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Note moyenne 3.41 /5 (sur 2643 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Luçon, Vendée , le 27/04/1971
Biographie :

François Bégaudeau est un écrivain, critique littéraire et scénariste français.

Agrégé de Lettres modernes à l'Université de Nantes, il poursuit d'abord une carrière d'enseignant, mais livre dès 1995 quelques textes aux "Cahiers du cinéma" dont il devient un rédacteur à part entière fin 2003, après avoir publié aux éditions Verticales son premier roman "Jouer juste" (2003).

Suivent un autre roman "Dans la diagonale" (2005), et une "fiction biographique", "Un démocrate, Mick Jagger 1960-1969" qui inaugure une nouvelle collection chez Naïve.

En 2006, son troisième roman, "Entre les murs", inspiré par son expérience d'enseignant en ZEP au Collège Mozart à Paris, lui vaut de recevoir le Prix France Culture-Télérama.
En 2008, "Entre les murs" est porté à l'écran par Laurent Cantet. François Bégaudeau écrit le scénario avec le réalisateur et Robin Campillo. Le film, dans lequel François Bégaudeau joue son propre rôle de professeur, obtient la Palme d'or au Festival de Cannes 2008. L'auteur-scénariste obtient aussi le César 2009 de la meilleure adaptation cinématographique.

François Bégaudeau est collaborateur régulier de diverses revues : Inculte, Cahiers du cinéma, Transfuge et chroniqueur à La matinale de Canal +.

Sa première pièce, "Le problème", est créée en janvier 2011 au Théâtre du Nord. En 2013, il scénarise son premier album de bande-dessinée, "Mâle occidental contemporain", dessiné par Clément Oubrerie.

En 2017, l'auteur a proposé une réflexion sur les théories du complot, à travers une pièce de théâtre nommée "Contagion". Son ouvrage, "Une certaine inquiétude" (2018), est le fruit d'une correspondance avec l'écrivain Sean Rose, autour du thème de la foi. Il dresse le portrait d'une France contemporaine fracturée dans son roman "En guerre" publié en 2018.

site officiel : http://begaudeau.info/
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Source : Alph. B. Seny ; Begaudeau.info
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La rentrée littéraire offre chaque année son lot de bons et de mauvais romans. Pour ce premier débat critique, retour sur trois livres parus cet été : "L'amour" de François Bégaudeau, "Trust" de Hernán Diaz et "La prochaine fois que tu mordras la poussière" de Panayotis Pascot, avec Lucile Commeaux, critique et chroniqueuse sur France Culture, et Philippe Chevilley, chef du service culture des Échos. #livres #rentréelittéraire #litterature __________ Livres, films, jeux vidéo, spectacles : nos critiques passent au crible les dernières sorties culturelles par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrosjQHaDUfeIvpobt1n0rGe&si=ReFxnhThn6_inAcG une émission à podcaster aussi par ici https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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L’entrepôt d’Amazon est si vaste, la pause médiane si courte, l’interdiction de se parler si respectée, la proportion d’intérimaires si grande, le turnover des effectifs si incessant que deux employés ne se voient jamais assez souvent ou assez longtemps pour simplement se reconnaître quand ils se croisent. Sur la base de quoi on doute que les animations du genre karaoké sur le parking remplissent l’objectif managérial de créer du lien, ou que les conversations pendant le café-croissant offert le vendredi en bout de nuit puissent ne pas piquer du nez. La viennoiserie industrielle à peine engloutie, chacun se traîne vers le parking en rêvant d’un lit.

Page 84, Verticales, 2018.
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Les relations ne se nouent ou dénouent pas en parlant. Elles commencent et finissent sans mot, par la seule force des choses.

Page 282, Verticales, 2018.
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L’usine est occupée. Pas une seule machine ne doit tourner. Pas une seule exception à l’union qui c’est prouvé fait la force. Certains empêchés de bosser vitupèrent. On en voit même qui vocifèrent. Ils invoquent leur liberté, et emmerdent ceux qui l’appellent liberté de s’asservir. Ils invoquent le réveillon digne qu’ils entendent offrir à leurs familles malgré tout. On leur retourne que notre dignité arrange bien ceux d’en haut. La dignité est le masque de la docilité. C’est se coucher qui n’est pas digne.

Page 17, Verticales, 2018.
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Elle ne racontera pas que les objectifs de productivité de chacun doivent croître en permanence. Ni qu’une panne à l’origine d’un retard doit être justifiée par la note du garagiste sous peine de retrait sur la paie. Ni que les managers nommés associates encouragent les employés à signaler des collaborateurs qui traîneraient les pieds, discuteraient entre eux, auraient un comportement suspect, ou voleraient, si tant est que les travailleurs aussi robotisés par le rythme qu’écœurés par les montagnes de marchandises aient jamais l’idée de voler. Ni qu’en scannant le pickeur se scanne, trace ses déplacements, assure sa propre surveillance. Ni qu’à Pâques les cadres ont organisé une chasse aux œufs, avec à la clé une cocotte en chocolat pour chacun. Ni que, pour une raison peu obscure, les recruteurs prisent particulièrement les anciens militaires.
Tout ça restera entre nous.

Pages 147-148, Verticales, 2018.
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Sa seule limite, c’est les ménages. Les usagers croient que les bus redeviennent propres rien qu’en passant au dépôt, mais en fait il y a des gens qui les nettoient, parmi lesquels sa mère, qu’elle a toujours vue se tenir les reins. Si elle la dessinait, elle la planterait au pied d’une tour, un revers de main collé au bas du dos. Et pas question d’enfiler une ceinture chauffante comme la plupart de ces collègues. Sans ses maux, sa mère aurait perdu ses repères. Partant du principe que la vie fait mal, une pleine santé l’aurait contrariée. Elle se serait demandé : qu’est-ce-qui ne va pas pour que ça aille si bien ? Louisa ne sera pas sa mère. Les ménages c’est la ligne jaune, là-dessus elle sera inflexible.

Pages 51-52, Verticales, 2018.
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Il n’y a pas de travail.
Depuis l’usine hors de vue, comment Cristiano s’en serait-il rendu compte ? Depuis cette tour d’ivoire où il négligeait de savourer le privilège d’avoir un emploi ? Désormais il est dans la confidence. On le somme de chercher quelque chose qui n’existe pas. Il est l’enfant de Pâques lancé en quête d’œufs que personne n’a cachés. Il est le tigre de cirque sommé de sauter dans un cerceau introuvable. Le tigre tourne sur lui-même de désarroi, se mord la queue, devient dingue.
Égorge le dompteur ?

Page 58, Verticales, 2018.
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La première faiblesse dans la main, Luciano Cunhal la ressent en novembre 2015. Et bien sûr il passe outre. Une douleur de plus ou de moins. En 50 ans de plomberie, il ne se souvient pas d’un jour où il n’ait pas eu mal quelque part. Après tout si le travail ne faisait pas de mal il ne serait pas rémunéré.
On ne s’arrête pas pour une main légèrement ramollie. On ne s’arrête jamais. On n’est pas un fonctionnaire, sauf le respect. On est artisan. Indépendant et fier de l’être. On y a tenu, on s’est battu. Et une fois à son compte, une interruption d’un jour grève les comptes. Jamais faiblir, jamais faillir. C’est le revers de l’indépendance, la part maudite de l’adrénaline commerçante : si chaque seconde travaillée est un gain, chaque seconde non travaillée est une perte.

Pages 160-161, Verticales, 2018.
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Passant des coups de fil aux conseillers municipaux qui traînent dans son répertoire, Romain cherche-t-il à aider les Mauritaniens ou à s’en débarasser ? S’agit-il en général de soulager les pauvres de la pauvreté ou de se soulager d’eux ? Dans trois jours la question profitera de la langueur d’une séance de kiné pour le visiter.

Page 229, Verticales, 2018.
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L’adaptation est le nom poli du consentement.

Page 184, Verticales, 2018.
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Aussi expert en condition salariale qu’en gastronomie moldave, Alban doit se faire expliquer le principe de la préquantification du temps de travail. Asuman explique, Arka traduit. Avant chaque tournée, le chef d’équipe fixe le nombre d’heures qu’il faudra pour distribuer le paquet du jour. Ce nombre étant systématiquement minoré, le salarié opérerait-il en Porsche, Asuman a calculé, stylo en main et rage au ventre, qu’il accomplit une centaine d’heures impayées par mois. Soit 25% de l’ensemble de son temps effectif de tournée dans l’univers paradisiaque de la Seine-Saint-Denis. Tout en s’excusant de se plaindre, il trouve qu’il y a des limites. Il n’a rien contre la France, il remercie chaque jour les dieux de lui avoir fait une place dans un pays en paix, mais ce statut est, comment dire, il ne trouve pas le mot.
Injuste, propose Arka.
Oui mais plus.
Dégueulasse ?
Oui déguelasse très bien.

Pages 225-226, Verticales, 2018.
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