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Critiques de Patricia Emsens (8)
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Histoires d'un Massacre

Un livre à double saveur: d’une part, de fort intéressantes pages sur « Le massacre des innocents » de Brueghel et d’autre part, une passionnante histoire de plusieurs générations d’une famille, entre l’Argentine et la Belgique, dans laquelle le tableau joue un rôle central. C’est bon puisque c’est belge, je vous le recommande !



« Le massacre des innocents » est la représentation d’un épisode biblique dans un décor d’un village flamand du XVIe siècle. Il s’agit d’une oeuvre de Pieter Brueghel l’Ancien mais son fils Pieter Brueghel le Jeune en a réalisé plusieurs copies.



Dans les années trente, l’anversois Émile Groening rêve d’acquérir un Brueghel. Avec enthousiasme, il saisit l’occasion d’ajouter à sa collection une de ces copies du « Massacre », au grand dam de son épouse, qui peine à accepter cette folie. Quelques années plus tard, des soldats allemands occupent le château d’Émile, qui est toutefois parvenu à dissimuler son tableau dans une cave. Après la guerre, Émile décide de l’offrir à son gendre, en remerciement de l’aide que celui-ci lui a accordée pendant le conflit. Il lui expédie donc le tableau à Buenos Aires, où son gendre et sa fille Laura sont installés depuis de nombreuses années.



Cécilia est l’une des filles de Laura. Elle vit en Belgique et, en 1993, elle fait office de guide dans une grande exposition à Wavre, au centre de laquelle on peut admirer « Le massacre des innocents » (je soupçonne que cette exposition est fictive: je n’en trouve pas de trace et je n’imagine pas une telle exposition dans cette petite ville; corrigez-moi si je me trompe).



L’auteur nous fait partager de nombreux extraits des visites guidées de Laura. Cela ne vaut bien entendu pas une bonne monographie, mais on y retrouve tout l’agrément d’un guide passionné qui s’adresse au grand public. Je me suis régalé de ces passages, en particulier parce que ce tableau, comme de nombreux autres tableau de Brueghel, fourmille de détails sur lesquels il vaut la peine d’avoir l’attention attirée. Je vous conseille vivement d’avoir une reproduction du tableau sous la main en lisant le livre; on en trouve facilement en ligne.



Et en même temps, on apprend que ce tableau, accroché dans la maison familiale de Cecilia, a joué un rôle dans un épisode important de sa jeunesse. Je ne vous en dis pas plus. Patricia Emsens dévoile les détails petit-à-petit, comme on fait apparaître les contours d’un secret de famille. On peut le deviner sans trop de suspense, mais cela ne gâche pas le plaisir de lecture.



Saga familiale, secret de famille, retrouvaille de deux soeurs, la guerre en Belgique, la dictature en Argentine, voilà les ingrédients d’une histoire prenante pour laquelle je vous recommande ce roman, en plus de son intérêt documentaire à propos du « Massacre ». Le rythme faiblit par moment, mais peu importe: le style enlevé vous procurera un agréable moment de lecture.



Au moment où je publie ces commentaires, une seule autre critique a été publiée pour ce livre. C’est trop peu ! J’attends donc la vôtre. Les Belges peuvent emprunter (gratuitement) une version électronique de ce roman sur Lirtuel.
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Histoires d'un Massacre

Histoires d’un Massacre de Patricia Emsens est un roman original qui ravira à la fois les admirateurs de Bruegel (parfois orthographié Brueghel avec un « h », ce qui est le cas dans le livre) et les adeptes de récits intimes. La narratrice, Cecilia, est guide au sein de l’exposition « Tableaux d’hiver de Brueghel » à Wavre en Belgique. Mais sa relation avec le peintre et ses œuvres renferme une dimension très personnelle. En effet, Cecilia a grandi avec un original du célèbre tableau Le Massacre des Innocents, réalisé par Pieter Bruegel le Jeune sur base de l’œuvre de son père.



Derrière cette représentation d’une scène assez violente inspirée de l’Ancien Testament (le massacre des enfants juifs de moins de deux ans ordonné par Hérode) se cache un traumatisme d’enfance, dont Cecilia cherche à se libérer. Une enfance au sein d’une famille d’expatriés belges en Argentine, secouée par les troubles politiques du pays dans les années 1970.



En effet, même si Histoires d’un Massacre n’est pas à proprement parler un roman historique, le récit alterne entre plusieurs lignes du temps, de l’achat du Massacre des Innocents par le grand-père de Cecilia à Anvers dans les années 1930 au lancement de l’exposition Bruegel à Wavre en 1993, en passant par la seconde guerre mondiale et les années de dictature militaire vécues de l’autre côté de l’Atlantique.



Le « s » du titre (« histoires » au pluriel) révèle par ailleurs un aspect intéressant du roman : chacun des membres de la famille de Cecilia développe des sentiments différents vis-à-vis du fameux tableau. Y compris le domestique tchèque de la famille, Rado, dont l’attitude à l’égard de Cecilia va changer radicalement une fois l’œuvre exposée au salon.



Alors que la quatrième de couverture fait craindre une superposition artificielle entre un récit personnel et un cours d’histoire de l’art, l’autrice réussit à intégrer de manière très naturelle les réflexions sur le tableau à l’intrigue romanesque. Son œuvre de fiction est un roman à part entière, ce qui n’empêche pas le lecteur de profiter des visites guidées organisées par Cecilia pour apprendre énormément de choses sur Bruegel et son œuvre. Parmi les autres tableaux évoqués au fil du récit, les Chasseurs dans la neige, le Paysage d’hiver avec trappe aux oiseaux, ou encore Le Dénombrement de Bethléem. Les parallèles entre ce dernier tableau et Le Massacre des Innocents sont d’ailleurs développés de manière très intéressante.



Attention : après la lecture du roman, vous aurez sans doute une envie pressante de visiter les nombreuses expositions organisées en Belgique en 2019 pour le 450e anniversaire de la mort de Pieter Bruegel !
Lien : https://histfict.fr/histoire..
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Retour à Patmos

Marie est de retour à Patmos pour la première fois depuis la mort de Jean, son mari. C'est avec appréhension qu'elle retrouve la maison et ses souvenirs. Elle est accompagnée de ses deux jeunes enfants, Louise et Philippe, et de Grégoire, fils d'une précédente union de Jean.



Si les enfants reprennent vite leurs marques, il n'en est pas de même pour Marie, confrontée à un passé un peu compliqué, entre Jean son mari et Pierre, son amant volatile. Le hasard fait qu'Augustin, le frère de Pierre est également sur l'île et Marie découvre que Pierre lui-même va le rejoindre.



Le roman se déroule au présent et remonte les années au fil des pages, en commençant par la rencontre de Marie et Pierre au théâtre. Elle est costumière, il est metteur en scène. C'est la passion et un jour le départ de Pierre, sans explication. Une liaison interrompue qui reprendra pendant le mariage de Marie, les rendant tous malheureux.



Je commence par ce que j'ai aimé, l'écriture fluide, la description de l'île de Patmos, le soleil, le port, la mer, la vie des Grecs qui connaissent Marie depuis longtemps, une convivialité et une chaleur humaine qui donnent envie de lever l'ancre tout de suite.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Retour à Patmos

Lecture fluide, agréable, facile, estivale...



Un roman d'amour, et de deuil. Marie, belge, retourne à Patmos dans la maison de son mari décédé récemment, avec ses enfants.

Coïncidence, son amant débarque, passionnément aimé avant son mariage, et même pendant. Tragédie pour ces gens de théâtre?



Patmos est le cadre de vacances à la plage, de dîner à la taverne, c'est le Patmos des estivants, des habitués, adoptés par les Grecs. Pas de tourisme culturel, pas trop de folklore. L'auteure reste sur le mode mineur. Jean, c'est son mari pas l'Evangeliste. Et c'est très bien ainsi.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Retour à Patmos

Jean est mort et Marie se rend pour la première fois sans lui dans sa maison à Patmos, avec ses enfants. Le passé ressurgit…



Un roman minimaliste pour un plein d’émotions. La langue est simple, ce n’est pas un roman introspectif. Ce sont des souvenirs, des faits, des sentiments à peine dévoilés. Et pourtant, on ressent bien ce que vit Marie…



Il est étonnant ce roman avec sa façon délicate d’évoquer la douleur.



L’amour qui fait souffrir, la mort qui sépare… et jamais un mot plus haut que l’autre, nul cri, nulle vague, nulle larme…



La souffrance est muette.



J’ai juste envie de dire : ce n’est pas la vie, ça !







Si je devais faire la lecture à haute voix de ce roman, je le chuchoterai…
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Retour à Patmos

L'auteure fait vivre pour nous, en Grèce, une époque de la vie intime de l'héroïne qui s'inscrit dans les moeurs des XXème et XXIème siècles. L'existence semble pour elle une ébauche qu'il est loisible de réécrire sur les pages blanches de nouveaux élans amoureux.



Un regard désabusé sur la vie sentimentale consumériste moderne.
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Retour à Patmos

Jez n'ai pas du tout aimé.... il m'a laissé une sensation de froid... aucun sentiment n'en émane....
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Retour à Patmos

Un premier roman pour une auteur belge.



Hasard ou coïncidences ?



Marie meunier, femme de théâtre, metteur en scène à ses débuts, costumière au Natuional arrive avec les enfants à Patmos dans la maison de Jean son mari médecin décédé deux ans plus tôt.



Elle arrive avec beaucoup de craintes pour retrouver les amis d'enfance de Jean. D'emblé les souvenirs l'assaillent. Elle va revivre savie, ses souvenirs.



Jean a souffert dès son enfance du départ de sa mère pour un autre homme vivant à Athènes. Il avait sept ans et jusqu'à ses 18 ans il viendra chaque été sur cette île. Il y verra sa mère chaque été. Le reste de l'année il vit en Belgique avec son père qui digne souffre en silence. Cela l'a marqué Jean. Il est enfermé dans sa douleur, cet abandon a laissé des traces, la cicatrice lui fait encore mal. Cette histoire, il la contera à Marie lors de leur premier voyage à Patmos en 1993.



"Cette partie de sa vie, était si fragile que personne, même pas lui, ne pouvait y toucher."



Les enfants :



- Grégoire est l'aîné, le fils de Jean et Delphine, une erreur de jeunesse à qui il a voulu donner son nom et être présent. Marie l'a connu qu'il avait sept ans. il veut faire le tour du monde.



"Il lui avait dit aussi de ne plus jamais parler "d'accident", la vie poussait là où elle pouvait. Parfois entre les pierres. C'est la vie qui décide, pas nous."



- Philippe et Louise. Ils rencontrent des enfants sur la plage. Hasard ou coïncidence ?, ce sont les enfants d'Augustin Battistoni, le frère de Pierre (aujourd'hui Dassonville) metteur en scène très célèbre vivant au Canada.



Pierre débarque sur l'île et toute l'histoire de Marie refait surface.



En effet, Pierre était le grand amour de Marie avant qu'elle ne rencontre Jean.



Et si l'histoire se répétait? Si les cicatrices de Jean se rouvraient, sa crainte de revivre cela, enfermé dans sa douleur.



Un parcours de vie avec ses joies, ses peines, l'amour, la passion, la trahison, l'abandon, la rupture, la maladie, le deuil, l'amitié, la mort....



Et si .... Que se serait-il passé si :

- Jean était toujours là ...

- Augustin avec sa femme ?...

- Si Marie n'était pas venue sur l'île ?



Beaucoup de questions.



C'est un tout petit livre, 187 pages . Il se lit d'un coup, d'une traite. Les phrases sont courtes, incisives. Un certain rythme d'écriture nous fait voguer de page en page, de vague en vague sur l'île de Patmos.

C'est sensible, délicat, rempli de pudeur, de souffrance muette. L'amour est cruel, la douleur est présente, on la ressent presque.



J'ai vraiment aimé ce premier roman émouvant sans pour autant être mélo.



Je vous le recommande.






Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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