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Critiques de Peter Brook (8)
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Avec Grotowski

Ce petit recueil rassemble divers textes, interviews ou prises de paroles converties en écrits que le metteur en scène Peter Brook a consacrés à son collègue et ami Jerzy Grotowski. La longue et excellente préface de Georges Banu met en perspective ces différents fragments rédigés sur une période de près de 40 ans en y ajoutant un commentaire fort pertinent.



Ce livre permet de rentrer dans l’univers de Grotowski et de se faire une idée de sa conception du théâtre, tournée vers l’acteur et la recherche du sacré. Pour Grotowski, le théâtre est un moyen pour l’acteur d’accéder à une profonde connaissance de soi. Cela passe par un travail constant et très exigeant de répétitions et d’exercices parfois douloureux qui permettent de parvenir à ce qui gît masqué par la vie quotidienne. La représentation est vue comme une cérémonie où l’acteur est un prêtre qui ouvre la voie de la transcendance et de l’invisible au spectateur. Un hommage particulier est rendu à l’acteur Ryszard Cieslak, décédé en 1990, que Grotowski considérait comme son relais. Même si les deux hommes recherchaient au fond la même chose dans le théâtre, Peter Brook souligne ce qui le différencie de Grotowski : ce dernier a concentré son travail sur l’acteur et sa recherche de transcendance l’a amené à se passer du public et de la représentation alors que le public joue chez Brook un rôle essentiel en ce qu’il transmet de l’énergie aux acteurs et les pousse à donner le meilleur d’eux-mêmes.



Ce livre permet en peu de pages de se faire une idée du théâtre de Grotowski et de son apport au travers du témoignage d’un pair. Mais c’est en quelque sorte une introduction qui me laisse un peu sur ma faim. Le principe choisi de faire un livre à partir de fragments épars donne lieu à des répétitions et une construction quelque peu hétérogène.

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Le Diable c'est l'ennui. Propos sur le théâtre

C’est à partir d’une rencontre avec des étudiants que Peter Brook a écrit ces propos sur le théâtre. Les étudiants avaient lu un de ses précédents livres L’Espace Vide et posaient donc des questions très pertinentes qu’on retrouve dans Le diable, c’est l’ennui.

Peter Brook a le don de nous faire entrer dans son théâtre, qui devient universel par notre lecture. Toujours très novateur dans son travail, il nous parle de la construction du personnage, du parallélisme entre la vie quotidienne et le théâtre, du traditionalisme, de l’ennui au théâtre et de ses rencontres du monde entier. Je pense que nous avons tous beaucoup à apprendre de ce metteur en scène exceptionnel.
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Espace Vide : Ecrits sur le théâtre

Le texte de Peter Brook "L'espace vide" se veut théorique car l’auteur est en quête d’une définition du théâtre. Il distingue quatre familles : le théâtre rasoir, le théâtre sacré, le théâtre brut, le théâtre immédiat. Par ailleurs, son texte est nourri de nombreuses anecdotes personnelles car tout au long de sa carrière, jalonnée de succès et d’échecs, Peter Brook a expérimenté des formes théâtrales très variées. Cela rend son propos très concret. Il est passionné par le jeu, par la relation entre l’acteur et le metteur scène. Il conçoit le jeu théâtral comme un véritable art, très difficile car reposant sur une remise en question permanente. Les techniques de base du jeu sont indispensables (et souvent, selon l’auteur, elles ne sont pas maitrisées) mais elles ne sont pas suffisantes car « un acteur créateur sera parfaitement capable de se défaire, le soir de la première, de ce que son travail préalable lui aura apporté de plus solide, parce qu’à l’approche de la représentation, un projecteur puissant, braqué sur sa création, lui en montre la pitoyable insuffisance« . Pour Peter Brook, un acteur doit savoir atteindre une forme de détachement et c’est la rencontre avec le public qui est déterminante. Sans cette rencontre, pleine de surprise et potentiellement décevante, un objet théâtral n’est pas achevé. Il a cette belle formule : « Le théâtre est semblable à une réaction chimique. Lorsque le spectacle est terminé, que reste t-il ? (…) Lorsque les émotions et le sujet d’un spectacle sont liés au plaisir du public de voir plus clair en lui-même, c’est alors que l’esprit s’enflamme. Restent gravés dans la mémoire du spectateur un schéma, une saveur, une ombre, une odeur, une image« . La beauté du geste théâtral tient sans doute à cette rencontre à chaque fois renouvelée et au fait qu’il est cet art fragile et éphémère mais aussi puissant.
Lien : https://inthemoodfor.home.blog
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Oublier le temps : Une autobiographie

Le Mahâbhârata au Festival d'Avignon , Hamlet , Dom Juan (opéra) autant de rencontres avec cet extraordinaire metteur en scène qui m’ont marqué . Cette autobiographie partielle se concentre exclusivement sur ce qui a influé sur sa trajectoire de metteur en scène depuis ses premiers fantasmes d’enfance jusqu’à son travail en équipe sur le Mahâbhârata ; Passionnant.
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Espace Vide : Ecrits sur le théâtre

Le metteur en scène Peter Brook nous livre, à travers un essai éclairé et rigoureusement mené, la vision d'un théâtre complet et éthéré, comme le fut son démiurge : William Shakespeare.

A travers le récit de ses tentatives les plus expérimentales et de ses rencontres les plus marquantes, Peter Brook célèbre la nécessité d'un théâtre des tripes, un théâtre de l'instant, un théâtre essentiel.

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Le Diable c'est l'ennui. Propos sur le théâtre

Texte issu de rencontre en 1991 avec des personnes gravitant autour du théâtre et des élèves se formant pour s’y consacrer. Les propos , d’une parfaite clarté , permettent de mieux cerner les conceptions de l’immense metteur en scène qu’est Brook. Non seulement sur l’art théâtral mais aussi sur la « cuture » et son rôle social . Texte remarquable et très stimulant.
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Avec Shakespeare

Avec Shakespeare, Peter Brook/Georges Banu. Découvrir les coulisses mentales du magicien Brook, dans un livre court, lumineux et shakespearien.



"Mais en fait dans l'arène ouverte de Shakespeare, avec les gens debout autour de la scène, tout, naturel ou non, semblait directement tiré de la vie. (...) Chaque vers est un atome qui, si on sait le faire éclater, libère une énergie infinie." PB.
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La Qualité du Pardon : Réflexions sur Shakespeare

Série d'impressions et de réflexions, la Qualité du pardon m'a semblé une étape, un moment, dans le rapport long et complexe de Peter Brook à Shakespeare. Il prévient d'emblée qu'il ne s'agit pas d'un essai. En effet, pas un essai, car c'est avant tout le récit d'un homme de théatre. Le théâtre est au coeur du livre, au coeur de l'expérience shakespearienne. Comment ses mots viennent aux acteurs, comment le moment les rend ce qu'il sont aujourd'hui. Mais Peter Brook est aussi le témoin du parcours changeant des mots de Shakespeare. D'un acteur à un autre, d'une mise en scène à l'autre, d'une représentation à l'autre, ces mots vivent intensément. Il dit aussi des choses de la vérité des personnages, souvent plus complexes et plus chargés d'humanité que ce que le temps a fait d'eux. Lear au paroxysme, dans son rapport au pouvoir et à la vieillesse. Le livre parcourt les pièces emblématiques, avec le fil rouge qu'une idée n'a de valeur que si elle devient une bonne histoire.

Je ne me lasse pas de penser que Shakepeare a encore encore tant à dire.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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