Patrick Tort

Paru dans la collection "Découvertes", ce petit livre richement illustré permet de connaitre la vie et la carrière de Charles Darwin.



Depuis sa jeunesse, son voyage décisif à bord du Beagle, de l'élaboration et la publication de sa fameuse théorie jusqu'à à son héritage scientifique et philosophique, "Darwin et la science de l'évolution" présente un panorama bref mais suffisament complet pour comprendre dans quel contexte Darwin vivait et étudiait.



En lisant cet ouvrage, je me suis pour ma part rendu compte que mes connaissances concernant l'homme et ses travaux étaient très lacunaires !



Ainsi,par exemple, j'ai trouvé utile de savoir que Darwin était en désacord avec certains "dévoiements" de sa théorie comme le "darwinisme social" ou l'eugénisme.



Une lecture enrichissante donc, que je dois à la plume érudite de Patrick Tort.

Le monde de Darwin



Sous la direction de Guillaume LECOINTRE



et Patrick TORT



(Éditions de la Martinière – 2015)





Je ne vais pas vous présenter Darwin ; je pense que tout le monde connaît !





Par contre, je peux vous parler de ce magnifique livre que j’avais acheté à l’occasion d’une exposition à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris en 2016 « Darwin l’original ».





La vie de Darwin est relatée de façon originale et très documentée. En plus des planches d’illustration, il y a des encarts avec des dessins de l’époque, des coupures de presse.





On parle de l’enfance de Darwin, de son entourage, de ses soutiens et de ses détracteurs.



Il y a de magnifiques portraits de personnages de l’époque, entre autres, Alexander Von Humboldt, l’éveque d’Oxford Samuel Wilberforce, Herbert Spencer…





En plus d’être très complet, c’est un véritable livre d’images qui nous offre un formidable voyage dans l’Histoire, la Science et le Temps.





Si vous le trouvez, n’hésitez pas, c’est un chef-d’œuvre !





Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes

Catalogue illustré de l'exposition Darwin qui retrace son parcours et l'influences de ses travaux.

Pour les amoureux de la science, les admirateurs de la nature, de la faune de la flore et de Darwin.

Tant d'encre a coulé au sujet du principe de la sélection naturelle (théorie de Darwin), lorsqu'il est appliqué aux sociétés humaines ! En 1990 Patrick Tort parvient encore à réunir une série d'auteur qui viennent dans ce livre exposer leurs points de vue. En étant fidèle à l'oeuvre de Darwin, l'auteur prévient d'emblée que notre manière de vivre ensemble, en incluant toutes les catégories de la population plutôt qu'en cherchant à en éliminer certaines parties, est bien aussi un produit de la sélection naturelle. Ce livre sera donc une gymnastique pour comprendre la théorie de l'évolution dans toute sa profondeur.

Si le darwinisme social évoque peut-être avant tout certains programmes d'élimination de manière plus ou moins active ou passive, ce livre explore aussi des formes de darwinisme social, disons de gauche, et aussi évidemment la toute première forme par Darwin lui-même. Or dans la maturité de son oeuvre, certains extraits du livre « La Descendance de l'homme et la sélection sexuelle » pourraient mettre mal à l'aise les personnes les mieux intentionnées ou qui se disent les lecteurs les plus orthodoxes de la théorie de l'évolution. le commentaire de Patrick Tort est donc très important pour tenter de comprendre la tension critique que peut provoquer l'introduction de telles idées nouvelles et le genre d'attitudes possibles pour gérer ces critiques.

Si la variété des points de vue et les oppositions sans fins, manifestés depuis Darwin ont de quoi rendre sceptique, on peut aussi signaler que cette diversité devrait permettre d'orienter des recherches, d'expérimenter un grand nombre d'hypothèses, parmi lesquels il y a une bonne probabilité de voir apparaître des pistes plus fécondes que d'autres en regard des nécessités humaines. Ce foisonnement suit en quelque sorte le principe de la sélection naturelle, à condition toutefois que tous ces points de vue ne soient pas fortement corrélés entre eux. Or l'exposé de Michele Acanfora nous éclaire sur les blocs idéologiques sous-jacents, des corrélations historiques telle que la pensée cathartique du XIXeme qui va nourrir un continuisme cathartique : « (L'homme), remodelant son histoire, peut parvenir à contrôler, à programmer, à limiter ses propres déterminations, à se rebeller contre les lois qui le précèdent et que son histoire (biologique, sociale, individuelle) tend à lui imposer ».

Si les philosophes peuvent trouver des nouveaux problèmes et contribuer à orienter certaines expériences, je reste sur ma faim en ce qui concerne les réponses, mêmes les débuts de réponses scientifique, et le renouvellement des questions mais cette fois d'origine scientifique. Ce renouvellement pourrait enfin concerner les propositions de Darwin lui-même, notamment celle-ci : « Un être moral est celui qui est capable de comparer ses actes ou ses motifs passes ou futurs, et de les approuver ou de les désapprouver. Nous n’avons aucune raison pour supposer que les animaux inférieurs possèdent cette faculté. »...

Herbert Spencer est un nom qui fait frémir. Ce petit « Que sais-je » explique pourquoi et cite le philosophe. Attention c'est trash mais nécessaire pour comprendre le « darwinisme social » et le courant littéralement national-socialiste qui resurgit actuellement dans l'espace politique.

Un drôle de courant socialiste…



« Principles of Biology-§170 – Herbert Spencer, 1867….

- Comme la conservation des incapables est habituellement assurée par nos arrangements sociaux ; et comme très peu d'individus, à l'exception des criminels, sont empêchés par leur infériorité même de laisser le nombre voulu de rejetons (il est même probable que la balance de la fécondité est en faveur des inférieurs), il en résulte que la survie des plus aptes ne peut guère avoir pour effet la production de caractères, soit corporels, soit mentaux. »



« Que sais-je – Patrick Tort….

- Cette expression renferme une contradiction dans les termes, puisque la seule « infériorité » qui ait un sens chez Darwin est celle qui consiste en l'incapacité de laisser une descendance numériquement suffisante. (…) Spencer ne semble faire ici que regretter la réduction des processus éliminatoires : regret que prendront en charge les « darwinistes sociaux ». »



Voilà, cette philosophie a été critiquée par Nietzsche, Henri Bergson, etc... mais là maintenant la critique est l'affaire de chacun, pour éviter à la démocratie de sombrer dans la tyrannie.

Cet essai nous offre une mise en lumière de la pensée de Darwin, exposant comment elle a été parfois mal comprise et surtout comment, volontairement, en gommant son contexte et en la tronquant elle fut utilisée pour renforcer des affirmations nauséeuses de racisme, d’eugénisme et autres élitismes sociaux. On retient un Darwin tout à l’opposé de ces sombres thèses et qui, comme le démontre Pascal Tort, offre d’excellents arguments pour les combattre.

Une lecture pas toujours aisée mais l’intérêt du propos compense largement l’attention fournie .

Le catalogue de l’exposition Darwin l’original, organisée à la cité des sciences et de l’industrie rend à la fois compte des enjeux scientifiques, des débats et de la postérité de la théorie de l’évolution. Richement illustré, le monde de Darwin, se lit autant qu’il se feuillette et permet une approche à la fois complète et accessible de la théorie de l’évolution.

Un livre difficile d'accès, mais qui a le mérite de répéter et d'expliquer dans le double langage philosophico-scientifique de l'auteur. A noter, l'exemple fort bien choisi de l'anneau de Moebius, qui illustre la couverture du livre et le propos de l'auteur. Une intéressante porte d'entrée sur Darwin et le darwinisme par un spécialiste.

Lecture de l'été, de ce livre commencé il y a quelques années, et laissé d e côté.

Patrick Tort, spécialiste de Darwin, développe ici sa théorie qui relie la sélection naturelle exposée par Darwin, et la naissance de la civilisation, alors qu'elles sont classiquement opposées, en considération que la sélection, et l'élimination des moins adaptés est contraire à la civilisation (et a même produit des courants de pensées dérivés du malthusiasnisme).

Patrick Tort fait usage de répétition, à effet pédagogique, et ainsi conduit le lecteur dans sa théorie illustrée par l'anneau de Moebius, ou comment la civilisation est le produit de la sélection (naturelle) d'instincts de solidarité, de compassion, et donc résulte de l'élimination de l'élimination.

Brillant.

La sucrerie du week-end.

Patrick Tort, montre que la sélection naturelle (souvent réduite à la disparition des inadaptés ou des plus faibles) conduit au final à la naissance de la civilisation qui conduit au contraire à la protection des faibles via l'émergence - elle-même sélectionnée - et au développement des "instincts sociaux", du droit et de la morale.

Sa notion d'effet réversif de l'évolution.

Darwin a longtemps (bien malgré lui) servi d'excuse au colonialisme, à l'esclavagisme, à l'eugénisme....

Darwin, agnostique, tolérait la religion pour son côté vecteur de civilisation, et était donc optimiste pour l'avenir.

Mais cet optimisme est amoindri par NOS religions et NOS civilisations....

Si tant est que l'humain sache aussi préserver ses ressources, sa planète bien sûr...

Mais restons positifs !



Bonne lecture ;-)

Véritable voyage dans la vie et l'oeuvre de l'homme, ce livre richement illustré bat en brèche les clichés et les idées fausses véhiculées autour de la théorie de Charles Darwin.

Il replace Charles Darwin en son temps, présente l'homme et le père dans son intimité, évoque la réception de ses idées par la communauté scientifique et le grand public, mais aussi les influences que ses travaux ont laissées dans la littérature, les arts plastiques, l'architecture qui attestent l'importance sociale d'une pensée et sa puissance révolutionnaire.
Lien : http://lescoupsdecoeurdecmet..

C’est un avis en demie teinte que je vais délivrer sur cet ouvrage. En effet toute la première partie portant sur la définition de l’hyperthélie et ses exemples dans la nature m’a semblé passionnante et bien documentée. Par contre la suite avec la description de la civilisation hyperthélique et sa représentation par notre société capitaliste m’a moins intéressée. Attention aux novices c’est une lecture ardue! Il faut souvent relire par 3 fois de longues phrases au vocabulaire complexe et chercher la définition de certains thermes techniques liés à l’économie qu’on ne s’attend pas à trouver dans cet ouvrage.

Difficile de compacter autant d'informations dans un livre de poche d'une centaine de pages, judicieusement illustré par ailleurs (et l'on sent que l'auteur en a sous la pédale). Entreprise réussie, mais mieux avoir déjà quelques connaissances sur le darwinisme pour profiter au mieux de l'ouvrage car l'auteur ne s'attarde pas sur les bases pour s'attaquer rapidement à des questions de controverses. Remise à l'heure également sur certaine théories parfois attribuées faussement à Darwin: le "darwinisme" social, l'eugénisme... Intéressante aussi la galerie de portraits des savants l'ayant précédé, formé, aidé, soutenu ou attaqué, à un moment clé de l'histoire des sciences.

Doué d'un sens de l'observation sans pareil et d'une imagination hors pair, intelligent et bourreau de travail, Darwin le scientifique est aussi un être attachant, d'une grande probité et profondément sensible, empathique même, touché par toutes les formes de souffrances, humaines ou animales. Un Darwin sympathique, tout simplement!