Per Nilsson

Un album irrévérencieux, atypique et drôle, sur un chiens qui ne cesse de râler et n'aime rien ni personne, surtout pas les enfants. Tous les enfants ? Original, mais j'avoue que les illustrations m'ont déçues (oh comme il est moche le bébé de la fin), et je m'attendais à mieux.

Chaque page aux dessins candides, qui affublent ce petit gars d’organes surnuméraires, garantit une bonne dose de rire avec les plus jeunes.
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Trois, Per Nilsson, Lisen Adbage, l’étagère du bas



C’est un mouvement encore un peu timide mais les albums suédois commencent a arriver en France et la maison d’édition l’étagère du bas en particulier a à cœur de traduire cette littérature.



On reconnaît ici style coloré et vif de l’illustratrice Lisen Adbage, qui se prête parfaitement au texte de Per Nilsson.
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Un horrible personnage, ronchon et râleur, qui semble détester tout que la plupart des gens considèrent comme mignon. Les lapins, les enfants, les fleurs et même les vieux, personne ne trouve grâce à ses yeux. Par contre, une vieille saucisse dégoutante ou un corbeau mort, ça s'est le bonheur, tout comme les "mauvaises odeurs"... Vous l'aurez compris, le narrateur n'est autre qu'un chien, mais déteste-t-il vraiment tous les enfants, c'est ce que vous découvrirez en lisant cet album drôle et édifiant.

: À lire le texte, nous pourrions vite conclure: ce personnage est un sale type.

Non, vraiment, rien ne trouvera grâce à ses yeux ( les choses réjouissantes en tous cas parce qu'en revanche les saucisses abandonnées au sol et les corbeaux morts, ça semble être le bon point de la journée).

Les personnes âgées, les enfants, les chats, les lapins, les fleurs, beurk beurk beurk....



L'illustratrice Lisen Adbåge offira une vue amusante, au raz du sol et par les yeux de la fripouille.

Ce qui fait que les jeunes lecteurs ne sauront pas tout de suite qui parle, bien que certains indices finiront par ne laisser aucun doute( mais si, observez bien la scène du début, lorsque le narrateur explose de joie à l'idée d'aller dehors, enfin).

Cette vue et le caractère du personnage feront le sel de l'aventure, avec ce ton grognon, à grogner pour le plaisir d'intimider.

La première de couverture finalement se montrera impertinente et une vision cauchemardesque pour le personnage hors-champs. Toute cette joie et cette tendresse...à vomir selon lui.



Paradoxalement, les petits lecteurs s'attacheront en le lisant sur ce qu'il déteste mais aussi pour ce sale caractère qui fera sourire, autant qu'un papy acariatre que l'on adore pour autant.

Y a t-il quelque chose qui puisse toucher ce petit coeur de pierre supposé?

Absolument, il y a. Et c'est la jolie chute de l'histoire qui nous le révèlera car, oui, ce personnage est aussi capable du meilleur et il se sera trouvé une vraie joie, comme une révélation avec un autre personnage du livre.

L'identité du narrateur, son humeur de cabot, tout s'expliquera à la fin et l'apparition de cet autre personnage sur son quotidien illuminera le texte, renversera la vapeur et le vilain ton, chassant comme un nuage noir au dessus de sa tête, c'est très amusant.

On aime.

Un album réjouissant d’humour et de tendresse qui ne manquera pas de faire rire, tout en offrant la possibilité intéressante d’appréhender le point de vue d’un animal et de gagner en empathie. Une belle réussite !
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Mais qui est ce narrateur qui déteste tout ce que l'on aime ??! Et pourquoi détester les lapins, d'ailleurs ? Et pourquoi n'aimer que les mauvaises odeurs ?

Un album drôle et charmant, avec une chouette chute, ou l'inverse (que je ne vous raconterai pas, non mais).

Suite à un accident, Jonathan se retrouve dans le coma. Dans sa poche un numéro de téléphone. Celui de son père qu'il n'a pas vu depuis 11 ans. Dans sa chambre d’hôpital, son père et sa mère vont chacun à leur tour lui raconter leur version de l'histoire. Cette histoire qu'ils ont en commun et qui a débuté lorsqu'ils avaient, eux aussi, 17 ans. Il y a une troisième voix, celle de Julia, la petite amie de Jonathan qui nous livre l’histoire du jeune homme. Un récit simple et touchant dans lequel face à la sincérité des personnages on se surprend à ne pas prendre partie même si parfois cela pourrait sembler évident. Peut-être parce qu'il nous renvoie le fait qu'un choix est toujours lié à une histoire et à un moment précis de notre vie

17 ans l'âge auquel tout est possible. Réunis autour de leur fils hospitalisé, un père et une mère (aujourd'hui séparés) lui racontent leur histoire d'amour la raison de leur séparation.

La vérité a tendance a prendre des aspects différents en fonction du narrateur.

Qui ment ? Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire ?

Comment se construire à 17 ans sans père ?

Pourquoi le fils avait le numéro de son père, qui l'a abandonné il y a 11 ans, dans sa poche ?

Un roman d'introspection d'un père très agréable à lire.

Ce roman est l'histoire d'un père, d'une mère et d'une copine qui pleurent un jeune homme de 17 ans sur son lit d’hôpital. Avec une écriture simple, l'auteur nous propose un texte puissant et fort en émotions.

Une nouvelle suédoise qui se lit vite et qui emmène le lecteur dans les pensées d'un jeune homme qui découvre l'amour et ses tourments.

Une écriture simple et originale, dénuée de descriptions et de longues phrases. Un style bref, parfois de simples notes, qui capte l'attention du lecteur.

Difficile de décrocher, les 170 pages se lisent d'un trait !

Planté près du téléphone dont il attend désespérément qu’il sonne, le narrateur se remémore son histoire d’amour, à-travers les objets qui l’ont jalonnée. En revenant sur ce qui s’est passé, il porte un regard neuf et perçoit que la violence de son désir l’a rendu aveugle et naïf.



Une construction originale qui capte. Un récit qui pourrait être le script d’un film (comme peut le suggérer le titre avec une certaine ambiguité) : des flash-backs, des travellings avant, des contre-plongées. Malgré le peu d’action du scénario, on est pris dans un mouvement tourbillonnant. La pudeur dans l’évocation des sentiments et des émotions est d’autant plus touchante qu’elle est celle d’un garçon, ce qui va à l’encontre de certains stéréotypes.

Le roman démarre avec un père au chevet de son fils inconscient à l'hôpital. Scène banale me direz-vous mais en fait cela fait 11 ans que le père ne l'a pas revu. Il va profiter de son sommeil pour lui raconter le passé. On plonge alors dans l'histoire du couple, leur passion, leur envie de révolution, de liberté. Puis cette confession sera suivie par celle de la petite amie qui parle de leurs sentiments, leurs rêves. Enfin le récit de la mère arrive, elle n'a pas la même vision et explique elle aussi ses choix.



Trois monologues qui parlent de la vie, des espoirs, des rêves que l'on peut avoir à 17 ans en Suède, comme partout.



Per Nilsson propose un texte fort. Un auteur suédois, sans tabou qui parle de la vie avec un grand V et des sentiments. Pour adultes et grands ados.


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La naissance de Jonathan se révèle être la goutte d'eau qui fait déborder le vase de cet anarchiste devenu père de famille bien rangé. Un roman exutoire et empli d'humanité pour grands adolescents et adultes.
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C'est vraiment un livre qui convient aux adolescents: une histoire simple mais qui révèle les premiers émois d'un jeune garçon amoureux d'une jolie rousse qu'il appelle "Joli-Coeur), un style très dépouillé, proche d'un scénario de film, qui conviendrait parfaitement à ceux qui n'aiment pas trop la grande littérature. En résumé, un très beau roman que j'ai eu beaucoup de plaisir à dévorer en un rien de temps!

Un jeune homme croise une jeune fille dans le bus : c’est le coup de foudre. Il la revoit plusieurs fois, et ils finissent par faire connaissance. Premier amour, premières interrogations, et… premier chagrin. Il est très amoureux, elle préfère le garder comme ami. Ce petit roman, écrit d’une manière très originale (presque comme un scénario de cinéma), évoque avec justesse les sentiments que procure un premier amour, du bonheur aux désillusions, et qui le rendent inoubliable.

Outre le sujet qui plaira aux adolescents, celui d'une désillusion, d'un chagrin d'amour, c'est aussi un excellent roman par sa construction très intéressante :

- la scène du début est déchiffrée au fur et à mesure de la lecture

- alternance de chapitres qui racontent l'histoire de ce jeune homme et de chapitres qui présentent l'histoire des objets entre aperçus au début

- présence d'une phrase qui conclue chaque chapitre.



Personnellement je m'en suis inspirée pour un travail en atelier d'écriture avec des élèves.

Lecture jeune, n°127 - Un garçon tombe sous le charme d’une jeune fille qu’il a croisée dans le bus et qu’il surnomme « Joli Coeur ». Amour ? Amitié ? Le point de vue diverge selon le protagoniste. L’ambiguïté latente se révèle dès les premières vacances et la séparation géographique des deux jeunes gens : il part un mois aux États-Unis, lui écrit, mais n’obtient pas de réponse de son « Joli Coeur ». À son retour, elle lui fait vite comprendre qu’il ne s’agit que d’un flut.



Si le sujet a maintes fois été traité dans les romans pour adolescents, ce livre se distingue cependant par l’originalité de son écriture. Minimaliste et proche d’un scénario, avec didascalies, phrases nominales et indications de décor, le récit transforme le lecteur en un metteur en scène qui visualise l’action et monte son propre film. Le narrateur va jusqu’à proposer plusieurs versions pour la suite de l’histoire : au lecteur ensuite de choisir celle qui lui convient. Il se permet également d’intercaler des paroles de chansons ou encore des extraits de lettres qui enrichissent le récit. Les chapitres, très courts, ont cela d’astucieux qu’ils portent le titre d’un objet qui va avoir une importance décisive dans le déroulement ; « une plante verte » ou « un vinyle », par exemple. Au-delà du plaisir évident d’une lecture fluide, l’ouvrage se prêtera à diverses activités en groupe, depuis l’analyse de scénario jusqu’à l’atelier d’écriture, voire l’adaptation de l’oeuvre en film ou en pièce de théâtre.



Cécile Robin-Lapeyre