Holliday se surpris soudain à imaginer ceux qui s'étaient tenus dans cette barbacane avant lui. Le sang de l'histoire avait jadis irrigué des lieux comme celui-ci, les avait imprégnés, puis s'était détourné d'eux, les transformant en ruines oubliées. Quels chevaliers en armure étaient passés sous cette voûte? quels princes? quels rois?
-"Alors, on se fait un petit trip d'historien?" demanda Peggy, souriant dans la pénombre.
Malgré tout ce qu'on raconte sur les preux chevaliers, je ne donnerais pas un kopeck pour vivre au moyen âge, reprit-il. Des maisons enfumées, une hygiène déplorable, des dents cariées, la peste... Vous parlez d'un plaisir!
C'est dans la jungle que la guerre est la pire.Je me suis souvent demande pourquoi?Peut-etre parce que la jungle n'a pas d'histoire.On y nait,on y vit,on y meurt en l'espace d'une journee et personne n'en garde la memoire.
On avait l'impression en s'approchant de cette monstrueuse bâtisse branlante au fond de l'impasse, d'ouvrir un tome des chroniques de Narnia de C.S.Lewis. Elle était là comme un appel vaguement lugubre à l'aventure, et donnait le sentiment qu'y entrer pouvait mener là où on n'avait pas forcement envie d'aller.
La balle du fusils à haute vélocité atteignit le vieil homme entre les omoplates, lui sectionna la colonne vertébrale et ressorti au milieu de sa poitrine dans un jaillissement de sang. Ses bras s'écartèrent de son corps, son verre de whisky vola en l'air. Ses yeux avaient cessé de voir avant même qu'il ait touché terre.
Les feuillages exotiques luxuriants qui s'offraient à leur vue se découpaient avec la même précision que ceux peints par l'artiste "Douanier Rousseau", dans ses étranges et merveilleuses scènes de jungle.
Ils présentaient toutes les nuances possibles de vert, du plus glauque au plus vif en passant par l'émeraude et le céladon, sans compter les innombrables variétés de roses, de rouges et de jaunes éclatants.
De l'enchevêtrement de feuilles de toutes formes, lisses et dentelées, grandes et petites, s'échappaient des spirales de lianes sinueuses, qui escaladaient les troncs des grands arbres ou se lovaient autour d'énormes racines surgissant de la lourde terre noire tels les doigts tâtonnants de géants ensevelis.
Il ne manquait que les lions à l'affût et les femmes en tenue d’Ève.
Il ne s'était jamais considéré comme un adepte du paranormal, pourtant, dans certains lieux, il lui arrivait d'avoir la nette impression que l'étoffe du temps et de l'espace était tellement usée que le passé se percevait au travers
Devant ce panorama, il eut de nouveau l'étrange impression que passé et présent se rejoignaient par-dessus le gouffre du temps (....).
L'espace d'un instant, il se demanda même si le passé n'était pas sa véritable place, tant ce qui avait représenté naguère l'essence de sa vie - le devoir, l'honneur, la fierté du travail bien fait - semblait appartenir à un univers à jamais disparu.
On tue davantage de monde au nom de Dieu et de prétendues valeurs spirituelles que pour tout autre motif .
Mais une mitrailleuse était une mitrailleuse, et les russes avaient toujours eu le chic pour fabriquer des armes simples, solides et faciles à manier, raison pour laquelle la kalachnikov était aux fusils mitrailleurs ce que le Coca-Cola était au boissons gazeuses.