd/Mazarine de m'avoir procuré ce plaisir.

Avec ce roman, Pascale RAULT-DELMAS signe chez Mazarine, un bel album souvenir. Pour moi qui ai vécu Mai 68 à l'aube de mes 16 ans, j'ai lu cette histoire avec une nostalgie bienveillante pour les questions qui se posaient alors et qui, parfois, n'ont toujours pas obtenu de réponses solides.

L'auteure nous raconte la vie d'alors. Elle l'interroge aussi, souligne ses ambiguïtés, ses errements entre les idées et la réalité. Tout y est abordé : la famille, la place et le rôle attribués au garçon ou à la fille, les liens intergénérationnels avec les parents, les grands-parents, les modes de pensées rurales qui peu à peu deviennent citadines, l'école qui pense encore que l'élite doit être en gréco-latines, les petites gens qui pensent qu'un gamin doit gagner sa vie et que la poursuite des études est inutile, les notables qui pensent qu'il ne faut surtout pas favoriser la mixité sociale qu'ils ne nomment pas de la sorte, d'ailleurs, malgré la contestation avec ses rêves sous les pavés et les coups de matraques sur la gueule !

Sans oublier la drogue et la liberté sexuelle ou ce qu'on prend pour telle et, bien sûr, les pantalons pattes d'éléphant, les cols roulés et les barbes qui fleurissent derrières les guitares, Pascale RAULT-DELMAS fait revivre cette époque à travers l'histoire d'Annie, une enfant qui se cherche entre les accrocs et les désespérances de la vie, la rigidité des codes de l'éducation et l'amour, même maladroit, de ses parents et grands-parents.

Même quand ils sont défendus, mis à l'index ou classés par catégories strictes d'âge et de sexe, les livres circulent de mieux en mieux et quelques adultes ont très bien saisis l'importante d'ouvrir les jeunes à la lecture.

La chance, le refuge d'Annie, son amour des livres et un garçon-fantôme.

Un roman féministe avec lequel tout homme quelque peu censé ne peut qu'être d'accord.

Pascale-RAULT-DELMAS écrit d'une manière limpide. Elle raconte, sans tuer l'histoire par des envolées stylistiques inutiles. Elle utilise les clichés de l'époque qui peuvent parler à tout un chacun et un schéma narratif assez conventionnel : la situation initiale, les perturbateurs et la dynamique qu'ils engendrent en opposition avec les facilitateurs et la situation finale triomphante. C'est assez basique mais efficace. Après tout, on ne demande pas à un album souvenir (l'auteur a vécu Mai 68 à l'âge approximatif de son héroïne) de compliquer l'histoire. On lui demande de nous aider dans le travail de mémoire qu'il permet et celui d'interrogation de notre présent si on veut en mesurer l'évolution. Objectifs atteints par l'auteure dont « La compagnie des livres » est le premier roman. Titre qui a, par ailleurs été primé au concours littéraire de femme actuelle 2015.

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La Compagnie des livres

J’ai envie de faire découvrir ce livre au plus grand nombre de lecteurs possible. Je viens de le finir et je me sens triste, j’aurais aimé passer plus de temps avec Annie, Michel et leurs familles. Pourtant, nous les suivons sur une période assez longue et nous sommes à leurs côtés pour vivre beaucoup d’évènements de leurs vies. Mais j’ai tant aimé ce roman que je ressens un manque à la fin de l’histoire.





J’ai été tellement investie dans l’histoire que j’ai eu, plusieurs fois, la tentation d’envoyer un message privé à l’auteure pour la disputer de ce qu’elle faisait subir à mon cœur sensible.😀





Ce livre, je l’ai adoré pour de nombreuses raisons.





Tout d’abord, les protagonistes, comme je l’ai déjà évoqué. Je me suis attachée à eux, je les ai aimés. Il y a Annie, cette fille de médecin. Son père l’empêche de jouer avec les enfants qui ne sont pas de leur milieu. Lucien, le grand-père de l’héroïne, est un libraire passionné qui sait que les livres peuvent aider. Hélène, la maman d’Annie, qui aimerait que la condition de la femme change, est sous l’autorité de son mari. Michel, ce petit garçon de fermiers, amoureux des livres dans une famille de non-lecteurs est très touchant. Christophe , Béatrice, Simone, etc, tous, des personnages importants.





Ensuite, l’histoire m’a envoûtée. J’ai aimé suivre le destin de chacun, en particulier celui des enfants. Mon cœur a été mis à rude épreuve, lors de certains passages. J’ai été émue, attendrie, j’ai pleuré, j’ai souri, etc. La vie des personnages est racontée comme une saga familiale.





J’ai, aussi, été subjuguée par la place des livres dans La Compagnie des Livres. Les références à certains ouvrages et leurs descriptions m’ont rappelé des souvenirs et j’ai été sensible à ce renvoi à mon enfance. Les amoureux des livres m’ont fait penser à moi, à mon rapport aux livres que ce soit celui de quand j’étais petite ou celui de ma vie adulte. J’ai souri en lisant certains comportements que je connaissais très bien. L’auteure rend un très bel hommage aux livres et à la passion de la lecture.





Enfin, Pascale Rault-Delmas délivre une photographie d’une époque pas si lointaine. Elle nous parle, entre autres, du combat de ces femmes qui ont permis que nous puissions vivre en femmes libres et non pas sous le joug d’un mari. Au début de l’histoire...





La suite sur mon blog.





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Un enfant à tout prix

Oh que j'appréhendais cette lecture ... J'ai tellement lu d'avis positifs que je me suis dit que je me devais de le lire. Finalement, je me suis laissée prendre.



Oui d'accord, l'histoire n'est pas mémorable mais elle a l'avantage de captiver son lecteur. Il est vrai que certains passages sont cousus de fil blanc et que l'histoire d'amour est un peu grotesque (dans le sens où c'est d'une facilité sans nom), mais que voulez-vous ? Ça fonctionne plutôt bien sans avoir la prétention de devenir un livre de chevet.



Ce que j'ai apprécié c'est que l'auteur n'est pas tombé dans le larmoyant propre à ce genre d'histoire. Ici on parle surtout de courage. Et du courage à tout moment de la vie !



Même pour moi qui n'ai pas ce besoin d'enfants, le roman m'a entraîné. J'imagine qu'il sera d'autant plus intéressant pour les femmes en mal d'enfants.
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La Compagnie des livres

Un bien touchant petit roman qui nous fait revivre "les événements de mai 68" avec son avant et son après, les évolutions et les bouleversements engendrés par cette période, par plusieurs générations, par différentes classes sociales, et du point de vue des deux sexes, sans oublier un fond de romance qui lie le tout. Je dois être née à peu près la même année qu'Annie, je me suis donc bien retrouvée dans la narration.
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Embarquement immédiat

5 nouvelles pour voyager, 5 nouvelles pour partager un tournant de vie.

L’auteur, dans un style simple qui absorbe le lecteur, produit une vraie émotion autour du destin de ses personnages. Ils sont touchants, authentiques, sincères. Nous pourrions être eux, ils pourraient être nous et pourtant ils ont une forme de grâce qui les grandit, les porte en héros de notre imaginaire.

Douceur, émerveillement, cette lecture m’a transportée au sens propre comme au sens figuré. Si chaque fois la chute est désopilante, il n’y a aucune brutalité, parfois un pincement au cœur mais aussi de grands sourires.

Merci Madame Rault-Delmas pour ces deux heures d’enchantement.

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Un enfant à tout prix

Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi émue à la lecture d’un roman et pourtant, croyez-moi, j’en vois défiler des livres entre mes mains ! Nous faisons la connaissance d’Isabelle, hôtesse de l’air sur le Concorde, qui s’éprend d’un beau passager régulier, Andrew. Ensemble, ils vont bâtir une histoire d’amour complice, seulement interrompue par leurs déplacements respectifs. Après plusieurs années de vie commune, Andrew ressent le besoin de devenir père… sentiment qui n’est malheureusement pas partagée par Isabelle, qui n’a pas encore ce besoin d’amour maternel. Mais, son amour pour Andrew surpassant son amour propre, elle va quitter son emploi d’hôtesse aérienne pour rester au sol et va entreprendre des démarches pour tomber enceinte… en vain. En parallèle, nous croisons Antoine et Agnès, en couple depuis de nombreuses années, ils essaient tant bien que mal d’avoir un enfant. Mais le combat est difficile et de longue haleine : ils décident alors de se tourner vers l’adoption.



Pascale Rault-Delmas brosse le portrait de tout type de femmes : celles qui se complaisent dans leur célibat, les mamans épanouies, seules ou en couple, les femmes libres d’obligations maternelles… C’est notamment cette dernière catégorie de femmes qui a retenue mon attention : dans notre société, les femmes qui ne désirent pas devenir mère sont souvent pointées du doigt. L’auteure cherche ici à déculpabiliser ces femmes, en leur prouvant qu’elles peuvent vivre pleinement leur vie en étant libre de choisir de devenir ou non une maman.



L’auteure aborde également une autre thématique, bien plus douloureuse, les difficultés d’enfanter pour certaines femmes. Agnès et Antoine tentent d’avoir un enfant depuis de nombreuses années, par voie naturelle, puis par insémination. Malheureusement, malgré leurs nombreuses tentatives, aucune n’a fonctionnée jusqu’à maintenant. En parallèle, nous croisons Carole, une jeune fille de 18 ans à peine, qui, au bout de son premier rapport sexuel, tombe enceinte. Le corps est vraiment un outil spectaculaire, qui me surprendra toujours : il réagit différemment selon les personnes et les situations, sans pour autant nous donner d’explications satisfaisantes.



Enfin, le sujet de l’adoption est largement évoqué. Après leurs nombreux échecs, Agnès et Antoine décident de se tourner vers l’adoption. Suite à de nombreuses démarches administratives, ils adoptent une petite Coréenne, qui a été abandonnée par sa mère (dont la grossesse était considérée comme illégitime, dégradante et honteuse pour sa propre famille). Il m’a semblé que le processus d’adoption comme énoncé dans le livre n’est pas strictement le reflet de la réalité. Les démarches me semblent légères, rapides et simples… alors que dans mon imaginaire, je me représentais l’adoption comme un parcours du combattant, avec des notions de durée beaucoup plus longues.



J’ai beaucoup parlé des femmes dans cette chronique, je tenais également à souligner l’importance de la place des hommes dans le parcours de l’enfantement. Andrew en est un parfait exemple : désirant ardemment devenir père, il se montre néanmoins égoïste, absent et éloigné des démarches perpétrées par sa femme pour avoir un enfant. Ce manque de considération pour son combat les a menés à une séparation implacable. Heureusement, Andrew a su se rattraper par la suite, en se montrant attentionné avec sa petite fille. Je ne vous en dirais pas plus, vous laissant le plaisir de découvrir par vous-même cette incroyable histoire. Retenez surtout qu’un enfant se fait à deux et s’élève – dans le meilleur des cas -, à deux. L’homme a donc une place prépondérante dans le processus d’enfantement et, même s’il n’a pas ce lien indéfectible qui se créait entre une mère et son bébé, il a quand même un rôle important à jouer auprès de la mère – garant du soutien psychologique et émotionnel, aide face aux doutes, aux angoisses et questionnements qui peuvent surgir sur le chemin de la maternité -, et il doit se créer sa place comme père.



J’ai été très touchée par cette histoire, qui montre les réalités du quotidien dans le parcours d’enfantement. Depuis quelques années, on peut s’apercevoir d’une levée des tabous, avec notamment l’évocation de l’endométriose, qui est mise à l’honneur par des célébrités féminines qui en souffrent – pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est une maladie chronique touchant 1 femme sur 10, qui rend la grossesse beaucoup plus difficile pour la femme. Parler de ces réalités, de ces combats pour enfanter, des parcours semés d’embûches pour devenir mère, de l’état d’esprit des femmes face à la grossesse, face aux diktats de la société, de la place des hommes dans ce chemin hasardeux… permet de renseigner, certes, mais surtout de déculpabiliser, de rassurer : vous n’êtes pas seule, vous êtes fortes, vous êtes femme avant tout et vous resterez femme quoi qu’il advienne !



Un magnifique roman, très émouvant, qui aborde les désirs d'enfants et les différentes situations des femmes face à la maternité. Un livre riche, bien documenté, plein d'amour et de bienveillance, qui m'a fait monter les larmes aux yeux. Je vous le recommande !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Tolède. Ce peintre né en Grèce l'a quittée à vingt-cinq ans puis a travaillé près du Titien à Venise pour ensuite gagner l'Espagne et rejoindre Tolède où il réalise cette extraordinaire "Vue de Tolède" une des première représentation urbaine se réclamant comme telle (1597/99) :

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