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4.18/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Pauline Perrenot est journaliste et coanimatrice de l’association Acrimed (Action critique médias).

Source : muckrack.com
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dans cet univers nombriliste, englué dans ses routines, les professionnels (journalistes) tourne en rond. Inlassablement. Les coulisses, les petites phrases, les stratégies du personnel politique, les arrangements partisans, les alliances entre écuries- et leurs renversement-, les talents rhétoriques, l'efficacité des « plans com' » et la particularité sondagiere : la focalisation sur le jeu politicien aux dépens des enjeux politiques est systématique.
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La question de la propriété privée des médias -aux mains de milliardaires dont les activités industrielles (BTP, télécoms, armement etc...) dépendent de commandes publiques - devrait constituer la colonne vertébrale de tout projet de transformation du système médiatique actuel, qu'on réclame son abolition ou sa limitation drastique à travers la redéfinition de seuils de concentration.
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Au cours des années 1980 et 1990, si Jean-Marie le Pen est en partie décrié dans les médias dominants, des titres comme le Figaro et dans une moindre mesure le Point, mais aussi TF1 -qui domine alors outrageusement le paysage audiovisuel-, porte régulièrement les thématiques et les problématiques qui font écho au thèse du front national : l'immigration, l'islam et l'insécurité. En 2002, c'est d'ailleurs à l'issue d'une campagne où ce dernier thème aura occupé une place totalement disproportionnée dans les médias que Jean-Marie le Pen accède pour la première fois au second tour de l'élection présidentielle. Au cours de la décennie suivante, la stratégie politique de Nicolas sarkozy-qui braconne ouvertement sur les terres du FN tout en saturant un espace médiatique fasciné par le personnage-puis l'ascension politique de Marine le Pen accélère la banalisation de son parti.
Dans cette configuration du débat public, la gauche de gauche est doublement perdante.
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Pourtant, les médias ne sont pas indépendants ni autonomes. Au contraire, ils sont les faire-valoir et les relais d'influence de leurs propriétaires. Et s'ils ne sont pas directement dépendants de ce pouvoir capitalistique, qui ne se manifeste frontalement que rarement, la plupart des grands médias et des producteurs d'information (prix collectivement) se trouvent dans des situations d'interdépendance étroite à l'égard des pouvoirs politiques et économiques, vis-à-vis desquels ils ne sont donc pas en position de jouer leur rôle de contre-pouvoir. Par ailleurs, ils ne peuvent prétendre à une quelconque objectivité, dirigés et contrôlés qu'ils sont par des chefferies éditoriales sociologiquement solidaires des intérêts et des points de vue des classes dirigeantes.
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(...) Le PS, en pleine « mue sécuritaire », n'en finit pas de durcir son discours. Au cours des années 2010, et plus encore à partir de 2015, à la suite de la série d'attentats qui ont endeuillé le pays, on assiste à une légitimation graduelle des mots d'ordres sécuritaires, autoritaires, nationalistes et identitaires. Ces thématiques s'imposent dans une presse magazine en perte de vitesse, et surtout dans le secteur audiovisuel ou la concurrence est exacerbée, notamment depuis que coexistent quatre chaînes d'information (bas de gamme) en continu. Une partie du traitement médiatique de ces thèmes repose sur une mise en accusation de la gauche, systématiquement suspectée d'ingénuité et de laxisme, de déni et de complaisance.
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Gardiens autoproclamés du consensus, les éditocrates radotent, plastronnent, prescrivent et s’octroient indûment un rôle d’acteurs politiques à part entière. Ils confisquent la parole publique, quadrillent les plateaux, cadrent les débats et virevoltent, interchangeables, de média en média. Mutilant de fait l’information, mais également toute possibilité pour la gauche de faire entendre, à la hauteur de la pensée dominante, d’autres visions du monde et surtout des… alternatives.
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Certes, les médias ne décident pas de l'actualité. En revanche, ils choisissent de porter leur regard ici plutôt que là, hiérarchisent les informations qui leur parviennent, distingue celles qu'ils estiment devoir être traitées comme telles de celles qui doivent être considérées comme des « non-événements », sélectionnent celles dignes d'être « montées en une » et releguent celles qui ne méritent que des « brèves ».
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Les médias ne fixent pas les termes du débat public. Mais ils savent ignorer ou, quand il ne le peuvent pas, disqualifier ceux qui leur déplaisent, et au contraire porter voire imposer ceux qui leur conviennent ; ils savent également choisir à dessein les questions soumises au sondés, sélectionner les « petites phrases » et entretenir les polémiques.
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Dans cet univers orwellien, qui autorise la libre circulation des slogans les plus mensongers — par exemple, « Les femmes seront les grandes gagnantes » — au mépris de toute contradiction sérieuse, les éminences médiatiques s’engagent ainsi à corps perdu et les voix discordantes sont rendues, partout, inaudibles.
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Les médias ne sélectionnent pas les représentants politiques. Mais ils décident de faciliter ou non leur expression, de leur présenter ou non des signes de déférence, de prêter ou non du crédit à leur propos, tout comme ils savent favoriser les « bons clients » et ignorer les plus rétifs ou les moins à l'aise.
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