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3.29/5 (sur 172 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 19/12/1967
Biographie :

Paul Harding est un écrivain américain.

Il grandit à Wenham, au nord de Boston, dans le Massachusetts. Son grand-père, réparateur de montres, le prend un temps comme apprenti.

Il étudie à l'Université du Massachusetts à Amherst où il décroche une licence d'anglais. De 1990 à 1996, Paul Harding est batteur du groupe Cold Water Flat et effectue plusieurs tournées aux États-Unis et en Europe.

Il poursuit ses études à l'Iowa Writers' Workshop - l'atelier académique d'écriture le plus ancien des États-Unis et l'un des plus prestigieux - où il obtient un master (MFA). Il enseigne ensuite l'écriture créative à l'Université Harvard.

Il a publié des nouvelles dans Shakepainter et Harvard Review.

Son premier roman, "Les Foudroyés" (Tinkers, 2009), un "petit livre, publié par un petit éditeur" (selon l'auteur lui-même), remporte le Prix Pulitzer de la Fiction 2010. C'est l'histoire de la relation entre un père et son fils, évoquée durant l'agonie de ce dernier.

Dans "Enon" (2013), son deuxième roman, il raconte la dérive d’un homme à la suite de la mort de sa fille.

Il vit près de Boston avec sa femme et ses deux fils.
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Paul Harding "Enon"


Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
"J'étais profondément, viscéralement attaché à l'idée que la vie n'est pas quelque chose que nous sommes contraints d'endurer mais plutôt quelque chose à quoi nous sommes privilégiés d'avoir été autorisés à participer."
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Achetez ce pendentif, sortez-le des replis de votre robe et glissez-le dans le creux de votre main, et regardez la livide lumière du feu s’y miroiter, tard le soir, tandis que vous attendez que le toit cède ou que votre volonté se brise et que la couche de gel devienne si épaisse que vous ne puissiez plus la casser à coup de hache, debout sur le lac gelé à minuit, chaussée des bottes de votre mari, le fracas sec de la hache sur la glace si infime sous le tournoiement des étoiles glaciales, le sourd couvercle des cieux, que votre mari ne risque pas même de se retourner dans son sommeil dans la cabane de l’autre côté de la glace et d’accourir, alerté par le bruit, à moitié mort de froid, vêtu d’un simple caleçon long, pour vous empêcher de percer un trou dans la glace et d’y glisser comme dans une veine bleue, de glisser jusque dans les ténèbres vaseuses du fond du lac, où vous ne verriez rien, où vous ne sentiriez rien, à part peut-être la présence de quelque poisson somnolent s’ébrouant dans le brouillard, votre plongeon alourdi par la robe en laine et les grosses bottes l’ayant dérangé en sa léthargie hivernale peuplée de songes des mers anciennes.
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"Et pire encore, car un coeur brisé continue de battre."
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Le public, en regardant le mari, l'acteur qui joue le mari, l'acteur qui joue le mari qui s'efforce de dire les mots justes, comme s'il essayait d'inventer ses propres répliques, comme s'il s'échinait à trouver ses mots à lui, comprend peu à peu, même si la femme ne lui répond pas, que les vêtements qu'elle trie sont les siens et sont destinés à rejoindre la valise qu'elle fait, ou qu'elle envisage de faire, pour retourner dans sa famille. Le public sait déjà qu'elle va partir, et certains savent déjà, ou se doutent, qu'elle ne reviendra pas, mais le mari et la femme doivent jouer la scène jusqu'au bout, bien entendu.

[p37]
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Les poils de ma nuque se hérissaient, du haut de l'échine au sommet du crâne, comme si elle était traversée par un courant, et quand ce courant sautait du haut de ma tête et si j'étais le dos tourné aux arbres, je sentais le vrai vent venir me caresser le bas de la nuque et s'insinuer dans mes cheveux, dans l'eau, dans l'herbe, et enchevêtrer les hirondelles à sa voix chorale faisant vibrer toutes les tristesses ancestrales et innommables au fond de nos gorges, là où la voix s'enrouait et se brisait sur la portée de vieilles chansons oubliées.
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Un son retentit, inaudible à aucune oreille humaine, provenant d’un endroit invisible à aucun œil humain, du plus profond de la terre mais aussi du plus profond du ciel et de l’eau et de l’intérieur des arbres et de l’intérieur des pierres. Ce son est une voix, issu des profondeurs de la gorge du monde. Ce son est une note, d’une tessiture si basse qu’elle ne peut être entendue, mais elle trouble bon nombre des habitants du village dans leur sommeil. C’est une note tirée d’une chanson dont la forme est trop vaste pour être jamais connaissable. Elle englobe et exprime tout ce qui est humain mais elle-même n’est pas loyale à l’humain, seulement à ce qui est latent en l’humain.
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C’était une nuit sans lune et le ciel était encombré de nuages si épais que l’obscurité qu’ils produisaient les rendaient eux-mêmes invisibles. Ils étaient si bas que je devais avancer voûté pour ne pas m’y fendre le crâne. Mon esprit brasillait de mensonges exaltés. Je ne peux accepter ce don qui m’est fait d’être moi-même, me disais-je, moi-même en tant que don, le don d’être ma propre personnes, le don d’avoir cet esprit qui ne s’arrête jamais de brûler, qui se trahit et se consume et s’immole et croit à ses propres mensonges et s’étrangle sur la vérité brute.
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Ce livre décrit la descente aux enfers d'un père dont la fille de 14 ans vient de mourir percutée par une voiture lors d'une balade à vélo. Le couple battait de l'aile. Lui travaillait à son compte comme jardinier. La femme quitte le domicile et il se retrouve seul à pleurer sa fille. Après s'être explosé la main en tapant dans un mur, il use et abuse de médicaments anti-douleur mélangés à l'alcool et devient vraiment accroc. Il sombre totalement. Délires éveillés. L'auteur nous décrit avec force détails tant la déchéance que ses cauchemars.
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tes matins froids sont remplis du chagrin qui te vient à l'idée quoique nous y soyons peu à notre aise, ce monde est tout ce que nous avons, qu'il nous appartient mais qu'il est plein de discorde, et qu'ainsi nous ne possédons jamais rien d'autre qu'un peu de discorde; et pourtant, c'est toujours mieux que rien, n'est-ce pas ?
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Ils ressassent leurs problèmes et sentent, au plus profond de leurs entrailles, que s’ils n’étaient pas nés pour connaître le malheur ils ne seraient jamais nés, et que leurs malheurs sont le seuls signe attestant qu’ils projettent encore un peu d’ombre à la surface de cette terre.
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